Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

dimanche 5 décembre 2010

Cancun : vers le désenchantement


La désillusion de Copenhague a provoqué une importante révision des objectifs, et les plus optimistes ne s’attendent qu’à de modestes avancées lors du sommet de l’ONU sur le climat.

« Un accord contraignant est hors d’atteinte », prévient d’emblée Fabrice Cytermann, l’un des négociateurs français pour le sommet de Cancún. Quand la langue diplomatique s’exprime aussi clairement, l’espoir s’éteint… En décembre 2009, le sommet de Copenhague avait rêvé d’une feuille de route imposant à l’ensemble des pays une réduction conséquente des émissions de gaz à effet de serre, mais il avait accouché à la dernière minute d’un texte minimaliste.

Cancun 2010, conférence sur le climat : se mettre d’ accord

Du 29 novembre au 10 décembre, se tiendra, à Cancun, le sommet des Nations-Unies sur le climat. Après l'échec du sommet de Copenhague, la question qui est sur toutes les lèvres est la suivante : les Etats trouveront-ils un accord ou au moins des éléments d'un accord ?

Cancun est une opportunité pour les gouvernements de prouver qu'ils ont encore la volonté la capacité de combattre le changement climatique. Car une approche globale est nécessaire pour stabiliser la hausse de température à 1.5°C par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle, et un pic des émissions de gaz de effet de serre d'ici 2015. Les pays doivent montrer qu'ils peuvent faire passer les intérêts du monde avant leurs intérêts nationaux. Les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités pour le futur, sans oublier d'assurer leur responsabilité historique.

Au sommet de Cancun, les gouvernements doivent se mettre d'accord sur un ensemble de mesures justes, ambitieuses et équilibrées et identifier le chemin à parcourir pour arriver à un accord global sur le climat qui soit complet et légalement contraignant et qui devrait entrer en vigueur à la fin de 2012.

Il faut donc avancer et trouver des accord sur des éléments importants d'un futur accord global en matière de réduction des émissions, d'adaptation aux effets du changement climatique, de déforestation, et de financement des politiques climatiques, en particulier pour les pays les plus vulnérables. Le WWF plaide entre autre pour une prolongation du protocole de Kyoto (objectifs de réduction des émissions des pays développés). Il faut aussi mettre fin au fossé carbone (« gigatonne gap ») entre les niveaux de réductions promis à l'heure actuelle et ce qui est nécessaire pour rester sous un réchauffement de 2°C, et encore mieux, sous 1.5°C.

Le public a déjà montré à plusieurs reprises qu'il se soucie du climat et attend que les gouvernements agissent. La survie de communautés du Bengladesh ou du Lesotho est menacée par le changement climatique, ainsi que celle d'autres nations, de certains biomes ou écosystèmes entiers, de millions d'espèces et parfois l'existence même de certaines cultures. Aucun gouvernement ne devrait être autorisé à faire obstacle à un accord ambitieux qui soit mené par la science et l'égalité pour protéger les citoyens du monde. Cancun doit être un succès et nous mettre sur ce chemin vers cet accord global.

Cancun : la forêt au secours du climat !

Du 29 novembre au 10 décembre, se tient à Cancun (Mexique) la seizième conférence des parties (COP 16) de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). FNE revient sur les principaux enjeux de ce rendez-vous majeur.
Allons-nous continuer, sous la pression des lobbies industriels et des rentiers pétroliers, à détruire l’environnement qui nous permet de vivre, ou allons-nous nous doter de décisions ambitieuses, nous permettant de limiter la hausse des températures à 2°C et idéalement à 1,5°C afin que l’humanité ne subisse pas les effets insupportables des changements climatiques ?
La forêt, un levier essentiel
La déforestation est responsable de 20 à 25% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Préserver les forêts de la déforestation et de la dégradation forestière dans les pays tropicaux (mécanisme REDD), apporte une partie de la solution au problème du dérèglement climatique.
« Le dossier forêt (REDD) est certainement celui qui avancera le plus à Cancun, avec un certain nombre de décisions sur les modalités de mise en œuvre des projets de type REDD (garde-fous)» constate Eglantine Goux, chargée de mission forêt internationale à France Nature Environnement. Elle ajoute : « Une décision sur la mise en place de financements à long terme pour lutter contre les changements climatiques dans les pays en développement devrait également voir le jour. »
FNE demande :
Des engagements ambitieux de la part de l’Europe en ce qui concerne la réduction des émissions totales de GES : 30% d’ici 2020, par rapport à 1990 et 80 % d’ici 2050.
Un objectif global de zéro déforestation brute (1) à l’horizon 2020
La mobilisation de nouveaux financements (fonds publics + taxation des transactions financières) qui s’ajoute à l’aide publique au développement, à hauteur d’au moins 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour la mise en place de mesures d’adaptation et d’atténuation.
La détermination de pré-requis à tout projet REDD :
- Une définition claire du concept de « forêt naturelle »
- Le respect du Consentement Informé Libre et Préalable des Peuples Autochtones et de la Déclaration des Nations Unies des peuples autochtones
- Une priorité pour le financement de projet de conservation des forêts primaires.
Pour Sébastien Genest, vice-président de France Nature Environnement, « il est essentiel, afin d’établir un climat de confiance, que les pays développés s’engagent de manière contraignante à réduire leurs émissions de GES ainsi qu’à financer les pays en voie de développement pour les soutenir dans leurs efforts de lutte contre les changements climatiques. »
(1) Dans le calcul du taux de déforestation brute les plantations ne sont pas prises en compte, contrairement au taux de déforestation nette. La déforestation brute peut être mesurée par télédétection et valablement convertie en « réductions d’émissions CO2 » (des valeurs par défaut de carbone/hectare, selon les biomes forestiers, sont proposées dans la méthodologie d’inventaire du GIEC).

REMETTRE LES POPULATIONS AU COEUR DES NÉGOCIATIONS

Les ONG françaises se mobilisent pour la justice climatique : Migrations climatiques, baisse des productions agricoles et dégradation des terres dont dépendent des popu­lations entières, manque d’accès à l’eau potable, malnutrition accrue : les exemples ne manquent pas pour illustrer comment le changement climatique accentue les inégalités en touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables. Les pays du Sud sont les premières victimes du changement climatique alors même que leur responsabilité est limitée. L’intégration des enjeux de solidarité internationale est essentielle pour que les engagements sur le changement climatique prennent en compte, dès la phase des négociations, les popula­tions vulnérables et se déclinent sur le terrain de façon équitable et efficace.

À l’occasion de la 16e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, les pays doivent dépasser le « syndrome de Copenhague », donner un signal positif fort pour paver le chemin vers un accord mondial sur le climat équitable, ambitieux et juridiquement contraignant. D’après l’Agence internationale de l’énergie, le coût de l’échec de Copenhague est de 1 000 milliards de dollars.

À travers leurs savoir-faire techniques reconnus, leur proximité avec les populations locales, leur capacité à sensibiliser les citoyens et leur force de proposition politique, les ONG d’environnement membres du Réseau Action Climat-France et les ONG françaises de solidarité internationale réunies au sein de Coordination SUD travaillent main dans la main pour contribuer à la définition et à la mise en oeuvre de règles internationales sur le climat efficaces et équitables vis-à-vis des populations du Sud les plus vulnérables.

Ecologie au Quotidien

DIE, Rhône-Alpes, France

Le Chastel 26150 DIE

Tel : 04 75 21 00 56

Courriel : ecologieauquotidien@gmail.com

Sites : www.ecologieauquotidien.fr
Blog : http://ecologieauquotidien.blogspot.com

Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire