Des tracteurs dans le
centre de Berlin durant une manifestation pour une agriculture plus verte, le
18 janvier 2014DANIEL NAUPOLD DPA
Berlin - Quelque 30.000
personnes ont manifesté à Berlin samedi pour une agriculture plus respectueuse
de l'environnement et contre l'accord de libre-échange en négociation entre les
Etats-Unis et l'Union européenne, soupçonné de «nuire aux agriculteurs et aux
consommateurs» européens.
Sous le soleil et dans une
ambiance bon enfant, les manifestants, flanqués de 70 tracteurs, se sont rendus
à la chancellerie pour réclamer la fin d'une «politique clientéliste en faveur
de l'industrie agro-alimentaire». Les organisateurs ont évoqué le chiffre de
30.000 manifestants.
Une centaine
d'organisations et d'associations pro-environnementales et caritatives, mais
aussi Attac et les labels d'agriculture biologique, avaient invité à manifester
sous le slogan «ça nous gave!» en marge du Salon de l'agriculture de Berlin, l'un
des plus grands du monde, qui se tient jusqu'au 26 janvier dans la capitale
allemande et où se réunissaient samedi 72 ministres de l'Agriculture du monde
entier.
«Ceux qui autorisent et
subventionnent des élevages géants, qui misent sur l'export et le libre-échange
et qui en plus songent à autoriser à la culture en Europe des plantes
génétiquement modifiées laissent tomber leurs agriculteurs, et agissent contre
les intérêts de consommateurs, animaux et environnement», a résumé dans un
communiqué Jochen Fritz, l'un des organisateurs.
Les manifestants ont
fustigé pêle-mêle les conditions d'élevage des animaux, les OGM et la
concentration des terres agricoles aux mains de gros investisseurs, et réclamé
une nourriture de meilleure qualité, un soutien plus actif aux jeunes
agriculteurs, à l'agriculture biologique ou encore l'éradication de la faim
dans le monde.
«La plus grande majorité
des gens ne veulent pas de poulet chloré, de viande aux hormones et
d'organismes génétiquement modifiés», a poursuivi M. Fritz. Selon les
organisateurs, c'est toutefois exactement ce que les Européens trouveront dans
leurs assiettes si l'accord de libre-échange actuellement négocié entre
Washington et Bruxelles voit le jour.
MCD-APL
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