LES 60 MILLIONS DE CONSOMMATE URS
SONT AUSSI DES CITOYENS !
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La
bio la moins chère ?
Les « 60
millions de consommateurs » sont aussi des citoyens !
Le
magazine 60 millions de consommateurs a publié dans son numéro de janvier 2013
(n°478) un dossier comparatif de prix et de qualité d’achats d’un panier type
de produits bio. La Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB)
soulève une approche « prix » qui a le mérite de poser la question des coûts et
marges et de progresser vers des notions plus qualitatives. Elle souligne
cependant que ce dossier montre une nouvelle fois, les limites d’une approche
consumériste qui peine à évoluer dans son approche globale de la filière
agro-alimentaire et du rôle et de la place des consommateurs dans son évolution
vers plus de durabilité économique, sociale et environnementale.
Pas
meilleurs pour la santé ? Voire…
60 millions
de consommateurs
produit souvent des comparaisons des prix intéressantes. Cette analyse économique
aboutit à des conclusions journalistiques parfois surprenantes. Comme
l’affirmation qu’il n’y a pas de bénéfice pour la santé des produits bio en
citant l’étude récente de l’université de Stanford, dont les résultats
soulignent pourtant de réels avantages. Simple erreur ?
Plus loin, l’allusion à la récente fraude sur les céréales roumaines et au fait
que les produits ne sont pas totalement exempts de polluants contribue à
convaincre le consommateur que l’intérêt du bio se limite à son impact
favorable sur l’environnement.
Peut-être
aurait-il fallu chercher d’autres sources ? Les aliments bio sont meilleurs
pour la santé que les conventionnels pour au moins trois raisons comme le
rappelle récemment un collectif de référence[1].
La grande
distribution, la solution pour démocratiser la bio ?
60 millions
de consommateurs
conclut que les produits bio des marques distributeurs de la grande
distribution sont la solution pour réduire l’écart de prix avec les produits
conventionnels. Serait-ce aussi simple ? Nous rappelons que pour la FNAB et les
milliers de producteurs bio qu'elle représente (2 864 en Rhône-Alpes), la
durabilité de la filière bio française découle avant tout de la diversité de
ses circuits de commercialisation et, en particulier, du rôle structurant de la
distribution spécialisée. Il faut en effet rappeler plusieurs choses concernant
la grande distribution.
Une
domination qui peut être déstructurante pour les filières « émergentes » ou en
consolidation
Dès le début
de la crise mondiale, nous avons pu constater une baisse de la consommation de
produits bio inédite en Grande Bretagne à l'inverse de la dynamique toujours
positive de consommation partout ailleurs. Comme le rappelle Patrick Holden de la Soil
association la raison en est simple, la grande distribution - très majoritaire
dans ce pays sur la distribution des produits bio - avait retiré des rayons les
produits bio en anticipation d'une baisse de consommation... les consommateurs
apprécieront.
Des
pratiques économiques et sociales souvent peu transparentes et équitables pour
les producteurs
Nous devons en
effet rappeler que les marges de la grande distribution sur les produits bio,
si elles peuvent parfois contribuer à des effets de baisse de prix dans la
logique de gros volumes et d’une logistique efficace, sont parfois aussi très
exagérées comme l'a démontré Patrick Mundler, économiste, sur un échantillon de
produits en Rhône-Alpes. En ce sens, et à l’exception de produits d’appels bio
et locaux, la grande distribution se fonde sur un modèle de filières
agro-alimentaire intégré qui pénalise le producteur et le consommateur[2].
Alors que 200
fermes disparaissent par semaine en France, que la concentration des terres,
des capitaux n'a jamais été aussi vive, pourrons-nous supporter longtemps
l'inéquitabilité des filières agro-alimentaires dont les modèles économiques
structurellement en crise ne résistent que par le soutien massif des
financements publics directs et indirects? La GMS a certainement une place dans
la distribution des produits bio dès lors que - et c'est parfois déjà le cas -
les enseignes s'engagent dans une structuration de filière durable et équitable
en faveur des paysans et des consommateurs.
Rappelons
enfin que la transition écologique de l’agriculture est une opportunité et une
nécessité économique aujourd’hui. La bio plus créatrice d’emplois durables[3], moins subventionnée,
portée par les consommateurs, fait figure de moteur de cette transition.
Plus
d’information sur l’agriculture bio en Rhône-Alpes sur www.corabio.org
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PRESSE :
Claire LECOUTEUX
Chargée de communication
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1 rue Marc Seguin
BP 11150 Alixan
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Tél. : 04 75 61 19 36
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Claire LECOUTEUX - www.corabio.org
[2] Voir le reportage d’Envoyé spécial sur le «
bio business » du 5 janvier 2012 et l’exemple des œufs bio http://www.youtube.com/watch? v=gK7iikBkhqE
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