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jeudi 19 mai 2011

"Ouvrir une école....c' est fermer une prison"...Victor Hugo

Suppressions de postes: Les enseignants du primaire refusent le fatalisme
(Photo : Des enseignants défilent, le 18 mai 2011 à proximité du ministère de l’Education nationale, à Paris, pour protester contre les suppressions de postes d'enseignants à la rentrée 2011.Patrick Kovarick).  Plusieurs centaines de manifestants ont défilé ce mercredi pour protester contre les suppressions de postes à la rentrée...
Des délégations de 95 départements étaient présentes à 14h à proximité du ministère de l'Éducation nationale...
Des enseignants, mais aussi des parents d'élèves et des élus locaux, étaient là ce mercredi à Paris pour une manifestation à proximité du ministère de l'Education nationale. Ils souhaitaient montrer leur opposition aux suppressions de postes prévues à la rentrée de septembre dans le primaire.
Sur les quelque 16.000 postes que compte l'Education nationale, 9.000 vont être supprimés dans le premier degré en septembre. Le SNUIpp-FSU, principal syndicat des enseignants des écoles, a donc appelé à une journée de mobilisation ce mercredi, avec le soutien de la FCPE et d'élus locaux.
«On nous casse tout, on nous dit rien. Plus on avance, plus on en a moins.» C’est sur l’air d’une chanson bien connue de Jacques Dutronc qu’ont défilé ce mercredi après-midi près de 500 enseignants du premier degré aux abords du ministère de l’Education nationale à Paris.
Ils étaient accompagnés de parents d’élèves et de quelques élus locaux venus dénoncer les 9.000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2011 dans le premier degré et les 1.500 fermetures de classes. «Si le gouvernement continue à appliquer le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce seront 5.000 classes qui fermeront en 2012», prévient Sebastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, principal syndicat du premier degré. Seule solution d’éviter cette perspective selon lui: multiplier les mobilisations partout en France.
Une stratégie que partage Catherine Kernoa, enseignante en Zep à Saint-Denis: «J’exerce depuis 1982 et depuis ces cinq dernières années, j’ai vu mes conditions de travail se dégrader. Le suivi des élèves en difficulté devient de plus en plus difficile, faute de moyens.» Selon Sébastien Sihr, «avec la suppression de 600 postes de Rased (spécialisés dans l'aide aux enfants en difficulté scolaire) à la rentrée 2011, c’est 30.000 élèves de la maternelle et du primaire qui ne pourront plus être aidés.»
«Avant, nous étions toujours remplacés en cas d’absence». Interpeller le gouvernement au moment où les budgets pour les années suivantes se préparent de peur que de nouvelles suppressions soient annoncées à partir de 2012. Ces dernières semaines, les mobilisations locales se sont multipliées et la FCPE - la première association de parents d'élèves dans l'enseignement public - a lancé une pétition nationale contre les suppressions de postes. Une «nuit des écoles» aura lieu dans la nuit de vendredi à samedi, avec occupation symbolique des écoles maternelles et primaires.

D’un groupe de manifestants à l’autre, la colère est identique, même si les problèmes diffèrent: «Mon école accueille trois classes, raconte ainsi Alexandra Bojanic, enseignante dans l’Orne. Avant, nous étions toujours remplacés en cas d’absence, mais depuis deux ans, ce n’est plus systématique. Et avec les fermetures de classes, certains élèves font quarante minutes de car le matin pour venir à l’école.»
Aux dires de plusieurs enseignants, le mécontentement des parents est lui aussi de plus en plus criant sur le terrain. D’où la présence parmi les manifestants de Laurence Dumont, députée PS du Calvados, arborant l’écharpe tricolore: «Je me suis éclipsée de l’Assemblée pour relayer les inquiétudes de mes concitoyens, d’autant que mon académie est l’une des plus touchées en France. On sait très bien que lorsque l’on coupe les moyens de l’Education nationale, les effets se font ressentir vingt ans plus tard.»
Reste à savoir désormais si cette manifestation et toutes celles qui suivront réussiront à peser sur les arbitrages en cours pour le budget 2012. «L’espoir est mince», concède Laurence Dumont, avant de reprendre la marche vers le ministère de l’Education.
APL
FONCTIONNAIRES - Depuis 2007 :  66.000 ont déjà disparu…
Le budget 2011, voté définitivement par les députés le 18 novembre dernier, prévoit des coupes franches dans les effectifs des enseignants avec plus de 16.000 suppressions des postes.
«Dans le premier degré, des classes seront fermées, puisqu'on attend 8.900 nouveaux élèves et que 8.967 postes d'enseignants disparaissent. Dans le secondaire, 48.500 élèves supplémentaires sont attendus et il faudra faire avec 4.800 postes de moins», note le journal Le Monde, dans son édition datée d’aujourd’hui.
Plus d’élèves par classe
Selon le quotidien, le nombre d’élèves par classe va augmenter, particulièrement au collège. «Alors que le groupe des élèves qui ne maîtrisent ni la lecture ni les mathématiques ne cesse de croître, ce sont les classes durant lesquelles se réalisent ces apprentissages de base qui vont être les plus touchées», regrette Le Monde.  Particularité cette année, ce n’est plus le ministère mais les recteurs qui vont gérer, avec les inspecteurs, les suppressions de postes. Notons que l‘ on considère que 20 à 22 élèves est le bon effectif d’une classe dans les pays du Nord ; en France nous sommes entre 30 et 32. Voire plus ….
APIS

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