Le Front de Gauche se crashe sur Notre-Dame-des-Landes
Malaise
au Front de Gauche sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes
suite au meeting de Jean-Luc Mélenchon au Zénith de Nantes. L’attelage
Parti de Gauche – Parti Communiste se divise sur le sujet, le premier
étant opposé au transfert, le second le soutenant avec son allié
socialiste au conseil général et au conseil régional. Aussi, lorsque le
candidat à la présidentielle et Martine Billard ont clamé devant 6 000
personnes leur intention de faire échouer le projet, ce fut la
consternation chez les camarades.
« Unis comme les cinq doigts de la main dans un poing serré et tendu vers les puissants »,
c’est l’image que Jean-Luc Mélenchon aime donner du Front de Gauche.
Les dénominateurs communs entre ses formations qui ont opté pour l’union
sont nombreux, la dynamique de rassemblement autour d’un leader
charismatique fonctionne bien depuis le référendum sur la constitution
européenne et la victoire du « Non ». Mais on ne gomme pas ainsi un
siècle d’histoire, de culture, de pensée et de tradition politique qui
ont longtemps éclaté l’extrême gauche. Les failles qui apparaissent au
sein de Front de Gauche en sont les symptômes. Déjà divisé sur la
question du nucléaire au plan national, il se fracture également sur
l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, à l’échelon régional. Un inévitable
antagonisme entre les tenants des problématiques écologiques et les
militants du développement économique et social au profit de la classe
ouvrière.
La question est tranchée pour le nucléaire : puisqu’ils ne sont pas d’accord, Parti de Gauche et Parti Communiste s’en remettront donc à la sagesse du peuple par référendum. Ce sera plus compliqué pour Notre-Dame-des-Landes ! Le couac du Zénith de Nantes en témoigne. De nombreux militants communistes du département n’ont pas du tout apprécié le coup de force de Jean-Luc Mélenchon et de Martine Billard sur le sujet. Pour la co-présidente du Parti de Gauche et ex-Verts, députée de la première circonscription de Paris, le transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique vers Notre-Dame des Landes est « un non-sens économique et une catastrophe sur le plan écologique ». Un violent réquisitoire qui a soulevé des tonnerres d’applaudissements chez quelques dizaines d’opposants farouches, des sifflets chez les militants communistes de Loire-Atlantique, l’incompréhension parmi des sympathisants médusés venus de tout le Grand-Ouest.
La question est tranchée pour le nucléaire : puisqu’ils ne sont pas d’accord, Parti de Gauche et Parti Communiste s’en remettront donc à la sagesse du peuple par référendum. Ce sera plus compliqué pour Notre-Dame-des-Landes ! Le couac du Zénith de Nantes en témoigne. De nombreux militants communistes du département n’ont pas du tout apprécié le coup de force de Jean-Luc Mélenchon et de Martine Billard sur le sujet. Pour la co-présidente du Parti de Gauche et ex-Verts, députée de la première circonscription de Paris, le transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique vers Notre-Dame des Landes est « un non-sens économique et une catastrophe sur le plan écologique ». Un violent réquisitoire qui a soulevé des tonnerres d’applaudissements chez quelques dizaines d’opposants farouches, des sifflets chez les militants communistes de Loire-Atlantique, l’incompréhension parmi des sympathisants médusés venus de tout le Grand-Ouest.
Le Parti Communiste réagit
Par la voix de son secrétaire fédéral et conseiller régional, Aymeric Seassau, la réaction du PCF44 est sans appel. « Oui, l’intervention sur ce point de Martine Billard durant le meeting est regrettable, nous aurions pu éviter quelques huées et apprécier ensemble la vague d’énergie et d’enthousiasme qui aura marqué la journée. Oui, le candidat du Front de Gauche a dépassé son mandat en livrant une position toute personnelle avec la proposition d’un moratoire sur le transfert, proposition qui n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les communistes ni localement ni nationalement. Ce n’est pas notre position chacun le sait. Et après… Le transfert de l’aéroport se fera et il se fera avec l’appui constant des communistes, de leurs élus, de leur parti. Que les forces composant le Front de Gauche n’aient pas le même avis sur la question n’est pas un drame à condition que les positions de chacun soient respectées. Du reste, nous ne sommes pas de ceux qui échangent des circonscriptions contre des réacteurs nucléaires… ou des aéroports », indique-t-il. Les Verts apprécieront.Le PCF rappelle aussi son rôle moteur et sa puissance militante au sein du mouvement. Il a parfois été difficile de convaincre les camarades de se ranger derrière l’étendard du Front de Gauche, et ce genre de divisions vient nourrir l’argumentation de ceux qui regrettent que le Parti Communiste se soit engagé dans cette voie, mettant parfois un mouchoir sur certaines de ses convictions. L’amère expérience d’une mandature législative partagée dans un même groupe à l’Assemblée Nationale avec les Verts, devrait néanmoins lui servir pour apaiser les tensions et adopter une posture diplomatique. Aymeric Seassau préfère se montrer optimiste et profite de l’élan de la campagne pour rebondir : « La vie continue, donc, avec les mêmes ambitions pour 2012. à tout le moins, chacun pourra constater que si la campagne Mélenchon décolle, le meeting de Nantes et les communistes de Loire-Atlantique y auront contribué. Ils continueront ! Nous serons du voyage, avec l’assurance que des passagers supplémentaires nous rejoindrons, restant concentrés en copilotes consciencieux, et ne doutant pas que nous aurons à cœur de travailler ensemble à l’atterrissage une fois parvenus à destination ».
http://www.media-web.fr/le-front-de-gauche-se-crashe-sur-notre-dame-des-landes-24-35-536.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire