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lundi 6 décembre 2010

Trains : La SNCF ne joue pas le jeux...


Alors que nous sommes des milliers à imaginer de reporter nos transports quotidiens et Estivaux vers le train, par mesure de sauvegarde de la planète et de l’humanité (gaz à effet de serre et dérèglement climatique). On assiste encore à des hausses des tarifs des trains : A quoi joue la SNCF ?

Quelle est la stratégie tarifaire de la SNCF...

D’un côté, les annonces de hausse des prix se multiplient. De l’autre, la SNCF écoule de plus en plus de billets à petits prix. Mais, au final, va-t-il devenir plus cher de voyager en train ?
Hausse des tarifs annoncée

Le gouvernement est «favorable à une augmentation des tarifs de la SNCF en 2011», «dans une proportion raisonnable». Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Thierry Mariani, l’a annoncé samedi sur Europe 1. Puisque le système des prix est réglementé par le gouvernement, la hausse est quasiment acquise. Son principal but? Financer l’entretien des infrastructures du rail.

Réseau ferré de France (RFF), l’entreprise publique chargée de cet entretien, est en effet très endettée et souhaite augmenter les péages qu’elle fait payer à la SNCF pour faire circuler ses trains. Ces rénovations à la charge des usagers font enrager les associations de consommateurs. «Les gens en ont assez», prévient Jean-Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports. «C'est la responsabilité de l'Etat de ne pas avoir rénové le réseau depuis vingt ans. C'est à lui de prendre en charge la suite». Le syndicat SUD-Rail estime lui que «cet investissement lourd ne peut être que public, pour garantir le droit aux transports à un coût abordable».

Surtout que, d’après Arnaud Aymé, directeur associé du cabinet d’études Sia Conseil, «les péages demandés par RFF explosent sur les lignes les plus fréquentées». «Depuis 2007, la hausse est de l’ordre de 20% par an», analyse-t-il. Si bien que le prix des billets a lui aussi augmenté de 1,9%, après une hausse de 3,5% en 2009. Et il devrait donc en connaître une nouvelle en 2011. Cette évolution est «dangereuse» selon Arnaud Aymé. «Les prix ne peuvent continuer à augmenter indéfiniment. Sinon, les gens vont moins prendre les TGV et choisir la route ou l’avion ou même bientôt la concurrence des transporteurs étrangers», avertit-il.
De plus en plus de petits prix
Pour éviter que ses trains se vident, la SNCF parie donc de plus en plus sur les petits prix. «Nous allons augmenter les petits prix en 2011», confiait la directrice générale de la branche Voyages, Barbara Dalibard. Un million de billets à 17 euros sera par exemple vendus sur la seule période de Noël 2010. «C’est une stratégie visant à remplir les trains et destinée aux clients qui ont le moins de moyens», confirme Arnaud Aymé. Ce qui ne suffit pas à rassurer les associations de consommateurs, qui dénoncent l’opacité de la grille tarifaire de la SNCF.

Entre les promotions, les billets professionnels, les billets standards et les cartes commerciales, «il y a tellement de prix que cela rend plus facile le tripatouillage des tarifs», analyse Arnaud de Blauwe. Selon lui, «les promotions concernent peu d’usagers», car elles portent surtout sur les billets réservés longtemps à l’avance et sur les trains les moins fréquentés. Pour prendre le TGV, il va donc falloir s’organiser… ou mettre la main au porte-monnaie.

En gros c'est aux usagers de payer pour le laxisme partant de l'Etat, de la SNCF et la RFF durant ces 20 dernières années. Ils ont préférés se gaver pour faire plaisir aux actionnaires au détriment de l'entretien des voies et du matériel. Résultat : on a beau avoir l'un des trains les plus puissants du monde, on a aussi le plus mauvais entretien des voies (voire Livron–Veynes-Briançon). Et maintenant que tout ce beau petit monde est bien endetté, qui va payer ? Le contribuable ! Payer pour les ignominies de ceux qui sont payés des millions pour nous mettre toujours et encore plus dans des situations catastrophiques (abandon du fret, prix exorbitants, horaires déréglés, voies à l’abandon, création de service de cars concurrent, etc.…) La SNCF sait très bien que son monopole vit ses derniers mois. Elle en profite pour gonfler ses prix avant que la concurrence n'arrive, pour pouvoir d'autant les baisser lorsque la concurrence sera la. Le PDG de la SNCF a d'ailleurs déjà annoncé qu'en cas de concurrence, la SNCF baissera ses prix. Mais pour le moment, elle se dépêche d’empocher. Au grand dam des usagers.

APIS

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