Jean Ziegler accuse L’OMC, le FMI et les biocarburants de créer la famine. (photos Claude V.)
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(MédiasCitoyensDiois)
Jean Ziegler ce Week-End, il n’ a rien perdu de sa verve et ses convictions, même exerçant des responsabilités mondiales. On est loin des frilosités de nos petits politiques locaux.
A l’occasion d’une conférence à l’ Albenc (38), Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à la nourriture, a dénoncé l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les biocarburants et les politiques « aberrantes » du Fonds monétaire international (FMI) comme étant causes de la famine qui touche les populations pauvres à travers le monde. Invité pour apporter des solutions d’urgence à la crise alimentaire, Ziegler a participé à de nombreuses réunions des Nations unies. Il n’a pas mâché ses mots pour sa dernière conférence en tant que rapporteur spécial. Il déclara que les actions du directeur de l’OMC, Pascal Lamy, « sont totalement contraires aux intérêts des gens victimes de la famine ». Actuellement, l’OMC se hâte de conclure le cycle de Doha (Doha Round) visant à libérer encore davantage les marchés, ce qui équivaudra à tuer plus de gens, a déclaré Ziegler, c’est une protection des prix qui permettrait aux agriculteurs de produire de la nourriture, et non pas la libéralisation des marchés !
L’ ancien député suisse a également comparé les politiques du FMI au colonialisme, (elles encouragent les nations pauvres à produire des biens manufacturés pour l’exportation afin de rembourser leurs dettes contractées auprès des pays étrangers, laissant ainsi les agriculteurs se débrouiller pour survivre.) Assez d’une telle « récolte coloniale », a-t-il déclaré.
Ziegler a lancé un appel à faire des dons pour les états au Programme mondial alimentaire des Nations unies, seule source de nourriture pour 75 millions de personnes. Il a averti que depuis les trois derniers mois, le pouvoir d’achat des pauvres dans le monde a baissé de 40 % à cause de l’inflation des produits alimentaires. Sans une aide urgente, des millions de personnes, dans des endroits comme la Bande de Gaza ou le Darfour, vont mourir dans les mois qui viennent, et les émeutes de la faim vont s’intensifier. Les prix élevés de la nourriture « déstabilisent le monde », a-t-il encore déclaré, et « le massacre quotidien de la faim » devient de plus en plus meurtrier tandis que des spéculateurs cherchent à tirer profit des hausses ou des baisses des cours des produits de première nécessité.
Dans ce contexte, Ziegler réitera son attaque contre l’ engouement pour les Nécrocarburants (que les industriels continuent à nommée biocarburants) , les accusant d’être la source principale de la hausse des prix de la nourriture. Si des gens veulent se battre contre le réchauffement climatique, très bien, a-t-il dit, mais ils doivent le faire sans en tuer d’autres. Aujourd’hui, les biocarburants sont « un crime contre une large part de l’humanité, ce qui est intolérable », a-t-il averti, on doit décréter « un moratoire total » sur la production de biocarburants, qui durerait au moins cinq ans. Jean Ziegler plaide pour un moratoire sur les nécrocarburants. Le Sociologue a proposé, un moratoire de cinq ans sur ces nécrocarburants. Il faut, selon lui, briser la spéculation afin de maîtriser l’envolée des prix des produits alimentaires. Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, il précise que dans l’espace d’un an, le prix du blé a augmenté de 130%, le prix du riz de 74%, le prix du soja de 87%, et celui du maïs de 53%.
La transformation massive d’aliments en biocarburants est la principale cause de cette crise alimentaire qui frappe notamment les pays en développement, estime Ziegler. « Sur 2 milliards de tonnes de céréales produites, 500 millions sont contrôlées totalement par Cargill, trois tirmes mondiales détiennent les ¾ de la production, commercialisation et la distribution de l’alimentation » souligne-t-il. « 2,5 milliards de personnes, soit le tiers de l’humanité, vivent dans l’extrême pauvreté ou en-dessous du minimum vital, et ne peuvent pas payer ces prix sur le long terme », dénonce Jean Ziegler.
Le Sociologue suisse assimile à du « terrorisme l’application dans les pays pauvres, par les institutions financières internationales, du Programme d’ajustement structurel (PAS). Il a vertement critiqué le Fond monétaire international (FMI), qui a imposé la « plantation » de produits destinés à l’exportation, précipitant ainsi le déclin de l’agriculture de subsistance.
« La création de plantations pour la production de biocarburants est susceptible de créer de nouveaux emplois dans les zones rurales, essentiellement pour les travailleurs agricoles peu qualifiés, de plus en plus employés à titre saisonnier ou journalier », a souligné récemment l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).
Par ailleurs, Jean Ziegler souhaite, dans le cadre de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, l’application des mesures antipollution plus draconiennes à l’encontre des fabricants de voiture.
Nous reviendrons sur cette intervention qui dura
A l’occasion d’une conférence à l’ Albenc (38), Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à la nourriture, a dénoncé l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les biocarburants et les politiques « aberrantes » du Fonds monétaire international (FMI) comme étant causes de la famine qui touche les populations pauvres à travers le monde. Invité pour apporter des solutions d’urgence à la crise alimentaire, Ziegler a participé à de nombreuses réunions des Nations unies. Il n’a pas mâché ses mots pour sa dernière conférence en tant que rapporteur spécial. Il déclara que les actions du directeur de l’OMC, Pascal Lamy, « sont totalement contraires aux intérêts des gens victimes de la famine ». Actuellement, l’OMC se hâte de conclure le cycle de Doha (Doha Round) visant à libérer encore davantage les marchés, ce qui équivaudra à tuer plus de gens, a déclaré Ziegler, c’est une protection des prix qui permettrait aux agriculteurs de produire de la nourriture, et non pas la libéralisation des marchés !
L’ ancien député suisse a également comparé les politiques du FMI au colonialisme, (elles encouragent les nations pauvres à produire des biens manufacturés pour l’exportation afin de rembourser leurs dettes contractées auprès des pays étrangers, laissant ainsi les agriculteurs se débrouiller pour survivre.) Assez d’une telle « récolte coloniale », a-t-il déclaré.
Ziegler a lancé un appel à faire des dons pour les états au Programme mondial alimentaire des Nations unies, seule source de nourriture pour 75 millions de personnes. Il a averti que depuis les trois derniers mois, le pouvoir d’achat des pauvres dans le monde a baissé de 40 % à cause de l’inflation des produits alimentaires. Sans une aide urgente, des millions de personnes, dans des endroits comme la Bande de Gaza ou le Darfour, vont mourir dans les mois qui viennent, et les émeutes de la faim vont s’intensifier. Les prix élevés de la nourriture « déstabilisent le monde », a-t-il encore déclaré, et « le massacre quotidien de la faim » devient de plus en plus meurtrier tandis que des spéculateurs cherchent à tirer profit des hausses ou des baisses des cours des produits de première nécessité.
Dans ce contexte, Ziegler réitera son attaque contre l’ engouement pour les Nécrocarburants (que les industriels continuent à nommée biocarburants) , les accusant d’être la source principale de la hausse des prix de la nourriture. Si des gens veulent se battre contre le réchauffement climatique, très bien, a-t-il dit, mais ils doivent le faire sans en tuer d’autres. Aujourd’hui, les biocarburants sont « un crime contre une large part de l’humanité, ce qui est intolérable », a-t-il averti, on doit décréter « un moratoire total » sur la production de biocarburants, qui durerait au moins cinq ans. Jean Ziegler plaide pour un moratoire sur les nécrocarburants. Le Sociologue a proposé, un moratoire de cinq ans sur ces nécrocarburants. Il faut, selon lui, briser la spéculation afin de maîtriser l’envolée des prix des produits alimentaires. Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, il précise que dans l’espace d’un an, le prix du blé a augmenté de 130%, le prix du riz de 74%, le prix du soja de 87%, et celui du maïs de 53%.
La transformation massive d’aliments en biocarburants est la principale cause de cette crise alimentaire qui frappe notamment les pays en développement, estime Ziegler. « Sur 2 milliards de tonnes de céréales produites, 500 millions sont contrôlées totalement par Cargill, trois tirmes mondiales détiennent les ¾ de la production, commercialisation et la distribution de l’alimentation » souligne-t-il. « 2,5 milliards de personnes, soit le tiers de l’humanité, vivent dans l’extrême pauvreté ou en-dessous du minimum vital, et ne peuvent pas payer ces prix sur le long terme », dénonce Jean Ziegler.
Le Sociologue suisse assimile à du « terrorisme l’application dans les pays pauvres, par les institutions financières internationales, du Programme d’ajustement structurel (PAS). Il a vertement critiqué le Fond monétaire international (FMI), qui a imposé la « plantation » de produits destinés à l’exportation, précipitant ainsi le déclin de l’agriculture de subsistance.
« La création de plantations pour la production de biocarburants est susceptible de créer de nouveaux emplois dans les zones rurales, essentiellement pour les travailleurs agricoles peu qualifiés, de plus en plus employés à titre saisonnier ou journalier », a souligné récemment l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).
Par ailleurs, Jean Ziegler souhaite, dans le cadre de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, l’application des mesures antipollution plus draconiennes à l’encontre des fabricants de voiture.
Nous reviendrons sur cette intervention qui dura
3 heures et est une réelle réaffirmation des fondamentaux, comme le droit à produire soi même sa nourriture et le droit fondamental des peuples à l’autonomie et souveraineté alimentaire. Claude Veyret pour APIS
Tél : 04 75 21 00 56
Veyret.claude@wanadoo.fr
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