Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent
Pour signer l’appel ci-dessous :
http://www.osezlefeminisme.fr/artic...
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Près de 3000 personnes ont participé au rassemblement à Paris ce dimanche 22 mai et à l’heure actuelle, plus de 15 000 personnes ont signé l’appel. Le succès de cette opération-éclair montre bien que cette initiative répondait à une attente forte face au déferlement de propos machistes de la semaine.
Cela prouve que le ras-le-bol du sexisme est profond dans notre société. Ce dernier est si ancré dans l’inconscient collectif qu’il revient au galop au moindre prétexte, y compris de la part de personnalités se revendiquant progressistes.
Cette mobilisation montre également une exaspération face à la déconnexion dont font preuve certains de nos responsables publics. Il s’agit le plus souvent de mâles, blancs, hétérosexuels, issus de milieux aisés : manifestement, un grand nombre de ces gens-là sont dépassés par notre soif d’égalité !
Nous souhaitons que cette initiative, relayée par de nombreuses associations, collectifs féministes et personnalités, marque un cap. L’indignation qui nous a toutes et tous saisies et saisis nous pousse à remettre en cause fondamentalement ces modes de pensée d’un autre âge et à faire bouger cette société dans le sens d’une véritable égalité des femmes et des hommes.
Nous appelons donc l’ensemble des citoyennes et des citoyens à continuer de signer l’appel. Nous appelons également l’ensemble de nos dirigeantes et dirigeants (politiques, économiques ou culturels) ainsi que toutes celles et ceux qui se revendiquent comme intellectuels à s’interroger et à remettre en cause leurs façons de penser. Nous souhaitons que ce moment pose un jalon pour que soit enfin reconnue la dimension éminemment politique du féminisme et de l’égalité femmes - hommes.
Nous avons assez attendu. Nous ne nous satisferons plus des déclarations d’intention. Nous voulons des actes pour faire reculer définitivement le sexisme et les inégalités dans notre société.
Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent
Depuis une semaine, nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques, largement relayés sur nos écrans, postes de radios, lieux de travail comme sur les réseaux sociaux. Nous avons eu droit à un florilège de remarques sexistes, du « il n’y a pas mort d’homme » au « troussage de domestique » en passant par « c’est un tort d’aimer les femmes ? » ou les commentaires établissant un lien entre l’apparence physique des femmes, leur tenue vestimentaire et le comportement des hommes qu’elles croisent.
Nous sommes en colère, révoltées et révoltés, indignées et indignés.
Nous ne savons pas ce qui s’est passé à New York samedi dernier mais nous savons ce qui se passe en France depuis une semaine. Nous assistons à une fulgurante remontée à la surface de réflexes sexistes et réactionnaires, si prompts à surgir chez une partie des élites françaises.
Ces propos illustrent l’impunité qui règne dans notre pays quant à l’expression publique d’un sexisme décomplexé. Autant de tolérance ne serait acceptée dans nul autre cas de discrimination.
Ces propos tendent à minimiser la gravité du viol, tendent à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage. Ils envoient un message simple aux victimes présentes et futures : « ne portez pas plainte ». Nous le rappelons : le viol et la tentative de viol sont des crimes.
Ces propos prouvent à quel point la réalité des violences faites aux femmes est méconnue. De la part d’élites qui prétendent diriger notre société, c’est particulièrement inquiétant. 75 000 femmes sont violées chaque année dans notre pays, de toutes catégories sociales, de tous âges. Leur seul point commun est d’être des femmes. Le seul point commun des agresseurs, c’est d’être des hommes.
Enfin, ces propos font apparaître une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes. Les actes violents, viol, tentative de viol, harcèlement sont la marque d’une volonté de domination des hommes sur le corps des femmes. Faire ce parallèle est dangereux et malhonnête : ils ouvrent la voie aux partisans d’un retour à l’ordre moral qui freine l’émancipation des femmes et des hommes.
Les personnalités publiques qui véhiculent des stéréotypes qu’on croyait d’un autre siècle insultent toutes les femmes ainsi que toutes celles et ceux qui tiennent à la dignité humaine et luttent au quotidien pour faire avancer l’égalité femmes – hommes.
SIGNEZ L’APPEL !
Dimanche, à 9h, cet appel avait déjà été signé par 10 000 personnes
Ce matin lundi 23 mai, cet appel avait déjà été signé par plus de 16 000 personnes.
Ce matin lundi 23 mai, cet appel avait déjà été signé par plus de 16 000 personnes.
Cet appel a été signé vendredi 20 mai par plus de 1500 personnes dont Audrey Pulvar, Florence Foresti, Clémentine Autain, Françoise Héritier, Christine Ockrent, Florence Montreynaud, Isabelle Alonso, Marie-Françoise Colombani, Agnès Bihl, Annie Ernaux, Geneviève Fraisse, Julien Bayou, Patric Jean, Dominique Méda, Annick Coupé, Caroline Mecary, Giulia Foïs...
Plusieurs associations féministes soutiennent également l’appel comme le Planning Familial, Mix-Cité, l’inter-LGBT, le Laboratoire de l’Egalité, les Chiennes de Garde, la Maison des Femmes de Montreuil, Le Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures », le Réseau Féministe « Ruptures », Bagdam Espace lesbien, SOS Les mamans, Association la Lune, l’ANEF, l’Espace Simone de Beauvoir, La Ligue du Droit International des Femmes
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