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dimanche 13 avril 2014

Grand Transbahutement à MédiasCitoyenDiois...



Transbahutement interne
Ce blog est le cheminement collectif, depuis septembre 2005 et réalisé le 1er mai 2009 à l’initiative de Médias-Citoyens-Diois (association loi 1901), soutenue par la Région Rhône-Alpes. Outil par et pour les habitant(e)s du Diois, comme du Val de Drôme, au service de nos deux territoires, il est ouvert à chacune et à chacun, individus, associations, institutions et élus. Si vous nous encouragé tous les jours à poursuivre l’aventure, vous avez été nombreux à déplorer le déroulé de ce bog. Dont acte :
Lundi 14 avril 2014  notre nouveau site; 
http://mediascitoyens-diois.info/
 
L’ancien fonctionne toujours pour le moment.
L'objet de l'association Médias Citoyens Diois est de répondre à l’intérêt général, dans une logique de service collectif d’information pour le territoire Diois, par des pratiques d’éducation populaire. Il projette de donner aux citoyens les moyens pratiques de s’informer et de s’exprimer sur la vie locale ; de favoriser la pluralité d’expression, le dialogue et le débat entre les citoyens, les acteurs locaux et les élus de ce territoire ; de faire fonctionner des médias locaux "participatif" sur tous les supports de son choix : site Internet, journal papier, vidéos, radio, blogs, réunions publiques, expression théâtrale ou artistique, crieur public ; liée à aucun parti politique ou groupe religieux, laissant place à l’expression de chaque habitant dès lors qu’il s’engage à respecter l’éthique de l’association pour promouvoir une information fiable, sincère et non partisane. Il se propose de former la population à la compréhension du rôle comme au fonctionnement des médias ;
Pour envoyer une information nous avertir d'un sujet de reportage, nous faire parvenir une brève de votre village ou un article …

mardi 8 avril 2014

Contre les censeurs...



Contre la censure, aux actes !
Il y a eu, en 2000, Présumés innocents, exposition au CAPC de Bordeaux dont les commissaires ont été poursuivies, a posteriori, au pénal, par une association s’occupant de rechercher les enfants disparus, la Mouette. La procédure a fini par un non-lieu, de nombreuses années après, mais elle a marqué les esprits et le retour de l’ordre moral qui n’a fait que s’aggraver ces dernières années.
- En 2010, Le Baiser de la Lune, film d’animation de Sébastien Watel, montrait un poisson-lune qui aimait un poisson-chat. Il devait être diffusé à l’école dans le cadre d’une campagne de prévention contre les discriminations, mais le ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, l’a interdit. Christine Boutin, sous couvert de son parti chrétien, soutint que ce film privait les enfants « des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité ». Prévenir contre l’homophobie serait faire de l’idéologie.
- En avril 2011, Immersion (Piss Christ) et Sœur Jeanne Myriam, deux œuvres d’Andres Serrano, furent vandalisées à la Collection Lambert d’Avignon à la suite d’une manifestation conduite par Civitas. Certains évêques s’étaient joints aux intégristes dans la dénonciation d’un prétendu blasphème.
- Quelques mois plus tard, des représentations de la pièce Sur le concept du visage du fils de Dieu, de Romeo Castellucci, furent empêchées par des catholiques intégristes. Il a fallu que la police protège les théâtres, comme ce fut le cas ensuite pour la pièce Golgota Picnic, de Rodrigo Garcia. Le porte-parole de la Conférence des évêques dénonçait ces deux spectacles sans les avoir vus, encourageant ainsi les manifestants.
- Le 21 novembre 2013, le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine a été condamné pour la présentation des œuvres d’Éric Pougeau dans l'exposition Infamilles à la demande de l’AGRIF, une association « pour le respect de l’identité française et chrétienne », sur le fondement de l’article 227-24 du Code pénal, dont l’Observatoire de la liberté de création demande la modification depuis 2003 (voir manifeste ci-joint). Les œuvres incriminées sont considérées par la justice comme violentes à l’égard des mineurs, et portant gravement atteinte à la dignité humaine. C’est la première fois qu’une exposition est condamnée judiciairement sur ce fondement. La cour d’appel est saisie.
- En février 2014, le film Tomboy, de Céline Sciamma, a été attaqué par Civitas qui demande son retrait du dispositif d’éducation artistique « École et cinéma », et a cherché à s’opposer à sa diffusion sur Arte. Une candidate du FN à La Roche-sur-Yon dénonce Tragédie, spectacle chorégraphique d’Olivier Dubois, jugé « décadent » pour cause de nudité. Tous à poil !, livre de Claire Franek et Marc Daniau, est vilipendé au même moment par Jean-François Copé au nom du « respect de l’autorité ».
- Les 28 janvier et 5 février 2014, sont remis en cause les visas d’exploitation du film Nymphomaniac Volume I et Volume II de Lars von Trier, par deux décisions du juge des référés du tribunal administratif de Paris. La délivrance de ces visas par la ministre de la Culture s’était pourtant appuyée sur une consultation de la Commission de classification. Le juge des référés est, par définition, seul. Il visionne et juge le film, seul. Et son jugement donne raison à une association (Promouvoir) dont le but est clairement confessionnel (« la promotion des valeurs judéo-chrétiennes, dans tous les domaines de la vie sociale ») et qui développe une stratégie d’actions contentieuses, administratives et pénales, contre les films et les livres, depuis 20 ans.
- Les visas critiqués ont été délivrés par la ministre de la Culture après avis collégial d’une commission présidée par un conseiller d'État, nommé par décret, et composée de fonctionnaires représentant les ministères concernés par la protection de l'enfance et de l'adolescence, de professionnels, d’experts, dont des représentants de l'Union nationale des associations familiales (UNAF) et du Défenseur des enfants. Le film est désormais interdit aux moins de 16 ans (Volume I), et 18 ans (Volume II). Avec des conséquences lourdes sur sa diffusion, dont la portée est loin de ne concerner que les mineurs prétendument protégés par de telles mesures.
 - Le 20 février, le même juge des référés déboute l’association Promouvoir qui prétendait faire casser le visa du film La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche (interdit au moins de 12 ans), en faveur d’une interdiction aux moins de 18 ans. Le juge des référés ne répond pas favorablement, uniquement parce que l’association s’y est prise trop tard, ce qui laisse présager de la suite.
- Il y encore l’artiste Steven Cohen, arrêté en septembre 2013 au Trocadéro en pleine performance, pour cause « d’exhibition sexuelle », car il était partiellement nu, par les policiers du commissariat de la Faisanderie, proche du bois de Boulogne. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris, le 24 mars prochain, à la demande du parquet.
- Il y a les pressions, exercées par des mouvements extrémistes, sur les bibliothèques pour censurer tel ou tel ouvrage, jugé par eux immoral ou scandaleux, demandant des comptes sur les politiques d’achat, de consultation et de prêt.
- Il y a les mêmes anathèmes, lancés sur les manuels et les bibliothèques scolaires, les enseignants et les éducateurs, au nom d’un ordre moral qui ne s’autorise que de lui-même ou d’une rumeur autour d’une « théorie du genre », prétendument enseignée à l’école. Et cette fois, sont rassemblés les fondamentalistes de toutes les religions.
Ce n’est évidemment pas fini.
- Ces faits devenus réguliers ont plusieurs caractéristiques communes alarmantes. Quelques groupes, très actifs et organisés en réseau, se sont érigés en arbitres et en gardiens des bonnes mœurs, selon des principes le plus souvent empruntés à l’ordre du religieux et de la morale. Ils s’attaquent à l’art et tentent d’empêcher la diffusion des œuvres qui leur déplaisent par tous les moyens : intimidation, rumeur, action violente... Les musées, les lieux d’exposition, les cinémas, les théâtres, les bibliothèques et les écoles, tous les lieux publics de culture et de connaissance sont devenus leur cible.
- Or nous vivons dans une république démocratique et laïque. Il est temps de rappeler que la culture et l’éducation fondent notre pacte républicain, autour des valeurs de diversité, de tolérance et de dialogue. Le débat sur les œuvres est légitime et sain, chaque avis est respectable, mais rien ne justifie l'action violente. Une œuvre qui respecte ce pacte ne peut faire l’objet d’aucune censure ni d’aucune forme de pression dictée par des minorités agissant au nom de principes communautaristes, ou d’arguments idéologiques, religieux ou moraux.
- Le travail des auteurs, des artistes et des interprètes n’est jamais de dire une vérité unique. Une œuvre est une représentation, une fiction qui permet d’exprimer une vision du monde, et cette vision est et doit rester libre. La diffusion des œuvres ne doit pas être entravée par ceux qui n’en ont qu’une vision étroite, injuste ou déformée, et demandent une censure, parfois sans même voir, regarder ou entendre. Ce qui est en cause, ici, c’est le jugement que chacun peut faire librement des œuvres qui lui sont données à voir ou à entendre. Ce n'est pas seulement la liberté des créateurs que nous défendons, mais c'est aussi celle du spectateur. La censure porte atteinte à ce qui donne à chacun l'occasion d’exercer son intelligence et de questionner son rapport à l’autre ou au monde. Il s’agit de défendre l’expérience offerte à tous de la pensée et de la sensibilité, contre toute forme de puritanisme ou de catéchisme de la haine. Il ne faut pas la isser vaincre ceux qui tentent d’anéantir ce qui est un principe de toute vie démocratique. Si l’œuvre est polémique, elle requiert un débat, pas une interdiction.
- Il est très préoccupant que l’Observatoire de la liberté de création ait à rappeler ces évidences. Il dénonce, depuis plus de dix ans, le dispositif légal qui permet aux associations d’agir contre les œuvres au nom de la protection de l’enfance, alors qu’elles n’ont aucun titre à le faire. Il dénonce les dispositions légales qui sont fort mal rédigées, et qui permettent des sanctions pénales contre les œuvres pour des motifs touchant à la morale.
- Pendant sa campagne électorale, le candidat François Hollande s’est publiquement engagé auprès de l’Observatoire de la liberté de création, le 2 mai 2012, à « revoir profondément la législation en vigueur », dénonçant les attaques et remises en cause de manifestations artistiques, et affirmant qu’il convient de faire « cesser » «les poursuites contre des commissaires d’exposition ou l’autocensure des élus ».
Il est temps de passer aux actes.
- Nous en appelons solennellement au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires, pour procéder aux modifications législatives qui s’imposent, afin de garantir la liberté de création et de diffusion des œuvres, et modifier le code pénal.
- Nous en appelons aux plus hautes instances de l’État, mais aussi aux élus locaux, pour protéger, autant de fois qu’il sera nécessaire, les œuvres, les artistes et les lieux de connaissance et de culture, par la garantie réaffirmée de la liberté de création et de diffusion des œuvres.
- Membres de l’Observatoire :
- la Fédération des salons et fêtes du livre de jeunesse ;
- le Syndicat des artistes plasticiens (Snap – CGT) ;
- l’association des Auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) ;
- le Cipac – Fédération des professionnels de l’art contemporain ;
- la Ligue de l’enseignement ;
- la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;
- l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) ;
- la section française de l’Association internationale des critiques d’art (AICA – France) ;
- le Groupe 25 images ;
- le Syndicat français des artistes interprètes (SFA) ;
- la Société des gens de lettre (SGDL) ;
- la Société des réalisateurs de films (SRF).
- Organisations signataires :
- l’Association des directrices et directeurs de bibliothèques municipales et de groupements intercommunaux des villes de France (ADBGV) ;
- le Syndicat des distributeurs indépendants (SDI) ;
- l'Union des photographes professionnels-auteurs (UPP) ;
- le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) ;
- l'Association des auteurs réalisateurs du sud-est (AARSE).
Retrouvez le manifeste de l’Observatoire de la liberté de création

Quand les Maires fachos s'attaquent d' abord à la Ligue des Droits de l'Homme...



Hénin-Beaumont : la mairie FN supprime subvention et local de la LDH,
Le nouveau maire FN d'Hénin-Beaumont Steeve Briois aux côtés de la présidente du parti d'extrême-droite Marine Le Pen.
La mairie FN d’Hénin-Beaumont a annoncé mardi la fin de la subvention et de l’usage gratuit d’un local municipal dont bénéficiait la Ligue des droits de l’Homme, les qualifiant d’avantages illégaux.
"Depuis des années, la Ligue des droits de l’Homme bénéficiait de subventions municipales et d’un local municipal en toute illégalité", a assuré le maire Steeve Briois, pour expliquer cette mesure, dans un communiqué.
"Non seulement, aucun bail n’a été signé entre l’association d’extrême gauche et la mairie faisant de la LDH, un occupant sans titre mais plus grave, ces subventions sont totalement illégales", a-t-il affirmé.
À l’appui de cette mesure, M. Briois s’est référé à un arrêt pris le 28 octobre 2002 par le Conseil d’Etat, ayant donné raison à un habitant de Draguigan dans une affaire du même type visant la LICRA. La subvention accordée par la municipalité à cette association a été annulée au motif que celle-ci s’en était prise à un parti légalement reconnu, en l’occurrence le FN.
Le nouveau maire a critiqué dans le même communiqué France Info, qui avait fait état le premier de sa décision, s’étonnant qu’une "pseudo journaliste" fasse "la une de l’édition matinale en reprochant à la municipalité de respecter la loi !"
M. Briois a ajouté: "Que les médias puissent reprocher à la nouvelle équipe municipale de respecter la loi est un comble. Que la bien-pensance s’y fasse: désormais la loi sera respectée à Hénin-Beaumont !"
La mesure visant la LDH à Hénin-Beaumont n’est pas vraiment une surprise, car M. Briois avait clairement annoncé que s’il accédait à la mairie la mise à disposition "illégale" des locaux municipaux prendrait fin.
Le 18 mars, durant la campagne des municipales, la LDH avait appelé dans un tract à "faire barrage" au FN. Lors d’un point presse, Alain Pruvot, président de la LDH d’Hénin-Carvin et de la fédération départementale LDH du Pas-de-Calais, avait souligné ce qu’il appelait la "dangerosité" du FN.
M. Briois avait aussitôt riposté en dénonçant la campagne menée par la LDH locale. "Il s’agit là, avait-il déclaré, d’une manière illégale pour cette association politique de remercier la fédération PS" du Pas-de-Calais "et la gauche héninoise qui lui fournit, avec l’argent du contribuable, un local gratuit en centre-ville" depuis 2007.
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Le service communication LDH, Lille, le 08/04/2014
Nous venons d’apprendre, sans réelle surprise, la décision du nouveau maire Front national d’Hénin-Beaumont d’expulser la LDH du local qu’elle occupait depuis plusieurs années.
Derrière une apparence de rassembleur et de modéré qui ne dupe personne, Steeve Briois prend une première décision lourde de sens. Le vrai visage du Front national s’affiche sans fard, la nouvelle donne est lancée : « Pas d’opposant chez nous ! ». Le fait d'avoir fait installer le buste de Jean Jaurès dans son bureau car il était « trop discret dans le hall de l’Hôtel de Ville » sonne même comme une provocation.
Les valeurs de notre République sont en danger, il appartiendra à tous les Hommes de bonne volonté d’être d’une vigilance absolue dans toutes les villes ou villages dans lesquels l’extrême droite ou la droite extrême est arrivée en tête. Il nous faudra dénoncer chaque dérive qui remettra en question la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !
La fédération du Nord de la Ligue des droits de l’Homme

dimanche 23 février 2014

Ukraine : Place à la démocratie ...



Ukraine : Ioulia Timochenko libre, s'exprime place Maïdan
Kiev : Libérée après deux ans de prison, elle est montée sur la scène de Maïdan...
Affaiblie, sur une chaise roulante en fer rouge, l’opposante Ioulia Timochenko a fait son retour samedi soir, devant les Ukrainiens. La voix tremblante, elle s’est adressée aux manifestants sur la scène de la place de l’Indépendance, symbole de la contestation ukrainienne, en saluant «les héros de l’Ukraine» et en «s’inclinant devant eux», au nom de toute la classe politique, pour le «sang versé au pays».

samedi 22 février 2014

Révolution en Ukraine...



Ukraine : Timochenko libérée
Kiev. Le parlement ukrainien a libéré samedi l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko et décidé d'une élection présidentielle anticipée en mai, destituant de facto Viktor Ianoukovitch, qui, de son côté, refuse de démissionner et dénonce un «coup d'Etat».
L’opposante doit se rendre sur la place de l’Indépendance dans la soirée…
Son portrait est dressé depuis le début de la contestation sur la place de l’Indépendance. A Kiev, celle qui est surnommée «l’opposante à la tresse d’or» est devenue le symbole de la répression de la présidence Ianoukovitch.
A l’annonce de sa libération, les feux d’artifice ont résonné dans le centre de la capitale, épicentre de la contestation ukrainienne. Elle a pris une voiture depuis l’hôpital carcéral où elle était détenue à Kharkiv dans l’Est du pays. Elle doit prendre un avion pour se rendre à Kiev et rejoindre le Maïdan, où les manifestants l’attendent avec impatience.

vendredi 21 février 2014

Notre histoire : la résistance du Vercors bouge encore...



Village martyr, Vassieux-en-Vercors fut comparé à Oradour-sur-Glane pour les massacres et déportations qui y furent commis. Aujourd’hui, une nécropole et deux musées y attirent plusieurs dizaines de milliers de visiteurs chaque année.
La Résistance, éternel débat français
Histoire Vivante : Première ou Seconde Guerre mondiale, les commémorations historiques vont se succéder en 2014. L’occasion aussi de réactiver le débat sur la Résistance, en France, à l’exemple du maquis du Vercors.
Les rayons historiques des librairies sont au garde-à-vous depuis des mois! Et pour cause: 2014 sera l’année de la Grande Guerre (1914-18), dont on célébrera les 100 ans à l’été prochain. Mais 2014 marquera aussi les 70 ans du Débarquement en Normandie. Tournant historique majeur suivi d’une autre date clé, côté français: le soulèvement et la répression brutale du maquis du Vercors en juillet 1944. Un souvenir douloureux, élevé au rang des hauts faits de l’esprit français de résistance.
Les hommes politiques ne s’y sont pas trompés. C’est sous le second septennat de François Mitterrand qu’a été entreprise l’édification du Mémorial de la Résistance en Vercors (inauguré en juillet 1994 pour les 50 ans du soulèvement du maquis). Plus récemment, en 2009, Nicolas Sarkozy a choisi le village de Chapelle-en-Vercors pour un grand discours sur l’identité nationale et les valeurs profondes de la France…
Mais pourquoi le Vercors, «forteresse montagneuse» de 60km sur 30 aux portes de Grenoble, est-il devenu synonyme d’esprit d’insoumission? Pourquoi ce maquis a-t-il si particulièrement marqué les mémoires? A ses débuts, l’histoire du Vercors ressemble à celle des autres maquis qui se forment dès l’armistice (juin 1940) en France. A partir de 1942, les hommes affluent, le maquis se structure. Imaginé par un architecte de la région, un projet connu sous le nom du plan «Montagnards» est échafaudé et accepté par les services de la France libre en exil. Le plan prévoit d’utiliser le massif du Vercors comme base d’accueil de matériels aéroportés afin de couper la retraite allemande au moment de la libération (à partir du sud du pays).
Plusieurs parachutages américains sont effectués, dès 1943, dans le but de soutenir les maquisards. Le Vercors est rapidement considéré, côté allemand, comme l’un des principaux centres de résistance. Début juin 1944, le signal est lancé: près de 4000 maquisards (mal équipés) passent à l’action. Pour la première fois en France depuis 1940, une zone décrète sa «libération». Mais suite à une série de mésententes, de promesses non tenues ou d’erreurs – les versions ont longtemps divergé – les renforts n’arrivent pas. L’armée allemande mobilise alors la plus importante force (10000 soldats environ) jamais envoyée contre un maquis durant la Seconde Guerre mondiale.
Un «second Oradour»
En quelques jours, le Vercors passe de l’euphorie à la tragédie, au point que le village de Vassieux sera comparé au village martyr d’Oradour-sur-Glane (près de Limoges), où 642 personnes furent massacrées en un jour. Durant deux semaines, la répression sera sans pitié: au total, près de 850 morts (dont 200 civils), 570 maisons incendiées, une quarantaine de déportés.
A titre de comparaison, l’attaque allemande contre le célèbre maquis des Glières (près d’Annecy) en février/mars 1944 fait 120 morts. Très vite, après la guerre, la tragédie va diviser les esprits. Au cœur de la polémique, la thèse selon laquelle le Vercors aurait été «sacrifié» par les responsables français basés alors à Londres ou Alger.
Longtemps soutenue par d’anciens résistants, la «légende noire» du Vercors est périodiquement réactualisée. Ainsi, en 2004, un article du «Nouvel Observateur» commentait: «L’histoire du maquis du Vercors est une histoire de courage, mais aussi de trahison et de massacres [...] Les Alliés et les dirigeants de la France libre ont laissé crever ces résistants-là, que de Gaulle, brutal dans sa conquête du pouvoir, n’aurait su manipuler.»
Cette vision manichéenne n’a cependant pas résisté à l’historiographie contemporaine. Spécialiste de la question, Gilles Vergnon relativise: «La «légende noire» du Vercors, dans sa version maximaliste (le Vercors «trahi») ou plus modérée (le sentiment qu’il s’est produit des choses inavouables, ou «pas claires»), a comme toute légende, une puissante vertu explicative». La vérité est comme souvent plus complexe, ajoute l’historien.
Utile lors de la Libération?
En fait, le destin tragique du maquis du Vercors est la résultante d’une série de circonstances. «Des promesses orales inconsidérées et surinterprétées par leurs destinataires, un chevauchement de compétences et des rivalités entre les services français à Alger et à Londres, une mobilisation prématurée, mais largement spontanée, en juin 1944, le piétinement pendant trois longues semaines des Alliés en Normandie, scellent son destin», note encore Vergnon.
Parmi les autres griefs adressés aux responsables du maquis, il y a aussi le fait de s’être trompés de guerre, de n’avoir pas adopté une tactique de guérilla contre un ennemi trop puissant. Longtemps, après-guerre, on a insisté sur l’utilité militaire du Vercors dans la libération du pays. C’est cette utilité qu’ont relativisée, dans des recherches plus récentes, certains historiens. A ce titre, conclut Gilles Vergnon: «La Résistance a joué un rôle incontestable, dans la libération de la France, mais qu’on ne peut quantifier ou convertir en chiffres précis. Tout juste peut-on dire qu’en l’absence (hypothétique) de la Résistance, les armées alliées auraient libéré le territoire français de l’occupant, mais sans doute avec des délais plus longs, des pertes et des difficultés supplémentaires.»
- Sur le sujet: Gilles Vergnon, «Résistance dans le Vercors, Histoire et lieux de mémoire», Ed. Génat, 2012.
- A noter aussi que différentes manifestations marqueront en 2014 les 70 ans du soulèvement du maquis du Vercors, dont une grande exposition à Grenoble sur le thème des maquis; une autre exposition se tiendra à Vassieux, alors que plusieurs nouveaux livres devraient paraître sur le sujet.

dimanche 16 février 2014

Die 26150 : Etat des lieux, un mois avant les Elections Municipales de Die...



Deux trois questions à …. Claude Veyret, ancien élu municipal sur le plateau du Vercors (1976-82).
Marco Panseri, administrateur de MCD a interrogé Claude Veyret, notre rédacteur sur les élections à Die 
Marco Panseri : Municipales, quel état des lieux ce 15 Février 2014…
Claude Veyret : A l’approche des élections municipales, les têtes des listes s’avancent avec des étiquettes locales. M. Berginiat, maire sortant, va représenter l’UMP. Mr Berginiat n'a pas fait de grosses erreurs à ce jour. Il bénéficiera vraisemblablement d'une prime de maire sortant qui fait correctement son travail (en France, cette prime est couramment de 5%). D’ailleurs le PCF s’enorgueillit d’avoir voté 90 % des propositions de Droite. M. Trémollet n’a pas oublié qu’il a été soutenu par le MODEM aux dernières élections cantonales et disait : « Au Conseil général j’oeuvrerais pour la formation d’un groupe centriste indépendant… »… Attention cela n’est pas un handicap, les Droites sont en bonnes positions face à un gouvernement PS hésitant. Rappelons que Mr Trémolet a été premier adjoint à l’actuel maire de Die. Battu aux élections cantonales et désapprouvé par l’édile UMP,  il a jeté l’éponge. La liste PCF conduite par Philippe Leeuwenberg assume ses choix politiques en précisant le soutien du PCF et du PS, et moins voyant du POI et d’une ancienne candidate pour la secte LO (le Trotskisme, ennemi historique, ici réunis comme pour un coup). Die est attribuée aux communistes, dans le cadre d'un accord des appareils PS-PC encore confirmé par le Président du Conseil Général auprès de membres du CPD. En échange peu ou pas de communistes seront en listes autonomes sur la Drôme. Je n'aime pas voir la politique se faire ainsi. Marchandisée.
M. Jouve est  fidèle à « Pour Die Naturellement » d’il y a 6 ans. Il est à Europe Ecologie les Verts, mais comme 20 colistiers n’y sont pas, il n’a pas imposé ses convictions et surtout respecte celles des autres.  Une évidence qui désarçonne les  perpétuels encartés. Il a  le soutien indéfectible de EELV Drôme et Rhône-Alpes.
MP : Vous avez été élu de 1976 à 1982. Quels enseignements, quel bilan en tirez-vous ?
CV : Cela a été une expérience nouvelle et passionnante. J’étais très proche de Maurice Puissat, Président du Parc Naturel Régional du Vercors et du PSU. Je n’avais que 22 ans. La fonction d’élu est  une bonne façon de mettre les mains dans le cambouis et qui permet de relayer les désirs et volontés  de la population, si l’on est encore attentif à ses préoccupations, si on les partage encore. Entre les contraintes financières existantes, l’endettement, les remboursements d’emprunts, les diminutions des aides de l’Etat, les choix doivent êtres rapides, demande du courage pour rompre avec les mauvaises habitudes et les prébendes traditionnelles (subventions de copinage). Alors on répond  souvent dans l’urgence aux choix engagés avant soi :  aides aux écoles, l’informatique, la peinture, la musique, les activités extra scolaires, on chipote pour la forme sur les subventions à l’Ecole Privée. On invoque un grand projet, comme les stations d’épuration, exigé par la loi européenne sur l’eau. Quelques HLM, pour faire bonne figure,  sans vraie vision transformatrice de la Cité. En réalité il y un manque d’imagination et de créativité cruelles chez nos élus de Droite comme de Gauche. Six ans est longs, mais 12 ans  devrait être le maximum pour donner toute sa pugnacité et permettre le renouvellement régulier des élus. Heureusement que la loi sur la parité Homme-Femmes s’applique car nous aurions, comme par le passé, 100% de mâle  dans les Conseils Municipaux ruraux.
MP : La communes est elle compétente sur les Services Publics ?
CV : La commune n’est pas directement compétente sur la ligne SNCF, l’Hôpital ou les fermetures de classes. Mais en facilitant l’installation de nouvelles personnes et donc d’entreprises, en construisant un parc immobilier ad hoc,  elle facilité grandement la pérennisation des Services Publics…Quelle est la vision démographique des  municipalités passées ? La population de Die baisse….C’est incroyable. Ce choix, ou se laissez faire, est criminel pour le territoire. Elle doit aussi utiliser son pouvoir dans ces instances consultatives… Comment Die s’est elle positionnée dans le Programme Local de l’Habitat, re-toqué une première fois par le préfet pour manque d’ambition, un comble. Le courage politique a fait défaut. La maternité et la chirurgie sont dans ce cas de figure. Demander régulièrement à la population de descendre dans la rue est une bonne méthode pour faire basculer une négociation, pas un ‘travail en soi’ et encore moins utile quand on connaît déjà la décision de l’Etat comme la dernière fois où les 30 mois de sursis alloués par l’ARS était connue par la presse.  On était alors en pleine manipulation par le politique PS-PCF, aux manettes à Die ce jour là. 
Pendant 40 ans, nous avons laissé filer les Tribunaux administratif , de Police, de commerce, l’ONF est exsangue, il reste 13 écoles sur 52 communes, Télécom et EDF sont partis, Toutes les gares marchandes ont été démantelées et les gares voyageurs sont très limitées.  Les Postes ont largement disparues du Diois, la DDE-DDT subsiste jusqu’à ce que l’ingénieur prenne sa retraite…C’est un véritable gâchis des acquis de la population depuis 100 ans, des acquis du Conseil National de la Résistance,  une liquidation des Biens Communs et du Droit des Citoyens a être desservi partout en France avec égalité. Droite et Gauche confondues n’ont pas été à la hauteur. Pire, ont participé à la liquidation.
MP : Toucher à mon Hôpital ?
CV : La Chambre Régionale des comptes a rendu son rapport d’observations concernant la gestion du centre hospitalier de Die au cours des exercices 2007 à 2011, en date du 3 juin 2013. Extraits : « Le centre hospitalier de Die est situé dans une zone enclavée, dont une partie du territoire est faiblement peuplée » reconnaît-elle. Elle ajoute : « Sa situation financière est profondément dégradée, avec un déficit structurel durable et une trésorerie négative, en raison de financements exceptionnels devenus pérennes, destinés à maintenir des activités déficitaires (maternité et chirurgie). Cette situation ne pourra que s’aggraver, à défaut d’une restructuration profonde de l’établissement. » Entre clair, il faut restructurer la maternité et la chirurgie. Elle ne manque pas de reprendre les orientations du Plan Régional de Santé : « Le PRS, arrêté le 30 novembre 2012, prévoit, dans son volet périnatalité, de faire évoluer l’activité des soins de gynécologie-obstétrique du centre hospitalier de Die vers un centre de périnatalité ». Quant à la chirurgie, elle précise : « L’activité de chirurgie est principalement maintenue en raison de la maternité, qui exige la présence d’un chirurgien ». La Chambre ne manque pas de relever : « Par ailleurs, si le conseil d’administration du centre hospitalier avait émis des propositions de réorganisation de l’offre de soins dans sa séance du 24 septembre 2008, leur faisabilité et leur coût n’avaient pu être appréhendés avec netteté ». Enfin, la Chambre « recommande à l’établissement de faire en sorte que le contrat local de santé le concernant, la communauté hospitalière de territoire, à laquelle il est appelé à participer, déterminent précisément la place devant être la sienne dans le paysage hospitalier et lui fixent des objectifs en rapport avec son activité réelle. » Et de conclure : « En conclusion générale sur l’activité de l’établissement, la chambre relève que l’activité en court séjour est très faible et que les activités de gynécologie obstétrique et de chirurgie ne sont maintenues qu’à titre dérogatoire. » Il est clair que la Chambre Régionale des comptes, d’un point de vue purement financier, suggère la fermeture de la maternité et de la chirurgie. Il reste à présent quelques mois, après que la ministre ait accordé, trente mois de sursis. Le projet d’établissement demandé sont  les propositions des groupes de travail, qui n’avaient pas été retenues lors de la finalisation du « projet territorial de santé », posant en préalable le maintien de la maternité et de la chirurgie. (Réunions pendant un an  en Sous-préfecture de Die). Tout le monde dort… Et on refera appel à la population quelques mois avant les échéances fatidiques… Cela n’est pas sérieux. Le recul est suffisant sur Die pour voir qui a fait quels choix dans les 50 ans passés. 
MP : Vous ne vous présentez pas à ces élections ?
CV : Non, j’ai décidé en 1982 de rester dans la Société Civile, le monde associatif, le syndicalisme et l’Education Populaire où je me sentais plus libre (Né et venant du Vercors la notion de Liberté a un sens très fort chez moi)
Je pense aussi que les grands changements de société vont venir de la Société Civile. Donc je suis bien où je suis utile, efficace et avec un pouvoir d’action seulement, un pouvoir de faire des choses, une capacité d’agir  (Le Pouvoir est un truc de fou). Alors oui faciliter les prises de position qui vont stimuler le politique et la politique…Certainement.
Les écologistes  travailleront  avec la population pour faire vivre la démocratie dans la construction des projets avec des budgets dédiés. Quelle meilleure confiance dans ses administrés ? Par leurs méthodes préparatoires d’élaboration du projet et du programme on sait qu’ils sont rodés à la participation réelle, sans manipulation. La participation enrichie les projets et évite les erreurs car de nombreuses personnes sont compétentes dans la population. Mais pour  faire avancer l'écologie, il faut effectuer jour après jour  des choix différents : pour un stade, pour un bâtiment, pour des jardins, pour une crèche, pour l'entretien des espaces, pour un aménagement public, pour le choix d'un fournisseur d'énergie, pour le soutien aux associations, et lesquelles, etc... Au delà des intentions affichées, c'est bien dans les choix au quotidien que se forgent une politique et des réalisations municipales.
MP : Les élections municipales auront lieux dans un mois ?
CV : L’enjeu est important à l’époque du dérèglement climatique et des transitions écologiques obligées.  Soit la poursuite du déclin de notre ville, soit un nouvel espoir pour Die. Le vote écologiste peut monter, parce que la dynamique générale du territoire est ainsi;  il arrive chaque mois de nouveaux habitants généralement venus pour  la qualité de l'environnement et la richesse sociétale du Diois. Nous avons fait 12% aux municipales de 2008 et 21% aux cantonales sur Die, avec des campagnes résolument écologistes et en toute liberté. J'observe d'ailleurs que, contrairement à ce que nous disaient alors les représentants des partis de la gauche ancienne, les électeurs n'ont pas sanctionné notre posture de liberté aux municipales de 2008 , bien au contraire. Je lis le résultat des cantonales de 2011 comme un encouragement à être nous mêmes. Il est surprenant que on veuille des révolutions en matière d’agriculture, de médecine, d’urbanisme et moult donnes et qu’en politique on ne décèle pas que la participation citoyenne est inéluctable. Une révolution de nos pratiques et surtout de celles de nos élus. L’alternative est incarnée à Die  par la liste « Pour Die Naturellement » avec 27 personnes compétentes,  à l’écoute et motivées… En plus, des voisins et voisines qui vivent notre quotidien à Die. Didier Jouve qui mène cette liste, Conseiller régional Rhône Alpes et Président de la commission des finances de la Région, a largement montré ses engagements depuis 37 ans  dans cette Vallée de La Drôme. Il a montré ses capacités de travail, d’écoute, de propositions, sa compétence et sa ténacité à défendre les dossiers du TER ou de la Rivière Drôme (SAGE 1 et 2). Les électeurs de Die ont déjà été capables en 2008 de ne pas voter pour la maire sortante Isabelle Bizouard, très compétente, pourtant de gauche: il a manqué 16% à l'arithmétique électorale.  Le choix d'un maire est très différent d'un vote d'expression politique. Didier Jouve sera un maire efficace, proche des gens, sa capacité d’écoute et de synthèse en font une chance à ne pas laisser passer sur Die. Il bénéficie en plus d’un réseau de connaissances, d’un carnet d’adresses et des tuyaux de financements publics que nul ne lui conteste. Une bénédiction pour un pays en voie de fragilisation. La citoyenneté active, l’humanisme, la solidarité vivante et la compétence en œuvre sur ce territoire enfin...
MP : Vous êtes connu pour votre engagement dans la Gauche de Gauche ?
CV : Les municipales sont une priorité, non pas pour faire de la politique politicienne ou marquer une présence de parti, mais pour faire avancer des projets écologistes. Le projet, et plus encore sa réalisation, passe donc devant. Sur le long terme, l'affirmation d'une proposition écologiste locale, loin des appareils nationaux souvent indéfendables, indépendante est indispensable pour faire avancer les choses concrètement, quelques soit les équipes en place. J’ai toujours voté Jean Pierre Rambaud, (maire PCF de 1989-95), par le passé et partagé ses luttes depuis l’Ecole Sauvage de Glandage en 1979. Aujourd'hui tout a changé, il y a le programme et « la qualité relationnelle de sa mise en place », et je peux affirmé que travailler avec Mr Leewenberg ne présente aucune des qualités humaines et bienveillantes requises (je ne veux pas m’étendre sur attaques démesurées des Cantonales 2011 ou sur les violences contre les Rencontres de l’Ecologie). Restons sur les Projets et Programmes, sur le débat d’idées. La liste « Pour Die Naturellement » porte mes convictions de  Gauche que  je considère comme incontournables, les points essentiels qui ont fondé mon engagement en politique (l'opposition au nucléaire), ou qui me paraissent aujourd'hui essentiels ( refus des OGM, du brevetage du vivant, lutte contre l'idéologie productiviste et la religion de la croissance, mutation écologique de l'économie, retour en humanité, renforcement de la démocratie réelle), et qui ont forcément des déclinaisons locales ( recours aux Energies Renouvelables, changement de fournisseur d'électricité, simplicité volontaire appliquée aux bâtiments et aménagements, soutien aux filières non OGM, cantines bio, soutien à l'Economie Sociale et Solidaire, aides structurelles à la vie  associative, soutien aux bénévolats solidaires, budgets participatifs, atelier municipal d'urbanisme par exemple). Mon engagement à Gauche a toujours été plus libertaire, militant  anarcho-syndicaliste dans les années 69-70, que stalinien, ce qui me donne la lucidité de ne pas me tromper de Gauche.
La Gauche du XXIème Siècle, la gauche ouverte, la gauche créatrice, la gauche respectueuse, la gauche non dogmatique, la gauche généreuse et bienveillante…La Gauche courageuse, c’est l’Ecologie portée par « Pour Die Naturellement » 
Propos recueillis par Marco Panseri pour MCD

jeudi 13 février 2014

Vers un totalitarisme technologique....

Affaire Snowden : « La surveillance généralisée est la porte ouverte au totalitarisme »


Les révélations d’Edward Snowden sur les programmes de surveillance intrusive et généralisée de la NSA ont provoqué l’indignation, puis… plus rien. Du moins en France. « Les Européens en général et les Français en particulier sont trop dépendants de la NSA pour émettre autre chose que des protestations formelles », explique Antoine Lefébure, historien des médias et expert des technologies de l’information. Ce pionnier des radios libres revient, dans un livre à paraître le 20 février, sur l’affaire Snowden et la manière dont les Etats-Unis espionnent le monde. Entretien.
Tiré de Basta Mag.
Basta ! : Jusqu’à l’éclatement de l’affaire Snowden, le grand public n’avait jamais entendu parler de la NSA. Pourtant, les premières révélations datent de 1976 [1]…
Antoine Lefébure : [2] La NSA est restée totalement inconnue pendant de longues années parce que ses priorités sont techniques : c’est une agence d’écoute des communications. Or la principale caractéristique de ce type d’activité c’est qu’elle doit rester secrète sinon les gens se méfient. La NSA est parfaitement organisée pour garder ce secret, et a réussi à ne quasiment jamais faire parler d’elle jusqu’à aujourd’hui.

jeudi 6 février 2014

Contre la privatisation des semences...

Communiqué de Presse « Libérez le poivron ! » Résistance européenne contre la politique des brevets de Syngenta.

Aiguillon, Lausanne, Bern, Munich, le 3 février 2014.
Une large coalition européenne, regroupant 34 organisations d’agriculteurs, de sélectionneurs ainsi que des ONG de 27 pays ont déposé aujourd’hui un recours devant l’Office européen des brevets, à Munich, contre un brevet sur le poivron accordé à Syngenta. Celui-ci permet à l’entreprise agrochimique bâloise de s’approprier une résistance aux insectes pourtant copiée d’un poivron sauvage. Par une action épicée, la coalition a dénoncé l’appropriation de la nature par des entreprises privées.
Le recours porte sur un brevet délivré à Syngenta, le 8 mai 2013 par l’Office européen des brevets (OEB), qui garantit à la firme bâloise les droits exclusifs sur tous les poivrons présentant une résistance aux mouches blanches. Ce brevet est valable dans de nombreux pays européens et empêche les agriculteurs et les sélectionneurs d’utiliser ces plantes pour leur culture ou leurs sélections sans payer des droits de licence à Syngenta. Or, cette résistance spécifique a été obtenue en croisant un poivron sauvage, de Jamaïque, qui comporte naturellement des résistances aux insectes, avec un poivron commercial. Il ne s’agit donc en aucun cas d’une invention, mais tout au plus d’une découverte.
Avec ces partenaires européens, le Réseau Semences Paysannes dénonce pleinement le brevetage du vivant. L’actualité française, notamment avec le vote demain à l’Assemblée Nationale d’une proposition de loi visant à mettre l’État au service des entreprises pour lutter contre les contrefaçons, illustre les conséquences inacceptables qu’auraient le développement de ce type de brevet couplé à la mise en place d’un arsenal juridique répressif. Le tout aboutirait à la remise en cause des droits les plus élémentaires des agriculteurs d’utiliser et d’échanger leurs propres semences sans risquer d’être qualifié de contrefacteur d’une plante contenant un caractère natif breveté ...
Jamais auparavant une coalition aussi vaste d’un point de vue géographique et diversifiée au niveau des compétences n’avait engagé un recours juridique formel contre la privatisation des ressources naturelles. Les brevets sur le vivant sont non seulement problématiques d’un point de vue éthique, mais ils accentuent aussi le phénomène de concentration sur le marché des semences, réduisent la biodiversité et menacent la sécurité et la souveraineté alimentaire. En mai 2012, le Parlement européen avait pourtant adopté une résolution demandant à l’OEB de ne plus accorder de brevet sur des produits obtenus par sélection traditionnelle. Cependant, l’OEB a jusqu’ici ignoré cette recommandation. ce qui a permis à Syngenta et d’autres multinationales d’en profiter massivement
La coalition, déposant aujourd’hui à Munich ses recours contre le brevet de Syngenta, demande que les plantes et les animaux ne puissent plus être brevetés. La révocation de ce brevet sur le poivron serait déjà un premier pas important. Plus généralement, le Conseil d’administration de l’OEB doit modifier les critères d’octroi des brevets afin d’en exclure toutes les plantes et en priorité celles qui sont obtenues par sélection traditionnelle.
Plus d’informations ici : http://www.evb.ch/fr/freepepper
dont : - Infographie : Comment un poivron naturel est devenu une plante brevetée
- Rapport : La nature privatisée. Non au brevet de Syngenta sur le poivron

Contacts :
François Meienberg, Déclaration de Berne, food@evb.ch, 0041 44277 70 04 (Suisse)
Guy Kastler , Réseau Semences Paysannes, guy@semencespaysannes.org : 06 03 94 57 21 (France).

(1) Pour plus d’informations sur ce point spécifique, voir : http://www.semonslabiodiversite.com/?p=2801

jeudi 30 janvier 2014

Rencontres Citoyennes de Rhône-Alpes...( J+9 )

XIIe RENCONTRES ECOLOGIE AU QUOTIDIEN

Jeudi 30 janvier 2014 MANGER POUR VIVRE

Die
Salle Beauvoisin
10hAtelier Découverte Alimentation Vivante
Echanges sur l’alimentation vivante et préparation de différents plats.
Venez apprendre à vous régaler de préparations simples, vivantes et crues, pour faire le plein de vitalité.Die
Die Salle Polyvalente 10h Film 7 Milliards d’Autres de Yann Arthus-Bertrand
Du pêcheur brésilien à la boutiquière chinoise, de l'artiste allemande à l'agriculteur afghan, 6000 personnes ont répondu aux mêmes questions sur leurs peurs, leurs rêves, leurs épreuves, leurs espoirs…
Die Palais Social - Escdd-Place de l’Evêché- Die
10h30Atelier  Massage Nourrissons
Aurélie Vuinée 
14h Salle Polyvalente Transition Energétique : quel territoire pour après demain ?
A partir de scénarios du rural en 2042 imaginés par des habitants ardéchois, l’atelier propose une animation/débat sur l’avenir du territoire. Construire collectivement une vision commune et partagée du rural à travers un jeu de rôle.
Nicolas Senil et Durand Lucas du Cermosem, Antenne de l’Université de Grenoble en Ardèche. Université de Saint martin d’Hères.
Die Salle Beauvoisin
14hFilm Dr Catherine Kousmine
Hommage au Dr Kousmine. Cinq  médecins fond un constat sur l'Alimentation actuelle. Que devons-nous manger ?
Marion Kaplan
Die Salle Beauvoisin
16h Ecoloconte Poèlitico-Rigolo Episode 2
Mais c'est où les freins ? Développement durable quand tu nous tiens...à coeur d'être une réalité !
Pistil, fabuliste
Die Salle Polyvalente 17hFilm/Débat Love Meat Tender de Manu Coeman et Yvan Beck
Un documentaire qui dévoile ce qui se cache sous notre steak. La Terre en paie le prix fort : animaux-machines, pollution, épuisement des sols, des forêts, réchauffement climatique. Echanges sur des alternatives.
Daniel Cauchy-la Maison du Développement Durable, Louvain la Neuve
Résonance Locale : naturopathes drômois
Die Salle Polyvalente 20h30 L’Alimentation, Source de Santé 
Comment prévenir et guérir de nombreuses maladies par l’alimentation.
Notre façon de se nourrir influe sur notre vie et sur notre santé physique et psychique.
Marion kaplan, élève du Dr Kousmine, nutritionniste, auteure de 17 ouvrages sur l'alimentation
Résonance Locale :Anne Portier, naturopathe

jeudi 23 janvier 2014

Les Rencontres Citoyennes de Die , du Diois et de la Drôme...c' est ce jour...( J = 0 )



Die et le Diois vont vivre une mobilisation citoyenne incroyable pendant 19 jours et la Biovallée de la Drôme pendant 23 jours. Cet évènement a pris une dimension internationale. Des Quatre coins de France, mais aussi de Belgique, de Suisse et d’Allemagne des citoyens affluent pendant un mois. Cette Rencontre est avant tout celle de « la Fraternité… ». 
L’Association Ecologie au Quotidien présentait son programme 2014 : «Biodiversité, cultivons la vie…» 23 jours, avec 130 rendez vous et 300 intervenants. « La biodiversité, c’est le passage de « l’homme et la nature » à « l’homme dans la nature », voire « l’homme est la nature». C’est l’ensemble des êtres vivants avec leur diversité et leurs relations. C’est le tissu vivant du phénomène que l’on appelle la vie. Nous sommes la biodiversité. Ensemble, cultivons la vie!» explique Anne Tesson, chef de projet des Rencontres de l’écologie au Quotidien. « C'est dans cette vision transformatrice, que nous impulsons tout au long de l'année, des ateliers de la citoyenneté, des ateliers d'échanges pour valoriser les pratiques et les savoirs des participants ( gestes écologiques au quotidien, co-voiturage, potager collectif, espace de troc, réduction de la facture énergétique...), des rencontres publiques avec des élus pour co-construire des politiques locales ( Eco-Quartier de Chanqueyras, compostage, création de mares,...) et des débats et controverses autour du thème de «Habitat légers, liberté de la Presse, économie financiarisée » complète Annick Paoli. « La participation citoyenne est, dans une société fragmentée et individuée, un enjeu aussi difficile que complexe. Il s'agit bien, dans ce projet, de temps avec des allées retours de la parole, des buts concrets atteignables, de formation de groupes apprenants, de stimulation de l'intelligence collective créatrice. Ces espaces de vie sociale sont des lieux de connaissance et de reconnaissance des différents partenaires; société civile, élus, monde économique, structures associatives. « Cette synergie participative est le ferment et d'une émancipation individuelle et d'un enrichissement collectif de la démocratie. Ecologie au Quotidien est  ambassadrice du Territoire et depuis treize ans, les Rencontres de l’Ecologie de Die contribuent au rayonnement du territoire au niveau national et international (Rencontres internationales de la Démocratie participative). Les Journées de l’Ecologie contribuent à développer un réseau national (avec apports internationaux) d'acteurs, de témoins et d’experts qui  participent également au développement du territoire (conférences, études, mise en place de stages...), prenant ainsi toute sa part dans le déploiement du pilier " territoire école" de la Biovallée » évoque la responsable. «Nous faisons intervenir des personnes reconnues au niveau national et international, des leaders d’opinion, des administrations, des associations,  des institutions, des élus dont la pensée et l’action sont représentatives des transformations culturelles en cours dans les domaines scientifiques, éducatifs, artistiques, économiques, techniques, psychologiques, politiques, sociologiques» conclut Mme Tesson.
12ème Rencontres de l’ Ecologie du 23 janvier au 03 févier 2013 à Die et du 19 janvier au 9 février dans la Biovallée de la Drôme. Ecologie au Quotidien, Le Chastel 26150 DIE, Tel:04 75 21 00 56. Courriel:ecologieauquotidien.die@gmail.com. Sites : www.ecologieauquotidien.fr
(Article du Dauphine Libéré)

lundi 20 janvier 2014

Oui , la France change... en matière d' écologie au quotidien...

Elus ou citoyens, de tendance écolo et acharnés, ils ont déjà changé la France


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Il est de petits livres qu'on attend parfois de pied ferme pour montrer que l'écologie n'est pas qu'un truc de beatniks. Des livres qui ne sont pas dans la théorie, qui dépassent l'idéologie et le dogmatisme pour simplement prouver que les alternatives fonctionnent en pratique. Explications avec Pascale d'Erm, auteure d'"Ils l'ont fait et ça marche", paru le 2 début janvier 2014 aux Ed. Les Petits Matins.

Pourquoi ce livre ?

9782363831064-240x377Je m'intéresse aux questions écologiques depuis le milieu des années 1990. A l'époque je travaillais pour la Fondation Nicolas Hulot et produisais une série intitulée "un autre regard", pour aller sur le fond des choses. J'ai déjà écrit plusieurs ouvrages et réalisé plusieurs documentaires (notamment pour Ushuaïa TV), mais avec ce livre j'avais envie mettre des mètres cubes et des kilowatt heure à côté des utopies et des idées. Avec l'écologie nous ne sommes pas sur le rêve mais sur le besoin.
Les 17 projets détaillés dans l'ouvrage sont décrits avec force de chiffres et de budgets, on sait combien ça coûte et combien ça rapporte. Je voulais aussi prouver que la mise en place d'alternatives ne relève pas d'éco-gestes, mais d'initiatives qui répondent au plus profond au besoins des villes et des territoires.
Je retiens aussi surtout de cette enquête une autre vision des élus, d'hommes de terrain qui agissent pour le bien commun, qui innovent, investissent, soutiennent des initiatives citoyennes. En 2009 par exemple, quand Strasbourg a commencé à soutenir le co-habitat personne n’en voulait. Pourtant la mairie s'est engagée, et cet engagement des élus qui sont dans le réel et agissent dans l'ombre prouve qu'il est possible d'innover tout en répondant à nombre de contraintes, de besoins, en intégrant les ressources locales, etc. Aujourd'hui, les dix immeubles participatifs qui sont sortis de terre créent une nouvelle façon de vivre ensemble.

Que retenez-vous des exemples que vous avez étudiés ?

Je crois que mon livre met en avant les freins et les difficultés dans la mise en place du changement. Règlementations administratives, financements, obtention de subventions, etc. sont autant d'obstacles qui se présentent sur cette voie, mais la volonté des porteurs de projet leur permet d'en venir à bout. ATramayes par exemple, la mise en place de la chaufferie bois coûtait un million d'euros - un budget surréaliste pour la taille de la commune, si bien que la collectivité a emprunté à titre privé et pris le risque de son ambition… au point de réussir, et d'économiser désormais 110 000 litres de fuel par an !
Idem à Nantes, où les organisateurs des Ecossolies ont essuyé plusieurs moqueries au début de leur projet: on a comparé leur initiative à une kermesse, et au final ils ont réuni 30 000 personnes ! C'est dire à quel point il est nécessaire de franchir les barrages psychologiques.
Le maire de l'Île Saint Louis a su m'expliquer tout cela avec grand discernement: le plus difficile d'après lui, ce n’est pas de trouver des financements, mais de briser la routine et les habitudes, d’inciter les gens à agir autrement… "Il est plus difficile de désagréger un atome qu’un préjugé" disait Einstein, et avec l'écologie c'est toute une culture que nous devons changer !

Cela fait-il sens d’appliquer les solutions qui existent à l’étranger ?

Je ne peux pas répondre de manière générale. Le cohabitat vient de l’étranger, et plus précisément de Fribourg en Allemagne. Sur la transition énergétique, l'inspiration nous vient d'Angleterre, avec les mouvements en transition. Ce que fait Lyon en aménageant de nombreux projets pour les seniors est clairement inspiré par l’appartenance au réseau OMS "ami des aînés". Appartenir à des réseaux internationaux facilite donc le travail. Mais nous avons aussi des innovations françaises, notamment dans le cadre de l'économie sociale et solidaire.
A mon sens, nous innovons quand nous sommes face à des besoins qui répondent à des soucis de précarité énergétique, d'alimentation, de liens social et culturel… même si on est  un "pays riche", ce sont ces besoins qui poussent l’innovation.

Comment faire bouger les lignes, faut-il forcer les règlements en vigueur ?

Ce n'est pas forcément par une action illégale et militante hors les règles que tout se résout… Il est possible d'agir à l’intérieur des règles, mais dans un esprit pirate. Ainsi, quand les organisations veulent appliquer des mesures, elles anticipent les règlements avant même que la loi facilite les choses. Si ce n'est pas possible ou légal, ça ne les dérange pas. Ils vont anticiper les lois. Ne dit-on pas qu'il n'y a rien de plus puissant qu’une idée dont le temps est venu…? Ceux qui agissent forcent les lignes, militent, illustrent le principe de l’écologie de l’action d’Edgar Morin.
Forcément, c’est long et c'est un vrai processus d’essais et d’erreurs: c'est par tâtonnements qu'une ville comme Tramayes arrive à économiser des litres de fuels, que l'Île Saint Denis est en avance de sept ans sur les objectifs européens de transition énergétique, que la soixantaine d'entreprises réunies dans l'écosystème Darwin génèrent 50 millions d’euros... Ces initiatives vont de l'avant et rectifient souvent le tir en route.
Est-ce duplicable plus rapidement par la suite ? Oui, d’autres élus peuvent s’en emparer, capitaliser sur l’expérience d'ores et déjà menée. La "bataille homérique" dont parle un ancien conseiller municipal de Besançon ayant travaillé sur l'instauration de la redevance incitative n'aura pas servi qu'à cette commune où, depuis 2008, le volume des ordures ménagères résiduelles du Grand Besançon a baissé de 27% !
Sans oublier l'implication des citoyens, qu'il faut soigner tant elle est indispensable à la longévité des projets.

Est-ce tant l’écologie que l’envie de vivre autrement, localement, au quotidien qui anime ces projets ?

Ce n’est plus l’écologie, c’est le principe du réel. C’est le besoin de se chauffer autrement, de se nourrir en circuit court, d’économiser du fuel, etc. Ces motivations sont celles qui poussent vraiment les projets. Mais les valeurs qui les animent ont l'écologie pour pivot, bien souvent !
J'aime aussi cette image de la ville comme un cerveau qui se réinvente et s'adapte de lui-même. Confrontées à des problématiques nouvelles ou à des situations complexes, voire à des dangers, les synapses créent d'elles-même des nouvelles connexions entre les neurones pour trouver des solutions ou des échappatoires. Les villes, confrontées à de nombreux défis, doivent réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, trouver des solutions à la raréfaction des ressources fossiles, ou encore favoriser l'intégration sociale et intergénérationnelle. Face à l'urgence de ces enjeux, les habitants sont autant de millions de petits neurones qui tissent de nouveaux liens, et forme une "plasticité synaptique" urbaine qui se traduit par un foisonnement d'initiatives. Ceux qui les portent n'ont pas la prétention de changer le monde, et pourtant ils changent leur monde, quitte à forcer un peu les règlements en vigueur.
Ces minorités actives à l'oeuvre aujourd'hui forment autant de laboratoires qui peu à peu font système, et changent le système de l'intérieur. Cela prend du temps, mais l'évolution de la société dépend d'eux.
Anne-Sophie Novel 

vendredi 10 janvier 2014

Tribunal de Valence : Procès contre les lanceurs d'alerte.... ce 14 janvier



Communiqué de presse du 10 janvier 2014
EELV Drome et Michèle Rivasi
Procès Greenpeace 14 janvier 2014
Mardi 14 janvier se tiendra à Valence le procès en correctionnelle de 29 militants de Greenpeace pour s’être introduits de façon pacifiste dans la centrale nucléaire du Tricastin le 15 juillet 2013.
EELV Drôme et Michèle RIVASI, eurodéputée et ancienne directrice de Greenpeace France, tiennent à apporter tout leur soutien à ces militants, qu’ils considèrent comme de véritables lanceurs d’alerte.
Ceux-ci risquent des peines de 2 ans de prison avec sursis : les écologistes rappellent que les propos de Manuel Valls, à l’époque, qui souhaitait voir les peines pénales renforcées pour ce type d’action sont incompatibles avec la nouvelle notion de « lanceurs d’alerte »
En effet, avec cette action pacifiste, les militants ont pu montrer les failles de la sécurité des centrales nucléaires et interpeller comme il se doit les citoyens à ce sujet.
Tricastin est l’une des plus vieilles centrales de France. Elle est entrée en fonctionnement en 1980 et elle a connu plus de 90 incidents depuis 2000, dont une fuite de tritium en 2013. Son réacteur n°1 a des dizaines de microfissures. Elle est soumise au risque sismique, au risque d’inondation et au risque chimique.
Les écologistes demandent instamment la fermeture de cette centrale, comme ils le font depuis de nombreuses années. AREVA et ses employés pourraient saisir l’opportunité de son démantèlement pour faire de la France l’expert en matière de démantèlement nucléaire.
Soyons nombreux le 14 janvier à 12h45 devant le tribunal de Valence pour soutenir les militants de Greenpeace et demander, une fois encore, la fermeture de cette vieille centrale
EELV-Drôme