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mercredi 8 septembre 2010

Contre Réforme des Retraites ; L' Etat au pied du mur...



35 000 personnes contre la réforme des retraites à Valence.

Trois millions en France.

Une mobilisation massive, bien plus importante que le 24 juin dernier. Les syndicats ne cachaient pas hier leur satisfaction et annonçaient déjà de nouvelles actions.

L'une des plus imposantes manifestations valentinoises.

Environ 35 000 personnes ont manifesté, hier midi, dans les rues du centre-ville : 20 000 à 25 000 selon la police ; 32 000 à 35 000 selon FO et 48 000 selon la CGT-CFDT. Sans conteste, c'est l'un des plus forts rassemblements qui a eu lieu à Rennes au cours de ses dix dernières années (avec la manifestation anti-CPE de 2006 : 30 000 personnes le 18 mars et celle contre Le Pen en 2002 : au moins 35 000 personnes le 1er mai). Les 29 janvier et 19 mars 2009, en pleine crise économique, 30 000 personnes, à chaque fois, avaient également manifesté.

Et ce n'est pas fini...

Dès aujourd'hui, l'union syndicale Solidaires appelle à poursuivre la lutte contre la réforme des retraites et à venir manifester. Mot d'ordre : le retrait du projet de loi sur les retraites. Jeudi, les syndicats du département (CGT, CFDT, Unsa, FSU, CFTC, CGC et Solidaires) se rassembleront à nouveau afin de déterminer quelles seront les prochaines actions. « Tout dépendra des annonces faites par le gouvernement », indique Jacques Bouilly, le secrétaire départemental de la CFDT. FO, quant à elle, réclame toujours une journée de grève nationale. Des salariés de Téléperformance, du TNB...

Dans le cortège, certains services publics ou entreprises ne passaient pas inaperçus. Les salariés de Mondy avaient ainsi déployé une large banderole. La direction souhaite, en effet, fermer les entreprises de Aoust et l’ Homme d’ Arme (Montélimar).

Ma première manif depuis 1968

« Je suis très mécontente, exaspérée. C'est ma première manifestation depuis 1968 », explique Françoise, 60 ans. « Moi ma vie est faite, mais je pense aux jeunes qui n'ont pas de boulot ou à ma fille qui gagne 900 € par mois... Ras-le-bol. Je suis là pour mes enfants et mes petits enfants. »

Profs... deuxième.

Le Snes appelait déjà à la grève et à la manifestation lundi pour parler éducation. Mais si l'appel de lundi a été assez peu suivi, 20 à 30 % selon le Snes, 7,7 % selon le rectorat, celui de mardi a eu un écho beaucoup plus retentissant avec selon le rectorat, plus de 42 % de grévistes dans l'éducation. Au coeur des revendications : les suppressions de postes, des classes surchargées, le refus du recours aux retraités pour les remplacements et la réforme de la formation marquée à cette rentrée par l'arrivée de jeunes profs stagiaires qui ont pris leurs classes en charge à la rentrée sans formation pédagogique préalable. Une mesure qui touche le public comme le privé.

De mémoire de manifestants : 3 millions de manifestants.

« Le 24 juin, c'était déjà un tournant. Mais là, de mémoire, on a rarement vu autant de monde. Plus d'une heure et demie de cortège, c'est trois millions de manifestants au national... »: « Mais que vont-ils faire de ces trois millions ? Ils vont lâcher sur les revendications de la CFDT, sur la pénibilité. Ils sont obligés. Ou alors, c'est le départ d'Eric Woerth ? » « En tout cas, c'est un signal, le retour de la gauche en 2012 ! »

Le grand succès des manifestations de ce mardi change la donne pour tout le monde : syndicats et gouvernement

Les huit organisations de l'Intersyndicale se réunissent ce mercredi après-midi au siège de la CGT, à Montreuil, pour gérer le succès des manifestations de la veille. Et aborder la suite.

Parmi les ripostes envisagées: une "adresse"-expression des voeux et des sentiments d'une assemblée politique, dit le Petit Rober- pourrait être envoyée aux parlementaires et au gouvernement, avec une conférence de presse des huit secrétaires généraux (ou président) de l'Intersyndicale.

Ensuite, l'Intersyndicale appellerait à une nouvelle journée d'action, le 17 ou le 18 septembre. Cette deuxième date fait débat, puisqu'elle tombe un samedi. Certains y voient une occasion pour tous les salariés de rejoindre le mouvement. D'autres estiment que défiler un samedi est un signe de faiblesse, chacun pouvant se libérer plus facilement.

Dans le cas d'une nouvelle forte mobilisation, les syndicats envisageraient d'appeler à une autre journée d'action, une semaine plus tard.

La CGT arbitre le bras de fer syndicats-gouvernement

Toutefois, ce plan bien ordonnancé pourrait être remis en cause, le succès de la mobilisation du 7 septembre invitant à l'embrasement. "Cette radicalisation pourrait venir de certaines sections comme de la base, note un responsable syndical, par endroits, la situation est très tendue, les gens ont envie d'en découdre, la combativité est forte."

L'attitude de la CGT sera déterminante. Pourra-t-elle canaliser le mouvement, face à la surenchère de Force ouvrière et de Sud? Les forces les plus extrémistes de la centrale dirigée par Bernard Thibault demandent plus de radicalité, au détriment du consensus qui a prévalu jusqu'à présent au sein de l'Intersyndicale. Le gouvernement, lui, reste inflexible sur sa réforme: les mesures d'âge (60 à 62 ans pour l'âge légal et 65 à 67 ans pour celui qui annule la décote en cas de durée de cotisation insuffisante).

Mais il est désormais inquiet et teste discrètement les organisations syndicales. Il a compris qu'il ne pouvait pas compter sur une CFDT "raisonnable": la centrale de François Chérèque est lancée dans la bataille et ne veut pas prendre le risque politique de calmer le jeu, très marquée par les conséquences de son approbation à la réforme des retraites du gouvernement Raffarin en 2003.

L'exécutif espère donc que Bernard Thibault canalisera les éventuels débordements. Le voudra-t-il et le pourra-t-il ?

Apis

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