Elections régionales 2010 : Le président-candidat de Rhône Alpes, Jean-Jack Queyranne en pré-campagne sur les territoires.
Les dates des élections régionales sont fixées : 14 et 21 mars prochains, soit tout juste dans 4 mois.
Les écuries se préparent pour une lutte qui sera rude, sur fond des conséquences de la crise financière de 2008 et dans un contexte où le projet de loi de réforme des collectivités territoriales met les élus en ébullition.
Pour la crise les banquiers, qui en sont la cause principale, ont beau affirmer qu'elle est désormais derrière nous, ses conséquences économiques et sociales se font sentir tous les jours : licenciements économiques, restructurations en chaîne le quotidienne des salriés n'est pas facile et le flot des chômeurs n'est pas prêt de tarir.
Jean Jack Queyranne tout juste désigné pour conduire la liste des socialistes à la bataille a décidé de partir sur le terrain pour écouter les rhônealpins et prendre quelques idées d'avance.
Dans un démarche qui découle directement des expérimentations de démocratie participative que l'ensemble de la majorité PS/PC/Verts a développé pendant tout le mandat débuté en 2004, les réunions thématiques qui vont se dérouler pendant tous le mois de novembre veulent donner la parole aux citoyens. Ils sont invités à manifester leurs préoccupations, leurs attentes et leurs suggestions aux candidats qui brigueront leurs suffrages en 2010.
Mardi 10 c'est à La Voulte sur Ardèche juste en face de la Drôme que le candidat Queyranne venait écouter ardéchois et drômois venus nombreux (plus de 300) pour le rencontrer.
Le thème de ce soir là : « Une Région solidaire de tous ses territoires ». L'actuelle majorité régionale a choisi de rapprocher Charbonnières les Bains, son siège lyonnais pour quelques mois encore, des départements qui font la Région. C'est ainsi qu'une antenne a été ouverte au Rovaltain (Alixan) où désormais habitants, acteurs, élus peuvent venir rencontrer des représentants de la Région dans une décentralisation qui rapproche les uns des autres. Mais la Région n'a pas limité ses efforts aux locaux et différentes mesures ont été prises pour permettre l'organisation du débat avec les citoyens tant dans la démarche de démocratie participative par elle même conduite par François Auguste, que dans celle de l'organisation des CDDRA (les contrats de développement durable entre la Région et ses 42 territoires pays) et leurs Conseils Locaux de Développements étroitement associés aux élus pour préparer les chartes d'objectifs et les contrats quinquennaux qui les lient. De même les comités de lignes pour les transports régionaux et les CTEF ont chacun organisé l'expression citoyenne en leur sein. Doucement mais sûrement les habitudes se prennent en correspondance avec cette attente de la population de pouvoir être associée plus régulièrement et plus profondément à la préparation et au suivi des décisions qui appartiennent à leurs élus. Najat Vallaud-Belkacem et Hervé Saulignac (le départemental de l'étape) en charge de la campagne ont lancé la soirée en rappelant les règles du jeu : la parole à tous, pas plus de trois minute à chacun et de même pour les élus (nombreux) qui sont là. Et la parole d'abord à un grand témoin, non politique, maître de conférence spécialiste des processus de territorialisation des politiques publiques, Romain Lajarge. Iconoclaste et provocateur celui-ci présente rapidement une évolution historique des politiques publiques dans lesquelles l'Etat n'est désormais plus seul en charge des solidarités. Il décrit rapidement 4 pistes de solidarités nouvelles qui pourraient à son avis trouver leur expression demain en Rhône Alpes:
- une solidarité démocratique pour trouver les modalités de connexion entre les futurs nouveaux représentants territoriaux (260 en Rhône Alpes) et les élus comme la population de base.
- une solidarité intersectorielle comme par exemple entre industrie et agriculture qui reste à inventer
- une solidarité éco-responsable pour préserver des paysages rhônalpains de forte qualité qu'il va falloir maintenir et développer,
- une solidarité de l'habitat, où chacun même le plus modeste puisse trouver à se loger, ou l'habitabilité s'améliore permettant de bien vivre un « chômage durable ».
Le débat est lancé.
Les questions viennent de la salle où seront évoquées successivement et dans le désordre : plutôt que l'acceptation du chômage pourquoi ne pas développer l'emploi en rapatriant sur nos terres des activités délocalisées,
- les paysages de l'Ardèche qu'il faut préserver en les entretenant et en développant des aides à la personne pour l'installation de nouveaux paysans
- la protection des habitants des berges du Rhône a qui l'on a promis depuis 6 ans des mesures pour les protéger des inondation mais on discute, on discute et aujourd'hui toujours rien, aucune décision pratique,
- la possibilité de créer des emplois de solidarité régionaux pour combattre le chômage
- la possibilité d'une action plus concertée entre les régions et les départements qui sont dans leur majorité « de gauche » et qui ne conjuguent pas suffisamment leurs forces, pour faire face au pouvoir de l'Etat et s'ériger en contres pouvoirs,
- le désenclavement du Sud de l'Ardèche et son ouverture vers le Gard,
- la place que pourrait prendre l'Economie Sociale et Solidaire dans un contexte de crise économique et de carence de l'Etat qui pourrait permettre l'émergence de solutions solidaires pour relancer l'activité et la solidarité
Au fur et à mesure les élus écoutent, répondent et font leurs remarques
- en Ardèche les agriculteurs ne sont plus que 4%, moins nombreux que les gens qui relèvent du spectacle. L'agriculture n'est plus significative de la ruralité dira Pascal Terrasse,
- entre Drôme et Ardèche s'invente actuellement un véhicule électrique urbain prometteur annonce Michèle Eybalin,
- toutes ces réflexions et proposition seront lettre morte si les forces de gauche ne se rassemblent pas : alerte Didier Guillaume.
Jean-Jacques Queyranne conclut la soirée par une intervention où il s'attache à répondre aux principales interrogations et où il décrit sa vision de la Région:
- pour lui Rhône Alpes dispose d'un squelette urbain solide (Lyon, Grenoble, St Etienne et l'axe vallée du Rhône) mais qui ne peut affirmer va vivacité et sa chaire que grâce à ses espaces ruraux.
- Pour lui les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leurs productions et leur survie passera par le développement de circuits courts et une production bio localisée et adaptée à fournir toute la forte demande. Il dénonce au passage, à propos des déviations de Loriol (nationale 7) ou du Teil (nationale 86) l’irresponsabilité de l'Etat qui en matière de route est passé de 40 000 kms de route nationales à 10 000 après en avoir cédé 30 000 aux départements et à la Région et n'est même pas capable d'assurer sa part restante. Même si la Région Rhône Alpes est la première à avoir passé un accord avec le secteur de l'ESS elle peut encore faire mieux pour ce secteur et l'aider à se développer. La période n'est pas marquée seulement par la crise mais bien par une mutation par laquelle demain ne sera plus comme hier. Il faut inventer une autre économie, écologique, sociale, culturelle et démocratique. La consultation citoyenne se poursuit.
Un site Internet permet à chacun pendant toute la campagne de poser ses questions au candidat sur : www.uneregion-davance.fr
Reportage APIS Jean-Noël Chassé
Le Village
26160 Le Poët-Laval
jnoc26@yahoo.fr
Tel : 09 71 27 50 91
Les dates des élections régionales sont fixées : 14 et 21 mars prochains, soit tout juste dans 4 mois.
Les écuries se préparent pour une lutte qui sera rude, sur fond des conséquences de la crise financière de 2008 et dans un contexte où le projet de loi de réforme des collectivités territoriales met les élus en ébullition.
Pour la crise les banquiers, qui en sont la cause principale, ont beau affirmer qu'elle est désormais derrière nous, ses conséquences économiques et sociales se font sentir tous les jours : licenciements économiques, restructurations en chaîne le quotidienne des salriés n'est pas facile et le flot des chômeurs n'est pas prêt de tarir.
Jean Jack Queyranne tout juste désigné pour conduire la liste des socialistes à la bataille a décidé de partir sur le terrain pour écouter les rhônealpins et prendre quelques idées d'avance.
Dans un démarche qui découle directement des expérimentations de démocratie participative que l'ensemble de la majorité PS/PC/Verts a développé pendant tout le mandat débuté en 2004, les réunions thématiques qui vont se dérouler pendant tous le mois de novembre veulent donner la parole aux citoyens. Ils sont invités à manifester leurs préoccupations, leurs attentes et leurs suggestions aux candidats qui brigueront leurs suffrages en 2010.
Mardi 10 c'est à La Voulte sur Ardèche juste en face de la Drôme que le candidat Queyranne venait écouter ardéchois et drômois venus nombreux (plus de 300) pour le rencontrer.
Le thème de ce soir là : « Une Région solidaire de tous ses territoires ». L'actuelle majorité régionale a choisi de rapprocher Charbonnières les Bains, son siège lyonnais pour quelques mois encore, des départements qui font la Région. C'est ainsi qu'une antenne a été ouverte au Rovaltain (Alixan) où désormais habitants, acteurs, élus peuvent venir rencontrer des représentants de la Région dans une décentralisation qui rapproche les uns des autres. Mais la Région n'a pas limité ses efforts aux locaux et différentes mesures ont été prises pour permettre l'organisation du débat avec les citoyens tant dans la démarche de démocratie participative par elle même conduite par François Auguste, que dans celle de l'organisation des CDDRA (les contrats de développement durable entre la Région et ses 42 territoires pays) et leurs Conseils Locaux de Développements étroitement associés aux élus pour préparer les chartes d'objectifs et les contrats quinquennaux qui les lient. De même les comités de lignes pour les transports régionaux et les CTEF ont chacun organisé l'expression citoyenne en leur sein. Doucement mais sûrement les habitudes se prennent en correspondance avec cette attente de la population de pouvoir être associée plus régulièrement et plus profondément à la préparation et au suivi des décisions qui appartiennent à leurs élus. Najat Vallaud-Belkacem et Hervé Saulignac (le départemental de l'étape) en charge de la campagne ont lancé la soirée en rappelant les règles du jeu : la parole à tous, pas plus de trois minute à chacun et de même pour les élus (nombreux) qui sont là. Et la parole d'abord à un grand témoin, non politique, maître de conférence spécialiste des processus de territorialisation des politiques publiques, Romain Lajarge. Iconoclaste et provocateur celui-ci présente rapidement une évolution historique des politiques publiques dans lesquelles l'Etat n'est désormais plus seul en charge des solidarités. Il décrit rapidement 4 pistes de solidarités nouvelles qui pourraient à son avis trouver leur expression demain en Rhône Alpes:
- une solidarité démocratique pour trouver les modalités de connexion entre les futurs nouveaux représentants territoriaux (260 en Rhône Alpes) et les élus comme la population de base.
- une solidarité intersectorielle comme par exemple entre industrie et agriculture qui reste à inventer
- une solidarité éco-responsable pour préserver des paysages rhônalpains de forte qualité qu'il va falloir maintenir et développer,
- une solidarité de l'habitat, où chacun même le plus modeste puisse trouver à se loger, ou l'habitabilité s'améliore permettant de bien vivre un « chômage durable ».
Le débat est lancé.
Les questions viennent de la salle où seront évoquées successivement et dans le désordre : plutôt que l'acceptation du chômage pourquoi ne pas développer l'emploi en rapatriant sur nos terres des activités délocalisées,
- les paysages de l'Ardèche qu'il faut préserver en les entretenant et en développant des aides à la personne pour l'installation de nouveaux paysans
- la protection des habitants des berges du Rhône a qui l'on a promis depuis 6 ans des mesures pour les protéger des inondation mais on discute, on discute et aujourd'hui toujours rien, aucune décision pratique,
- la possibilité de créer des emplois de solidarité régionaux pour combattre le chômage
- la possibilité d'une action plus concertée entre les régions et les départements qui sont dans leur majorité « de gauche » et qui ne conjuguent pas suffisamment leurs forces, pour faire face au pouvoir de l'Etat et s'ériger en contres pouvoirs,
- le désenclavement du Sud de l'Ardèche et son ouverture vers le Gard,
- la place que pourrait prendre l'Economie Sociale et Solidaire dans un contexte de crise économique et de carence de l'Etat qui pourrait permettre l'émergence de solutions solidaires pour relancer l'activité et la solidarité
Au fur et à mesure les élus écoutent, répondent et font leurs remarques
- en Ardèche les agriculteurs ne sont plus que 4%, moins nombreux que les gens qui relèvent du spectacle. L'agriculture n'est plus significative de la ruralité dira Pascal Terrasse,
- entre Drôme et Ardèche s'invente actuellement un véhicule électrique urbain prometteur annonce Michèle Eybalin,
- toutes ces réflexions et proposition seront lettre morte si les forces de gauche ne se rassemblent pas : alerte Didier Guillaume.
Jean-Jacques Queyranne conclut la soirée par une intervention où il s'attache à répondre aux principales interrogations et où il décrit sa vision de la Région:
- pour lui Rhône Alpes dispose d'un squelette urbain solide (Lyon, Grenoble, St Etienne et l'axe vallée du Rhône) mais qui ne peut affirmer va vivacité et sa chaire que grâce à ses espaces ruraux.
- Pour lui les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leurs productions et leur survie passera par le développement de circuits courts et une production bio localisée et adaptée à fournir toute la forte demande. Il dénonce au passage, à propos des déviations de Loriol (nationale 7) ou du Teil (nationale 86) l’irresponsabilité de l'Etat qui en matière de route est passé de 40 000 kms de route nationales à 10 000 après en avoir cédé 30 000 aux départements et à la Région et n'est même pas capable d'assurer sa part restante. Même si la Région Rhône Alpes est la première à avoir passé un accord avec le secteur de l'ESS elle peut encore faire mieux pour ce secteur et l'aider à se développer. La période n'est pas marquée seulement par la crise mais bien par une mutation par laquelle demain ne sera plus comme hier. Il faut inventer une autre économie, écologique, sociale, culturelle et démocratique. La consultation citoyenne se poursuit.
Un site Internet permet à chacun pendant toute la campagne de poser ses questions au candidat sur : www.uneregion-davance.fr
Reportage APIS Jean-Noël Chassé
Le Village
26160 Le Poët-Laval
jnoc26@yahoo.fr
Tel : 09 71 27 50 91
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire