Et puis après… (Léo Ferré).
Aucun département de Rhône-Alpes n'échappe à la victoire de Jean-Jack Queyranne, Philipe Mérieu et Elisa Martin qui se retrouve en tête partout et obtiennent la majorité absolue dans cinq départements : non seulement il fait 55,97 % en Isère, 53,84 % en Ardèche ; 50,75 % dans la Drôme et 50,22 % dans le Rhône mais, et c'est un des faits politiques les plus marquants de ce scrutin, il est à 51,18 % en Savoie. Cette terre traditionnellement de droite vient ainsi de basculer à gauche. Même en Haute-Savoie, autre terre de prédilection pour la droite et département du président du comité de soutien de Françoise Grossetête, Bernard Accoyer, Jean-Jack Queyranne distance de plus de 4 % la liste de celle-ci : 44,96 % contre 40,73 %. C'est toutefois là que le président ressortant réalise son score le plus bas. Dans la Loire, la gauche frôle la majorité absolue : 49,58 % alors que sur son terrain, la députée européenne UMP n'atteint pas 32 % (31,98 %). Soit 4,77 % de moins qu'Anne-Marie Comparini il y a six ans. C'est dans ce même département de la Loire que le FN réalise son meilleur score de Rhône-Alpes : 18,44 %. Il améliore son score du premier tour dans tous les départements, dépassant partout 14 %. On relèvera enfin que la participation a sensiblement augmenté d'un tour sur l'autre en Rhône-Alpes passant de 42,87 % à 49,52 %. La palme de la plus forte progression revient à la Loire (7,52 %) et celle de plus forte participation à l'Ardèche (55,44 %).
Jean-Jack Queyranne :
« C’est un très beau résultat, en progression par rapport à 2004, qui montre que l’alliance à gauche a fonctionné. Cela nous impose d’être à la hauteur des attentes des électeurs. L’abstention a révélé les inquiétudes des citoyens face à la crise et leurs doutes en matière de politique. C’est en tout cas, pour l’UMP, un échec lourd qui révèle des aveux forts que Nicolas Sarkozy n’entend pas. Quand on lance des débats sur l’insécurité ou l’identité nationale, on relance le FN. »
Philippe Mérieu :
« Nous avons réussi à maintenir le total des trois listes. Notre accord était vrai et les électeurs l’ont compris. Ces résultats révèlent une reconfiguration de la gauche. Oui, la gauche a gagné mais elle a changé : Europe Écologie est désormais une véritable force qui représente 30 % de la coalition. Quant à se projeter pour 2012, je ne fonctionne pas comme ça : il faut d’abord travailler pour la région. Plusieurs postes m’intéresseraient comme l’Éducation, mais je n’ai pas encore décidé de la place que j’occuperai ».
Apis
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