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lundi 9 mai 2011

les térroristes du nucléaire frapperons encore...

Atome : Risque incontrôlé et irréversible.
Le risque atomique  n'est pas une phobie d'écologistes excentriques qui rêvent de revenir au temps des chandelles dans des cavernes. Après Tchernobyl et Three Mile Island, on nous disait pouvoir construire des centrales sûres. Ce qui est en train de se produire à Fukushima confirme que les plus grands experts du nucléaire ne sont pas en mesure d'assurer la sûreté de cette technologie. Même si d’innombrables « je m‘ en foutistes » travaillent dans ce domène.
Au cours des dernières années, la plupart des gouvernements à la solde des nucléocrates (Sarkozy est le plus vil)  ont remis la table pour l'industrie atomique. Même à l'échelle d'une courte vie humaine, deux accidents graves comme ceux de Three Mile Island (1979) et Tchernobyl (1986) n'ont donc pas suffi pour convaincre les décideurs des risques qu'ils font courir à leurs semblables. La mémoire humaine étant faite pour oublier, il aura donc suffi d'une quinzaine d'années avec des milliers d’accidents mineurs pour mettre fin au moratoire quasi international sous prétexte de combattre un autre problème créer par nos sociétés industrielles, celui du réchauffement climatique.
Nous sommes encore loin de connaître le dénouement de la catastrophe  et du drame qui secoue le Japon. Si le coeur d'un ou de plusieurs réacteurs venait à fondre, qui peut prédire ce qui arriverait? De même, que se passera-t-il si les 40 années de déchets radioactifs entassés sous la centrale s'enflamment à cause de la panne du système de refroidissement qui les aura laissés à découvert? Un scénario plausible, mais si épouvantable que personne n'ose l'envisager pour le moment.
Toutes les activités humaines comportent un certain niveau de risque, cela s'entend. C'est le cas de l'énergie comme du reste. Mais le nucléaire se singularise par son irréversibilité et l’ampleur du désastre causé.
Il s'agit, en effet, d'un type d'énergie dont même les plus nucléocrates sont incapables de prédire toutes les conséquences dans un environnement qui ne serait pas parfaitement contrôlé. Et c'est le cas présentement à la centrale de Fukushima Daiichi.
La technologie nucléaire est la réponse la plus facile à la croissance exponentielle de la demande en électricité dans le monde (Mais ne représente que 13 % ce jour) . Mais il s'agit d'une réponse à très court terme à l'échelle de la vie malgré les risques à très long terme qu'elle fait peser sur la planète et les êtres vivants. Risques créés par les catastrophes naturelles imprévisibles, mais aussi par les erreurs humaines, le fanatisme politique ou religieux, ou, plus simplement, par l'accumulation de milliers de tonnes de déchets qui resteront radioactifs pendant des siècles et qu'aucun pays ne sait encore éliminer en toute sûreté.
Le problème vaut pour tous les pays du monde. Et que dire des centrales elles-mêmes et des réacteurs qu'il faudra démanteler d'ici quelques années, ou bétonner pour les siècles à venir ? Une gabegie financière ajoutée à une inconséquence irresponsable. Nettoyer Fukushima  demandera plus de 100 ans.
Que payerons les contribuables, vous et moi. Et nos enfants qui n’ont rien décidé ni choisi  en la matière…    
À la veille de décider si les contribuables français financeront la construction de l’EPR de Flamanville et ITER de Cadarache pour et la poursuite des travaux de mise à niveau des réacteurs de  58 réacteurs, les français  auraient raison de s'inquiéter et d'exiger des gouvernements qu'ils réévaluent la pertinence pour les générations à venir d'investir encore des milliards dans cette filière irrémédiablement dangereuse et  désormais criminelle . (photo : moines demandant l' arrêt du nucléaire au Japon)
Notes :
Le projet international ITER et son implantation sur le site français de Cadarache : Un réacteur qui reproduit le soleil sur terre ?
Après le nucléaire de fission, les nucléophiles nous font miroiter l’avenir énergétique radieux qu’offrirait la fusion thermonucléaire contrôlée.
Présentée par ses promoteurs comme écologique et sans déchets radioactifs, la fusion utiliserait deux formes d’hydrogène : le Deutérium (qui existe dans la nature) et le Tritium, (radioactif, qu’il faut fabriquer). Le mélange, contenu dans un "récipient" magnétique, doit être porté à une température de 100 millions de degrés pour que la réaction soit amorcée. Ces techniques sont très loin d'être au point. Elles consomment une énergie considérable. De plus, la filière produira des quantités importantes de radioactivité à ses différents stades. Si la fusion arrive un jour à produire de l’électricité, ce ne sera sûrement pas dans des conditions économiques, écologiques et industrielles acceptables. Pour toutes ces raisons nous devons refuser le projet international ITER (réacteur expérimental de fusion thermonucléaire), pour lequel le site français de Cadarache (Bouches-du-Rhône) a été choisi.
EPR: le flop monumental du réacteur nucléaire
Présenté comme le "fleuron" de l'industrie nucléaire française, le réacteur EPR accumule les plus graves déconvenues. Bien sûr, il n'existe pas de "bon" réacteur puisque tous sont dangereux et produisent des déchets nucléaires. Mais, conçu au début des années 90, le réacteur EPR est déjà un vieux réacteur, archaïque avant même d'entrer en service.
Pire : issu de compromis entre le réacteur français N4 de Framatome et le réacteur Konvoi de Siemens, l'EPR est finalement une véritable... usine à gaz, si complexe qu'il est pratiquement impossible à construire. Ce n'est donc pas une surprise que l'EPR soit recalé à Abou Dhabi, mais aussi aux USA, en Grande-Bretagne, etc. Une fois de plus, il est démontré que la France "championne du monde du nucléaire" n'est qu'un mythe qui n'a pas grand chose à voir avec la réalité.
Deux EPR sont en construction à ce jour et ces deux chantiers rivalisent de retards, de malfaçons et de surcoûts. En Finlande : Commencé fin 2005, dirigé tant bien que mal par Areva, le chantier compte à ce jour (en attendant de probables nouvelles révélations) 44 mois de retard et 3 milliards d'euros de surcoût… qui vont d'ailleurs être payés par les Français. L'EPR est trop complexe et trop cher, qui y croit encore ?
 Flamanville : 2 années de retard déjà prévues. Surcoût minimal : 1,7 milliards d'euros (déjà +50% par rapport à la somme annoncée lors du débat public).  Olkiluoto : 4 années de retard au moins. Surcoût minimal = 5,7 milliards d'euros. Pour l'essentiel, ce sont les contribuables français qui paieront ces surcoûts.  L’exportation est  utopique : Le prototype de Flamanville a été d'abord conçu comme une vitrine pour l'export : la France n'a pas besoin de cette production électrique supplémentaire. Mais les mésaventures de ce chantier, en France et en Finlande, ont refroidi les pays potentiellement intéressés par l'EPR. Fin 2009, Abou Dhabi, pays sûr si il en est, a préféré la Corée à la France pour construire 4 centrales (un contrat à 20 milliards de dollars). Seul le fric fait ici la loi.
Claude Veyret pour APIS

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