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mercredi 4 novembre 2009

Giratoires et infrastructures routières dispencieuses

A l’entré de Die se construit à Chamarge, le Giratoire-Ouest pour monter plus rapidement au Col de Rousset. Si ce giratoire (photos 2 et 3)fait l’unanimité contre lui, les arguments « contre » sont nombreux : destruction des terres agricoles, enlaidissement de l’entré de la ville, destruction des espaces naturels, évitement des commerces locaux et de la ville de Die, gaspillage de l’argent des contribuables, faiblesse de la circulation, augmentation des pollutions et gaz à effet de serre à un moment où l’on réduit la part de l’automobile dans les déplacements, etc., etc.… On se demande pourquoi en 2009, les Services de l’ Equipement persistent à imposer ce genre d’ infrastructures abscondes alors que 2 millions d’ Euros seraient bien venues sur des déplacements doux, collectifs et durables. Pour ne parler que du Budget des transports du Conseil Général de la Drôme. Mais ces absurdités se succèdent : Lus la Croix Haute, le Seillon à Montmaur ( photo 1), Piégros la Clastre, etc… Bien sûr nous demanderons une réponse aux reponsables des routes au Conseil Général de la Drôme. Pour la diversité des opinions chère à MédiasCitoyensDiois.
Claude Veyret
veyret.claude@wanadoo.fr

Stop au lobby des giratoires !
Le giratoire, ou plutôt le rond-point aurait cent ans, et le premier a vu le jour en 1906. Mais le rond-point moderne tel que nous le connaissons, avec priorité à ceux qui sont engagés, date de 1976. Depuis, les lobbies des bâtiments et travaux publics se sont emparés de ce système et les giratoires fleurissent même lorsqu’ils ne sont pas indispensables, quitte à nous faire tourner la tête ! Jusqu’à l’apparition de l’automobile, les places étaient des lieux de vie et de rencontre. Les premières autos empruntent ces places sans vergogne ni sens. Bien évidemment, les entreprises de BTP comme la Colas, filiale de Bouygues, se frottent les mains.
Un Etat dans l’Etat
D’aucuns, comme l’auteur à polémiques Jean Montaldo, ont écrit que cette multiplication permettait d’avantageuses commissions pour pas mal de monde, élus et partis politiques en tête. On a même dit que les techniciens des collectivités percevaient également des rétributions, ce qui leur est formellement interdit. Mais, à ma connaissance, ces informations n’ont pas été vérifiées. Toujours est-il que l’hexagone se couvre de giratoires, parfois même sans justification. Par exemple, quand un carrefour oppose une route importante à deux rues de bien plus faible circulation, un simple « laissez le passage » ou un bon vieux stop fait l’affaire. N’empêche ! Nous avons tous observé des constructions de giratoires dans des carrefours qui ne connaissaient pourtant aucun problème d’encombrement. C’est que les industriels du BTP ont trouvé un nouvel argument pour imposer des giratoires aux collectivités. Un sésame imparable : la sécurité routière.
Bric et broc aux carrefours
Du coup, on trouve à présent des giratoires en ville, et de toutes les tailles. Les constructeurs ont même inventé « le giratoire franchissable » : souvent de petite taille, il est constitué d’un dos d’âne (comme à Montoison ndlr) en son centre qu’un automobiliste pressé ou un camion peut tout de même franchir.
Mais les giratoires sont aussi devenus des lieux d’exposition. Les collectivités ont trouvé là un moyen de faire montre de leur exceptionnelle « créativité ». La construction du giratoire seul coûte en moyenne de 700 000 à 2 millions d’euros. Il faut y ajouter à présent le coût de la « décoration ». Dans le meilleur des cas, elle est confiée aux services des espaces verts qui y plantent fleurs ou arbustes. C’est un moindre mal pour le contribuable. Mais on trouve aussi de tout aux carrefours giratoires : de faux bateaux échoués, pour montrer qu’on arrive près de la mer (comme si on ne le savait pas !), des sculptures qui, étrangement, se ressemblent souvent, réalisées par des artistes grassement subventionnés. Un site, www.sens-giratoire.com, fait l’inventaire de toutes ces créations. Si certaines décorations ne sont pas excessives, l’ensemble est édifiant. Les constructeurs sont toujours bourrés de créativité pour faire passer leur projet.
Pour piétons qui tournent en rond
Evidemment, la « décoration » augmente sérieusement le coût. J’ai eu connaissance d’une décoration uniquement « paysagère » sur un giratoire qui se trouve non loin de Gometz-la-Ville, dans l’Essonne. Les entrepreneurs paysagers ont installé des monticules de terre, en forme de collines, etc. Ils ont aussi construit un... petit circuit piétonnier avec dallage et bornes en bronze ! Sachant qu’aucun piéton n’aurait l’idée de se promener ainsi sur un giratoire en plein milieu d’un carrefour hautement passager... Bref. Cet « environnement paysager » a doublé le coût !
La France s’est couverte de dizaines de milliers de giratoires, et il s’en construit encore tous les jours à un rythme soutenu. Alors que chacun sait que des problèmes de sécurité routière sur certaines routes mettent des années à être résolus par les collectivités, la construction de giratoires, elle, semble ne jamais poser le moindre problème, même lorsqu’elle n’est aucunement justifiée.
Il n’y a pas que les ronds-points.
Tous les menus aménagements btp sont une mine de profits corrupteurs-corrompus où s’engouffrent par petits filets discrets plus difficiles à sommer et contrôler, des milliards d’argent public, asséchant d’autant les secteurs prioritaires (comme un Centre Hospitalier, ndlr) et obérant ainsi l’avenir.
On découpe, on redistribue, on amoindrit l’espace en voie de disparition, on supprime, on remet des bordures, des panneaux, des loupiottes, des chaussées, des feux, inutiles, incongrus, arbitraires, des bancs contondants, des statues déforme, pour justifier de la conservation d’un budget de dépenses annuel.
On élargit des routes désertes créant de nouveaux points noirs à réaménager et ainsi de suite, le monstre s’auto entretient, plus personne ne veut l’arrêter.
Ailleurs
Il n’y a qu’en France - ou presque (en Europe) - qu’on laisse faire ces « marchés publics ». Si les citoyens se responsabilisaient un peu plus en demandant des comptes et surtout en s’y intéressant (il s’agit quand même de leurs impôts directs et indirects, TVA par exemple sur n’importe quel produit acheté), les affaires seraient bien mieux gérées.
En Suisse, un simple citoyen (grâce à une pétition d’initiative locale, pétition immédiatement entendue) peut bloquer tout un chantier s’il le juge incohérent ou trop cher.
Sous ces aménagements extrêmement dispendieux, sous prétexte de sécurité et de fluidité du trafic, se cacheraient les primes de fin année pour des fonctionnaires territoriaux chargés de leur implantation. (Nous n'avons pas de preuves si ce n' est les témoignages, ndlr)
Il paraîtrait qu à chaque fois qu un rond point de ce type est aménagé (entre 700 000 euros euros pour le plus petits à 2 millions pour les plus grands !), 2% de la valeur part en prime partagée entre les instigateurs, ce qui arrondit très sérieusement les fins de mois de certains ! Voici pourquoi les aménagements urbains fleurissent tant !
A chaque fois que je passe autour de certains de ces ronds points, je ne peux m’empêcher de penser à ces abus....
« Oui, c'est terriblement exact. En ce moment je subis des pressions pour faire un gros rond point paysagé dans une ville côtière. Ce rond point est budgété pour 3 Millions d’euros. J’estime que le rond point est superflu. Mais pratiquement toutes les semaines « on » vient me voir pour me presser à faire passer le marché. Mon prédécesseur lui, avait accepté de faire des rond points et des aménagements dans des endroits pratiquement peu fréquentés 10 mois sur 12. En échange, il avait eu des facilités pour paver ses cours et chemins de son jardin qui lui même avait reçu un traitement paysagé.... En plus c’est vrai que l’on perçoit une part de la valeur sur le marché. Et c’est bien pour cela que ces aménagements fleurissent partout ! » explique un maire (qui veut garder l’ anonymat car il travaille à l’ Equipement) d’ une petite commune .
Albert Idelon
idelonalbert.vercors@laposte.net
avec Agoravox
http://www.agoravox.fr/

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