Le nouveau maire FN
d'Hénin-Beaumont Steeve Briois aux côtés de la présidente du parti
d'extrême-droite Marine Le Pen.
La mairie FN
d’Hénin-Beaumont a annoncé mardi la fin de la subvention et de l’usage gratuit
d’un local municipal dont bénéficiait la Ligue des droits de l’Homme, les
qualifiant d’avantages illégaux.
"Depuis des années,
la Ligue des droits de l’Homme bénéficiait de subventions municipales et d’un
local municipal en toute illégalité", a assuré le maire Steeve Briois,
pour expliquer cette mesure, dans un communiqué.
"Non seulement, aucun
bail n’a été signé entre l’association d’extrême gauche et la mairie faisant de
la LDH, un occupant sans titre mais plus grave, ces subventions sont totalement
illégales", a-t-il affirmé.
À l’appui de cette mesure,
M. Briois s’est référé à un arrêt pris le 28 octobre 2002 par le Conseil
d’Etat, ayant donné raison à un habitant de Draguigan dans une affaire du même
type visant la LICRA. La subvention accordée par la municipalité à cette
association a été annulée au motif que celle-ci s’en était prise à un parti
légalement reconnu, en l’occurrence le FN.
Le nouveau maire a
critiqué dans le même communiqué France Info, qui avait fait état le premier de
sa décision, s’étonnant qu’une "pseudo journaliste" fasse "la
une de l’édition matinale en reprochant à la municipalité de respecter la loi
!"
M. Briois a ajouté:
"Que les médias puissent reprocher à la nouvelle équipe municipale de
respecter la loi est un comble. Que la bien-pensance s’y fasse: désormais la
loi sera respectée à Hénin-Beaumont !"
La mesure visant la LDH à Hénin-Beaumont n’est pas
vraiment une surprise, car M.
Briois avait clairement annoncé que s’il accédait à la mairie la mise à
disposition "illégale" des locaux municipaux prendrait fin.
Le 18 mars, durant la
campagne des municipales, la LDH avait appelé dans un tract à "faire
barrage" au FN. Lors d’un point presse, Alain Pruvot, président de la LDH
d’Hénin-Carvin et de la fédération départementale LDH du Pas-de-Calais, avait
souligné ce qu’il appelait la "dangerosité" du FN.
M. Briois avait aussitôt
riposté en dénonçant la campagne menée par la LDH locale. "Il s’agit là,
avait-il déclaré, d’une manière illégale pour cette association politique de
remercier la fédération PS" du Pas-de-Calais "et la gauche héninoise
qui lui fournit, avec l’argent du contribuable, un local gratuit en
centre-ville" depuis 2007.
Vu 3006 fois
Le service communication LDH, Lille, le 08/04/2014
Nous venons d’apprendre,
sans réelle surprise, la décision du nouveau maire Front national
d’Hénin-Beaumont d’expulser la LDH du local qu’elle occupait depuis plusieurs
années.
Derrière une apparence de
rassembleur et de modéré qui ne dupe personne, Steeve Briois prend une première
décision lourde de sens. Le vrai visage du Front national s’affiche sans fard,
la nouvelle donne est lancée : « Pas d’opposant chez
nous ! ». Le fait d'avoir fait installer le buste de Jean Jaurès dans
son bureau car il était « trop discret dans le hall de l’Hôtel de
Ville » sonne même comme une provocation.
Les valeurs de notre
République sont en danger, il appartiendra à tous les Hommes de bonne volonté
d’être d’une vigilance absolue dans toutes les villes ou villages dans lesquels
l’extrême droite ou la droite extrême est arrivée en tête. Il nous faudra
dénoncer chaque dérive qui remettra en question la Liberté, l’Egalité et la
Fraternité !
La fédération du Nord de la Ligue des droits de
l’Homme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire