Au-delà des larmes des hommes
Extraits de la présentation du livre de Pinar SELEK, Devenir homme en rampant, Paris, l’Harmattan, par Jules Falquet :
L’interrogation première de Pınar Selek [1] était simple : qu’est-ce qui transforme au fil des années un innocent enfant en un adulte assassin ? La construction sociale de la violence, son lien avec la “virilité” et le service militaire — mais aussi de manière plus générale la (re)production de sociétés autoritaires et hiérarchiques et l’organisation de l’oppression des femmes — se trouvent au cœur de Devenir un homme en rampant.
À l’heure où se développent des discours masculinistes sur les hommes comme “victimes de la domination masculine”, Pınar Selek nous permet de penser plus loin. Dans la ligne des travaux sur les hommes comme dominants, elle nous invite ici à une profonde analyse des liens entre la construction sociale des hommes et la production structurelle du pouvoir masculin et de la hiérarchie sociale.
L’interrogation première de Pınar Selek [1] était simple : qu’est-ce qui transforme au fil des années un innocent enfant en un adulte assassin ? La construction sociale de la violence, son lien avec la “virilité” et le service militaire — mais aussi de manière plus générale la (re)production de sociétés autoritaires et hiérarchiques et l’organisation de l’oppression des femmes — se trouvent au cœur de Devenir un homme en rampant.
À l’heure où se développent des discours masculinistes sur les hommes comme “victimes de la domination masculine”, Pınar Selek nous permet de penser plus loin. Dans la ligne des travaux sur les hommes comme dominants, elle nous invite ici à une profonde analyse des liens entre la construction sociale des hommes et la production structurelle du pouvoir masculin et de la hiérarchie sociale.
Une violence considérable et ses effets
Même si elle ne semble pas spécifique au service militaire turc et qu’on la retrouve dans toutes les armées, la violence incessante, arbitraire et brutale qui est exercée contre les jeunes recrues, tout particulièrement pendant la première période — celle des classes — constitue l’un des thèmes les plus saillants des témoignages.Dès l’entrée dans la caserne, commence la description parfois difficilement soutenable de la violence exercée par ce qui apparaît comme une institution totale — rappelant les prisons, les hôpitaux psychiatriques, voire même les camps de concentration. Tous les éléments de la déshumanisation se déploient l’un après l’autre :
Tonte systématique de jeunes recrues, mise à nu pour l’examen “médical”, traitement anonyme et pluie d’injures. Les uniformes grotesques, de taille inadaptée, l’entassement dans des lieux inconnus, l’obligation d’user d’un langage hiérarchique et dépersonnalisant, organisent l’humiliation et le dépouillement de l’individualité, provoquant un sentiment d’aliénation poignant chez la plupart des recrues. Ces premiers mois de classes sont faits d’appels interminables dans l’aube glacée, d’humiliations incessantes et de violence physique permanente. Beaucoup évoquent cette période avec horreur, soulignant que la principale tactique possible pour la supporter consistait, ils s’en sont vite rendu compte, à “devenir intelligent”, c’est-à-dire accepter de courber l’échine et de ramper.
Non seulement les récits rapportés sont choquants, mais Pınar Selek souligne les effets traumatiques à moyen terme de ces violences, qui induiraient un certain nombre de comportements durables. Pour qui s’intéresse aux effets psychodynamiques de la torture — comme j’ai eu l’occasion de le faire [2]— il est particulièrement significatif de retrouver chez les recrues le syndrome “d’impuissance apprise”, qui converge avec l’idée de “devenir intelligent” et consiste à ne pas réagir devant l’insupportable, à se laisser faire quand l’on n’a manifestement pas le rapport de force.
Cependant, les recherches en psychologie sociale montrent bien que la violence n’a rien d’une “pulsion” pré ou a-sociale : elle n’existe que grâce à un contexte matériel et idéel (des mécanismes de justification et de légitimation) qui lui donne sa forme et son sens [3]. En ce sens, il est intéressant d’analyser la rationalisation par les soldats des violences subies, sur laquelle Pınar Selek revient plusieurs fois. Comme on l’a vu, un des mécanismes de légitimation consiste pour les jeunes recrues à penser que la violence des gradés exprime un “amour” paternel, qu’elle est justifiée par un principe supérieur, “maintenir l’ordre” et défendre la Patrie. Le caractère “inévitable” de la relation où s’exercent les violences et la légitimité sociale des personnes maltraitantes joue également un grand rôle dans l’organisation de la violence du service militaire, dans son acceptation et dans ses effets.
Ne pas se laisser aveugler par les larmes des hommes
Le constat de l’importance considérable de la violence peut conduire à deux séries d’interprétations. La première consiste à compatir avec les malheureux Mehmetçik ainsi maltraités, violentés et meurtris. Cependant, ce regard empathique envers des jeunes hommes malmenés, voire brisés par une structure totalitaire, peut conduire à plaindre les soldats en mettant en avant leur humanité mais en oubliant tout contexte. Par exemple, on souligne que des hommes pleurent et on en déduit que ces larmes signifient qu’ils souffrent même si c’est parce qu’ils viennent de brutaliser une jeune recrue. De l’empathie choquée à l’idée que les hommes sont victimes, puis du victimisme à l’indulgence, le glissement est facile. En considérant les ex-soldats comme traumatisés, victimes d’un effet retard des sévices endurés qui les conduirait malgré eux à reproduire la violence, on peut en arriver à comprendre, voire à justifier, les violences que certains exercent ensuite envers leurs subordonnés dans l’armée, puis éventuellement comme époux, pères ou “hommes” dans la vie civile. L’idée de la violence traumatisante les dédouanerait au moins partiellement de leur responsabilité.
Or, cette lecture est précisément celle des groupes masculinistes [4], groupuscules ultra-conservateurs qui ont développé des lectures victimisantes d’abord des violences, puis plus généralement de l’ensemble des contraintes que la socialisation masculine impose aux hommes, sans les relier à l’acquisition d’un statut dominant. Dans leur interprétation, la violence, l’homosocialité et le déploiement de certaines pratiques homosexuelles occupent une place particulière. S’appuyant notamment sur le travail déjà mentionné de Maurice Godelier, La production des Grands hommes [5], certains insinuent que la socialisation masculine dans les sociétés occidentales ressemble à l’initiation des hommes Baruya — où les aînés imposent aux plus jeunes une brusque séparation du monde des femmes, une violence soudaine, brutale et terrifiante, l’apprentissage de la douleur et l’ingestion de sperme répétée, dans l’entre-soi de la Maison des hommes. Selon eux, la virilité serait produite par la violence exercée par les hommes plus âgés sur les plus jeunes et la manipulation homophobe de l’homosocialité. Ils placent l’accent sur la souffrance des jeunes hommes et évacuent entièrement la question des femmes elles-mêmes. Or Godelier, bien au contraire, souligne surtout la violence que les hommes Baruya exercent collectivement contre les femmes — l’objet de son livre étant justement d’analyser les ressorts de la domination collective des hommes sur les femmes, la “production sociale” de cette domination. En réalité, ce que Godelier met en lumière, c’est la double construction des hommes comme classe sociale, et comme classe dominante.
En plein développement aujourd’hui, les travaux sur la masculinité sont sans cesse menacés de glisser —involontairement ou délibérément — vers des lectures masculinistes qui individualisent et déresponsabilisent les hommes, voire les posent en victimes, effectuant des symétrisations hâtives entre femmes, hommes, homosexuels et trans (en invisibilisant complètement les lesbiennes). Pourtant, ces groupes sont très clairement hiérarchisés dans la société réelle et définis les uns par rapport aux autres dans des rapports d’oppression. En misant le livre de Pınar Selek, il faut nous garder de cet écueil. Certes, les dominant-e-s souffrent aussi. On ne naît pas homme, et pour le devenir il faut payer son écot — mais c’est une souffrance qui “vaut la peine”. Comme nous allons le voir, la violence infligée aux (futurs) dominant-e-s par d’autres dominant-e-s n’a qu’une ressemblance superficielle avec celle infligée par les dominant-e-s aux dominé-e-s.
Une violence contrôlée et pédagogique
La lecture attentive des récits montre qu’en réalité, le déferlement apparemment arbitraire de brutalité est tout ce qu’il y a de plus organisé — des règlements précis lui imposent d’ailleurs certaines limites. Savamment contrôlé, il évoque un processus de conditionnement qu’on peut rapprocher, par exemple, de l’entraînement méthodique des Kaïbiles, les soldats contre-révolutionnaires “d’élite” des années 80 au Guatemala. Basée sur une première phase d’humiliation et de violence suivie d’une promesse d’impunité totale, cette formation synthétisant les connaissances de l’OAS, des dictatures du Cône Sud et de l’armée états-unienne [6] transformait des hommes “normaux”, souvent Indiens et paysans, en terrifiants assassins capables, à froid, d’arracher avec leurs dents la tête d’un coq vivant, pour traumatiser la population civile.
Le travail passionnant de l’activiste-artiste états-unienne Coco Fusco [7] converge avec cette perspective d’analyse. Profondément choquée par la “révélation” de la torture exercée par des femmes à Abu Graïb, Coco Fusco a voulu comprendre comment des personnes lambda devenaient des tortionnaires accompli-e-s. Pour approcher de vrai-e-s profesionnel-le-s, elle s’est intéressée au business en pleine expansion développé par d’anciens militaires et policiers revenus d’Afghanistan ou d’Irak, qui consiste à proposer des formations de résistance à la torture aux travailleur-e-s expatrié-e-s des ONGs et entreprises envoyé-e-s dans des pays “dangereux”. Or, tous les spécialistes le savent, pour comprendre pleinement les logiques de la torture, rien de tel que d’expérimenter les deux côtés de la violence.
Précisément, les récits rapportés par Pınar Selek montrent bien qu’après la cérémonie du serment, les soldats recyclent rapidement l’expérience de la violence qu’ils ont traversée pour l’exercer à leur tour, consciencieusement, sur les nouveaux “bleus”. Loin de l’image de victimes déboussolées d’une violence qu’ils reproduiraient de manière involontaire et erratique, ces hommes s’avèrent pour la plupart parfaitement capables de ne pas être violents tant qu’ils sont en position dominée, mais aussi d’exercer la violence à leur tour dès que leur position hiérarchique supérieure leur confère la légitimité nécessaire. Ainsi, la lecture psychologisante d’une violence incompréhensible qui s’entretiendrait toute seule en produisant des séquelles individuelles conduisant à d’autres comportements violents incontrôlables, échoue à expliquer les pratiques réelles d’exercice ou d’abstention de la violence. En restant au niveau purement individuel et comportementaliste, elle masque l’organisation d’un véritable entraînement à subir puis infliger la violence, à contrôler son administration. Surtout, elle nous détourne de l’acteur qui organise cet entraînement — l’institution militaire et in fine, l’État-nation.
L’acceptation de la hiérarchie comme clé de la production de la classe des hommes
Voyons maintenant ce qui apparaît lorsque l’on parvient à aller au-delà des larmes des hommes. Au bout de trois mois, on l’a dit, les Mehmetçik quittent le rang des “bleus” pour devenir des soldats à part entière. Une nouvelle vie commence pour eux, dans laquelle ils peuvent se décharger des pires corvées sur une nouvelle génération de recrues à qui ils font subir à leur tour vexations et brimades. Même si certains ont des états d’âme, il s’agit globalement d’un mécanisme bien huilé donc le fonctionnement repose sur un renouvellement permanent des soldats “à la base” et sur la progression prévisible de chacun dans la hiérarchie, par le simple effet du temps passé dans l’armée.La violence pour rendre la hiérarchie désirable
Pınar Selek insiste sur l’importance de la hiérarchie, comme étant l’un des apprentissages essentiels du service militaire. Or, c’est grâce à un mécanisme en deux temps que le service militaire inculque aux jeunes hommes la désirabilité — et du coup, la légitimité — de la hiérarchie. D’abord, en leur faisant subir la violence brutale et massive déjà analysée, qui leur donne le désir de quitter cette position au plus vite, tout en leur fournissant une connaissance intime de la violence qui leur sera utile par la suite. Puis, immédiatement après, en leur donnant le droit d’exercer à leur tour, de manière parfaitement légitime, leur violence sur d’autres soldats plus jeunes, droit qui repose sur leur avancement automatique dans la hiérarchie. Autrement dit : sans hiérarchie, pas d’espoir de cesser de subir la violence ni de pouvoir l’exercer à son tour !
Au lieu d’une violence aveugle et incompréhensible, on voit alors apparaître différents rôles de la violence organisée du service militaire : enseigner à ceux qui la subissent comment l’exercer ; rendre désirable, pour l’éviter, l’ascension rapide dans la hiérarchie, en légitimant la hiérarchie elle-même ; et en prime, aveugler les recrues tout comme le regard extérieur sur ce qui se passe réellement dans l’institution militaire.
Il faut remarquer que les traumatismes potentiellement engendrés par les violences sont minimisés dans le cas du service militaire par la certitude que la violence n’est que passagère. On l’a dit, la violence n’est pas une entité transcendante possédant un sens et des effets universels et atemporels : le sens que donnent les personnes à des gestes dépend éminemment du contexte dans lequel ces gestes sont effectués [8]. Chacun-e sait que dans un cadre S/M consensuel, le pincement appuyé d’une partie sensible du corps ou une humiliation sont vécus de manière très différente de ce qu’ils évoqueraient dans une cellule [9].
Des liens entre hiérarchie, exemption des corvées, vie civile et professionnelle
La survisibilisation de la violence à laquelle il faudrait à tout prix échapper peut également cacher un autre mécanisme clé du désir de progresser dans la hiérarchie : l’exemption des corvées que dans la vie civile, on nomme “travail domestique”. On retrouve ici à nouveau certains éléments analysés par Devreux [10]. Celle-ci n’avait pas manqué de s’étonner de l’apparent paradoxe qui veut que les hommes accomplissent dans l’armée des tâches qu’ils ne font “jamais” gratuitement dans la vie civile — cuisiner, laver leurs vêtements à la main, faire leur lit au carré ou balayer avec application. Or, Devreux utilise le même genre de grille d’analyse que celle de Godelier : non pas l’inculcation individuelle d’une “masculinité” somme toute difficile à cerner, mais la production sociale et collective des hommes comme dominants. Elle constate du coup que les soldats acceptent d’autant mieux d’effectuer ces tâches humiliantes car assimilées aux tâches domestiques réputées féminines, qu’ils savent qu’il s’agit d’une simple parenthèse dans leur vie.
En effet, quand ils se rendent en permission, ils trouvent tout naturel de confier à nouveau leur linge sale à leur mère/compagne/sœur. Surtout, Devreux a souligné qu’au sein de l’institution militaire elle-même, se décharger de ces tâches sur des soldats moins gradés constituait une puissante motivation pour tenter de monter dans la hiérarchie.
En d’autres termes, les hommes comprennent tout l’intérêt de la hiérarchie en découvrant qu’elle leur permet d’échapper aux corvées du travail domestique.
Enfin, l’apprentissage de la hiérarchie entre hommes — la connaissance précise et l’acceptation de la place que l’on y occupe — peut être aisément mobilisé et constitue pour les hommes un “plus” dans d’autres domaines de la vie sociale, en particulier dans la vie professionnelle. La féministe dominicaine Magaly Pineda [11] suggéra un jour que la pratique assidue du football, en équipe, ancrait chez les garçons des habitudes d’agir ensemble efficacement, chacun à sa place, habitudes qu’ils pouvaient ensuite facilement recycler dans d’autres espaces. Andrée Michel pour sa part a bien montré l’existence de liens profonds entre l’emploi civil et le complexe-militaro-industriel, notamment dans le domaine de la taylorisation du travail induite par les logiques de production de l’industrie militaire [12]. En tout état de cause, l’acquisition à travers le service militaire d’un ensemble de qualifications techniques mais aussi de savoir-être (en particulier la docilité et le conformisme tant que l’on ne peut progresser dans la hiérarchie), s’avère extrêmement importante pour l’insertion privilégiées des hommes sur le marché du travail.
Produire la classe des hommes
Comme on le sait depuis la critique fondatrice du naturalisme par Colette Guillaumin [13], femmes et hommes ne sont pas des catégories naturelles mais des construits sociaux, plus précisément des classes de sexe [14]. L’une des grandes difficultés des femmes, comme l’avait déjà souligné Flora Tristan en affirmant qu’elles devaient elles aussi “faire leur 89” et se structurer en classe [15], est d’acquérir une conscience commune. Généralement séparées les unes des autres dans leurs unités familiales, elles n’ont que peu d’occasions dans les sociétés dites complexes, d’accéder à des expériences collectives et exclusives qui les “souderaient”. Pour les hommes en revanche, le service militaire tel que Pınar Selek nous le donne à voir, se révèle une pièce clé du dispositif qui les transforme en membres d’une classe de sexe unifiée, consciente d’elle-même — et dominante.
Ainsi, le service militaire permet d’abord de réunir matériellement les hommes et de les unir symboliquement dans une idéologie patriotique commune hautement valorisée, sous l’œil ému des familles. Il permet de dépasser momentanément leurs profondes différences de classe et de “race”. L’important est de créer une unité apparente, organisée ici autour d’un critère somatique précis : sont potentiellement admis dans ce groupe, pour peu qu’ils fassent un effort d’adaptation-simulation-conformité durant quelques mois, tous les porteurs de pénis, et eux seuls. L’exclusion radicale et systématique des femmes définit en creux la classe des hommes et surtout lui donne sens. C’est en effet l’existence des femmes et simultanément leur exclusion qui rend acceptable, pour les hommes, leur nécessaire période en tant que “bleus”. En effet, les hommes peuvent accepter de passer un moment au plus bas de la classe des hommes, parce qu’ils savent pertinemment qu’il y a encore quelqu’un en dessous d’eux — l’ensemble des femmes. Cela rend beaucoup plus supportable leur position subordonnée de « bleus », de toute façon assez brève (90 jours dans une vie). Cette idée rejoint ce que Paola Tabet [16] appelle “la grande arnaque”, lorsqu’elle montre que l’homme le plus misérable et dominé trouve presque toujours la possibilité, au moins, de s’offrir une pute [17].
Jules Falquet, 2013. Préface au livre de Pinar SELEK, Devenir homme en rampant, Paris, l’Harmattan.
[1] suite
aux menaces proférées par l’instigateur présumé du meurtre de Hrant
Dink (Important intellectuel, journaliste et écrivain arménien dont
l’assassinat en janvier 2007 a indigné l’opinion), contre le romancier
Orhan Pamuk et l’ensemble des écrivain-e-s et intellectuel-le-s du pays,
au moment où il sortait du tribunal
[2] Falquet,
Jules, 1997. "La violence domestique comme torture, réflexions sur la
violence comme système à partir du cas salvadorien". Nouvelles Questions
Féministes, Vol. 18, 3-4, pp 129-160.
[3] Bandura,
Albert,1975, Análisis del aprendizaje social de la agresión. In Ribes
Iñesta, Emilio ; Bandura, Albert (compilateurs) (1975). Modificación de
la conducta : análisis de la agresión y de la delincuencia. México :
Trillas.
[4] Illustration
de la facilité de « glisser » d’une position critique à une position
complaisante : historiquement, un courant du masculinisme trouve sa
source chez des hommes se considérant pro-féministes et progressistes,
qui s’interrogeaient sur leur « être masculin » : Blais, Mélissa ;
Dupuis-Déri, Francis, (eds.), 2008. Le mouvement masculiniste au Québec.
L’antiféminisme démasqué, Montréal, Les Éditions du remue-ménage, p.
258.
[5] Godelier, op. cit.
[6] Robin, Marie-Monique. 2004. Escadrons de la mort, l’école française. Paris : La Découverte. 456 p
[7] Fusco,
Coco, 2008, Petit manuel de torture à l’usage des femmes-soldats,
traduit de l’américain par François Cusset, Paris, Les Prairies
ordinaires, 128 p.
[8] Martín Baró, Ignacio (compilateur). 1990. Psicología social de la guerra : trauma y terapia. San Salvador : UCA.
[9] Même si des liens complexes peuvent être culturellement établis entre les deux situations.
[10] Devreux,
Anne-Marie, 1997, « Des appelés, des armes et des femmes :
l’apprentissage de la domination masculine à l’armée », Nouvelles
Questions Féministes, Vol. 18, No. 3/4, pp. 49-78.
[11] Commentaire lors d’un atelier de réflexion féministe, San Salvador, novembre 1993.
[12] Michel, op. cit.
[13] Guillaumin, Colette. Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de Nature. Paris : Côté-femmes.
[14] Ces
deux classes sont dialectiquement liées par les rapports sociaux de
sexe, organisés en l’occurrence par le sexage, ou appropriation physique
directe, individuelle et collective.
[15] On
verra aussi à ce sujet le travail théorique d’Elsa Galerand sur la
mobilisation d’un collectif de « femmes » dans le cadre de la fédération
internationales de groupes de femmes la Marche mondiale des femmes :
Galerand, Elsa. 2006. « Retour sur la genèse de la Marche mondiale des
femmes (1995-2001). Rapports sociaux de sexe et contradictions entre
femmes ». Travail et mondialisation. Confrontations Nord/Sud. Cahiers du
Genre, n°40. Pp 163-202.
[16] Tabet, Paola. 2004. La grande arnaque. Sexualité des femmes et échange économico-sexuel. Paris, l’Harmattan, 207 p.
[17] En général, une membre de la classe des femmes, éventuellement, un homme socialement féminisé.
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