Tricastin : un an après, nouvelle fuite... et nouvelle polémique
L'incident est annoncé comme mineur, sans intérêt : jeudi, une fuite de 50 g d'acide fluorhydrique s'est produite dans un atelier de stockage d'Areva NC sur le site nucléaire du Tricastin. Un incident qui « ne sera pas classé » assure Catherine Dalverny, la directrice de communication d'Areva Tricastin.
Didier Guillaume, président du conseil général de la Drôme et de la Cligeet, n'a pas été prévenu dans la foulée, étant contacté dans la soirée par le préfet. Un an après Socatri (incident classé niveau 1), à la veille d'une Cligeet, qui a en l'espèce été fondée pour rapprocher tous les acteurs, cette absence de communication a exaspéré les élus.
Mise au point du président Guillaume au cours de la réunion d'hier : « Il faut qu'il y ait une transparence totale. Lorsqu'il y a un incident, vous me le communiquez, a sermonné l'élu. La transparence n'est pas une option, pas un choix. Oui il s'agissait d'un incident très faible. Mais je ne l'apprends que ce matin, ou presque, ce n'est pas sérieux ».
Areva se défend : « Nous avons simplement donné quelques infos, en appelant l'ensemble des maires et le préfet. Nous communiquons plus largement à partir d'un incident de niveau 1 (sur 7 niveaux). Là il ne s'agit même pas d'une anomalie niveau 0 ». Sauf qu'à la veille du Cligeet, le site nucléaire tenait là une vraie occasion de montrer ses progrès après les couacs de la communication de l'affaire Socatri. Raté.Un an après la fuite. Plus de cancers à Tricastin ?
La Commission locale d'information auprès des grands équipements énergétiques du Tricastin (Cligeet, ex-Cigeet) se réunissait hier matin dans les salons de la préfecture de la Drôme.Avec une pluie d'éléments techniques, parfois obscurs, avec ses rituelles petites piques (voir ci-dessous). Ce fut aussi l'occasion de constater des avancées déjà prégnantes sur la prévention autour d'un site pointé du doigt durant l'été 2008.
La principale ? Le lancement d'une étude cancer cofinancé par le conseil général de la Drôme et l'Autorité de Sûreté Nucléaire (elle coûte 55 700€). « C'est une première en France » explique Gérard Chaumontet, président du comité de pilotage.« C'est lancé, l'organisme retenu, c'est un cabinet indépendant, l'office régional de santé (ORS) ».
La structure devra établir si la zone de Tricastin connaît plus de cancers qu'une zone sans équipement nucléaire. « C'est difficile, car il faut tout quantifier » avec notamment un recensement de l'ensemble des cas dans les établissements hospitaliers. L'étude dure un an, les résultats seront connus en mai 2010.
Jocelyn Peyret
L'incident est annoncé comme mineur, sans intérêt : jeudi, une fuite de 50 g d'acide fluorhydrique s'est produite dans un atelier de stockage d'Areva NC sur le site nucléaire du Tricastin. Un incident qui « ne sera pas classé » assure Catherine Dalverny, la directrice de communication d'Areva Tricastin.
Didier Guillaume, président du conseil général de la Drôme et de la Cligeet, n'a pas été prévenu dans la foulée, étant contacté dans la soirée par le préfet. Un an après Socatri (incident classé niveau 1), à la veille d'une Cligeet, qui a en l'espèce été fondée pour rapprocher tous les acteurs, cette absence de communication a exaspéré les élus.
Mise au point du président Guillaume au cours de la réunion d'hier : « Il faut qu'il y ait une transparence totale. Lorsqu'il y a un incident, vous me le communiquez, a sermonné l'élu. La transparence n'est pas une option, pas un choix. Oui il s'agissait d'un incident très faible. Mais je ne l'apprends que ce matin, ou presque, ce n'est pas sérieux ».
Areva se défend : « Nous avons simplement donné quelques infos, en appelant l'ensemble des maires et le préfet. Nous communiquons plus largement à partir d'un incident de niveau 1 (sur 7 niveaux). Là il ne s'agit même pas d'une anomalie niveau 0 ». Sauf qu'à la veille du Cligeet, le site nucléaire tenait là une vraie occasion de montrer ses progrès après les couacs de la communication de l'affaire Socatri. Raté.Un an après la fuite. Plus de cancers à Tricastin ?
La Commission locale d'information auprès des grands équipements énergétiques du Tricastin (Cligeet, ex-Cigeet) se réunissait hier matin dans les salons de la préfecture de la Drôme.Avec une pluie d'éléments techniques, parfois obscurs, avec ses rituelles petites piques (voir ci-dessous). Ce fut aussi l'occasion de constater des avancées déjà prégnantes sur la prévention autour d'un site pointé du doigt durant l'été 2008.
La principale ? Le lancement d'une étude cancer cofinancé par le conseil général de la Drôme et l'Autorité de Sûreté Nucléaire (elle coûte 55 700€). « C'est une première en France » explique Gérard Chaumontet, président du comité de pilotage.« C'est lancé, l'organisme retenu, c'est un cabinet indépendant, l'office régional de santé (ORS) ».
La structure devra établir si la zone de Tricastin connaît plus de cancers qu'une zone sans équipement nucléaire. « C'est difficile, car il faut tout quantifier » avec notamment un recensement de l'ensemble des cas dans les établissements hospitaliers. L'étude dure un an, les résultats seront connus en mai 2010.
Jocelyn Peyret
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