Cadarache est l'un des 10 centres de recherche du Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies (CEA). Ses activités sont axées sur l'énergie nucléaire (la fission et la fusion), les nouvelles technologies de l'énergie et la biologie. Il est à 19 kms de Manosque, 29 kms de Forcalquier et 120 kms de Die. En période dite de crise tous ne se serre pas la ceinture de la même manière.
Triplement du coût d'ITER : la Commission européenne demande à la France de payer 1,3 milliards d'euros
Triplement du coût d'ITER : la Commission européenne demande à la France de payer 1,3 milliards d'euros La Commission européenne est venue s'expliquer le 1er juin, devant les parlementaires européens, sur le triplement des coûts estimés du réacteur expérimental thermonucléaire international (ITER) en projet à Cadarache en France. Son représentant souhaite que les contribuables européens, et en particulier français, paient l'addition très lourde de ce mirage scientifique, devenu scandale financier. Les pays européens doivent trouver d'ici mi-juin une solution commune à la crise d'ITER. Les discussions n'ont toujours pas abouti. Pour Yannick Jadot, député Europe Ecologie : " Le projet ITER est dans une impasse financière. Son coût total a été réévalué de 6 à 16 milliards d'euros -à ce premier stade de construction!- Le coût qui incombe à l'Europe passe de 2,7 à 7,2 milliards, sans d'ailleurs que cela n'ait déclenché un quelconque dispositif d'alerte des autorités de contrôle budgétaire européennes. A cet échec des institutions européennes, la Commission ajoute l'impensable : elle souhaite que les citoyens européens paient ce dépassement budgétaire malgré la crise sociale, les plans d'austérité et la pénurie des financements publics. Il faudra alors soit rogner sur d'autres dépenses européennes, soit que les pays européens remettent de l'argent au pot. Dans ce cas, elle a précisé que la France, en tant qu'hôte du site principal du projet, devrait continuer à payer 20% du coût européen, soit un nouveau chèque de 800 millions d'euros qui viendrait s'ajouter aux 500 millions déjà promis. Il faut absolument suspendre ce projet né à la fin de la guerre froide, misant sur un mirage scientifique, dont le coût est devenu un puits sans fond. En pleine crise sociale, budgétaire, climatique et énergétique, la recherche européenne doit se doter d'objectifs réalistes, répondant aux attentes des citoyens et aux impératifs planétaires, bien loin de ces éléphants blancs irresponsables. Pour Michèle Rivasi, députée Europe Ecologie : " Quand s'arrêtera la facture ? Comment avoir confiance en la Commission lorsqu'elle nous dit que les coûts n'augmenteront plus ? Cela relève d'une croyance aveugle que les parlementaires ne peuvent cautionner. Qui plus est la Commission laisse entendre que ses six partenaires internationaux, dont la Chine, les Etats-Unis ou encore l'Inde accepteront de leur côté de faire face au dérapage des coûts, et ce alors même que l'administration Obama prévoit de réduire de 40% son financement à ITER dans son projet de loi de 2011 ! Il est temps de suspendre le projet ITER et de réfléchir à sa pertinence, à la lumière des avancées technologiques dans les énergies renouvelables comme le solaire concentré ou encore l'éolien off-shore, des technologies bien moins aléatoires, bien moins risquées, et bien plus créatrices d'emplois. Il faut se rendre compte qu'avec ITER on parie littéralement à très long terme sur une technologie dont on ne sait même pas si elle fonctionnera un jour: la première réaction 'serait' prévue pour 2027." Après l'échec de leurs discussions sur le sujet la semaine dernière, les Ministres européens en charge de la recherche devraient se retrouver dès la semaine prochaine pour tenter de définir une position commune face à cette crise, avant la réunion des 16 et 17 juin qui rassemblera en Chine l'ensemble des pays partenaires d’ITER." Contact presse : Frédérique Tarride 06 11 74 26 00 La Commission européenne est venue s'expliquer le 1er juin, devant les parlementaires européens, sur le triplement des coûts estimés du réacteur expérimental thermonucléaire international (ITER) en projet à Cadarache en France. Son représentant souhaite que les contribuables européens, et en particulier français, paient l'addition très lourde de ce mirage scientifique, devenu scandale financier. Les pays européens doivent trouver d'ici mi-juin une solution commune à la crise d'ITER. Les discussions n'ont toujours pas abouti. Pour Yannick Jadot, député Europe Ecologie : " Le projet ITER est dans une impasse financière. Son coût total a été réévalué de 6 à 16 milliards d'euros -à ce premier stade de construction!- Le coût qui incombe à l'Europe passe de 2,7 à 7,2 milliards, sans d'ailleurs que cela n'ait déclenché un quelconque dispositif d'alerte des autorités de contrôle budgétaire européennes. A cet échec des institutions européennes, la Commission ajoute l'impensable : elle souhaite que les citoyens européens paient ce dépassement budgétaire malgré la crise sociale, les plans d'austérité et la pénurie des financements publics. Il faudra alors soit rogner sur d'autres dépenses européennes, soit que les pays européens remettent de l'argent au pot. Dans ce cas, elle a précisé que la France, en tant qu'hôte du site principal du projet, devrait continuer à payer 20% du coût européen, soit un nouveau chèque de 800 millions d'euros qui viendrait s'ajouter aux 500 millions déjà promis. Il faut absolument suspendre ce projet né à la fin de la guerre froide, misant sur un mirage scientifique, dont le coût est devenu un puits sans fond. En pleine crise sociale, budgétaire, climatique et énergétique, la recherche européenne doit se doter d'objectifs réalistes, répondant aux attentes des citoyens et aux impératifs planétaires, bien loin de ces éléphants blancs irresponsables. Pour Michèle Rivasi, députée Europe Ecologie : " Quand s'arrêtera la facture ? Comment avoir confiance en la Commission lorsqu'elle nous dit que les coûts n'augmenteront plus ? Cela relève d'une croyance aveugle que les parlementaires ne peuvent cautionner. Qui plus est la Commission laisse entendre que ses six partenaires internationaux, dont la Chine, les Etats-Unis ou encore l'Inde accepteront de leur côté de faire face au dérapage des coûts, et ce alors même que l'administration Obama prévoit de réduire de 40% son financement à ITER dans son projet de loi de 2011 ! Il est temps de suspendre le projet ITER et de réfléchir à sa pertinence, à la lumière des avancées technologiques dans les énergies renouvelables comme le solaire concentré ou encore l'éolien off-shore, des technologies bien moins aléatoires, bien moins risquées, et bien plus créatrices d'emplois. Il faut se rendre compte qu'avec ITER on parie littéralement à très long terme sur une technologie dont on ne sait même pas si elle fonctionnera un jour: la première réaction 'serait' prévue pour 2027." Après l'échec de leurs discussions sur le sujet la semaine dernière, les Ministres européens en charge de la recherche devraient se retrouver dès la semaine prochaine pour tenter de définir une position commune face à cette crise, avant la réunion des 16 et 17 juin qui rassemblera en Chine l'ensemble des pays partenaires d’ITER.
Communiqué - Bruxelles le 2 juin Communiqué – Je souhaiterais que soit publié ce texte, émanant des députés Europe Ecologie du Parlement Européen et très intéressant. Il est hélas peu relayé dans les media nationaux, donc relayons le dans les media locaux. Cordialement, Patrick
Mémoire : ITER à Cadarache : un projet coûteux, dangereux et anti-écologique. Ecologie au Quotidien de Die dénonce depuis 5 ans le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) à Cadarache.
La France a obtenu de ses partenaires, et en leur forçant la main, le projet ITER à Cadarache. Mais l’argumentation est mauvaise : elle méprise la recherche, l’environnement et les générations futures.
On retrouve dans cette affaire les mêmes méthodes, les mêmes ficelles et les mêmes trucages que ceux qu’on utilise depuis des lustres à propos de la filière nucléaire : Faire croire qu’il s’agit de poursuivre une recherche scientifique enthousiasmante, ayant pour objet de comprendre le fonctionnement précis de la matière.
Le débat ne porte bien évidemment pas sur le principe de poursuivre une recherche scientifique ayant un tel objet.
Le problème est une fois de plus que personne n’aborde vraiment ni les questions de contrôle des risques ni celles des impacts négatifs.
Or, il ne peut y avoir crédibilité que s’il y a précision et sincérité.
Nous en sommes loin et cinq dérapages le prouvent :
Premièrement, les conditions de la réaction qui ont lieu sur le soleil ne peuvent être reproduites sur terre. Cette complexité est bien évidemment éludée tant par les des présentations médiatiques que par les discours officiels.
Deuxièmement, l’idée mêle du « Zéro déchet » est approximative. Les matières premières du réacteur, à savoir le deutérium et le tritium, sont à la fois ténues, corrosives et fortement radioactives. Ensuite, la réaction de fusion s’accompagne d’une telle corrosion du réacteur de fusion que celui-ci devra être régulièrement régénéré, ses matériaux dégradés devenant autant de déchets.
Troisièmement, les incertitudes quant la possibilité même de produire de l’énergie en continu avec cette filière sont considérables.
Le pas attendu avec Iter, c’est de produire 500 MW pendant 400 secondes continues. Aujourd’hui, rien n’indique que la réaction de fusion puisse être stabilisée, que les matériaux du réacteur pourront tenir industriellement devant de telles contraintes, que le bilan énergétique en sera favorable et enfin et surtout que le kWh qui sortirait d’un tel réacteur serait compétitif. De plus, personne n’envisage que tout cela ait le moindre impact concret avant en terme de production d’électricité avant 2070 !
Quatrièmement, les risques sont totalement occultés. Il faut pourtant clairement constater que la technologie banalisée de la de fusion, ce serait la bombe H pour tous.
Le site d’implantation choisi correspond en outre à l’une des zones de France où il y a le plus de risque sismique.
Cinquièmement, le coût du projet est pharamineux. La réalisation de cet instrument de recherche va coûter la bagatelle de 10 milliards d’euros. La France n’a obtenu Iter sur son sol qu’en élevant sa contribution, au moins un milliard d’euros sur les cinq de la construction.
Ce premier budget équivaut à un an de budget français de la recherche sur toutes les énergies en France ou à 10 ans de recherche pour la maîtrise de l’énergie.
L’un des effets les plus préoccupants de ce projet est qu’il va bien évidemment assécher les crédits des autres voies : efficacité énergétique, énergies renouvelables, véhicule propre... qui elles pourraient être au rendez-vous bien avant 2070.
C’est une véritable gabegie financière.
Alors que notre société déjà confrontée à un nouveau choc pétrolier est placée en face de trois défis vertigineux (assurer l’accès à l’énergie des pays en développement, faire face au tarissement progressif des ressources pétrolières et lutter contre l’effet de serre), le gouvernement privilégie une voie hasardeuse qui n’apporte aucune réponse à ces questions.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
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