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lundi 23 mai 2011

Moblisation en Europe contre les falsificateurs de la Démocratie...


«Il y a un désir mimétique du printemps arabe chez les jeunes européens»
Pour la sociologue Cécile Van de Velde, il ne faut pas «minimiser l'impact potentiel» des manifestations à travers l'Europe.
Cécile Van de Velde est sociologue, maître de conférence à l'EHESS, spécialiste de la jeunesse et des politiques publiques en Europe. Elle estime qu'il ne faut pas «minimiser l'impact potentiel» des manifestations des jeunes à travers l'Europe.
Manifestations en Espagne, mais aussi au Portugal ou en Grèce. Y a-t-il une envie de mobilisation massive chez les jeunes européens ou cela reste-t-il des épiphénomènes?
Il y a eu aussi des manifestations de jeunes étudiants en Angleterre contre l’augmentation des coûts d’inscription à l’université au début de l’année. Le potentiel contestataire est assez fort en Europe. Même s’il est surtout marqué dans les pays latins, le sentiment de déclassement est très partagé.
Dans les pays méditerranéens, il y a une absence de perspective qui crée la colère et qui se retrouve chez toutes les classes d’âge. Chez les jeunes, cela va des étudiants aux chômeurs trentenaires, parfois très diplômés.
Dans les pays du Nord, les jeunes ont pour le moment été beaucoup plus protégés. Les filets étatiques ont été étendus, donc le potentiel contestataire est plus faible. Il se joue plutôt sur la question des valeurs, dans des endroits très localisés, comme l’ancien squat de Christiania au Danemark.
Pour l’instant, cela ne va pas forcément entraîner une traduction politique. Il s'agit surtout des soulèvements ponctuels mais il ne faut pas minimiser l’impact potentiel qu'ils pourraient avoir.
Ya-t-il une volonté d’imiter les jeunes des pays arabes?
De toute évidence, il y a un désir mimétique. Le printemps arabe montre que cela peut réussir, que les manifestations peuvent entraîner le changement. Quand on lit les slogans des Européens, on retrouve les mêmes idées, les mêmes ressorts que ceux des pays arabes. Les idées de pacifisme et d'absence de leader identifié sont très présentes également.
La contestation s’organise aussi via les réseaux sociaux et joue sur l'effet de masse. Grâce à l'instantanéité, les jeunes voient en direct que cela s’amplifie, ils prennent alors conscience de leur puissance contestataire. Les réseaux sociaux permettent également l’internationalisation et le sentiment d’appartenance à une même génération.
Le printemps arabe a réveillé les consciences. Ceci dit, ce n’est pas du tout le même contexte. D’un côté on luttait contre des régimes autoritaires, de l’autre on demande plus de justice sociale.
Que revendiquent les jeunes européens?
Ces mouvements se veulent apolitiques, même s’ils ne sont pas dénués d’idéologie. On observe une grande perte de confiance dans la puissance étatique, un rejet très fort du capitalisme financier, une demande de plus de justice sociale mais aussi de plus de souveraineté. Ils ont l’impression qu’ils ne peuvent plus avoir d’influence sur rien. Ils veulent reprendre en main leur propre destin.
En France, depuis quelques jours, la «french revolution» a débuté: quelques dizaines ou centaines de personnes se rassemblent tous les jours place de la Bastille. Est-ce que cela pourrait prendre de l’ampleur?
La situation est complexe. Il n’y a pas une absence totale de perspective comme dans les pays méditerranéens. Il y a toujours la croyance dans la possibilité de sa réussite personnelle même si on a peu d’espoir pour la société en général. Pour l’instant, d’un côté on a les jeunes qui sont encore dans la course au diplôme et de l’autre ceux qui ont perdu la course, dans certaines banlieues, ou en milieu rural.
L’espoir d’une alternative politique en 2012 peut également jouer dans la canalisation et faire attendre les potentiels contestataires. Les élections présidentielles cristallisent tellement tous les enjeux qu’ils pensent que cela peut faire changer les choses, qu’il peut y avoir un nouvel horizon des possibles. Au contraire, en Espagne par exemple, il y a même aujourd’hui chez les jeunes un refus du vote. Ils considèrent que, de toute façon, la droite ou la gauche, c’est la même chose.
Cécile Van de Velde est sociologue, maître de conférence à l'EHESS, spécialiste de la jeunesse et des politiques publiques en Europe. Elle estime qu'il ne faut pas «minimiser l'impact potentiel» des manifestations des jeunes à travers l'Europe.
Le ras-le-bol espagnol gagne Lyon
Un collectif d'une centaine de jeunes envisage de camper place Bellecour à Lyon  dès ce lundi soir. Ils veulent ainsi relayer le mouvement du 15 mai qui révolutionne l'Espagne depuis 9 jours. 
"Le campement a été voté en assemblée aujourd'hui, nous avons besoin de tentes, bâches, ficelle, peinture, draps, tables, cartons, vaisselle jetable (dans un premier temps, nous verrons si nous pouvons organiser un point-eau qui nous permettra de passer à une vaisselle durable), scotchs, sac de couchage. Nous vous invitons également à apporter de la nourriture pour le repas de demain, et des jours suivants. Nous avons besoin de votre soutien ! ...". 
Le message est clair, le collectif "Democracia Real Ya" (Démocratie réelle maintenant) de Lyon envisage de camper place Bellecour à partir de ce lundi soir. Comme à Toulouse et Perpignan, jeunes Espagnols et jeunes Français veulent installer un "campement permanent" sur la plus grande place d'Europe. Ils ont créé un blog et une page Facebook pour parvenir à leur fin.
Le mouvement est parti d'Espagne 
Tout est parti d'Espagne le 15 mai, où de jeunes citoyens se sont rassemblés dans tout le pays afin de réclamer un changement de la loi électorale et plus de justice sociale, peu avant les élections régionales et municipales qui ont eu lieu ce week-end.
Ils campent depuis place de la Puerta del Sol à Madrid notamment et ont voté la poursuite de cette occupation "minimum une semaine", ce dimanche 22 mai (lire par ailleurs sur le site du journal El Mundo). Leur objectif est de sortir du bipartisme afin de laisser plus de place aux partis politiques minoritaires. 
A Lyon et dans toute l'Europe des relais se sont organisés. "Les appels ont été passés via Facebook et d'autres réseaux sociaux. Le mouvement, d'abord national, s'est internationalisé", explique José Vicente Bernabeu, membre du comité de coordination lyonnais. 
"Ici, nous nous rassemblons depuis vendredi pour informer et débattre. Au départ, nous n'étions que des étudiants espagnols mais ensuite des Français nous ont rejoints. Dans le monde entier, les demandes sont les mêmes : la fin de la corruption et des mesures plus justes socialement", explique le jeune étudiant Erasmus à Lyon. 
Mouvement pacifiste sans drapeau ni étiquette politique
En Espagne, 21% de la population active est au chômage. "La clef de ce mouvement c'est qu'il est pacifiste, sans drapeaux ni étiquette politique. Je ne pense pas que les gens sur place deviendront violents", développe José Vicente Bernabeu. Selon lui, le parti socialiste au pouvoir, le PSOE "n'est pas la gauche mais souhaite juste gagner des élections". L'étudiant espagnol espère que si le mouvement continue, "dans quelques temps, ça se traduira par des mesures concrètes".
A Lyon, la préfecture dit n'avoir reçu aucune demande de manifestation et la police affirme qu'elle n'est pas au courant d'un possible rassemblement ce lundi soir. Les militants espagnols prétendent pourtant avoir bien occupé la place rouge dès dimanche à une centaine de personnes, "plus de Français que d'Espagnols, étudiants et travailleurs" composaient le rassemblement selon eux.
Le site internet Rebellyon.info propose un dossier complet sur le sujet, comparant la Puerta del Sol à la place Tahrir au Caire et peut-être à la place Bellecour demain. Il rappelle que les militants espagnols prennent exemple "sur les expériences récentes au Maghreb : occupations des places centrales, auto-organisation de terrain, etc" pour se faire entendre et se félicite que "la révolution [soit] dans la place !" à Lyon aussi.
Par Lucie Blanchard,  Laetitia Courti

Democratia Real Ya, ce soir à Grenoble.
Vendredi 21 mai 2011 étaient rassemblés de 20h à minuit place Victor Hugo à Grenoble une certaine de personnes. Ils avaient répondu à l’appel lancé pour venir apporter son soutien aux milliers d’espagnols qui se rassemblent et pour certains campent toutes les nuits depuis le 15 mai sur les places des plus grandes villes espagnoles. Ne soyez pas étonné de découvrir seulement aujourd’hui ce mouvement, les médias de l’oligarchie ont avec le mariage royal anglais, la carlita engrossée, et les "cojones" de DSK d’autres chats plus importants à fouetter.
En arrivant sur la place on pouvait lire sur une banderole "Sans travail, sans pension, sans maison, SANS PEUR". Le ton était donné. Une bonne centaine, en majorité des étudiants espagnols étaient assis en rond pour témoigner leur soutien aux espagnols et les encourager à continuer et à amplifier le mouvement. La possibilité de lancer ici en France un mouvement était aussi sur toutes les lèvres, tant les problèmes rencontrés par les espagnols : précarité et pauvreté galopante, chômage de masse, mal logement chronique, jeunesse sans avenir, sont semblable à ceux que l’immense majorité de notre population affronte.
Pour faire croître la mobilisation grenobloise, l’assemblée a décidé d’appeler demain sur les marchés, au printemps des libertés à Saint Bruno, sur internet, sur les murs à se rassembler encore plus nombreux samedi 21 mai à 20h toujours sur la place Victor Hugo. L’objectif est d’être le plus nombreux possible dimanche, jour de scrutin électoral en Espagne pour soutenir les espagnols qui se rassemblent pacifiquement, et défient les 2 formations politiques (PP et PSOE) qui se partagent depuis la chute du dictateur franquiste tous les pouvoirs de l’état espagnol, en entretiennent l’illusion démocratique pour masquer l’oligarchie.
Les personnes rassemblées ont tenu à rappeler les caractéristiques du mouvement espagnol. A l’inverse de la société et de la répression policière le mouvement est non violent. A ce titre la consommation d’alcool lors des rassemblements n’est pas souhaité. Il n’a pas de coloration politique tranchée. Que vous soyez de gauche de droite ou encore apolitique à partir du moment où la société actuelle vous indigne, vous révolte, vous avez votre place dans les rassemblements. Notre ennemie n’est pas la droite ou la gauche, mais la misère, la précarité, la chômage. Notre camp c’est le droit au logement, le droit au travail, le droit à la santé, à l’éducation, à un retraite décente.
Un étudiant en agriculture, qui a indiqué qu’il se nourrissait actuellement par nécessité grâce à la nourriture trouvée dans les poubelles, nous a dit qu’il ne comprenait pas cette société où d’un coté les agriculteurs perdent leur santé à travailler 70h par semaine au contact de produits chimiques dangereux et souvent pour des salaires de misère, et de l’autre des tonnes et des tonnes de nourriture finissent à la poubelle. Voilà ce que l’on pouvait entendre ce soir à Grenoble place Victor Hugo.
Outre Grenoble, des rassemblements étaient prévus à la même heure à Paris, Marseille, Toulouse, Montpellier, Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Poitiers, Nice, Nancy, et Perpignan.
Des rassemblements ont aussi lieu depuis mercredi 18 devant les ambassades d’Espagne de nombreux pays (ex : Londres, Bruxelles, Mexico, Rome)
Une webcam filme en permanence la place de la puerta del sol à Madrid d’où est parti le mouvement le dimanche 15.
Rendez-vous demain samedi 21 mai à 20h place Victor Hugo.
Pour finir vous trouverez ci-après une traduction du Manifeste de « Democracia real ya » à l’initiative avec « Juventud sin Futuro » des rassemblements du 15 mai.
Manifeste de « Democracia real ya »
Nous sommes des personnes normales et ordinaires. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour travailler ou pour chercher du travail, des personnes qui ont une famille et des amis. Nous travaillons dur tous les jours pour vivre et donner un futur meilleur à ceux qui nous entourent. Certains d’entre nous se considèrent progressistes, d’autres plus conservateurs. Croyants ou non, avec des idéologies bien définies, ou apolitiques. Cependant nous sommes tous préoccupés et indignés par le contexte politique, économique et social qui nous entoure, par la corruption des politiciens, des chefs d’entreprises, des banquiers… par le manque de défense du citoyen. Cette situation nuisible au quotidien, peut être changée si nous nous unissons. Il est temps de se mettre en marche, de construire ensemble une société meilleure. Pour cela nous soutenons fermement ce qui suit :
Les priorités de toute société avancée doivent être l’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, l’épanouissement, le bien-être du citoyen.
Il existe des droits fondamentaux qui devraient être couverts dans ces sociétés tels que le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation à la vie politique, au libre développement personnel ainsi que le droit à la consommation des biens nécessaires pour mener une vie saine et heureuse.
L’actuel fonctionnement de notre système économique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et représente un obstacle pour le progrès de l’humanité.
La démocratie part du peuple (dêmos=peuple ; kratos=le pouvoir) et dans cette optique le gouvernement doit naitre du peuple. Toutefois, dans ce pays, la majorité de la classe politique ne nous écoute pas. Alors que ses fonctions devraient être celles de porte- paroles de nos revendications auprès des institutions, en permettant la participation politique des citoyens au moyen de voies directes procurant ainsi un meilleur bénéfice pour l’ensemble de la société, nous assistons à un enrichissement et à leur prospérité à nos dépends.
Le besoin irrépressible de pouvoir de certains d’entre eux provoque une inégalité, de la crispation et de l’injustice, ce qui conduit à la violence que nous rejetons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel bloque la machine sociale et la convertit en une spirale qui se consume en enrichissant quelques-uns et en plongeant dans la pauvreté et la pénurie les autres. Jusqu’à l’effondrement.
La volonté et la finalité du système est l’accumulation d’argent, la plaçant au-dessus de l’efficacité et le bien-être de la société. En gaspillant des ressources, détruisant la planète, produisant du chômage et des consommateurs malheureux.
Les citoyens font partie de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir une minorité qui ignore tout de nos besoins. Nous sommes anonymes, mais sans nous, rien de ceci n’existerait parce que nous faisons bouger le monde.
Si comme société nous apprenons à ne pas confier notre futur à une rentabilité économique abstraite qui n’est jamais favorable à la majorité, nous pourrons éliminer les abus et les manques que nous souffrons tous.
Une Révolution Morale est nécessaire. Nous avons mis l’argent au-dessus de l’Être Humain alors que nous devrions le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, non des produits de marché. Je ne suis pas seulement ce que j’achète, pourquoi et à qui je l’achète.
Pour tout ce qui précède, je suis indigné.
Je crois que je peux le changer
Paco B.

Amis désobéissants,
ça bouge !
Comme en Espagne, dans pas mal de villes françaises des gens se regroupent
pour occuper des places, et y camper, afin de demander, et d'organiser dès maintenant pour le temps qu'ils pourront, une démocratie réelle.
LUNDI 23 MAI :
PARIS : 19h à la Bastille ou à la Concorde
TOULOUSE : Campement permanent Place du Capitole
PERPIGNAN : Campement permanent Place République
NANTES : 16h, Place Royale
GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
BORDEAUX : 19h, Place de la Comédie
LYON : 19h, Place Bellecour
MONTPELLIER : 18h, à l'esplanade
MARDI 24 MAI :
TOULOUSE : Campement permanent Place du Capitole
PERPIGNAN : Campement permanent Place République
LYON : Campement permanent Place Bellecour
PARIS : 19h à la Bastille
GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
MONTPELLIER : 18h à l'esplanade
MERCREDI 25 MAI :
TOULOUSE : Campement permanent Place du Capitole
PERPIGNAN : Campement permanent Place République
LYON : Campement permanent Place Bellecour
BAYONNE : 18h, Place de la Mairie + campement
CLERMONT-FERRAND : 14h, Place de Jaude
GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
MONTLUçON : 14h, Place Piquand
MONTPELLIER : 18h à l'esplanade
PARIS : 19h à la Bastille
RENNES : 19h, Place de la Mairie
SAMEDI 28 MAI :
AMIENS : 15h, Campement devant l'académie
LILLE : 12h, Place de la République
MARSEILLE : 15h, Vieux Port, Campement !
DIMANCHE 29 MAI :
PARIS : 14h, Place de la Bastille grand rassemblement populaire on prend la Bastille.
MARSEILLE : 15h, Vieux Port, Campement !
Plus d'informations sur http://reelledemocratie.com/
Vous pouvez aussi contacter Benjamin : 06 01 99 20 10
www.desobeir.net

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