Valence, « La République n’a d’avenir qu’égale,
solidaire et fraternelle » : Ce 30 novembre : contre le racisme, pour
l’égalité Marche à Paris: 25.000 personnes, 600 à Lille et plus de 100
manifestations en France : Valence, Privas, Montélimar, etc, probablement
plus de 35 000 personnes…
« Marcher samedi 30
novembre, mais aussi le 3, le 7 et encore le 18 décembre... Ainsi, « nous
aurons lavé l’affront. Et nous serons d’autant plus forts pour poursuivre notre
combat contre le racisme et ses trop nombreux compagnons de route, la
xénophobie, les discriminations…» Mediapart publie l'appel à la mobilisation
de Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme.
Le 30 novembre, dans les
villes, petites et grandes, nous allons manifester contre le racisme dont la
ministre de la justice, Garde des sceaux, Christiane Taubira, a été la cible.
Le 30 novembre au soir,
nous aurons lavé l’affront. Et nous serons d’autant plus forts pour poursuivre
notre combat contre le racisme et ses trop nombreux compagnons de route, la
xénophobie, les discriminations…
Pour ce faire, et cela
dépend pour une part de chacune et chacun d’entre nous, il nous faut contribuer
au succès de cette journée de marches tenues dans la France entière. Car pour
réussir, créer ensemble une dynamique forte, porter un coup d’arrêt aux droites
extrêmes et aux désignations de boucs émissaires, il convient de se rassembler,
le plus largement possible.
Car notre ambition va
au-delà de la simple expression de notre dégoût. Nous voulons mettre un terme à
toutes les dérives, rétablir une norme républicaine de débat et, à cette fin,
faire montre d’une vigilance, d’une détermination que nous n’aurions jamais dû
laisser s’affaiblir. Mieux encore : nous voulons redonner souffle et
allant à l’utopie magnifique de la fraternité et à l’égalité, sa sœur jumelle.
Il n’est que temps. Une
ministre de la République traitée de singe, la prise à partie lancinante des
étrangers, un autre ministre qui décrète l’incapacité à s’intégrer de telle
catégorie de population… Avec cette incroyable dégradation du débat public,
dont les exemples hélas, foisonnent, des millions d’entre nous se retrouvent
déniés dans leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur
situation sociale, de leur culture et de leur religion.
Il n’est que temps. Car
une partie des hommes et des femmes politiques de notre pays s’en contentent
ou, pire, exploitent cette situation. De boucs émissaires extérieurs en ennemis
de l’intérieur, les doigts se tendent pour désigner les coupables qui seraient
à l’origine de nos maux, qui détruiraient notre pays et ruineraient notre
avenir.
Ce projet de division et
d’exclusion vise la République en son cœur. Il est destructeur non
seulement pour celles et ceux qui le subissent mais pour la société toute
entière. La haine générée grandit, nourrie par la bêtise et l'ignorance,
infiltrant tous les rouages de la vie sociale par une explosion numérique
nauséeuse, générant conflits et violences, rancœurs et esprit de revanche,
assignations à résidence et replis communautaires.
C’est la démocratie
elle-même, au plus profond de ses ressorts, celle que nous avons mis plus de
deux siècles à construire, qui est atteinte. C’est la France républicaine en ce
qu’elle représente à la face du monde d’espoir d’un monde solidaire qui est
rabaissée.
Voilà pourquoi il nous
faut être nombreux à le réaffirmer avec force : la République n’a d’avenir
qu'égale, solidaire et fraternelle.
Contexte de crise aidant,
ces valeurs sont agressées par une extrême droite qui se sent des ailes,
méprisées par une partie de la droite, minées par les inégalités sociales et
trop souvent abandonnés par ceux là même qui devraient les graver au plus
profond de notre pacte citoyen.
La mobilisation qui
s’opère autour du 30 novembre montre que ces défis sont identifiés: elle
porte la volonté de leur opposer une fraternité de combat, une égalité
effective, pétrie de dignité et de droits concrets. Elle permet de faire
entendre une exigence, de faire montre d’une vigilance, d’une détermination que
nous n’aurions jamais dû laisser s’affaiblir. Mieux encore, elle permet de
redonner souffle à l’utopie magnifique de la fraternité et allant à l’égalité,
sa sœur jumelle.
Elle inaugure de fait un
agenda de rencontres qui peut s’avérer fructueux si chacun y travaille et –
pourquoi pas ? – ensemble. La Ligue des droits de l’Homme entend ainsi
commémorer solennellement la marche pour l’égalité d’il y a trente ans ce 3
décembre place de la République à Paris ; elle manifestera le 7 décembre
pour rappeler que les mesures d’égalité réclamées il y a trente ans sont hélas
des revendications toujours d’actualité ; et le 18 décembre elle défilera
pour le respect des droits des migrants dans notre pays.
Cet agenda n’est-il pas
mobilisateur et possiblement rassembleur autour de l’égalité des
droits ?
Il nous permet d’inscrire
le refus de la haine au cœur des débat publics à venir, de rappeler à tous ceux
qui seraient tentés par un dialogue avec les « bonnes questions» de
l’extrême droite que les seules bonnes réponses qui vaillent sont, résolument,
enracinées dans la justice sociale et son indispensable corollaire, l’égalité»intervient
Pierre
Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, publiée sur le site
de Mediapart, le jeudi 28 novembre 2013.
Le Délégué Diois de la
Ligue des Droits de l'Homme.
http://www.ldh-france.org/
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Ligue des droits de
l'Homme
LDHrhonealpes@aol.com
Section Dioise
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Section Dioise
Chastel et Bassette
26150 Die
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