En mai 2008, le contrat d’exploitation de la carrière au lieu-dit du “Morgand” sur la commune de Bouvières, en cours depuis 1993, est arrivé à son échéance, après 15 ans d’exploitation, au soulagement des populations avoisinantes, qui pensaient retrouver une vallée calme et attractive
En octobre 2008, la société LJTP (Mornans) dépose une demande pour RECONDUIRE le contrat d’exploitation sur une partie de cette carrière et ETENDRE la superficie d’exploitation. L’exploitation serait reconduite pour 20 ans. Des activités de CONCASSAGE et de CRIBLAGE vont venir s’ajouter à celle d’EXTRACTION, transformant la petite départementale RD70 en accès routier pour les CAMIONS, détruisant le PAYSAGE et le développement AGRICOLE et TOURISTIQUE de la vallée.
Il ne s’agit pas de la simple prolongation d’une activité existante mais bel et bien de l’ouverture d’une nouvelle carrière dont l’activité et le rythme n’auront rien à voir avec l’exploitation précédente.
“Du gravier pour le canton!” ... L’enjeu est-il vraiment là ?
Notre association a conscience des besoins en graviers, pour les usages locaux. Ses membres ne sont pas des “écolos fanatiques“ comme certains veulent le faire croire. Mais qui accepterait d’accueillir une carrière (extraction mais également CONCASSAGE et CRIBLAGE) si proche de son habitation, son exploitation, sa résidence secondaire, alors que d’autres (véritables) solutions pourraient être au moins envisagées ?
Bouvières est situé à l’extrême sud du canton. Pourquoi ne pas choisir un lieu plus central pour minimiser les transports ? De plus, la densité de population est faible sur les 13000 hectares que compte le canton. Ne peut-on vraiment pas trouver un site qui serait vide d’habitation et d’exploitation et dont les conséquences sur le développement agricole et touristique seraient moindres ?
Des carrières existent déjà. La carrière de Montoison se situe à 30 km du nord du canton et la carrière d’Aubres se situe à 16 km seulement de Bouvières. Pourquoi sacrifier une vallée entière pour faire une économie de transport de seulement 16 km...
Pourquoi choisir la petite RD70, très fréquentée par les cyclotouristes, un site situé entre les Gorges des Trente Pas et celles de Crupies et sacrifier ce site que les habitants développent vers l’agriculture et le tourisme, encouragés par les orientations de la “Biovallée”.
Parlons des tristes mais réelles motivations
La reprise du site est intéressante à la fois pour l’ancien exploitant (Entreprise JULLIAN, Crupies) et pour le nouveau (LJTP, Mornans). LJTP n’aura pas à faire les démarches administratives, contraignantes et coûteuses, d’ouverture de carrière.
L’entreprise JULLIAN, quant à elle, serait dédouanée de financer la réhabilitation du site, en bas de carrière, si elle trouve un repreneur. Tout ceci est bien loin du pur sacrifice pour le gravier du canton ou pour l’économie carbone que l’on prétexte.
N’oublions pas que LJTP est une société privée dont le siège n’est pas situé dans la commune de Bouvières. Ceux qui pensent pouvoir acheter du gravier moins cher auprès de LJTP risquent d’être déçus.
Les efforts des fermes voisines pour développer l’attrait touristique de la vallée de Bouvières sont méprisés. Ceci est insultant à la fois pour les paysans et pour les touristes. Les gérants de LJTP ne sont pourtant pas sans ignorer l’intérêt touristique du pays de Bourdeaux, puisqu’ils possèdent eux-mêmes une activité de gîtes... sur la commune de Mornans. Supporteraient-ils une carrière à proximité de leurs gîtes ?
Alors s’il faut vraiment désigner une commune à sacrifier pour le gravier du canton, nous estimons que Bouvières a déjà donné pendant 15 ans. Le relais doit être passé à une autre commune. Dans le cas contraire, nous serions sérieusement amenés à penser que le canton et le département méprisent complètement la vallée de Bouvières et ses habitants au point de la saccager sans scrupule et pour des raisons pécuniaires et privées.
Une vallée sacrifiée
Le site de Morgand est situé au cœur des sources du Roubion. Comment peut-on choisir d’implanter une carrière à cet endroit fragile, que l’on devrait chercher à préserver ?
La carrière précédente a laissé une plaie dans le paysage qui agresse le regard dès le col de la Sausse. Le semblant de revégétalisation entamée en 2008, à la fin de son exploitation, sera inefficace si un effort supplémentaire conséquent n’est pas fourni.
Si la création de cette nouvelle carrière est acceptée, nous pouvons compter sur un changement radical de paysage et pas seulement sur la parcelle concernée. Les poussières se répandent bien au-delà, ce qui nuit au développement de la flore et de la faune alentour, sans parler des nuisances domestiques et sanitaires...
Accepter cette carrière, c’est adopter un développement tourné vers l’industrialisation. Est-ce vraiment ce que nous voulons pour la vallée de Bouvières, et peut-elle “encaisser le choc”? Nous sommes à la croisée des chemins et nous pouvons encore choisir un développement respectueux de l’environnement et maintenir l’attrait d’une vallée où il fait bon vivre.
Avancement du dossier
Une enquête publique de consultation de la population a été menée du 13 février au 13 mars 2009 par M. Aubanel, enquêteur public, nommé par le Tribunal Administratif et rémunéré par le cabinet d’étude (CEM, Upies) mandaté par LJTP.
Celui-ci a transmis à la Préfecture de la Drôme ses conclusions de l’enquête et son approbation du projet. Nous nous réservons le droit de douter de son objectivité, ne serait-ce qu’à la façon dont certains témoignages contre le projet ont été dénigrés. Ses conclusions sont consultables en mairie de Bouvières jusqu’en mars 2010. (L’association met également à disposition de ses adhérents, sur demande, le dossier et les conclusions, sur son site internet.)
L’étape suivante de la procédure est le passage du dossier devant la commission préfectorale, qui donnera ou non son accord. Pour information, le dossier n’est pas passé devant la commission de juillet. La prochaine commission aura lieu vraisemblablement en septembre. Il n’est donc pas trop tard pour faire entendre votre voix.
http://www.bouvieres26environnement.com/
bouvieresenvironnement@gmail.com
Association Bouvières Environnement (230 adhérents)
Pascal Magand
Le Bachas
26460 Bouvières
info@bouvieres26environnement.com
Fax : 08 11 38 46 26
tel : 04 75 53 35 80
http://www.bouvieres26environnement.com/petition2.php
Fax : 08 11 38 46 26
tel : 04 75 53 35 80
http://www.bouvieres26environnement.com/petition2.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire