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jeudi 30 septembre 2010

Jean-Jack Queyranne au Forum de Lyon


La loi des marins sur la terre ferme
Pour une citoyenneté active au service de l’écologie.
A ceux qui doutaient encore de la nécessité de changer de modèle de société, l’été 2010 a fourni de nouvelles preuves qu’il faut agir vite et avec cohérence, d’un bout à l’autre de la planète. Comment ne pas voir des analogies frappantes entre les incendies de Russie, les inondations du Pakistan et nos questions nationales de sécurité ?
Qu’avons-nous observé ? Partout, des scènes poignantes où des femmes et des hommes exprimaient leur désespoir, face aux cataclysmes naturels ou à la désespérance sociale, face également aux réponses inadéquates de leurs gouvernants. Rarement sentiment d’abandon n’a été aussi partagé, entre les Moscovites, les Pakistanais et, en France, les habitants des cités ou les gens du voyage. Dénonçant ces défauts de citoyenneté, ils interrogent sur les nécessaires solidarités à construire au XXIe siècle pour espérer, comme le dit Edgar Morin, la «réhumanisation» de nos vies quotidiennes.
En France, depuis les Lumières et la Révolution, nous avons progressivement conquis notre citoyenneté politique qu’incarnent le vote, la liberté d’expression ou le droit d’association, puis notre citoyenneté sociale par des combats dont nous sommes fiers débouchant sur les congés payés, la sécurité sociale ou la retraite. Il nous reste à parachever l’œuvre de nos prédécesseurs par la mise en œuvre d’une citoyenneté, disons, écologique.
Elle actera des droits et des devoirs de l’humanité envers la planète - en tant qu’espace naturel hébergeant de multiples espèces vivantes, en tant aussi qu’habitat humain. Elle sera pareille à la loi des marins d’une même embarcation qui séduit les philosophes depuis toujours, de Platon à Michel Serres, et qui incarne ce pacte de fidélité et d’assistance malheureusement mis à mal quand les hommes sont sur la terre ferme.
Le défi de l’écologie est précisément là. Il ne revient pas à inventer une religion supplémentaire. Il ne se limite pas à la rédaction d’un catéchisme de normes, prétexte à l’échec des grands rendez-vous internationaux sur l’environnement. Il revient à faire vivre ce «perfectionnement réel de l’homme», que Condorcet déjà reliait à l’avenir de l’espèce humaine et à l’accomplissement d’une citoyenneté pleine et entière.
JEAN-JACQUES QUEYRANNE président du conseil général Rhône-Alpes

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