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lundi 31 mars 2014

Diois : héros de la Résistance , Camille Buffardel...



Camille Buffardel
Portrait noir et blanc de Camille Buffardel, industriel et adjoint au maire de Die, résistant du réseau Buckmaster Roger.
Camille Buffardel a été exécuté par la Milice le 23 juillet 1944 à
Die.
La Milice impitoyable contre la Résistance, investit des villages et prend des otages. C’est pratiquement toujours à la suite de dénonciation, ou avec l’aide de miliciens infiltrés dans la Résistance et revenus dans leurs rangs bien renseignés, que les miliciens mettent sur pied l’investissement de villages entiers. Nous illustrerons ceci par quelques exemples.
Lorsque des agents de la Gestapo et des Miliciens investissent Nyons le 21 janvier 1944, ils arrêtent 8 résistants locaux, dont six mourront en déportation. À Taulignan, ce sont les miliciens de Montélimar qui, le 9 février 1944, arrêtent et conduisent à la Gestapo M. et Mme Gras, Marc dit la Cloche, le gendarme Chalou et l'ouvrier agricole Guitton qui, sauf ce dernier, seront torturés et déportés. Ce sont encore ces miliciens montiliens qui arrêtent le 21 février Suzanne Dupont et Mathilde Bravais.
Le 22 février 1944 à Izon-la-Bruisse, dont l’école servait de logement à 250 FFI (Forces françaises de l’intérieur) du maquis Ventoux, 35 hommes sont lâchement fusillés 4 par 4 après avoir été fouillés et dépouillés.
Chez le boucher Faure de Montoison, des miliciens viennent perquisitionner le 8 mars 1944. À défaut de le saisir avec sa femme, ils arrêtent son commis. Marius Sapin qui est déporté.
Le 14 mars, la Milice arrête des membres du groupe Tain-Tournon : Étienne Morand, les frères Louis et Gaston Pinet, Marcel Billon, et Georges Girard qu'ils hébergeaient chez eux après qu'il eût tué un responsable de la Gestapo de Lyon. Emmenés à Lyon, Girard est fusillé, les autres déportés.
Le 19 mars 1944 à 7 h, à Nyons, une trentaine de soldats allemands accompagnés de 3 miliciens en uniformes des Chantiers de jeunesse cernent la maison du docteur Jean Bourdongle qui est arrêté et conduit dans la salle des mariages de la mairie. Il sera fusillé à Condorcet (Saint-Pons). Paul Bernard, maçon à Nyons, est arrêté le 21 mars par des miliciens et remis aux Allemands qui le déportent à Dachau. Le 16 avril, la Milice arrête à Romans Ernest Diébold, réfugié lorrain, et Pierre Revol. Ils sont déportés en Allemagne. Diebold ne reviendra pas. Fernand Chauffingeal, arrêté à Malissard le 17 avril, mourra en déportation. André Giroud est arrêté et torturé à Saint-Nazaire-en-Royans. Le lendemain, les miliciens arrêtent l'instituteur Louis Ferroul, l'emmènent à Valence puis à Lyon où il est interné.
Le 8 juin, aux Crozes commune de Peyrins, deux miliciens du lieu, les frères D., ont aperçu des résistants en embuscade dans leur voisinage : ils se précipitent à bicyclette à Romans pour prévenir les Allemands. Une équipe de la compagnie Bozambo tente d'arrêter les deux frères. L'un d'eux est tué, l’autre réussit à s'échapper. À proximité, un groupe de résistants est intercepté par des miliciens et des Allemands. Deux d'entre eux sont tués, les autres, blessés, restent à râler dans un fossé, gardés par la Milice. Le lendemain, trois rescapés transportés à la caserne Bon, à Romans, par les miliciens, sont interrogés par neuf Français de la Gestapo de Lyon et un Allemand. Deux sont achevés le lendemain.
Le 12 juillet, au retour d'un sabotage, une équipe de la compagnie Mabboux veut intercepter une voiture de miliciens et les prendre vivants. Après une poursuite, les miliciens s’arrêtent au Creux-de-la-Thine et ouvrent le feu à la mitraillette sur les Résistants, faisant 2 morts et 3 blessés. Le sous-lieutenant Vibout est abattu au volant de sa voiture, son voisin également. Leurs corps sont poussés dans le fossé avec ceux de deux blessés. Pollet réussit à s'enfuir soutenant son bras ensanglanté.
Lors de l’occupation de Die par les Allemands à partir du 22 juillet 1944, la Milice est à leurs côtés et leur chef, le traître Halperson, le dentiste de la Motte-Chalencon vêtu en officier allemand, joue les premiers rôles. À leur arrivée à Die, Allemands et miliciens ont tout de suite cherché Camille Buffardel, Auguste Werly et Léon Livache, dénoncés par Halperson. Ils se précipitent dans les hôtels et à l’hôpital où ils arrêtent Cohen, Feldman, Froment, Jeanneret, Lieber, le Juif Albert Peters, ancien artiste lyrique et chef d'orchestre à Berlin, qu’ils massacrent à la prison ainsi que 4 jeunes gens pris à Romeyer : Gagnole, Ordassière, Canovas, Pedoyat. L’un d’eux n’étant pas mort sur le coup, un milicien s’acharne sur le corps en criant « tu ne veux pas mourir, sale Espagnol! ». Ce sont les miliciens qui pillent la maison du pasteur Loux, qui a été dénoncé, puis les caves de clairette Buffardel. Ce sont les miliciens qui remplacent au fronton de la mairie le sigle : Liberté, Égalité, Fraternité, par : Travail, Famille, Patrie. Ce sont les miliciens qui débaptisent la place de la République pour lui donner le nom de « place Philippe Henriot ». C’est le milicien ardéchois François qui harangue la foule parquée sur la place de l’Évêché : « je suis un bon Français... je ne suis pas pour les Allemands, je suis avec les Allemands, contre les Juifs, les communistes, les terroristes ». Ce sont les miliciens qui martyrisent Rousset, blessé de la Résistance, abattu quelques heures plus tard. Ce sont les miliciens qui s’emparent des sœurs de l’hôpital soumises à interrogatoire, après un simulacre d’exécution, puis enfermées. Ce sont les miliciens qui, le 23, exécutent Camille Buffardel, adjoint au maire, membre du Comité local de Libération, sur la place Saint-Pierre. Puis ce sera le tour de Vermorel, Laheurte, Plumel, Brugier, Basset, Livache, du docteur Kroll et de son fils. Le corps de Léon Livache, resté sur la route de Romeyer, sera écrasé par plusieurs véhicules allemands.
Le 25 juillet, à Recoubeau, une centaine d’Allemands, accompagnés de miliciens dirigés par Halperson, incendient la maison du père du lieutenant Bernard, puis le moulin de la famille Abonnenc à Luc-en-Diois. On les retrouve ensemble le 5 août à Vercheny, où ils tentent d’arrêter l’épouse du capitaine Pons qui réussit à leur échapper.
Dans l'après-midi du 23 août, des Allemands capturent Georges Bert de Saint-Donat : le commandant de la garnison de Tain le livre à la Milice. Il est assassiné par le milicien C.
Le 10 août 1944 vers 13 h 45, des maquisards du maquis Félines venant de Bourdeaux arrivent au village de Montboucher-sur-Jabron pour surprendre, au moment de sa sieste, le milicien valentinois Croze en permission dans une ferme. Ils le tuent d’une rafale de mitraillette. À 16 h 30, 50 Allemands et des miliciens viennent de Montélimar à Montboucher en expédition punitive, encadrés par la Gestapo. Ils prennent des otages : Léon Demauve et son père Gabriel. Des camions déménagent le mobilier et les bêtes. Entre 17 h 30 et 18 h, le père et le fils Demauve, attachés l’un à l’autre, sont arrosés d’essence et brûlent dans l’incendie de leur maison. Toute la nuit, des avions survolent la maison en flammes pour empêcher qu’on éteigne le feu. Le lendemain, on retrouve les restes des deux hommes, avec la chaîne noircie qui avait servi à les enchaîner. Leurs noms figuraient sur une liste de suspects aux mains de la Milice. Le lendemain, un barrage routier a été mis en place par les Allemands et miliciens. Vers 10 h, une voiture montée par deux jeunes hommes du bataillon Morvan non armés est interceptée, L’un d’eux réussit à disparaître, mais Albert Aurel est conduit dans le village et massacré à l’endroit où le milicien Croze avait été abattu la veille. Le 12 août, la population du village doit assister à ses obsèques, les bras obligatoirement chargés de fleurs. Le même soir, les maquisards incendient la ferme du milicien Garayt. En représailles, les miliciens arrêtent Rouvière, qui parvient à s’échapper, et Reboulet, torturé et tué. On retrouvera son corps affreusement mutilé. Le milicien Garayt sera passé par les armes trois jours après.
Robert Serre
http://www.museedelaresistanceenligne.org/pageDoc/pageDoc.php?id_expo=2&id_theme=6&id_stheme=26&id_sstheme=124&id_media=466&ordre_media=4#media

Droit au logement décent pour tous...



31 mars, grande journée de deuil pour le droit au logement.
C’est la fin de la trêve hivernale commencée le 1er novembre… Ouf ! Au 1er avril, le droit de propriété retrouve ses couleurs.
Plus de 115 000 jugements d’expulsion de locataires pour impayés de loyer ont été prononcés en 2012 ; combien, au 1er avril 2014, seront exécutés par la force publique ? Plus de 12 700, comme en 2012 ?
Combien de familles, de femmes et d’enfants, devenus SDF « sans droits ni titres », vont ainsi rejoindre les dizaines de milliers de personnes expulsées les années précédentes et dont le droit à l’hébergement, pourtant reconnu par la loi, est régulièrement bafoué par manque de places ? Exclues par ailleurs de la trêve hivernale, elles sont condamnées à subir les violences de la vie dans la rue pendant les périodes de froid (les demandes au 115 sont en constante augmentation, 55 % d’entre elles n’obtiennent pas de réponse).
La fin de la trêve hivernale, c’est aussi la fermeture de milliers de places d’hébergement d’urgence, étant implicitement admis que vivre et dormir dehors hors gel est absolument sans danger. Seulement ceux qui vivent ainsi meurent en moyenne à l’âge de 49 ans.
La fin de la trêve hivernale, c’est aussi le retour des coupures de gaz et d’électricité pour ceux qui ne peuvent plus payer leurs factures.
Ainsi, trois ans après l’annonce d’un grand « Chantier national prioritaire pour le logement » et le vote récent de la loi Alur, l’accès au logement des personnes sans abri et mal logées n’est toujours pas une priorité, alors qu’augmente le nombre des personnes qui sont sans domicile personnel, à la rue, aux portes des centres d’hébergement ou encore en situation de mal-logement et d’habitat indigne.
C’est dans l’urgence de rendre effectif le droit à un logement de qualité pour tous, que la Ligue des droits de l’Homme, tout en reconnaissant quelques avancées contenues dans la loi Alur :
- demande un moratoire des expulsions locatives sans relogement ;
- dénonce le désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales, au vu de l’absence de priorité donnée à la production massive de logements locatifs sociaux et « très sociaux ». Elle en veut pour preuve la promesse de construire en 2014 2 000 logements « PLAI très sociaux » (3 000 en 2015), alors qu’une ordonnance récente lance la construction de 60 000 logements locatifs intermédiaires par an, qui seront inaccessibles aux plus modestes. Les quatre-cinquièmes de cette production bénéficieront du dispositif de « défiscalisation Duflot » ;
- dénonce, par ce fait, la poursuite depuis quarante ans d’une politique d’avantages fiscaux en faveur d’investisseurs privés qui entretiennent un marché immobilier financiarisé, générateur de profits par l’exploitation cynique d’un besoin fondamental auquel personne ne peut se soustraire sans mettre en péril son existence même ;
- demande une politique de l’urbanisme capable de lutter contre l’étalement urbain, facteur d’usage intensif de l’automobile, d’isolement social, de gaspillage des sols, par la promotion d’un habitat dense qui garantisse la qualité de la forme urbaine et de l’espace public avec une politique foncière publique forte.
Se loger et pouvoir se maintenir dans son logement est pour chacun une nécessité vitale.
Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est un préalable indispensable à l’accès à une citoyenneté effective, combat permanent de la Ligue des droits de l’Homme.
Le délégué Diois de la Ligue des Droits de l'Homme.
Ligue des droits de l'Homme
Section Dioise
Chastel et Bassette
26150 Die

Biovallée : une dynamique citoyenne, mariant Associations, Mairies et Entreprises...



Comité d'engagement  BIOVALLEE 
ASSO / CE+CA de ce mercredi 2 avril 8h30 à 11h
Bonjour,
Notre prochain comité d'engagement puis conseil d'administration aura lieu ce mercredi 02/04 de 8h30 à 11h00 à la salle Les Trois Becs de Biovallée - Le Campus sur l'Ecosite d'Eurre. 
Ci-joint l'invitation/Ordre du jour.
Nous aurons 2 nouveaux dossiers à traiter (cf en PJ les fiches de synthèse et les chartes) 
Entreprises :
E1- Cabinet GRAVIR (Crest/Die/Livron) expertise comptable
E2- Le Grand Bois (Poet Celard) éco-hébergeur
Je reste à votre disposition pour toute remarque par mail ou téléphone et vous remercie de votre compréhension pour cet envoi tardif.
A mercredi matin avec boissons chaudes et viennoiseries,
NB : le C-R du CA du 8 janvier vous a déjà été envoyé par mail le 21 janvier un peu avant 17h, si certains ne le retrouvent pas, merci de me le signaler
Anne-Sophie Chupin
Directrice de l'association de la marque Biovallée®
Ecosite - 96 ronde des alisiers – 26400 EURRE
Tél direct : 04.26.52.11.22 - Tél mob. : 06.95.71.65.32
L’Observatoire Biovallée
Bonjour à toutes et tous,
Nous nous retrouvons mercredi prochain 2 avril de 11h00 à 12h30 à Biovallée - Le Campus sur l'Ecosite d'Eurre pour le comité de pilotage de l’Observatoire Biovallée dont vous trouverez ci-joint l'ordre du jour.
Merci de me confirmer votre présence au COPIL de l’Observatoire, qui aura lieu à 11h juste après le CA de l’Association Biovallée, pour ceux qui y participent.
Un apéritif sera offert à 12h30 pour nous permettre de continuer d’échanger avec la possibilité, pour ceux qui le veulent, d’aller déjeuner ensemble au restaurant Moun Pais (merci de me confirmer si vous pensez rester pour déjeuner afin de finaliser la réservation).
Je reste à votre disposition pour toute question (par mail ou téléphone).
Cordialement, 
Anna Gasquet
Observatoire Biovallée®
Pépinière d’entreprises du Val de Drôme – Ecosite - 96 ronde des alisiers – 26400 EURRE
Tél direct : 04.26.52.11.22 - Tél mob. : 06.27.06.88.37
BIOVALLEE - rencontre Starter
du mercredi 2 avril après-midi
Rencontre d'accueil qui se tiendra mercredi 2 avril de 14h à 17h au Campus sur l'Ecosite pour la quinzaine d'étudiants du programme 2014 avec pour certains leurs maîtres de stage.
Les élus rejoindront ensuite le groupe vers 17h pour un échange et un temps convivial clôturera la rencontre.
Merci de vous rapprocher de Claudine Amauric pour la confirmation de présence.
Cordialement,
Anne-Sophie Chupin
Directrice de l'association Biovallée®
Ecosite - 96 ronde des alisiers – 26400 EURRE
Tél direct : 04.26.52.11.22 - Tél mob. : 06.95.71.65.32

Eric Piolle conquiert Grenoble...Drôme et Isère : bleu à l' âme ...



Eric Piolle conquiert Grenoble, vague bleue sur le département : Eric Piolle sera le nouveau maire de Grenoble.
Résultats municipales à Grenoble : les écolos prennent la mairie au PS
A 41 ans, Eric Piolle permet à Europe Ecologie-les Verts de remporter la majorité dans une ville de 160 000 habitants. | (AFP/Jean-Pierre Clatot.)
Les écologistes triomphent à Grenoble (Isère). Leur candidat Éric Piolle, tête de liste EELV-Parti de gauche l'a emporté haut la main devant le candidat PS Jérôme Safar, qui a refusé de s'allier avec lui cette semaine.
A 41 ans, cet écologiste au physique de gendre idéal devient ainsi le premier maire vert d'une des vingt plus grandes villes de France.
Eric Piolle a confirmé son avance du premier tour, devançant de plus de 6.000 voix (40,03%) le socialiste Jérôme Safar (27,45%), successeur désigné du maire sortant Michel Destot. A droite, l'UMP Matthieu Chamussy est arrivé troisième avec 23,99% des voix. Le FN, aussi en lice pour le second tour, a obtenu 8,53% des suffrages.
Devant une large foule réunie sur le parvis du musée de Grenoble dimanche soir, visiblement ému, Éric Piolle a dit avoir «conscience d'être regardé, d'être attendu».«Nous avons maintenant l'immense responsabilité de faire de Grenoble la première grande ville à s'engager vraiment dans la transition sociale et écologique», a-t-il dit, sous des applaudissements nourris.
Il a aussi regretté une nouvelle fois que Jérôme Safar ait refusé sa main tendue. «Je le répète ce soir, la porte du rassemblement est ouverte à tous les socialistes de bonne volonté pour avancer ensemble», a-t-il ajouté en appelant à la «réconciliation». 
Qui aurait dit qu’un jour, Vizille, berceau de la Révolution française détenu par la gauche depuis… un siècle, basculerait dans l’opposition avec Jean-Claude Bizec (55,53 %) ?
Qui aurait prédit que, depuis la fusion des communes de Bourgoin et de Jallieu en 1967, Bourgoin-Jallieu devrait attendre 2014 pour que son cinquième maire, Vincent Chriqui, relevât de la droite républicaine ?
Qui aurait misé il y a quelques années sur le passage à droite du Péage-de-Roussillon, bastion de la gauche nord-iséroise, fût-ce au prix d’une guerre fratricide ?
Si l’on ajoute à cela la victoire – nette et sans bavure ! – de l’UMP Julien Polat à Voiron aux dépens du maire socialiste sortant Roland Revil, on aura un aperçu de l’ampleur de cette vague bleue.
D’autant que, malgré sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts et une campagne pour le moins… “tendue”, l’UMP Marie-Christine Tardy devient le premier maire de Meylan à entamer un troisième mandat !
Les électeurs préfèrent les projets aux peurs en tout genre
A contrario, Grenoble – et son agglomération… – aura joué sa partition, amplifiant le mouvement enregistré par l’écologiste Éric Piolle la semaine dernière, qui triomphe de façon cinglante du va-tout du socialiste Jérôme Safar, devenu divers gauche pour avoir décidé de se maintenir contre l’avis de ses instances nationales.
Avait-il, comme Matthieu Chamussy, agité le chiffon rouge – pardon, vert… – des dangers économiques, sportifs et culturels censés accompagner l’éventuelle élection d’Éric Piolle et des siens ?
Les Grenoblois n’ont visiblement pas apprécié – pas plus en tout cas que les Français, qui devaient s’attendre, après le 10 mai 1981, à voir défiler les chars soviétiques sur les Champs-Élysées…
Président de la fédération de l’Isère de l’UMP, Jean-Claude Peyrin avait beau s’inquiéter – « c’est peut-être la dernière fois que je viens à la préfecture en voiture » –, l’argument semble s’être montré particulièrement contre-productif.
Et pour couronner le tout, Eybens a porté Francie Mégevand à sa tête, une ancienne adjointe (divers gauche) de Marc Baïetto, maire (PS) depuis… 1983 et président de la Métro… battu à plate couture !
Outre la commune de Grenoble – où Alain Carignon n’effectuera pas son retour… –, c’est donc la métropole qui va voir le jour le 1er janvier 2015 qui accède également au statut de nouveau laboratoire.
Et quoi de plus logique à Grenoble, où le PS paye sans doute le prix d’une institutionnalisation contraire à la tradition locale.
Car qui connaissait, avant 1965, Hubert Dubedout – qui ne deviendra socialiste que bien plus tard… – et ses Groupes d’action municipaux (GAM) ?
Les deux derniers enseignements résident sans doute dans la surprenante résistance des trois (importantes…) municipalités conduites par un communiste.
Si, à Échirolles, Renzo Sulli se succède sans surprise à lui-même, l’accès au pouvoir de David Queiros à Saint-Martin-d’Hères et de Jean-Paul Trovero à Fontaine déjoue bon nombre de pronostics.
Reste que, et c’est là le dernier point, le Front national y réalise des scores plus qu’appréciables, devenant même la deuxième force politique d’Échirolles, conduite par le (très…) jeune Alexis Jolly.
En appelant à la refondation du PS, Jérôme Safar ne pouvait faire preuve de plus de lucidité, au moment même où Éric Piolle continuait de « tendre la main à tous les socialistes et humanistes de bonne volonté »…
Philippe GONNET
Grand Chelem pour la droite dans la Drôme
Nicolas Daragon, candidat UMP a été élu à Valence avec près de 54% des voix. Dans la Drôme la gauche est sonnée. Après Montélimar restée aux mains de l’UDI Franck Reynier, Valence, Romans et Bourg-lès-Valence sont passées à droite ce dimanche soir.
A Valence, l’UMP Nicolas Daragon a donc battu le maire PS sortant Alain Maurice (53,54% contre 40,35%), le FN représenté par Richard Fritz qui siègera au conseil municipal s’effondrant en passant de 11% au premier tour à 6,11% au second. C’est donc le retour de la droite à Valence après un mandat du PS Alain Maurice qui avait lui-même succédé en 2008 à l’UMP Léna Balsan.
A Romans, la candidate soutenue par l’UMP (elle ne l’était pas au premier tour), Marie-Hélène Thoraval vient de rendre la ville à la droite battant le socialiste Philippe Dresin (46,30% contre 42,79%). Il y avait 37 ans que la droite n’était plus à la tête de la ville de Romans.
A Bourg-lès-Valence, le basculement à droite est un véritable séisme. La ville n’avait en effet jamais été gérée par la droite. Ce sera désormais le cas puisque l’UMP Marlène Mourier a battu le premier adjoint sortant et candidat PS Wilfrid Pailhès (50,92% contre 49,08%). Wilfrid Pailhès partait pourtant favori comme dauphin du maire PS sortant, le sénateur Bernard Piras qui ne se représentait pas.
A Livron, le maire PS Daniel Jarjat est battu par l’UDI Olivier Bernard sur un score net (55,08 contre 44,92).
La gauche résiste néanmoins à Bourg-de-Péage où la députée-maire Nathalie Niéson a été réélue au premier tour. A Saint-Paul-Trois-Châteaux, le maire sortant Jean-Michel Catelinois (PS) l'emporte par 53,6 % face à l'UMP Fabien Limonta 46,4 %. A Chabeuil près de Valence le maire sortant PS Pascal Pertusa est réélu avec 54,5% des voix.
A noter aussi qu’à Pierrelatte Marie-Pierre Mouton (UMP), fille de Jean Mouton, ancien maire de la ville, l'emporte avec 60,14 % des voix, devant le candidat FN/RBM 25,94 % et la liste de gauche 13,92 %.
Un grand chelem de la droite qui va aussi remettre en cause la gouvernance de l’agglo Valence-Romans sud Rhône-Alpes présidée par le maire PS de Valence Alain Maurice battu ce dimanche soir.
D.L.
Résultats du Second tour
ÉLU Eric PIOLLE Europe-Ecologie-Les verts : 40.02 %
Jérôme SAFAR Union de la gauche : 27.45 %
Matthieu CHAMUSSY Union de la droite : 23.99 %
Mireille D'ORNANO Front national : 8.52 %
Inscrits 84819
Abstentions 34730 (40.95%)
Votants 50089 (59.05%)
Blancs et nuls 928 (1.09%)
Exprimés 49161 (57.96%)

dimanche 30 mars 2014

Die 26150 : Elections Municipales, Victoire de Gilbert Trémolet



Die : Second tour des municipales ce Dimanche 30 mars 2014
Participation à midi : approximativement la même qu’il y a une semaine. Légère participation des abstentionnistes du premier tour à 12 heures.
Candidats Municipales 2014 : 2eme Tour
Donc 4 listes en lice…
Inscrits : 3471.
Votants 2589, soit 74,69%
Exprimés : 2522 , soit 97,41%
Abstention :  … , soit … %
Nuls et blancs : 67, soit 2,59%
- « Poursuivons notre action pour Die » 
Georges Bergigniat : 438 voix, soit 17,37%
- « Une Gauche citoyenne pour Die »
Philippe Leeuwenberg : 926 voix, soit 36,72%
- « Futur@die »
Gilbert Trémolet : 938 voix, soit 37,19%
- « Pour Die Naturellement »
Didier Jouve : 220 voix, soit 8,72%
Rappel Municipales 2014 : 1er Tour
Inscrits : 3471
Votants : 2409
Exprimés : 2342
Participation : 69,40 %
Abstention : %
Nuls et blancs : 67 voix soit 2,78 %
Premier tour
UMP : Georges Berginiat - Poursuivons notre action pour die (Liste union pour un mouvement populaire) : 543 voix  23,19 %.
MODEM : Gilbert Tremolet - Futur@die (Liste modem) : 663 voix
soit 28, 31 %.
PCF : Philippe Leeuwenberg - Une gauche citoyenne pour die (Liste de Gauche) : 676 voix soit 28,86 %.
EELV : Didier Jouve - Pour Die Naturellement (Liste soutenue par les Verts) : 460 soit 19,64 %.
Commentaires : quatre listes au deuxième tour. Des projets différents. Des méthodes de travail encore plus différentes.
108 candidats pour 2400 votants. Résultats très incertains au deuxième tour. Dans un mouchoir de poche. 
Rappel : résultats second tour 2008
Nombre d'inscrits 3 354
Nombre de suffrages exprimés 2 487
Taux de participation 74,15%
Blancs ou nuls (en pourcentage de votes exprimés) 5,63%
Div. droite : Georges BERGINIAT : 1 242 soit 52,92%
21 élus :  Georges BERGINIAT (Changeons l'avenir de die), Jacqueline SCHRIMPF, Gilbert TREMOLET, Nicole BULTEL, Jean-Pierre SIMION, Danielle PESTRE, Claude GUILLAUME, Dominique BLANCHEMAISON, Patrick JONAS, Elisabeth LASSALE, Noël DESROCHES, Marie-Françoise VIRAT, Pascal RIOSSET, Clélie CHALLABOUD, William COLIN, Michèle DELFILS, François MANUEL, Yvette REY, Raymond SANCHEZ, Martine LEGAUT, Patrick ARTICLAUX
Union de  la gauche : Isabelle BIZOUARD : 1 105 voix, 47,08%
6 élus : Isabelle BIZOUARD (Une nouvelle équipe a gauche pour die)
Philippe LEEUWENBERG, Martine MALATERRE, Lionel LIENNARD, Ghislaine FIGOLI-RIBARD, Bruno GIELLY
MediasCitoyensDiois.

Sainte Croix en Diois : Chantiers participatifs...



Chantier monastère suit et fin : samedi 5 avril
Bonjour à toutes et tous !
Petit rappel : nous organisons samedi 5 avril à partir de 9 h jusqu'à 16 heures le chantier grand ménage du monastère avant le début imminent de la saison.
Café-croissant pour vous réchauffer le matin (les gelées sont encore présentes).
Et nous vous offrons le repas à midi pour partager un petit moment convivial donc merci de bien vouloir confirmer votre présence pour faire les courses et préparer en conséquence.
A bientôt, bonne journée et bon weekend, Fred et Steph
Frederic Monastere
Contact : ANCIEN MONASTERE
26150 SAINTE CROIX
Tel : 04-75-21-22-06
Mob : 06 85 80 05 22 (hors saison et en saison)
E-mail : contact@le-monastere.org
Dernières minutes ! Fin du Chantier des jardins Samedi 05 avril de 9h à 16 h repas offert le midi merci de prévenir de votre venue au 04-75-21-22-06
Samedi 05 avril de 9h à 16 h - Chantier participatif ménage de printemps - repas offert le midi merci de prévenir de votre venue au 04-75-21-22-06

Valence : Sensibilisation à un accident atomique possible...



VALENCE De (fausses) pastilles d’iode pour sensibiliser contre le danger d'un accident atomique prévisible en Vallée du Rhône.
Hier, à la mi-journée, un “Die in” était organisé place Porte-Neuve à Valence.
“Sortir du nucléaire” et Greenpeace organisaient hier une journée anti-nucléaire. «Mobilisons-nous avant la catastrophe » répétaient hier les membres de “Sortir du nucléaire” et de Greenpeace. Intitulée “De Tchernobyl à Fukushima”, la journée anti-nucléaire organisée hier à Valence a été l’occasion de sensibiliser la population autour des risques dus au nucléaire, à ses centrales et aux transports des déchets.
Dès 9 heures, une déambulation festive dans les rues du centre-ville permettait d’aller au contact des passants. Temps fort à la mi-journée place Porte-Neuve avec le “Die -in” où une cinquantaine de personnes se sont couchées au sol, symbolisant les victimes des deux catastrophes nucléaires. Dans leurs combinaisons jaunes et équipés de masques de protection, des membres de Greenpeace ont distribué de fausses pastilles d’iode... Il s’agissait en fait de bonbons à la menthe !
Cette journée du 29 mars, entre les dates des deux catastrophes nucléaires, se poursuivait par des ateliers/débats, un spectacle de théâtre (“L’Impossible procès”) et la projection du film “Welcome to Fukushima” en présence du réalisateur Alain de Halleux.
« Les Valentinois et les Français en général ne sont pas informés des dangers. En cas d’accident, les réponses ne seront pas à la hauteur », insistent les anti-nucléaires. Qui prônent la fermeture des centrales de Tricastin et du Bugey (dans l’Ain). Ces centrales, étant parmi les trois centrales les plus âgées de France après Fessenheim en Alsace. Et de lancer : « Attention,

en France, le nucléaire nous menace partout ».
F.F.

Saillans : Toutes et tous élus...

A Saillans, les 1 199 habitants ont tous été élus au premier tour !

Ils en avaient assez que le maire sortant décide seul : les habitants de ce village de la Drôme ont travaillé pendant des mois à une liste collégiale, et vécu une belle expérience de démocratie participative.

(De Saillans, Drôme) Que ceux qui ne croient plus à la politique aillent donc passer quelques jours dans ce petit coin au sud du Vercors. Ce qui s’y est passé ces derniers mois pourrait bien les faire changer d’avis. Joachim Hirschler, l’un des nouveaux élus de Saillans, rapporte avec délice la remarque d’une habitante :
« C’est magnifique : c’est la première fois que je vote avec le sourire. »

Le pont de Saillans (Emilie Brouze)
Dans ce village de la Drôme, les municipales ont brassé une énergie formidable.
Face au maire sortant, quelques habitants ont lancé l’idée d’une « liste collégiale ». Avec l’envie de changer les choses, de ne pas voter « par dépit », ils se sont lancés dans une nouvelle manière de gérer leur commune, en sollicitant tous leurs voisins.
Une « démocratie participative » pour laquelle ils ont renversé l’organisation pyramidale de la mairie.
Hop, voilà les 1 199 habitants au sommet. Par petits groupes, ils ont imaginé ensemble des dizaines de projets et jusqu’à 250 personnes se sont réunies lors des réunions publiques – soit presque le quart de la population !
Ces deux derniers mois, on ne parlait plus que de politique, au village. Joachim Hirschler :
« A la fin on n’en pouvait plus, il fallait vraiment faire ces élections. »
La Drôme à Saillans, en mars 2014 (Emilie Brouze/Rue89)
La Drôme à Saillans, en mars 2014 (Emilie Brouze/Rue89)

Réveil des consciences

Cris de joie à l’annonce des résultats dimanche dernier, dans une salle bondée : la liste collégiale remporte les élections au premier tour avec 56,8% des voix (pour 1 070 inscrits) et 110 bulletins d’écart avec la liste du maire sortant, qui conserve trois sièges.
L’annonce des résultats des élections
Le soir même, les membres de la liste collégiale et ses sympathisants ont bu plus de Clairette de Die que prévu. Il ne reste que des bouteilles de jus de pomme qu’Annie Morin, la première adjointe, a mis de côté pour le conseil municipal du vendredi suivant. Le tout premier.
« Va falloir travailler ensemble, maintenant, pour l’intérêt commun ! », fait remarquer une vieille dame qui promène son caniche près du cimetière. « Les gens attendaient quelque chose de ces élections », sourit Sabine Girard, l’une des élues. Isabelle Raffner, sur la même liste, acquiesce :
« Qu’on gagne ou qu’on perde, il s’est passé un truc. Un réveil des consciences. Des rencontres, du partage. Quoi qu’il arrivait, ça allait changer. »

« Un village un peu rebelle »

A Saillans, la vie est habituellement aussi douce que les couleurs des maisons. Sur les façades, du saumon, de la menthe à l’eau ou des nuances de rose. La Drôme qui coule sous le pont de pierre à l’entrée du village est d’un bleu lagon, tout en transparence.

Deux façades à Saillans (Emilie Brouze)
Les habitants affirment qu’il y a dans ce village une énergie hors du commun. Une effervescence qui doit en partie expliquer ce qui s’est déroulé ces dernières semaines. Saillans a connu l’exode rural et ses maisons abandonnées, avant de voir sa population grossir depuis une dizaine d’années. Vincent Beillard, le nouveau maire, installé depuis 2005, fait partie de ces « néo ».
Making of
C’est une riveraine, Ludmilla, qui nous a signalé l’expérience de Saillans et la victoire de la « liste collégiale » : « ...79 % de votants, une belle mobilisation pour contrer le maire sortant François Pégon cadre-politicien, qui menait une politique mono-décisionnelle [...] S’il y a un nouveau maire c’est que la constitution l’exige, car la volonté de la nouvelle maire est tout autre ».

Le village foisonne aussi d’associations (une quarantaine, selon Annie Morin). Comme L’Oignon, lancé en 2011, qui propose des soirées vinyles ou des cours de langues.
Son local, sur la Grande rue, hébergeait autrefois un cercle républicain – L’Union. L’Oignon compte plus d’adhérents que d’habitants.
Confinés dans la vallée, les villageois assurent enfin qu’ils bénéficient d’un microclimat : quand ça souffle à Crest (la commune d’Hervé Mariton, réélu au premier tour), le mistral passe au-dessus des Saillansons.
« Le village est réputé pour être un peu rebelle », s’exalte Michel Gautheron.
« Il y a l’histoire de la supérette, de la carrière ou la fermeture de la gare – on s’était mis sur la voie pour arrêter les trains ! »

« Faut faire quelque chose ! »

L’aventure de « Autrement pour Saillans... tous ensemble » a démarré en juin autour d’un trio de villageois, Fernand Karagiannis, Annie Morin et André Oddon. Ils en avaient marre du coté « chef de village » du maire, François Pégon, qui prenaient des décisions sans consulter la population. Ils ont commencé à imaginer une démocratie participative.
Annie, ex-enseignante, raconte que le maire sortant était très attaché au mode électif :

Le « A » d’anarchie sous l’abri-bus
« J’ai dit “x fois” au maire que ça ne fonctionnait plus. De moins en moins de gens assistaient au conseil, les gens se désintéressaient. »
Dans le trio, André Oddon ne tenait pas en place : « Faut faire quelque chose ! »
IIs ont commencé à réfléchir à un projet de gestion municipale alternatif. Leur envie a commencé à s’ébruiter après les grandes vacances, par bouche à oreille.

Le supermarché, goutte d’eau de trop

Un événement a cristallisé le ras-le-bol, en 2010 : le projet d’une supérette qui devait être implantée à la sortie du village. Le maire n’a pas consulté les habitants pour cette décision importante : le supermarché, qui n’était pas accessible à pied depuis le centre, risquait d’affecter les petits commerces.
Un collectif, Pays de Saillans vivant, s’est mobilisé contre le projet, à grand renfort de pétitions, manifestations et courriers. Avec succès : le supermarché a été abandonné.
La bataille du supermarché a fourni l’énergie nécessaire aux débats sur la gestion de la commune : le succès des premières réunions publiques en a surpris plus d’un.
Au début, on ne parlait ni de liste, ni de programme. Il n’y avait qu’une feuille en papier sur la table pour que les intéressés puissent laisser leurs coordonnées.
Le 16 novembre, dans une salle polyvalente remplie (120 têtes, « un événement en soi »), les habitants ont été invités à parler de leur village – une sorte de diagnostic – avant d’avancer des idées.
Huit groupes de travail ont été constitués, encadrés par des animateurs : environnement, vivre ensemble, sport, jeunesse... Tristan Rechid, qui travaille dans un centre social, explique qu’ils ont utilisé les méthodes de l’éducation populaire, avec des gommettes et des post-it :
« On avait ce pari fou : bâtir un programme qui ne sortait pas de la tête d’un élu. On était en posture d’animateurs, à l’écoute, et trente projets ont été définis, initiés par des propositions d’habitants : de petites choses quotidiennes, de l’embellissement aux crottes de chien en passant par la redéfinition du stationnement. »
Pendant cette réunion, les habitants ont beaucoup parlé de lien social, d’écoute et de ce qu’ils pourraient faire pour décloisonner les générations et les groupes.
Les personnes âgées, par exemple, avaient envie d’être intégrées au projet de Maison de l’enfance et de la parentalité, issu de l’ancienne municipalité.

Les sympathisants de la liste collégiale, à Saillans, en février 2014 (Emmanuel Cappellin)

Les municipales, passage obligé

La liste de « Autrement pour Saillans » s’est constituée au début de l’année. Beaucoup d’associatifs et une majorité d’actifs, de 20 à 66 ans. Tout le monde est au même niveau : l’absence de hiérarchie se ressent au niveau de l’animation des réunions.
Ils n’ont jamais parlé de la « politique avec un grand P » et ignorent les penchants de leurs colistiers – le village vote plutôt à gauche. Ils disent se rassembler autour de valeurs communes, mises au propre dans une charte – on retrouve le dialogue, la transparence ou la protection de l’environnement.
Campagne
Un local de permanence sur la Grande Rue, des réunions publiques, une présence sur le marché du dimanche... la campagne de « Autrement pour Saillans... tous ensemble » a coûté 1 500 euros, financée par des dons.

« Ça m’a fait plaisir que de voir que des gens différents se retrouvaient ensemble, sans aucune cooptation », résume une élue, Dominique Balderanis.
Pour choisir leur tête de liste, ils ont tranché selon les disponibilités de chacun. Tristan Rechid :
« On a essayé de tenir jusqu’au bout pour ne pas avoir une personne désignée. Il y avait “la liste de Pegon” [le maire sortant, ndlr] et “la liste collégiale”.
On a gagné sur ce point : on n’a pas voté pour une personne mais pour un projet. »

Conseil des sages

Durant les réunions publiques, les habitants ont également construit le schéma de fonctionnement de leur municipalité idéale.

Le schéma de fonctionnement « collégial et participatif »
« On est même allés jusqu’à se demander si on avait besoin d’un maire », précise Tristan Rechid. Les conseillers municipaux fonctionneront en binôme autour de sept compétences communales. Les indemnités leur seront équitablement réparties, en fonction du temps investi.
Que faire des trois élus de l’opposition ? « On va les intégrer dans notre fonctionnement, leur proposer de travailler selon nos méthodes », précise Vincent Beillard, le nouveau maire.
Une à deux fois par an, la population sera invitée à donner ses idées lors d’assemblées (les « commissions participatives » du schéma). Le reste de l’année, il y aura des petits comités sur des sujets précis, comme le choix du mobilier urbain ou la question des rythmes scolaires. Et s’il faut trancher sur une chose importante, les élus aimeraient organiser des référendums.

Des chats se la coulent douce à Saillans (Emilie Brouze)
Sabine se souvient que beaucoup d’habitants avaient critiqué l’abattage d’arbres centenaires, sous l’ancienne municipalité :
« Peut-être que ce choix était rationnel... Si on avait eu tous les éléments du dossiers, on serait peut-être arrivé au même résultat. On veut prendre des décisions qui paraissent justes. »
Dans ce schéma de fonctionnement, il y aussi un « conseil des sages » : neuf habitants, qui veilleront au respect de la politique participative et en seront les ambassadeurs.
Car les élus veulent partager leurs méthodes, « essaimer » dans d’autres communes.

Saillans et Les Trois becs, à l’horizon (Emilie Brouze)

« Complètement utopiste »

« Quand je suis sortie de la première réunion, je me suis dit que c’était complétement utopiste, qu’on y arriverait jamais », se souvient Sabine Girard, une géographe de 36 ans, attablée à la terrasse du Café des sports.
L’élue continue :
« Je suis quand même revenue et je me suis laissée embarquer par l’énergie du groupe. »
Les plus vieux ont joué un rôle important, juge-t-elle, alors que sa propre génération y croyait mollement.
Toutes ces réunions, ces centaines d’e-mails, cette campagne... Ça n’a pas été « un long fleuve tranquille », raconte Annie.
« Il y avait beaucoup d’interrogations. Parfois, je rentrais et j’avais l’impression de ne pas avancer. Il y avait des frictions, du débat, on savait que ça allait être épuisant mais on est restés. »
Les participants parlent tous d’un mélange d’utopie et de rigueur, de rêve et de travail.

Les élus dans la salle du conseil, le 27 mars 2014 (Emilie Brouze)

« Arme de discussion massive »

Ce jeudi, le maire et sa première adjointe, fraîchement élus, s’arrêtent toutes les cinq minutes pour dire bonjour, serrer des mains, faire des bises. Vincent porte un T-shirt à message de circonstance : « arme de discussion massive », est-il indiqué sous un haut-parleur.
Plus loin, un homme les interpelle déjà car sa vigne vierge a été prétendûment arrachée par du personnel communal :
« C’est toujours mieux de le dire amicalement plutôt que d’envoyer une lettre avec des photos. »

Annie Morin et Vincent Beillard (Emilie Brouze)
Les résultats du premier tour sont encore placardés sur la porte en bois de la mairie. Le premier magistrat n’a pas encore récupéré les clés de l’entrée mais les nouveaux élus utilisent une salle au premier étage, pour leur « réunion de pilotage » hebdomadaire, ouverte au public. La première des six ans de mandat.

Hollande caché derrière un buste dans la salle du conseil (Emilie Brouze)
Comme ils se trouvent à côté de la salle du conseil, plusieurs élus vont jeter un œil. « Ils ont caché Hollande ! », rient-ils en pointant le portrait, posé au fond derrière un buste.
Le maire prend la parole et fait le point sur le pot offert aux employés municipaux ou les travaux de la grande rue.
Ils parlent aussi de l’intercommunalité : les élus ont rencontré plusieurs maires pour parler stratégie :
« C’est vrai que dès qu’on sort de Saillans, on est obligés de rentrer dans le jeu politique. »

Lors du comité de pilotage le 27 mars 2014 (Emilie Brouze)
A la fin, surprise : le maire reçoit un petit cadeau de ses colistiers qu’il déballe, amusé. Une paire de chaussettes.
« On en avait marre de voir les tiennes trouées. »
Pour Sabine Girard, le pire maintenant serait de décevoir les attentes. Ou s’enliser dans une machine ingouvernable.
Puisque les habitants les ont choisi, ils vont devoir travailler ensemble. Avec Olivier, le secrétaire de mairie, ils sont en train d’étudier les obligations légales pour clarifier l’organisation de la nouvelle municipalité. Sabine Girard craint la routine, aussi :
« Le défi, ça va être aussi de maintenir cette énergie. »

Annie Morin et Vincent Beillard, première adjointe et maire, dans la salle du conseil de Saillans ( 
Emilie Brouze pour Rue89

samedi 29 mars 2014

Saillans : Concert au Local associatif l' Oignon...



Dimanche 30 : Simon Widdowson et Koko Harp
Bonjour,
Dimanche 30 mars à 11 h à l'Oignon : Simon Widdowson et Koko Harp, Blues Rock
L'Oignon local associatif

Sous le regard de Isoarda, comtesse de Die...



Dame  Béatriz  Vicomtesse de Die : "Il me faut chanter"
La comtesse de Die fut l'épouse de Guilhem de Poitiers, dame belle et bonne. Et elle s'énamoura de Raimbaut d'Orange, et fit à son sujet maintes bonnes chansons." Née en 1135 et décédée en 1185.
Elle est parfois désignée par d'autres troubadours sous le nom de Béatriz. Elle pourrait être une descendante de familles seigneuriales du Valentinois et du Viennois Beatritz, fille de Guigues, dauphin du Viennois. Pour approfondir le mystère, sa vida nous dit qu'elle est mariée à un certain Guilhem de Poitiers! Etrange. Mais il y eut un Guilhem de Peitieus qui fut comte du Valentinois (1163-1189).
Tout aussi bien elle pourrait être Isoarda ou Beatrix, une fille du comte Isoard de Die qui serait née vers 1150 et aurait été l'épouse de Raimon d'Agout (1180-1212) qui habitait près d'Orange. Une "Beatrix comitissa" est consignée dans un document de la famille d'Hugues d'Aix datant de 1212. 
Ses cansos s'adressent peut-être à Raimbaut IV d'Aurenga (1198-1218), le fils de Guilhem III qui était le neveu du troubadour.  
On n'arrive pas à situer précisément dans le temps la vie de cette Dame. 
L'Amante passionée
Authentique, direct, passionné, tel est son style. Connaissant parfaitement bien les règles de fin' amor, elle n'offre pas ses faveurs sans soumettre son prétendant à l'assai, s'il souhaite goûter au plaisir du baizar, jazer et tener, le baiser d'amour, le coucher et l'étreinte. Aussi elle exige de lui l'obéissance absolue et affirme clairement : 
Bel ami, aimable et bon, quand je vous tiendrai en mon pouvoir, que je puisse un soir me coucher avec vous, et vous donner un baiser d'amour, sachez que j'aurais grand plaisir à vous tenir dans mes bras à la place du mari, pourvu que vous m'ayez promis de faire tout ce que je voudrai...t selon les mêmes règles, elle tient à l'écart les calomnies des médisants et le mari jaloux : Et vous, jaloux, mauvaise langue, ne croyez pas que je renonce, que joie et jeunesse ne me plaisent pas, pour quelque dépit qui vous en vienne !..Cette trobairitz obéit aux conventions du courtisement amoureux et aux lois de fin'amor qui sont tout aussi clairement énoncées que dans le trobar des hommes. Il y met un peu plus de passion, voire de sensualité.
Voici une de ses célèbres Cansos la plus belle sans doute
Il me faut chanter ce que je ne voudrais pas,
Je me plains tant de celui dont je suis l'amie,
Car je l'aime plus que qu'aucune chose qui soit:
Dans sa conquête ne me sert ni  Mercy ni Courtoisy
Ni ma beauté, ni ma valeur, ni mon esprit;
Car ainsi  je me suis trompée et trahie
Comme je devrais l'être si j'étais sans grâce
De cela (une chose) me console: que jamais je ne fis de faute envers vous,
Ami, d'aucune façon
Plutôt je vous aime plus que Seguin n’aima Valence
Et il me plaît beaucoup que je vous vainque en amour,
Mon ami, car vous êtes le plus vaillant
Avec moi vous faites le fier en discours et en actions
Et vous êtes si noble envers tous les autres gens.
La façon dont votre coeur s'enorgueillit envers moi m'émerveille,
15 Ami, pour cela j'ai raison de me plaindre
Il n'est guère juste qu'un autre amour vous enlève à moi
Quoi qu'elle vous dise ou vous permette
Et je vous rappelle quel fut le commencement
De notre amour, que jamais le Seigneur Dieu ne veuille
Que la séparation soit de ma faute.
La grande prouesse qui règne en vous-même
Et le riche  prix que vous avez m'empêchent de partir
Car je ne connais aucune (dame), lointaine ou voisine
Qui si elle veut vous aimer ne s'y incline
Mais vous, ami, êtes si plein d'esprit
Que vous devez bien connaître la plus fidèle
Et vous souvenir de notre accord.
Mon prix et ma famille doivent avoir de la valeur pour moi
De même que ma beauté et ma dévotion 
Ainsi je vous envoie là où est votre séjour
Cette chanson, que pour moi elle soit un messager
Et je veux savoir, mon noble bel ami,
Pourquoi vous m'êtes si farouche et sauvage
Je ne sais si c'est de l'orgueil ou de la mauvaise volonté.
Mais je veux d'autant plus que le messager vous dise
Que beaucoup de gens ont une grande damnation dans trop d'orgueil.
Relevé chez :
Œuvres
- Ab joi et ab joven m'apais
- A chantar m'er de so qu'ieu non volria (Je chanterai ce que je n'aurais pas voulu chanter)
- Estât ai en greu cossirier
- Fin ioi me don'alegranssa

Attention : Heure d' été ce dimanche...

Lapin () Passage à l’heure d’été dans la nuit de samedi à dimanche



Ce dimanche, à 2h du matin, il sera en réalité 3h.
Ce dimanche, à 2h du matin, il sera en réalité 3h. Le passage à l’heure d’été aura en effet lieu ce week-end, synonyme d’une heure de sommeil. Point positif en revanche, chacun pourra bénéficier d’une heure d’ensoleillement supplémentaire pour profiter du beau temps. Rétabli en 1976, le changement d’heure vise à remettre en adéquation la journée de travail avec le temps d’ensoleillement et à réaliser des économies d’énergie. La mesure a souvent été critiquée.

vendredi 28 mars 2014

La Carline de Die une coopérative pour relocaliser l'économie et acheter éthique...Et bio.



Consommer autrement, c’est possible
Un grand magasin dédié au bio, géré conjointement par les producteurs, consommateurs et salariés, et où un produit sur deux provient des producteurs locaux.
La Semaine du développement durable, qui se déroulera du 1er au 7 avril, s’intéresse à l’alterconsommation
Connaissez-vous la carline, ce chardon qui fleurit au mépris du climat rude, sur les pentes des montagnes du Vercors ? Voilà 25 ans que ce symbole de résistance est devenu l’emblème d’une coopérative dioise, bio, locale et solidaire.
Au départ, en 1989, des familles se regroupent, désireuses d’acheter ensemble des produits bio. Le groupement d’achat privilégie les producteurs et artisans locaux et s’approvisionne auprès de plateformes du bio pour diminuer les coûts. Le fonctionnement repose sur des bénévoles. Quatorze ans plus tard, l’association représente 500 foyers adhérents, et embauche trois salariés. Encore onze ans plus tard, la voici devenue une vraie entreprise.
250 sociétaires et une marge qui repart dans le juste prix
Car en 2009, la Carline - qui déménage dans un local proche du centre-ville - est devenue une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), avec huit salariés (dont sept temps plein). Plus besoin d’être adhérent pour pourvoir acheter et dans le conseil d’administration, des producteurs, des consommateurs et des salariés. Avec le principe intangible d’un homme, une voix, et de l’impartageabilité des bénéfices. Le chiffre d’affaires en 2013 a atteint 1 million d’euros pour 1 000 € de bénéfices. « Tout ce qui est négocié auprès des fournisseurs repart dans un “juste” prix pour le consommateur », explique Pascal Dunoyer, le directeur. Pas de dividendes à distribuer ni de marge qui va grossir les salaires puisqu’ici, l’écart salarial va de 1 à 1,5, de la femme de ménage au directeur.
Dans le joli magasin aux voûtes blanches – agrandi récemment et rénové en partie grâce aux bénévoles - pas moins de 2 600 références dont la moitié en direct des 90 producteurs locaux (Diois ou Drôme-Ardèche). La Carline et ses 250 sociétaires, cas rare de magasin bio indépendant, entendent maintenir leur modèle social et éthique. Assurer des prix corrects pour des produits de qualité et créer des emplois : voilà les deux objectifs majeurs.
Le Diois le leur rend bien puisque l’apport de la saison touristique ne représente ici que 1,5 % de plus de chiffre d’affaires. « Un magasin comme le nôtre est normalement prévu pour un bassin de population de 40 000 habitants… ici, il y en a 9 000. » Sans compter la grande surface concurrente, “La vie claire”.
Modèle vertueux d’économie sociale et solidaire, la Carline a bénéficié d’un financement participatif bien avant que ne fleurissent sur internet les sites dédiés. Le comité de soutien ne rechigne pas à donner un coup de main, construire les distributeurs de produits en vrac (une des forces du magasin), ou aider un producteur à reconstruire sa serre emportée par le vent. Bientôt, tous seront invités pour fêter le quart de siècle de cette vraie institution de “consomm’acteurs”
Retrouvez notre dossier sur la Semaine du développement durable dans les éditions Drôme-Ardèche du Dauphiné Libéré de ce vendredi. 
Chantal SEIGNORET