En regardant par la fenêtre l’ hiver diois avec ses arbres dénudés, ses gelées matinales, sa lumière douce et son horizon de montagnes bleues, il est difficile de croire que nous nous trouvons à l’aube de grands changements. La vie est en fête et même pour nous àEcologie au Quotidien, ayant sous les yeux le dernier rapport annuel de l’Agence Internationale de l’Énergie qui annonce le déclin de la production pétrolière pour 2010-2012, il est difficile d’admettre que les choses puissent aller autrement. Tout est si paisible.
Pourtant, nous le sentons tous plus ou moins confusément : le monde doit changer. Avec un réchauffement climatique dont l’accélération surprend les scientifiques, nous savons que nous n’avons plus d’autre choix que de diminuer nos émissions de CO2 de 80 % d’ici 2050. Difficile d’imaginer la mutation technologique et les transformations que cela représente, mais ce sera certainement considérable. D’autant que si l’Agence Internationale de l’Energie ne se trompe pas, ce n’est pas d’ici 2050 que ces bouleversements vont se produire, mais d’ici 2020. Car si l’énergie devient très chère et même insuffisante, un futur de haute technologie où notre vie sera peu différente de maintenant devient hautement improbable. À côté de la technologie, des changements de mode de vie seront inévitables.
C’est donc bien une transition qui commence, vers un monde moins émetteur de CO2 et consommant moins d’énergie. Il est difficile de se représenter à quoi ressemblera notre vie à l’issue de cette mutation, mais on peut déjà entrevoir une chose : les déplacements seront devenus si chers que non seulement les voyages lointains seront un luxe, mais on ne pourra plus s’offrir de pommes du Chili, ni même de jouets chinois. L’économie se relocalisera, nous dépendrons plus de nos ressources et de notre production alimentaire locales, les échanges seront plus locaux. Des industries qui avaient disparues, délocalisées, renaîtront.
Mais comment se prépare-t-on à une telle transition profonde et rapide ? Comment en amortir les conséquences économiques et sociales et tirer au mieux parti des nouvelles opportunités ? Que signifie une vie plus locale ? Qu’est-ce que cela signifie pour nos productions alimentaires, dépendantes d’engrais chimiques qui sont des sous-produits pétroliers et seront devenus hors de prix et moins disponibles ? Qu’est-ce que cela signifie pour nos métiers, nos emplois, notre vie sociale, pour l’avenir de nos enfants et des jeunes adultes ?
Au Royaume-Uni, des groupes de citoyens et des municipalités ont déjà commencé à préparer leur transition. Leur expérience a donné naissance au concept de transition, qui repose sur deux piliers : réduction des émissions de CO2 et des consommations d’énergie et relocalisation progressive des activités, par la création de circuits commerciaux à courte distance et de monnaies locales, complémentaires de la monnaie nationale et destinées à favoriser les échanges et les emplois locaux. Mais la démarche vise en premier lieu à créer des ponts entre les citoyens, les élus, les entreprises, les associations, les agriculteurs pour imaginer ensemble les solutions dont chaque région a besoin suivant son contexte et ses aspirations. Il s’agit d’apprendre ensemble à préparer le monde de demain plutôt que de subir les bouleversements à venir.
Il n’existe pas de réponse toute faite et Ecologie au Quotidien n’en a pas à proposer de toutes faites. C’est à nous de la trouver tous ensemble. C’est pourquoi nous invitons les citoyens, élus, agriculteurs, entreprises et associations du Diois à préparer dès aujourd’hui la transition qui nous attend, que nous le voulions ou non. Nous allons au fil de ces 22 jours vous faire part des pistes que nous essayons personnellement d'expérimenter et que d'autres mettent en œuvre, ici ou ailleurs.
Lundi 23 janvier
- Saillans 26- Local Associatif l’Oignon- 55 Grand Rue
20h Le Point sur les OGM
Mutantes ou Transgéniques les nouvelles plantes de l’Agrobusiness
Marie-Aude Cornu- Association Rés'OGM Info
Mardi 24 janvier Terre Solidaire
- Crest 26-Salle des Acacias – Crest-chemin des Acacias
20h Film-Débat Coltan : du sang dans nos portables
Comment notre vie quotidienne repose sur le pillage de l’Afrique
Survie, les Amis de la Terre 26
- Die- Restaurant le Tchaï-Walla-8 rue Joseph Reynaud
19h Les plantes sauvages et leurs usages traditionnels dans la Drôme. Grégori Lemoine, ethnobotaniste, et Vincent Delbecque, pharmacien
20h30 Repas Bio thématique Sur Réservation : 04 75 21 00 94
Mercredi 25 janvier Fêter le Vivant
- Saillans- LocalAssociatif l’Oignon
10h et 17h30 Atelier Découverte Le Jeu de Peindre (de 4 à 99 ans)
Jouez avec les couleurs et laissez s'exprimer votre spontanéité au sein d'un groupe intergénérationnel. (Sur inscription au 04 75 21 41 44) . Audrey Benhamou
19h Soupe Participation Libre
20h La Spiruline, l’algue bleue de santé
Film-Débat autour de la culture de la spiruline artisanale
Emilie Mendès - Ferme La Pimpreline
- Die, Café Le Voltaire – 81 rue Camille Buffardel
Emilie Mendès - Ferme La Pimpreline
- Die, Café Le Voltaire – 81 rue Camille Buffardel
15h Rencontre Littéraire Mémoires de Soies
L’histoire des magnaneries et des soieries de Saillans
Maguy Ailliot et des témoignages de salariés qui ont vécu cette saga industrielle
- Baradie-rue Emile Laurens, 20h30 Spectacle La légèreté de l'être
Poésie, contes, musique ancienne, chants du monde (6€)
Richard Morin et Myriam Satre
Jeudi 26 Janvier Le Champ des Poètes
- Die - Cinéma Le Pestel
20h30 Film Bovine de et avec Emmanuel Gras
Plongée muette dans l’univers de vaches aux prés : une ode au monde animal avec Jocelyne Porcher, chercheur au CNRS, Alain Boutonnet et des éleveurs du Diois.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56
Courriel : ecologieauquotidien.die@gmail.com
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