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vendredi 29 juillet 2011

Qualité des eaux... (2)

REMOUS
Qualité de l’eau (2) : un mensonge d’état ?
(Photo : La Drôme ce 27 Juillet 2011)
Un nouveau site internet citoyen, « Eau Evolution », dédié à l’analyse de la qualité de l’eau, révèle une vérité qui dérange. La réglementation et les protocoles de mesure de la qualité de l’eau, profondément modifiés depuis une dizaine d’années, sont entachés de biais innombrables, qui conduisent à minorer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques françaises.
Trois problèmes majeurs sont à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :
- La dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau.
- La faiblesse des protocoles de mesure, en particulier pour les micropolluants chimiques.
- Des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines.
On peut dès lors déclarer que l’état chimique de certaines rivières est « en bon état », alors qu’elles sont contaminées par des substances non prises en compte pour qualifier leur état – les PCB par exemple – et qu’une contamination importante menace la santé des espèces aquatiques et concourt à la perte de la biodiversité.
Conformément aux prescriptions de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE), la France a mis en œuvre une surveillance de la qualité des eaux qu’on peut qualifier de « réglementaire », ou plutôt « réglementaire à minima », et non de « patrimoniale », c’est-à-dire permettant de connaître l’état réel de la ressource.
Par exemple, la DCE laissant la liberté aux Etats-membres de choisir la liste des substances dangereuses qu’ils souhaitent surveiller, la liste des substances – tels les pesticides – recherchées dans l’eau a constamment été minorée par la France.
La France a donc mis en place une surveillance biaisée de la qualité des eaux souterraines et superficielles, dont la qualité est donc beaucoup plus dégradée que ne l’affirment les pouvoirs publics.
La pertinence d’une évaluation de la qualité se mesure à sa capacité à refléter la réalité. Or, quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de détection trop élevées, etc., on biaise donc systématiquement la pertinence des évaluations.
Voir sur le site "Eau évolution :

- Sur la désinformation :





Marc Laimé, 22 juillet 2011

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