L'école Chabestan de Die reçoit 26 enfants et 15 adultes Ladakhis du 27 avril au 7 mai 2010, pour des activités partagées dans et hors école. Les Ladakhis ont élaboré un SPECTACLE qu'ils joueront les vendredi 30 avril à 20h30 et samedi 1er mai à 18 h. à la salle polyvalente de Die.
MAIS AUSSI, 2 réalisateurs accompagnent cette équipe.
Ils ont déjà fait un film sur le Ladakh dont vous trouverez le descriptif ci-dessous. Ce film passe à Die ce mardi 4 mai à 20H30 à la salle polyvalente bd du Ballon.
Les 2 réalisateurs seront là et pourront expliquer à des jeunes et des moins jeunes la galère de faire un film dans un pays ou il n y a pas d' électricité. (Il faut la faire au kerozène qu il faut négocier tous les matins avec l’armée. Et qui gèle quand il fait moins 25. c’est a dire tout l’ hiver. ) et ou il faut tout pirater car il n y a pas les moyens de les acheter. Mais ainsi on apprend a tout faire. De plus venir voir ce film est une aide précieuse pour eux car c’ est la 1ere fois qu ils sont en face d’ un public non ladakhi et l’ argent gagné sera précieux pour faire les autres films prévus.
Stanzin a déjà été récompensé dans un festival à Delhi .
MIG•CHOOU L'eau des yeux Film de Zangpo SERTHI & Stanzin GYA - LADAKH – Inde
Fiction 1h30 VO, sous-titrée en français - DVD
Production : HIMALAYA FILM STUDIO – LEH
LES REALISATEURS
Deux hommes nés dans de petits villages d'éleveurs isolés du Ladakh.
Zangpo Serthi, 31 ans, est l'aîné d'une famille très pauvre du village de Serthi. A l'âge de 15 ans, il a un grave accident dont il se sort, après deux mois dans le coma, amputé d’un bras. Sachant qu’il ne pourrait plus prendre part aux travaux de la ferme familiale, il traverse deux années de désarroi jusqu'au jour où n'acceptant plus d'être, comme il le dit lui-même, «un bébé et un roi» en se faisant aider et servir, il quitte le village et va à la ville, essaye de travailler dans une boutique. C'est là, qu'il «commence à se faire du cinéma et de la musique dans sa tête».
Une volonté et une créativité hors du commun ont faits de lui, 15 ans plus tard un réalisateur, musicien, compositeur célèbre dans sa ville, apprécié dans tout le Ladakh et l'État de Jamu et Cachemire.
Stanzin Gya, 33 ans, cadet d'une famille de 6 enfants d'agriculteurs et éleveurs aux confins du Chang-Tang, haut plateau à 5000 mètres d'altitude, passe une grande partie de son enfance et adolescence à garder les yacks et les chèvres «pashmina» (qui font le cachemire). Quand un jour il annonce à sa mère son désir de devenir cinéaste, elle le regarde comme un extraterrestre.
Il rencontre alors le directeur du S.E.C.M.O.L., ONG ladakhie dont un des buts est d'offrir des scolarisations qualifiantes à des jeunes motivés. Stanzin y passe 7 ans. Ses qualités et ses dons le sont remarqués et il bénéficie alors d'une formation en Arts audio-visuels à Dehli où il obtient le grade de Bachelor of Arts.
HIMALAYA FILM STUDIO
L'âge, les milieux sociaux, les histoires personnelles, les difficultés de la vie, les désirs professionnels communs les ont réunis en 2004. Stanzin et Zangpo fondent HIMALAYA FILM STUDIO en empruntant aux amis et vendant des moutons. Ce sont des années de galère, mais tous les deux veulent faire de leur vie quelque chose d'utile pour leur village plutôt que de mener la vie facile de fonctionnaire d'État, rêve d'une bonne majorité de jeunes ladakhis.
Zangpo SERTHI écrit les scénarios des films, les musiques, les chansons. Stanzin GYA est à la caméra tourne et monte les images. Les acteurs sont tous des Ladakhis amateurs bénévoles, «Les professionnels, ça n'existe pas là-haut.», qui font ça avec leur cœur et pour qui c'est une incroyable aventure aussi.
MIG•CHOOU
Ce deuxième film de Stanzing et Zangpo a rencontré un immense succès tant à Leh, capitale du Ladakh, que dans les villages où les réalisateurs vont le présenter, faisant la tournée avec une camionnette contenant le matériel nécessaire – écran, groupe électrogène, etc.
C’est un mélodrame étonnant, déroutant, profondément marqué par la «double culture» des réalisateurs, nés dans une culture «tibétaine» de l’Himalaya mais indiens, car formés à la culture indienne de Dehli et de «Bollywood». Les moments chargés émotionnellement sont pudiquement chantés par les acteurs et les images sont tournées dans les paysages fascinants du Haut-Ladakh, dans les déserts d’altitude. Les fils conducteurs de leurs films sont l'amour de leur culture et de leurs villages, l'importance de l'accès à l'éducation et le souhait de faire connaître les valeurs de la culture ladakhie.
L'HISTOIRE DU FILM
Sonam est le fils de Yangskit et Paljor, désireux de lui donner la meilleure éducation possible. Yangskit tombe malade et meurt. Elle fait promettre à son mari de tout faire pour que Sonam devienne un homme instruit. Paljor se remarie une dizaine d'années plus tard avec Kunzès qui va considérer Sonam comme un garçon de ferme et ne lui permettra pas d'aller à l'école. Tashi nait de ce 2ème mariage. Il aura, lui, toutes les facilités pour étudier. Sonam tombe malade. Le médecin apprend à Tashi que Sonam est son ½ frère. Tashi, pris de remords, essaye de comprendre ce grand frère méconnu. D'une longue discussion entre eux naissent amour et complicité. Bien que tous deux tombent amoureux de Nilza, l'histoire se termine sur un happy-end. En toile de fond, on découvre ce pays avec un regard ladakhis sur sa propre culture.
PHRASES-Clé
Mig Choou... l'eau des yeux... il n'y a pas de mot pour larme en ladakhi.
Fiction ladakhie, région de l'Himalaya indien, version originale, sous-titrée en français.
Durée 90 minutes, sur DVD. Réalisateurs deux jeunes Ladakhis, Stanzin Gya & Zangpo Serthi.
Fiction «bolliwoodienne» ladakhie qui raconte la vie quotidienne d'un enfant qui perd sa mère. Contraste entre paysages désertiques grandioses de cet Himalaya et les «mélodies sucrées» témoignant de la double appartenance culturelle, ladakhi et indienne, des deux jeunes réalisateurs. Film entièrement écrit, tourné, réalisé, monté à 4000 mètres d'altitude qui permet de découvrir un Ladakh «vu par les Ladakhis».
A ne manquer sous aucun prétexte. Venez nombreux les encourager à poursuivre leur création artistique. Premières projections européennes dans le Sud-Est de la France en avril-mai 2010 en présence des réalisateurs.
Geneviève Pagé
pagene26@gmail.com
Les Meillons
26150 Die
tel : 04 75 21 72 28
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