Réunion du Projet Action « Plaidoyer pour la Terre » ce Mardi 06 avril à 14 h 30 à l’ Eco-site de Eurre 26400. (Ancienne base de chantier SNCF) L’Atelier citoyen Plaidoyer pour la terre
Habiter, c’est plus que se loger
L'argument
Habiter c’est plus que se loger. Mais voilà, pour beaucoup, on ne pourra même plus se loger. Les loyers augmentent tellement.
Habiter la ville, son quartier
Habiter dans nos quartiers divers et chatoyants est souvent un plaisir et un choix. Habiter, c’est vivre harmonieusement avec son environnement, en prenant sa place, toute sa place... Nous habitons vraiment quand nous sommes créatifs, quand nous nous mettons à re-fabriquer la ville, à la rêver, en poètes. C’est une question de bien être et c’est bon pour le moral.
Mais voilà, pour beaucoup, le quartier même ne sera plus accessible. Les loyers augmentent tellement ! Se loger ici ne sera possible que pour ceux qui en auront les moyens. Les plus faibles seront renvoyés dans des zones où ils tenteront de survivre. Il n’y a pas de poésie dans l’univers de la spéculation. Il en sera fini de ce quartier chatoyant. Et cela nous rend malade.
Nous sommes quelques uns - utopistes peut-être - à penser que l’on peut agir. Ici. Nous pensons qu’il faut inventer de nouvelles pratiques, plus coopératives, plus citoyennes. L’Atelier citoyen "Plaidoyer pour la terre Habiter" veut mettre cela en valeur. Nous pouvons tous jouer un rôle.
Habiter la ville, son quartier
Habiter ? C’est déjà avoir un toit et avoir un chez soi où peut s’épanouir notre intimité. C’est aussi la possibilité de faire nos courses, parfois de trouver du travail. Mais habiter, c’est beaucoup plus que cela.
On habite des territoires. Son quartier par exemple. Comment se l’approprie-t-on, le fait-on sien ? Notre quartier est comme un habit, il agit sur nous, nous agissons sur lui. Quoi que nous fassions, il y a toujours un peu de chacun de nous dans ce qui nous environne : les échanges multiples et l’image que l’on crée ... Demandez à vos voisins, ils se font sûrement une idée de vous.
Une certaine idée du bien être
Une certaine idée du bien être précise que l’on doit pouvoir être acteur de son devenir. Décider, agir, c’est bon pour la santé et le moral. Habiter ici, dans nos quartiers, pour beaucoup, est un choix. Nombreux sont ceux qui parmi nous éprouvent du plaisir à vivre dans ces quartiers multiples, étonnamment vivants. La diversité des personnes et des cultures qui vivent ici est un fait de la mondialisation. C’est un projet aussi.
Mais habiter, c’est plus que se loger. C’est vivre harmonieusement en prenant sa place, toute sa place. Nous faisons oeuvre d’habitants quand nous sommes inventifs, créatifs, individuellement et collectivement, quand nous refabriquons la ville en ne se limitant pas aux contraintes de l’appareil administratif et les stratégies mercantiles, en reliant ce qui est séparé.
Nous rendons la ville habitable quand, prenant la mesure de nos parcours individuels, toujours singuliers, nous inventons des pratiques et des espaces qui détournent l’usage convenu ou imposé des choses ; quand cette manière poétique d’agir rendue à la conscience de ceux qui le pratiquent sans le savoir est valorisé pour atteindre le niveau de l’action politique.
Mais un quartier qui devient inaccessible
Mais voilà, bientôt, pour beaucoup d’entre nous, le quartier même ne sera plus accessible. La pression sur les loyers est telle que ceux-ci augmentent de façon vertigineuse. Se loger ici ne sera possible que pour ceux qui en auront les moyens. Si se loger n’est pas tout, comment, cependant, pouvoir être acteur de son devenir, être sujet de sa ville, rendre plus poétique cette dernière, quand la main invisible de la spéculation sur le logement décide pour autrui ? Il n’y a point de poésie dans l’univers de la compétition marchande à outrance.
Les programmes qui visent à améliorer le bien être dans le quartier ne seront plus d’aucune utilité pour ceux qui ne seront plus là pour en bénéficier. Les plus faibles, eux, seront relégués dans des zones où ils se concentreront et tenteront de survivre. Il en sera fini de cette mixité sociale et de cette diversité culturelle à laquelle nous sommes pourtant attachés. Et cela nous rend malade.
Utopistes
Nous sommes quelques uns - utopistes peut-être - à penser qu’il y a encore des possibilités d’action. Même au niveau local. Nous pensons qu’il faut inventer de nouvelles pratiques, plus coopératives, plus citoyennes, même si tout va à l’encontre de cela.
L’Atelier citoyen "Plaidoyer pour la terre Habiter" a pour fonction de mettre en valeur les quartiers, de lever un coin de voile, de rendre visible des pratiques innovantes ou de recherche, de faire surgir de petites utopies, de rendre la ville plus poétique. Nous pensons que nous avons tous un rôle à jouer. Partageons-en le risque.
Rejoignez-nous dans l’ Atelier citoyen Plaidoyer pour la terre pour, avec nous, rechercher des pistes d’action, faire des rencontres, proposer des débats, mettre en valeur notre patrimoine d’action participative, refuser l’exclusion, travailler aux intelligences collectives, rendre la ville plus ouverte, moins technocratique, etc.
Le Collectif Plaidoyer pour la Terre
Coorganisateurs de cette initiative citoyenne :
CLD du Val de Drôme – CLD du Pays Diois – Ecologie au Quotidien – Terre de Liens Rhône-Alpes – Fondation R. Ardouvin – l’Arrêt Public – Le CFPPA du Diois – Ligue des Droits de L’Homme 26 –
Alliance Paysans Ecologistes Consommateurs Drôme –
Mouvement de Culture Bio Dynamique – Unir et Relier -
MJC et Centre Social Nini Chaize – A.S.P.A.S – L.P.O Drôme – FRAPNA – Association LYSANDRA – Mondstumpfer – Confédération Paysanne –
- Financé dans le cadre du Grand Projet Rhône-Alpes de la Biovallée®
plaidoyerpourlaterre@gmail.com
www.plaidoyerpourlaterre.blogspot.com
04 75 21 00 5 6
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