Communiqué du 21 décembre 2012
Nouveau mode de scrutin pour les conseils généraux :
non au scrutin binominal, oui à la proportionnelle !
Le
19 décembre 2012, la commission des lois du Sénat a adopté de nouvelles règles
électorales prévoyant notamment un mode de scrutin majoritaire à deux tours
binominal homme/femme pour les conseillers
départementaux1.
Le calendrier est rapide car les deux lois correspondantes seront examinées dès
le 15 janvier prochain par les sénateurs/trices. Nous
soutenons plusieurs objectifs de ce texte :
-
parité des assemblées départementales et de leurs exécutifs ;
-
renouvellement intégral des conseils généraux (pas de renouvellement par
moitié) ;
-
modification du nom des conseillers généraux désormais nommés « conseillers
départementaux ».
Néanmoins,
nous rejetons le nouveau mode de scrutin proposé. Certes, ce scrutin
permettrait l’indispensable parité des assemblées départementales,
où siègent encore aujourd’hui en moyenne 87% d’hommes
et donc seulement 13% de femmes 2.
Mais
ce scrutin resterait un scrutin majoritaire. Donc il continuerait
à favoriser le bipartisme PS/UMP sans permettre une juste représentation du
choix des électeurs dans les équilibres politiques des assemblées
départementales.
De
plus, ce scrutin serait complètement illisible pour les citoyens ne ressemblant
à aucun autre mode existant. Sommes-nous condamnés à être le seul
pays au monde avec un type de scrutin différent pour
chaque élection ? Cela ne peut que favoriser l’abstention.
Enfin,
ce mode de scrutin contredirait l’accord de coalition PS-EELV dans lequel les
deux mouvements avaient acté la proposition suivante : « Nous
défendrons le principe de la proportionnelle
aux élections locales pour garantir la parité et la
diversité. »3
Nous
appelons le gouvernement, les sénateurs et les députés de la majorité à innover
et à respecter l’accord conclu entre socialistes et écologistes, en adoptant
pour les départements un scrutin proportionnel, par exemple sur le modèle des
régions. Il assurerait à la fois la parité et une bien meilleure
représentativité politique. Par ailleurs, il inciterait les
élus à sortir d’une pure logique cantonale «
notabilaire », qui vire parfois au clientélisme, pour inscrire leurs actions en
fonction du seul intérêt général
départemental.
Maryse OUDJAOUDI, secrétaire régionale
EELV Rhône-Alpes
Olivier BERTRAND et Catherine BRETTE,
conseillers généraux de l’Isère
Raymonde PONCET et Beatrice VESSILLER,
conseillères générales du Rhône
Patrick
ROYANNEZ et Philippe BERRARD, conseillers généraux de la Drôme
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