Banlieue paysanne
Dans la proximité des nouveaux temples d’industrie, la terre fut longtemps nourricière, avant d’être souillée et bétonnée.
La générosité patronale, mesquine, paternaliste et intéressée, a distribué un semblant de guéret à ces paysans devenus prolétaires.
- Les jardins ouvriers ont en leur temps quadrillé l’espace avec un souci d’égalité. Ils ont apporté alors, avec un peu de subsistance, le souffle vacillant de la Commune de Paris et de l’âme paysanne. Il y a dans les entrailles des villes devenues tentaculaires, des traces encore visibles, vivantes, comme la persistance têtue de l’histoire rurale.
-Partout dans les banlieues au passé paysan, des murs de pierre protégeaient des plantations d’arbres fruitiers, mais aussi de la vigne et des potagers. Ils sont aujourd’hui très délabrés. Des urbains, avec peut-être une empreinte génétique rustique résistante en mémoire, se proposent à leur remise en état.
- Les projets abondent, sympathiques ou délirants. Nouvel an 01, ils veulent se saisir de la moindre possibilité de résurrection du vivant agricole. Dans cette banlieue aux visages polychromes, chacun amène ses rêves, ses souvenirs
vivaces ou brouillés par le temps, la solidarité comme lien, la gourmandise de la terre comme dessert. Semblables à ces paysans d’Afrique qui font pousser d’étonnantes plantations sur du roc recouvert de terre, des associations de citoyens tentent ces gestes impossibles sur des dalles de béton au cœur de la ville.
- Les usines qui avaient recouvert les espaces fertiles, soumises à la pression capitaliste, ont fermé et ont été délocalisées : sur les friches industrielles des volontés politiques convergentes veulent édifier un nouveau quartier agriculturel.
- Pendant ce temps, dans l’Hexagone, deux cents hectares de terre arable disparaissent chaque jour, engloutis dans le gouffre de la modernité urbaine.
- Face à cette situation, chaque arpent récupéré est un geste modeste mais puissamment symbolique, même s’il ne doit pas occulter que dans nombre de territoires, les paysans broyés par la machine libérale abandonnent dans le désespoir leurs terres à la friche.
- Face aux troubles du monde ici et dans la profondeur des campagnes, sauver la terre pour nourrir les êtres est un acte essentiel, vital. Et si l’implantation du siège national de notre syndicat dans la ville voisine de Bagnolet, à côté de cette renaissance et de ces projets agricoles urbains, n’était pas le seul fait du hasard mais l’affirmation inconsciente et
emblématique de la résistance, comme le perce-neige dans la lumière finissante des frimas ?
Journée Internationale de la Terre Nourricière
« Plaidoyer pour la Terre » Vercheny (Drôme) –
IIème A la Fondation R.Ardouvin ( ex : Enfants de Paris)
Les 4 Saisons de la Vallée de la Drôme
« se réapproprier la Terre »
La journée du 25 avril 2009 a eu un fort retentissement. Il
en résulte la nécessité de poursuivre notre action pour
trouver et mettre en œuvre ENSEMBLE des solutions pour :
* Permettre de conserver nos terres nourricières
(74 000ha disparaissent en France chaque année)
* Garantir leur disponibilité aux petits paysans
* Revivifier la biodiversité végétale et animale
* Régénérer les terres qui s’épuisent
Nous, acteurs socio-économiques, élus, législateurs, devons
revisiter notre relation au monde rural, voire agricole afin
que DEMAIN la souveraineté alimentaire, la qualité de vie
et nos paysages soient réinvestis.
Dimanche 25 avril 2010 école de la Fondation Ardouvin
9h00 - Accueil
9h30 – Ateliers pratiques
- Marche sensible dans la nature - Association Lysandra
- Installer une ruche dans son jardin
Les Amis des Abeilles, GDSA Groupement Défense Sanitaire Apicole Drômois
- Construire en Terre et Paille - Association Unir et Relier
- Atelier d’écriture : habiter poétiquement la terre
10h00 – Ouverture des stands, forum, expositions
Le PIB et l’indice de Bien-Etre durable - Classes ES Lycée Armorin
10h30 – Profil cultural avec le CFPPA du Diois
12h00 – Buffet, buvette, produits locaux, crêpes
14h00 – Ouverture officielle, inauguration
14h30 – Ateliers d’échanges avec animateurs
- « Vivre autrement » en harmonie avec un territoire
Habiter, travailler, cultiver - Association Unir et Relier
- Construire en milieu rural (PLU –ECO et AUTO HABITAT)
CLD Diois Claude Veyret
- La Biodiversité dans la Vallée de la Drôme
Collectif Associations Naturalistes R. Mathieu, G. Grassi
- Les nanotechnologies - Confédération Paysanne
Thomas Vernet – Florian Olivier
- Relocaliser les productions - Stéphane Cozon
Devenir, Rester Paysan, sur quelles terres ?
François Sausse , Roger Gaillard, J.Marc Faure
- « Vivre autrement » en harmonie avec un territoire
Habiter, travailler, cultiver - Association Unir et Relier
17h00 – Restitution des Ateliers/débats Bilan
et intervention du Sage Jacques Liotard 19h00
– Conclusion
20h00 – Repas convivial
20h30 – Soirée film/débat
Toute la journée : ateliers enfants/adultes
Buvette, respirations musicales…..
http://plaidoyerpourlaterre.blogspot.com/
Contact : plaidoyerpourlaterre@gmail.com
Tél. 09 70 20 31 04 – 04 75 21 00 56
Journée Internationale de la Terre Nourricière depuis 1970
Le Collectif PLAIDOYER POUR LA TERRE
Coorganisateurs de cette initiative citoyenne :
CLD du Val de Drôme – CLD du Pays Diois – Ecologie au Quotidien - Terre de Liens Rhône-Alpes – Fondation R. Ardouvin – l’Arrêt Public – Le CFPPA du Diois – Ligue des Droits de L’Homme 26 – Unir et Relier - Alliance Paysans Ecologistes Consommateurs Drôme - Mondstupfer - Mouvement de Culture Bio Dynamique – L.P.O. Drôme – FRAPNA – MJC et Centre Social Nini Chaize –
Association LYSANDRA – A.S.P.A.S – Les Amis des Abeilles -
Financé dans le cadre du Grand Projet Rhône-Alpes de la Biovallée®
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