« L’Économie Sociale et Solidaire : faire entendre sa différence»
les propositions pratiques de Hugues Sibille vice président du Crédit Coopératif pour une affirmation de l'ESS « vraie puissance économique mais nain politique ! »
Dans une récente intervention devant la CRESS (Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire) d'Ile de France (mars 2011), actuel vice-président du Crédit Coopératif, longtemps Président de la Société des lecteur et administrateur de la scop Alternatives Économiques sur le site de laquelle il tient blog (http://www.alternatives-economiques.fr/blogs/sibille/),
Hugues Sibille, fin connaisseur de la vie associative et particulièrement de l'ESS, en fait là son bilan et explique pourquoi selon lui « L’Économie Solidaire, (est un formidable ndr) laboratoire d’innovations sociales »mais constate aussi sa très grande « difficulté à avoir des résultats de masse ».
Il pointe alors du stylo (du clavier?) les pistes d'un possible et nécessaire renouveau de l'ESS permettant :
- d'intégrer l’entrepreneuriat social dans l’Économie Sociale et Solidaire y compris dans le secteur associatif
- construire ou reconstruire la maison commune de l’Économie Sociale et Solidaire
- et à partir du noyau dur de l’Économie Sociale et Solidaire, élargir la stratégie à la démocratisation de l’économie.
Il formule une série de propositions concrètes comme notamment:
- Redynamiser la démocratie interne dans l’Économie Sociale et Solidaire en retravaillant nos gouvernances (en particulier composition et fonctionnement des Conseils d’administration), en ayant une meilleure représentation des parties prenantes, en suivant de près l’émergence d’un activisme sociétarial.
- La création d’entreprises nouvelles à finalité sociale.
- (Face à un) monde associatif soumis à une très forte mutation avec diminutions des subventions publiques et nouvelles attentes des usagers : évolution vers des « entreprises associatives ».
- Proposer des critères de l’entrepreneuriat social qui soient proches de l’Économie Sociale et Solidaire, même si on n’utilise pas le statut
- Finalité sociale inscrite dans l’objet.
- Rémunération limitée des apports de fonds propres.
- Excédents réinvestis.
- Encadrement des écarts de salaires
- Implication des parties prenantes dans la gouvernance.
Des propositions qui formalisent les réflexions de nombreux acteurs de la vie associative et de l'ESS et mettent des mots sur leurs attentes. Comme Hugues Sibille le précise ses propositions s'inscrivent dans une réflexion globale liée aux crises que nous traversons et dans la perspective des prochaines échéances électorales. Il invite tous les acteurs de l'ESS à se rassembler pour « construire une plateforme commune pour les présidentielles ».Approfondissons ces propositions pour faire en sorte que les États Généraux de l’Économie Sociale et Solidaire des 17, 18 et 19 juin prochain à Paris qui se préparent activement et faisons tous en sorte qu'ils ne restent pas seulement une « bonne idée » mais puissent réellement déboucher sur des propositions institutionnelles et politiques concrètes à faire inscrire dans les programmes des différents candidats qui chercheront nos suffrages en 2012.
Jean-Noël Chassé A.P.I.S.
Ps : intégralité de la note de Hugues Sibille publiée sur son blog le 13 mai
http://alternatives-economiques.fr/blogs/sibille/2011/05/10/perspectives-de-leconomie-sociale-et-solidaire/
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