DRÔME, Pierrelatte : NUCLEAIRE, APRES LES "INVASIONS PACIFIQUES ET PEDAGOGIQUES" DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE CRUAS PAR GREENPEACE.
Démonstration que les Centrales ne sont pas sûrMilitants et terroristes : “le tarif doit être le même”ont dérapé les nucléocrates
Les syndicats ont interrogé le directeur du site Areva du Tricastin, sur les rumeurs d’arrêt anticipé de l’usine Eurodif avant l’échéance prévue fin 2012. Frédéric De Agostini n’a pas voulu répondre.
Le préfet de la Drôme réclame des peines exemplaires contre les militants de Greenpeace qui se sont introduits dans les centrales EDF de Cruas et de Nogent-sur-Seine.
Grand amalgame : Pacifistes = terroristes
« Il faut des sanctions lourdes. Qu’on soit terroriste ou militant, le tarif doit être le même. Il ne peut pas y avoir de position à géométrie variable » a dit Pierre-André Durand à la Cligeet (Commission locale d’information auprès des grands équipements énergétiques du Tricastin) qui était réunie hier matin à Valence. Une vision erronée et maladive de nucléocrates.
Les propos très sévères du préfet ont surpris l’assistance, plusieurs participants exprimant bruyamment leur désapprobation. Pour la CFDT : “un exercice grandeur nature pour la sécurité des sites”
Didier Guillaume, président du conseil général et de la Cligeet, parle d’un « acte illégal » mais aussi « d’un acte militant », jugeant « gravissime » qu’on puisse pénétrer aussi facilement sur un site nucléaire réputé « inviolable ». Oui aujourd’hui la politique demande du courage.
Sans approuver l’intrusion, Georges Le Dinahet de la CFDT y voit « un exercice grandeur nature pour la sécurité des sites ».
Alain Pécherand de la CGT en profite pour interpeller le directeur d’Areva sur le projet de restructuration de la surveillance du site du Tricastin qui va entraîner selon lui « des pertes de postes et moins de surveillance. Ce qui est déjà le cas les week-ends et jours fériés » affirme-t-il. L’ASN affirme ne pas avoir négligé le risque d’intrusion humaine dans les installations.
Dans une déclaration commune, les syndicats dénoncent « la réduction des coûts à tout prix et la recherche effrénée de rentabilité, facteur de risques en matière de sécurité. Les salariés d’Areva n’ont plus confiance dans leurs dirigeants, comment voulez-vous que le citoyen lambda soit rassuré ? ».
Pour la députée européenne d’Europe Ecologie-Les Verts Michèle Rivasi, l’intrusion des militants de Greenpeace doit servir d’alerte. « C’est vrai, c’est dangereux ce qu’ils ont fait, mais ils ont montré que des personnes mal intentionnées auraient pu entrer et lancer une grenade dans une piscine de combustible ».
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) affirme ne pas avoir négligé le risque d’intrusion humaine dans les installations, tout en revendiquant une nécessaire discrétion.
« Ce sujet est traité mais on ne peut pas avoir le même niveau de transparence que celui qui s’applique aux évaluations complémentaires de sûreté » rappelle Grégoire Deyirmendjian, chef de la division de Lyon de l’ASN.
MCD
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