« La Cantatrice Chauve » d’Eugène Ionesco
à Luc en Diois, Salles des Voconces le 20 novembre 2009
« La Cantatrice Chauve » a été jouée par la compagnie biodégradable au théâtre « les Aires » à Die le 18 juillet et le 7 septembre 2009 avec le soutien de la mairie de Die. La prochaine date est le 20 novembre 2009 à Luc en Diois.
Les deux premières représentations ont été très appréciées, comblant un public de petits et de grands.
La compagnie Biodégradable, compagnie de théâtre amateur basée à Die, n’en n’est pas à son premier essai puisse qu’elle est née en 2002 pour la création de la pièce d’Yves Garic « une ferme en trop »,qui s’est joué dans le cadre de la semaine de l’écologie et des Fermades. Puis d’autres pièces ont été jouées. On peut ainsi citer des textes de Obaldia (poivre de Cayenne, le défunt), d’Éric Emmanuel Smith (le visiteur), une création sur la télé réalité (tronche de vie), des spectacles d’improvisations (Les Cures Têtes).
Aujourd’hui Laurent Ruppert s’attaque en tant que metteur en scène à une pièce la plus joué au monde « la Cantatrice Chauve » d’Eugène Ionesco, une pièce pour six comédiens. Celle-ci date de 1950, première pièce de Ionesco établissant une certaine rupture entre un théâtre traditionnel et une aventure ou l’imagination n’a plus de limite, un théâtre de l’absurde ou les personnages se comprennent à demi mot dans un l’univers quotidien…, ou ne se comprennent pas.
Que pourrait montrer cette pièce soixante ans après sa création ?
Tout d’abord elle révèle la grande difficulté que l’on a de se comprendre malgré l’étendu des moyens de communication actuelle et puis encore et toujours le caractère factice des habitudes sociales.
La mise en scène de Laurent Ruppert, sobre, met en lumière les relations particulières à l’intérieur des couples présent sur scène, sur les renversements de situations de domination donnant presque un caractère sensuel aux relations sociales.
La genèse de la pièce
L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde intitulée l'anglais sans peine. Ce n'est qu'après un lapsus, lors d'une répétition, que le titre de la pièce est fixé : l'acteur qui jouait le pompier, devait parler, dans une très longue tirade, d'une institutrice blonde… qui devint une “cantatrice chauve”.
Ionesco s'inspire de la méthode Assimil, mais dans Notes et contre-notes, il explique que l'absurde est venu se surajouter à la simple copie du manuel d'apprentissage. L'absurde devient le moteur de la pièce, car Ionesco a le projet de “grossir les ficelles de l'illusion théâtrale”.
L'histoire
Résumer la pièce est une chose presque impossible tellement l'absurde est omniprésent. Toutefois, on peut dégager un semblant d'histoire :
Les Smith, famille traditionnelle londonienne, reçoivent les Martin. Le capitaine des pompiers leur rend visite. Celui-ci reconnaît en Mary, leur bonne, une vieille amie.
Les caractéristiques de la pièce
Déréglant le langage en le plaçant dans des situations qui en rendent absurdes les significations, Ionesco parvient à dénoncer le caractère factice des habitudes sociales, et l’absurdité même du monde où l’homme est jeté sans connaître le sens de sa vie et sans recours à Dieu. La pendule montre que tout est déréglé et Mrs et Mr Smith, nom très commun en Angleterre, parlent pour ne rien dire, sans vraiment s’écouter. L’absurde de Ionesco, c’est l’étonnement devant le quotidien, la banalité anodine des êtres. L'auteur, dans cette pièce, délivre un message fort (et même gênant en un sens pour son lecteur), dénonçant l'incompréhensibilité des hommes. En fait, il veut montrer que les êtres ne peuvent pas se comprendre.
Contact : Luc Pelletier 06 89 74 54 00
Le Village
26310 Luc en Diois
La compagnie Biodégradable
luc.pelletier7@wanadoo.fr
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