Du 20 au 30 mars, c'est la «semaine sans pesticides» en France.
Le terme «pesticide» est un terme générique regroupant les insecticides, les raticides, les fongicides, et les herbicides. Les pesticides – on les appelle aussi «produits phytosanitaires» - sont des composés chimiques pulvérisées sur une culture et son environnement pour tuer des organismes vivants (insectes, rongeurs, champignons, mauvaises herbes, vers parasites). Ils permettent d’obtenir des rendements parfois mois irréguliers. Mais à quels prix pour la société?
On en utilise trop en France.
La France utilise quelque 76.000 tonnes de pesticides par an, dont 90% concernent l'agriculture, selon l'Acap. Notre pays est au 1e rang des utilisateurs européens de ces produits chimiques.
Selon un rapport officiel de l'UE portant sur l’année 2006, 44% des fruits et légumes testés en France contiennent des pesticides, et 6% dépassent les limites légales (Limites Maximales en Résidus, LMR).
Effets sur l’environnement.
En tant que molécules chimiques, les pesticides ont des effets négatifs sur l'environnement. Ils se dispersent dans l’atmosphère, dans l’eau (en surface comme dans les nappes phréatiques), et se propagent dans le sol, qu’ils polluent durablement et même stérilisent.
Ces produits chimiques se retrouvent également dans notre alimentation, pour finir par se concentrer dans notre organisme (sang et graisses). Selon l’étude de 2006, 23 pesticides ont été détectés à des niveaux suffisamment élevés pouvant présenter un risque aigu pour la santé publique. Et cinq des pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les aliments vendus dans l'Union européenne sont classées comme cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, ou perturbateurs pour le système hormonal.
Effet sur notre santé.
Les pesticides ont également des conséquences sanitaires graves pour l’homme, selon de multiples études. Ces maladies se manifester sous la forme d’intoxications aiguës, souvent liées aux accidents d’épandage (200 cas par an imputés aux pesticides selon la Mutualité sociale agricole (MSA) et le laboratoire GRECAN), mais aussi d’intoxications chroniques (cancers, problèmes de reproduction, maladies neurologiques et neurodégénératives, perturbation du système hormonal, etc.).
On peut s’en passer.
Le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) MDRGF, qui soutient la «semaine sans pesticides» en France met en avant une étude de l’Inra (Institut de la Recherche Agronomique) rendue publique en janvier, qui affirme qu’une réduction d’environ 30% du recours aux pesticides est possible, sans bouleversement des systèmes de production. Dans ce scénario, les marges pour les grandes cultures seraient «peu ou pas touchées» et la baisse de la production serait relativement modeste (+ou- 6%).
Mais il s'agit d' un marché colossale pour les firmes chimico-pétrolières .
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