Meirieu ne veut pas du nucléaire en France
"Nous avons signé des accords très précis avec le PS en Rhône-Alpes, nous pouvons travailler sur cette base." Lundi soir, dans l'émission Mots Croisés présentée sur France 2 par Yves Calvi, Philippe Meirieu et François Hollande sont revenus sur la possibilité d'une alliance pour les présidentielles de 2012. Malgré les déclarations d'accord, la réalité semble encore conflictuelle. La question du nucléaire reste un point de désaccord central entre les deux formations politiques.
- Si depuis 2004, le Conseil Régional s'est prononcé défavorablement à l’installation d’un réacteur nucléaire dans la région Rhône Alpes, la position nationale du PS est loin d'être aussi claire. Lundi soir, sur France 2, l'ancien secrétaire général du Parti Socialiste, François Hollande, à réaffirmé sa volonté de dialoguer de tous les tabous entre les forces de gauches. Pourtant la partie n'a pas l'air gagné d'avance, car il affirme que la France ne peut pas se passer de son parc nucléaire, surtout dans un contexte de pénurie des énergies fossiles. Renforcer la sécurité des sites nucléaires et investir dans les énergies renouvelables, voilà les priorités du Parti Socialiste sur ce thème.
Phillippe Meirieu ne se situe pas dans le même registre. Il considère comme une urgence l'arrêt du nucléaire en France et préconise un investissement massif dans les énergies renouvelables, créatrices d'emplois durables. Difficile alors d'envisager un partenariat pour 2012. De plus, la question du nucléaire n'est pas le seul point de conflit entre les deux formations. D'autres thématiques comme les infrastructures et les transports sont, elles aussi, source de tension.
C'est dans doute pour cela que Phillippe Meirieu choisi de prendre du recul : « Europe Ecologie a besoin de temps pour travailler. Nous prenons la politique au sérieux, ce n'est pas un jeu d'anticipation électorale ». Prendre le temps de travailler sur les questions de fond avec ses alliés socialistes et du Front de Gauche au sein de la région Rhône-Alpes. La question d'un accord pour les élections présidentielles de 2012 ne se fera de manière efficace que dans le respect d'un processus de discussion long. « Inutile de brusquer les militants sur le terrain » a terminé Philippe Meirieu, qui visiblement a encore besoin de temps pour intégrer un paramètre indispensable de la vie politique, celui de la pirouette.
Apis
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