Prends-en de la graine ! (1)
Le premier des droits de l'homme, c'est celui de se nourrir correctement. Sans accès à la nourriture, tout le reste n'est que tartufferie.
Le premier des droits de l'homme, c'est celui de se nourrir correctement. Sans accès à la nourriture, tout le reste n'est que tartufferie.
Pour briser ce «confusément», il faut rendre son unité au monde. Rattacher riches et pauvres, vainqueurs et vaincus - comme des liens de cause à effet. (François Ruffin, La Guerre des Classes, Fayard, Paris, octobre 2008, p. 171.)
Il a bien raison, François Ruffin de soumettre le brouhaha médiatique à sa grille de lecture que certains qualifieront de simpliste, ringarde ou éculée, de tout rapprocher de l'inévitable guerre entre le Capital et le Travail. Parce que cette crise avec laquelle on nous matraque pour nous empêcher de penser le monde , cette crise n'est jamais qu'un gros rôt d'indigestion de ceux qui possèdent aux dépens de ceux qui triment. Deux petites infos se répondent ainsi ce matin et donnent la mesure de ce qui arrive vraiment : USA et UE ont dépensé en une semaine de quoi nourrir le monde pendant 50 ans (et le sondage publié dans le JDD du 12 octobre sur le travail des Français le dimanche est truqué). Le capital qui confisque de quoi nourrir tous les affamés de la Terre pendant un demi-siècle et le même capital qui dit au travail qu'il va falloir encore trimer plus. Plus, toujours plus pour eux et toujours moins pour tous les autres. Ils disent que leur système est un progrès pour l'humanité, mais ils affament le monde. Ils oppriment les peuples de la pire manière qui soit, par la faim. Ils sont en train de privatiser le vivant pour que nous soyons totalement dépendants d'eux pour notre survie. Ils s'arrogent ainsi le droit de vie et de mort sur l'ensemble de l'humanité, décidant par leur argent qui aura le droit aujourd'hui de manger ou qui devra s'allonger dans un fossé en attendant la fin. Ils décident aussi de la qualité et de la variété de ce que nous avons le droit d'absorber pour nous nourrir. C'est ainsi que la communauté européenne, aux ordres du capital, a décidé que nous allions payer fort cher le droit de manger des fruits et des légumes encore plus nocifs. Alors même que la relation entre environnement pollué et prévalence des cancers est enfin admise, du bout des lèvres. Consommez plus pour nous enrichir plus et crever plus vite, plus nombreux et plus jeunes.Comment pouvons-nous accepter cela une seconde de plus ?
Agnès Maillard
Le Monolecte; Le blog des agitateurs du vide
Il a bien raison, François Ruffin de soumettre le brouhaha médiatique à sa grille de lecture que certains qualifieront de simpliste, ringarde ou éculée, de tout rapprocher de l'inévitable guerre entre le Capital et le Travail. Parce que cette crise avec laquelle on nous matraque pour nous empêcher de penser le monde , cette crise n'est jamais qu'un gros rôt d'indigestion de ceux qui possèdent aux dépens de ceux qui triment. Deux petites infos se répondent ainsi ce matin et donnent la mesure de ce qui arrive vraiment : USA et UE ont dépensé en une semaine de quoi nourrir le monde pendant 50 ans (et le sondage publié dans le JDD du 12 octobre sur le travail des Français le dimanche est truqué). Le capital qui confisque de quoi nourrir tous les affamés de la Terre pendant un demi-siècle et le même capital qui dit au travail qu'il va falloir encore trimer plus. Plus, toujours plus pour eux et toujours moins pour tous les autres. Ils disent que leur système est un progrès pour l'humanité, mais ils affament le monde. Ils oppriment les peuples de la pire manière qui soit, par la faim. Ils sont en train de privatiser le vivant pour que nous soyons totalement dépendants d'eux pour notre survie. Ils s'arrogent ainsi le droit de vie et de mort sur l'ensemble de l'humanité, décidant par leur argent qui aura le droit aujourd'hui de manger ou qui devra s'allonger dans un fossé en attendant la fin. Ils décident aussi de la qualité et de la variété de ce que nous avons le droit d'absorber pour nous nourrir. C'est ainsi que la communauté européenne, aux ordres du capital, a décidé que nous allions payer fort cher le droit de manger des fruits et des légumes encore plus nocifs. Alors même que la relation entre environnement pollué et prévalence des cancers est enfin admise, du bout des lèvres. Consommez plus pour nous enrichir plus et crever plus vite, plus nombreux et plus jeunes.Comment pouvons-nous accepter cela une seconde de plus ?
Agnès Maillard
Le Monolecte; Le blog des agitateurs du vide
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