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mardi 30 avril 2013

Une autre histoire...



Une nouvelle histoire populaire de l’humanité
Nous pré­sen­tons ici l’introduction de l’œuvre de Chris Harman, Une His­toire po­pu­laire de l’humanité. De l’âge de pierre au nou­veau mil­lé­naire, paru en fran­çais aux édi­tions La Dé­cou­verte en oc­tobre 2011.
Les ques­tions po­sées dans le poème de Brecht placé en exergue exigent im­pé­ra­ti­ve­ment des ré­ponses. Et c’est à l’histoirequi ne sau­rait consti­tuer la chasse gardée d’un petit groupe de spé­cia­listes, ou le luxe de ceux qui peuvent se l’offrirqu’il re­vient de les fournir. L’histoire n’est pas « une sot­tise » (« bunk »), comme le pré­ten­dait Henry Ford, pion­nier de la pro­duc­tion de masse d’automobiles, en­nemi mortel du syn­di­ca­lisme et grand ad­mi­ra­teur d’Adolf Hitler.
L’histoire se penche sur la suc­ces­sion d’événements qui ont abouti à la vie telle que nous la connais­sons aujourd’hui. Elle ra­conte com­ment nous sommes de­venus ce que nous sommes. Com­prendre cela, c’est la clé qui permet de sa­voir si nous pou­vons, et com­ment nous pou­vons, changer le monde dans le­quel nous vi­vons. « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur » ; ce slogan de l’État to­ta­li­taire mis en scène par George Or­well dans son roman 1984 est tou­jours pris au sé­rieux par ceuxévo­qués dans les « Ques­tions » de Brechtqui vivent dans des pa­lais et se paient des banquets.
Il y a plus de 2 000 ans, un em­pe­reur chi­nois dé­créta la peine de mort pour ceux qui « uti­li­saient le passé pour cri­ti­quer le pré­sent ». Les Az­tèques es­sayèrent de dé­truire le sou­venir des ins­ti­tu­tions de leurs pré­dé­ces­seurs lorsqu’ils conquirent la vallée de Mexico au XVe siècle, et les Es­pa­gnols ten­tèrent d’effacer toute trace des Az­tèques lorsqu’à leur tour ils sou­mirent la ré­gion dans les an­nées 1520.
Les choses ne furent pas si dif­fé­rentes au siècle der­nier. Contre­dire les his­to­riens of­fi­ciels de Sta­line ou de Hitler me­nait en prison, à l’exil ou à la mort. Il y a à peine trente ans, les Es­pa­gnols n’avaient pas le droit de parler du bom­bar­de­ment de la ville basque de Guer­nica, ni les Hon­grois d’évoquer les évé­ne­ments de 1956. Plus ré­cem­ment, des amis grecs furent pour­suivis pour avoir contesté la ver­sion of­fi­cielle de l’annexion de la ma­jeure partie de la Ma­cé­doine avant la Pre­mière Guerre mondiale.
La ré­pres­sion éta­tique pure et simple peut sem­bler assez ex­cep­tion­nelle dans les pays in­dus­tria­lisés d’Occident. Mais d’autres mé­thodes de contrôle, plus sub­tiles, sont om­ni­pré­sentes. À l’heure où j’écris ces lignes, un gou­ver­ne­ment tra­vailliste pro­clame avec in­sis­tance que l’école doit mettre l’accent sur l’histoire bri­tan­nique et ses mo­ments glo­rieux, et que les élèves doivent ap­prendre les noms et les dates de nos hommes illustres. Dans les sphères su­pé­rieures de l’éducation, ce sont les his­to­riens les plus « en phase » avec les vues de l’élite qui sont cou­verts d’honneurs ; ceux qui les contestent sont tenus à l’écart des postes uni­ver­si­taires im­por­tants. « Faire des conces­sions » reste « la seule façon de réussir ».
De­puis l’époque des pre­miers pha­raons (il y a 5 000 ans), les di­ri­geants ont pré­senté l’histoire comme l’inventaire de leurs « prouesses » et de celles de leurs pré­dé­ces­seurs. Ces « grands hommes » sont censés avoir construit les villes et les mo­nu­ments, ap­porté la pros­pé­rité, réa­lisé de grands tra­vaux ou rem­porté de grandes vic­toiresdans le même temps, les « mé­chants » sont pré­sentés comme les res­pon­sables de tous les mal­heurs du monde. Les pre­miers ou­vrages d’histoire étaient des énu­mé­ra­tions de sou­ve­rains et de dy­nas­ties connues sous le nom de « Listes de Rois ». Ap­prendre ces listes par cœur était une com­po­sante es­sen­tielle de l’enseignement de l’histoire dans les écoles bri­tan­niques il y a qua­rante ans. Or le New La­bouren har­monie avec l’opposition conser­va­tricesemble vou­loir im­poser leur re­tour. Selon cette concep­tion de l’histoire, le sa­voir se ré­duit à mé­mo­riser des dates et des noms, à la façon du Tri­vial Pur­suit ; ce qui n’aide à com­prendre ni le passé ni le présent.
Il existe une autre façon d’envisager l’histoire, dé­li­bé­ré­ment op­posée à celle des « grands hommes », qui consiste à rendre compte d’événements par­ti­cu­liers et de leur dé­rou­le­ment du point de vue des simples par­ti­ci­pants. Les émis­sions de té­lé­vi­sionet les chaînes spé­cia­li­séesqui uti­lisent une telle for­mule re­cueillent d’ailleurs une au­dience im­por­tante ; et les ly­céens qui y par­ti­cipent font montre d’un in­térêt pas­sionné que sus­cite ra­re­ment la vieille ren­gaine des « rois, des dates et des événements ».
Mais une telle « his­toire par en bas » laisse le plus sou­vent dans l’ombre une di­men­sion très im­por­tante : la ma­nière dont les évé­ne­ments sont liés entre eux. Se borner à mettre l’accent sur les in­di­vidus im­pli­qués dans un fait his­to­rique donné ne peut, en soi, ap­porter la com­pré­hen­sion des forces d’ensemble qui ont fa­çonné leurs vies et qui conti­nuent à agir sur la nôtre. On ne peut, par exemple, com­prendre la montée du chris­tia­nisme sans la re­lier à l’ascension et à la chute de l’empire ro­main. On ne peut conce­voir la sou­daine flo­raison des arts sous la Re­nais­sance sans y voir à l’œuvre l’impact des grandes crises de la féo­da­lité eu­ro­péenne et des pro­grès de la ci­vi­li­sa­tion sur des conti­nents éloi­gnés de l’Europe. On ne peut com­mencer à connaître le mou­ve­ment ou­vrier du XIXe siècle sans l’articuler à la ré­vo­lu­tion in­dus­trielle. Et on ne peut saisir la dé­marche par la­quelle l’humanité est par­venue à sa condi­tion pré­sente sans ana­lyser les modes d’interaction de ces évé­ne­ments avec de nom­breux autres évé­ne­ments. L’objectif de ce livre est de tenter de fournir une vue d’ensemble qui irait au­tant que pos­sible dans ce sens.
Je ne pré­tends nul­le­ment qu’il re­pré­sente un récit com­plet de l’histoire hu­maine. Il y manque de nom­breux per­son­nages et évé­ne­ments es­sen­tiels pour rendre compte de façon cir­cons­tan­ciée de chaque pé­riode. Mais il n’est pas né­ces­saire de connaître tous les dé­tails du passé de l’humanité pour com­prendre le schéma gé­néral qui a fa­çonné le présent.
C’est Karl Marx qui, le pre­mier, a donné les ou­tils d’une telle com­pré­hen­sion. Il a fait re­mar­quer que les êtres hu­mains n’ont pu sur­vivre sur cette pla­nète que grâce à l’effort col­lectif et à la co­opé­ra­tion, in­dis­pen­sables pour se pro­curer leurs moyens d’existence, et que chaque nou­velle forme d’organisation pré­si­dant à la créa­tion de ces moyens a en­traîné des chan­ge­ments dans leurs re­la­tions en gé­néral. Des chan­ge­ments dans ce qu’il ap­pe­lait « les forces pro­duc­tives » se sont com­binés à des mu­ta­tions dans les « rap­ports de pro­duc­tion », qui ont, au final, ré­gu­liè­re­ment trans­formé les re­la­tions dans l’ensemble de la société.
Cela étant, ces chan­ge­ments ne se sont pas pro­duits de façon mé­ca­nique. À tout mo­ment, des êtres hu­mains ont fait le choix d’emprunter tel chemin plutôt que tel autre, et ils ont lutté pour ces choix au cours de grands conflits so­ciaux. À partir d’un cer­tain stade de l’histoire, ce sont les po­si­tions de classe qui ont dé­ter­miné la façon dont les gens ont fait ces choix. L’esclave fai­sait gé­né­ra­le­ment des choix dif­fé­rents de ceux du maître, de même que l’artisan mé­diéval ne pou­vait guère avoir les mêmes po­si­tions que le sei­gneur féodal. Les grandes luttes au cours des­quelles s’est joué l’avenir de l’humanité furent tou­jours en partie des luttes de classe. La sé­quence de ces grands conflits fournit l’architecture de base que le reste de l’histoire pro­longe. Cette ap­proche ne nie pas le rôle des in­di­vidus ou des idées qu’ils pro­pagent. Elle in­siste en re­vanche sur le fait que ces in­di­vidus, ou ces idées, ne peuvent jouer un rôle qu’en fonc­tion du dé­ve­lop­pe­ment ma­té­riel préa­lable de la so­ciété, de la façon dont les hu­mains as­surent leur sub­sis­tance et de la struc­ture des classes et des États. Le sque­lette n’est pas le corps vi­vant. Mais sans le sque­lette, le corps n’aurait au­cune so­li­dité et ne pour­rait sur­vivre. Com­prendre la « base » ma­té­rielle de l’histoire est une condi­tion né­ces­saire, mais non suf­fi­sante, de la com­pré­hen­sion du reste.
Ce livre tente donc de fournir une in­tro­duc­tion som­maire à l’histoire mon­diale, et pas da­van­tage. Mais c’est une ap­proche gé­né­rale qui, je l’espère, ai­dera cer­tains lec­teurs à se former une re­pré­sen­ta­tion du passé et du présent.
En l’écrivant, je n’ai cessé d’avoir en tête qu’il me fal­lait faire face à deux pré­jugés. L’un est l’idée que les ca­rac­té­ris­tiques fon­da­men­tales des so­ciétés suc­ces­sives et de l’histoire hu­maine se­raient le ré­sultat d’une na­ture hu­maine « im­muable ». C’est un pré­jugé dont sont im­pré­gnés aussi bien les écrits aca­dé­miques, que le jour­na­lisme et la culture po­pu­laire. Les êtres hu­mains, nous dit-on, ont tou­jours été cu­pides, com­pé­ti­tifs et agres­sifs, et cela ex­plique des hor­reurs comme la guerre, l’exploitation, l’esclavage et l’oppression des femmes. Cette image d’homme des ca­vernes est des­tinée à ex­pli­quer le bain de sang sur le front oc­ci­dental au cours de la Pre­mière Guerre mon­diale et l’Holocauste au cours de la Se­conde. Mon point de vue est très dif­fé­rent. La « na­ture hu­maine » telle que nous la connais­sons est le pro­duit de notre his­toire, et non sa cause. Notre his­toire est aussi celle de la for­ma­tion de na­tures hu­maines dif­fé­rentes, cha­cune rem­pla­çant la pré­cé­dente au cours de grandes luttes éco­no­miques, po­li­tiques et idéologiques.
Le se­cond pré­jugé, très ré­pandu au cours de la der­nière dé­cen­niedu XXe siècle, consiste à dire que bien que la so­ciété hu­maine ait pu évo­luer dans le passé, elle ne chan­gera plus. Un conseiller du dé­par­te­ment d’État amé­ri­cain, Francis Fu­kuyama, a été l’objet de louanges una­nimes lorsque, en 1990, il a pré­tendu que nous as­sis­tions à rien de moins qu’à « la fin de l’histoire » ; son ar­ticle fut tra­duit dans toutes les langues et dans qua­si­ment tous les jour­naux du monde. Les grands conflits so­ciaux et les grandes luttes idéo­lo­giques re­le­vaient dé­sor­mais du passéce à quoi des mil­liers de ré­dac­teurs en chef et de pré­sen­ta­teurs de té­lé­vi­sion opi­nèrent vigoureusement.
An­thony Gid­dens, an­cien di­rec­teur de la London School of Eco­no­mics et so­cio­logue de cour du Pre­mier mi­nistre tra­vailliste Tony Blair, a dit à peu près la même chose en 1998 dans son livre, exa­gé­ré­ment cé­lébré mais peu lu, La Troi­sième Voie [1] . Nous vi­vons dans un monde, écrivait-il, « où il n’y a pas d’alternative au ca­pi­ta­lisme ». Il ne fai­sait là qu’accepter et ré­péter une as­ser­tion très ré­pandue. Elle est, en réa­lité, im­pos­sible à sou­tenir sé­rieu­se­ment. Le ca­pi­ta­lisme, comme sys­tème d’organisation de la pro­duc­tion à l’échelle d’un pays en­tier, est à peine vieux de trois ou quatre siècles. En tant que mode d’organisation de la pro­duc­tion mon­diale, il a tout au plus cent cin­quante ans d’existence. Le ca­pi­ta­lisme in­dus­triel, avec ses énormes ag­glo­mé­ra­tions ur­baines, son édu­ca­tion pri­maire gé­né­ra­lisée et sa dé­pen­dance à l’égard des mar­chés, n’a com­mencé à exister, dans de vastes par­ties du monde, qu’au cours des cin­quante der­nières an­nées. Pour­tant, les ho­mi­nidés vivent sur la terre de­puis au moins un mil­lion d’années, et les hu­mains mo­dernes de­puis plus de 100 000 ans. Il se­rait pro­pre­ment ex­tra­or­di­naire qu’un mode d’organisation éco­no­mique et so­cial qui ne re­pré­sente que 0,5 % de la durée d’existence de l’espèce hu­maine soit des­tiné à se pro­longer in­dé­fi­ni­ment, à moins bien sûr que notre es­pé­rance de vie ne soit très ré­duite. Tout ce à quoi abou­tissent les écrits de Fu­kuyama et de Gid­dens, c’est à confirmer que Marx avait raison au moins sur un point : « Pour la bour­geoisie, il y a eu une his­toire, mais il n’y en a plus. »
Le passé ré­cent de notre es­pèce ne fut pas un long fleuve tran­quille vers le pro­grès. Il a été marqué par des convul­sions ré­pé­tées, des guerres af­freuses, des ré­vo­lu­tions et des contre-révolutions. Les temps où il sem­blait que la masse des hu­mains était des­tinée à s’améliorer in­dé­fi­ni­ment ont presque in­va­ria­ble­ment cédé la place à des dé­cen­nies, voire des siècles, d’appauvrissement et de ter­ribles dévastations.
Il est vrai que toutes ces hor­reurs ont aussi permis des avan­cées im­por­tantes dans le do­maine du contrôle et de la ma­ni­pu­la­tion des forces de la na­ture par les êtres hu­mains. Et nous sommes aujourd’hui en me­sure d’exercer ce contrôle de façon in­fi­ni­ment plus per­fec­tionnée qu’il y a 1 000 ans. Nous vi­vons dans un monde où les forces na­tu­relles ne de­vraient plus faire mourir des hommes de faim ou de froid, et où des ma­la­dies qui na­guère ter­ri­fiaient les po­pu­la­tions de­vraient avoir dis­paru de­puis longtemps.
Mais cela n’a pas em­pêché la des­truc­tion pé­rio­dique de cen­taines de mil­lions de vies par la faim, la mal­nu­tri­tion ou la guerre. C’est le bilan que l’on peut tirer du XXe siècle, ce siècle dans le­quel le ca­pi­ta­lisme in­dus­triel a fi­na­le­ment pris pos­ses­sion de toute la pla­nète, à telle en­seigne que le paysan ou le berger le plus isolé dé­pend aujourd’hui aussi, à un degré ou à un autre, du marché. Ce fut éga­le­ment le siècle des guerres, des gé­no­cides, des fa­mines et d’une bar­barie dont on ne trouve pas d’équivalent dans le passé, à tel point que le phi­lo­sophe li­béral Isaiah Berlin lui a dé­cerné le titre de « siècle le plus ter­rible de l’histoire oc­ci­den­tale ». Rien, dans les der­nières dé­cen­nies du XXe siècle, ne per­met­tait de penser que les choses s’étaient ma­gi­que­ment amé­lio­rées pour l’humanité dans son en­semble. Ce fut une pé­riode où l’ancien bloc de l’Est s’est mas­si­ve­ment ap­pauvri, où des fa­mines et des guerres ci­viles ap­pa­rem­ment sans fin se sont mul­ti­pliées dans di­verses par­ties de l’Afrique, où près de la moitié de la po­pu­la­tion de l’Amérique la­tine a vécu en des­sous du seuil de pau­vreté, où une guerre de huit ans a éclaté entre l’Iran et l’Irak, et où des agres­sions mi­li­taires san­glantes contre l’Irak et la Serbie ont été me­nées par des coa­li­tions re­grou­pant les plus puis­sants États du monde.
L’histoire n’est pas finie, et le be­soin de com­prendre ses ca­rac­té­ris­tiques es­sen­tielles est plus grand que ja­mais. J’ai écrit ce livre dans l’espoir qu’il pour­rait amener cer­tains lec­teurs sur la voie de cette compréhension.
Ce fai­sant, je me suis né­ces­sai­re­ment ap­puyé sur de nom­breux ou­vrages an­té­rieurs. La sec­tion concer­nant l’apparition de la so­ciété de classes, par exemple, au­rait été im­pos­sible sans les écrits du grand ar­chéo­logue bri­tan­nique V. Gordon Childe, dont le livre Le Mou­ve­ment de l’histoire [2] mé­rite d’être lu et relu, même s’il com­mence à dater sur cer­tains points im­por­tants. De même, la partie consa­crée au monde mé­diéval doit beau­coup à Marc Bloch et à l’école his­to­rique fran­çaise des An­nales, le début du XXe siècle aux écrits de Léon Trotski, et la fin du même siècle aux ana­lyses de Tony Cliff. Les lec­teurs qui ont une cer­taine connais­sance de ces ré­fé­rences re­mar­que­ront une foule d’autres in­fluences, cer­taines ci­tées ou men­tion­nées di­rec­te­ment dans le texte ou dans les notes de fin d’ouvrage, d’autres assez im­por­tantes pour bé­né­fi­cier ici d’une men­tion ex­pli­cite. Des noms comme Chris­to­pher Hill, Geof­frey de Sainte Croix, Guy Bois, Al­bert So­boul, Ed­ward Thompson, James Mc­Pherson et D. D. Ko­sambi me viennent à l’esprit.
Les dates ne sont pas l’alpha et l’oméga de l’histoire, mais la sé­quence des évé­ne­ments est par­fois très im­por­tanteet dif­fi­cile à re­tenir pour les lec­teurs (et même pour les au­teurs !). C’est la raison pour la­quelle j’ai in­tégré une brève chro­no­logie des évé­ne­ments saillants au début de chaque sec­tion. Pour la même raison, j’ai ajouté à la fin du livre un glos­saire des noms, des lieux et des termes peu fa­mi­liers. Celui-ci n’est pas ex­haustif, mais peut aider les lec­teurs, dans une partie ou dans une autre, à com­prendre les ré­fé­rences aux per­sonnes, aux évé­ne­ments et aux lieux géo­gra­phiques dont il est ques­tion plus com­plè­te­ment dans d’autres par­ties. Enfin, il me faut re­mer­cier tous ceux qui m’ont as­sisté pour trans­former mon ma­nus­crit en livre finiIan Bir­chall, Chris Bam­bery, Alex Cal­li­nicos, Charlie Hore, Charlie Kimber, Lindsey German, Talat Ahmed, Hassan Ma­ham­dallie, Seth Harman, Paul Mc­Garr, Mike Haynes, Tithi Bhat­ta­charya, Barry Pa­vier, John Mo­ly­neux, John Rees, Kevin Ovenden et Sam Ashman pour leur lec­ture de tout ou partie du texte, re­le­vant de nom­breuses er­reurs et me for­çant par­fois à re­for­muler cer­tains points. Aucun d’entre eux, in­utile de le pré­ciser, n’est res­pon­sable des ju­ge­ments his­to­riques que j’ai portés dans de nom­breux pas­sages, ni des er­reurs fac­tuelles qui pour­raient sub­sister. J’ai une dette par­ti­cu­lière en­vers Ian Taylor, qui a pré­paré le ma­nus­crit en vue de l’édition, et à l’égard de Rob Ho­veman, qui a su­per­visé la pro­duc­tion du livre pro­pre­ment dit.
Par Chris Harman
Tra­duit de l’anglais par Jean-Marie Guerlin.
Notes
[1] A. GID­DENS, La Troi­sième Voie. Le re­nou­veau de la social-démocratie, Le Seuil, Paris, 2002.
[2Le Mou­ve­ment de l’histoire, trad. Fran­çaise André Mansat et Jean Bar­thalan, Ar­thaud, Gre­noble, 1961

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