Les Verts Groupe local du Diois
Europe écologie groupe
du Diois
Ayant
pris connaissance des présentations très approximatives qui sont parfois faites des résultats des élections
municipales de Die, nous pensons utile
de vous apporter quelques informations. Nous vous remercions de prendre le
temps de cette lecture, et d’entrer en connaissance des faits.
Les listes de gauche
en présence
Pour
ces élections municipales de 2008, quatre listes de gauche et
écologistes étaient présentes :
La
liste de la maire sortante
La
liste du PCF
La
liste du parti des travailleurs
La
liste écologiste.
Ce
fait est une première information politique sur la situation locale : La
Maire sortante n’avait convaincu ni le
PC, ni le Parti des travailleurs, ni les écologistes, de faire liste commune.
Les chiffres du
premier tour
La totalisation des
voix de gauche et écologistes au premier tour atteint 1527 voix, soit 64 % des
suffrages exprimés. (25.13% pour la liste du maire sortant soutenue par le PS,
20.60% pour la liste PC, 11.42% pour la liste soutenue par les Verts et 6.90%
par la liste du parti des travailleurs)
Les chiffres du second
tour.
Pour la première fois à Die depuis 1995, il n’y a que deux listes en présence au
second tour. Mais, à la surprise générale, La liste d’union à gauche obtient
seulement 1105 voix, soit 47 % et La
droite 53%.
422 voix, soit 27, 5 %
des électeurs de gauche et écologistes du premier tour n’ont pas voté pour
l'union de 3 listes de gauche au second tour.
Il
s’agit d’un mouvement de retrait de très grande ampleur. Certains ont
souhaité charger les écologistes de ce résultat. Nous rappelons les
faits :
1
– Notre liste de 29 écologistes,
conduite par Didier JOUVE, a fait
une campagne
exclusivement positive, sans critique, ni évocation de bilan, uniquement
sur des propositions et sans attaquer qui que ce soit. Nous tenons à disposition articles et documents de
campagne.
2
-Nous avions annoncé dès le mois de
décembre 2007:
- Notre
volonté d’un accord avec la liste du maire sortant ; le PC nous qualifiait d’ailleurs
dans ses publications de « roue de secours » du maire.
- Notre engagement
à ne pas être artisans d’une triangulaire ; nous étions la seule liste
à avoir pris un tel engagement et nous l’avons tenu.
3
– Nous avons sans cesse recherché cet
accord. Pendant trois mois,
et dans l’esprit de ce qui avait pu se
faire à la Région en 2004, ou à Valence, nous avons proposé de travailler sur
un programme partagé, et sur une méthode de représentation s’appuyant sur les
résultats du premier tour. Entre septembre 2007 et Mars 2008, nous avons eu
plusieurs réunions avec la liste de la maire sortante. Il n’a jamais été
donné de suite à nos multiples propositions.
4
-Nous nous sommes retrouvés au lendemain du premier tour sans le moindre écrit
commun, ni le moindre accord de méthode
pour construire la liste de deuxième
tour, puis l’exécutif de la ville en cas de victoire.
5
– La proposition qui nous a été faite dans l’urgence le lundi suivant le
premier tout, était à prendre ou à laisser. Cette proposition était clairement
défavorable à notre liste. Il n’y avait pas de programme, et dans la
répartition des responsabilités, on nous proposait un seul poste d’adjoint.
La
répartition proposée comme seul choix était la suivante :
|
% de votants obtenu
|
Nombre de membres
de l’exécutif
|
% de votants par membre
de l’exécutif
|
Liste soutenue par
le PS
|
25%
|
Maire + 4
|
5 %
|
Liste soutenue par
le PC
|
20 %
|
3
|
6,66%
|
Liste soutenue par
Les verts
|
11,4 %
|
1
|
11,40 %
|
6
– Tous les mécanismes de calcul de proportionnelle nous auraient accordé deux
adjoints, et le PC se voyait proposer une répartition juste. L’accord se
faisait nettement à notre détriment.
7
–Nous avons compris qu’un choix
politique avait été fait par les partis de l’union de la gauche et de l’extrême
gauche de se passer des écologistes. Il est vrai que l’addition des
résultats des trois listes PS+PC+PT atteignait 53% au premier tour sur le
papier, rendant en théorie la chose possible.
8
– Il nous restait le choix de nous
coucher, ou de nous retirer. Nous avons pris notre décision collectivement en
réunion de liste. Nous nous sommes
retirés, et même désistés, car nous avons appelé publiquement dans la presse et
très explicitement à confirmer le refus de la droite qui s’était exprimé au premier
tour.
9-
Avec près de 12%, Nous avions pourtant la possibilité technique de nous
maintenir. Nous ne l’avons pas fait, comme nous nous y étions engagés dès
le début de la campagne. Les médias ont d’ailleurs souligné que c‘était la
première élection à Die depuis 1995 qui ne faisait pas l’objet d’une
triangulaire.
Notre regard sur le
résultat.
Un déplacement de voix
entre deux tours représentant 27.5% des voix de gauche n’est pas fortuit. Il
mérite une vraie recherche d’explications.
Nous
en voyons plusieurs :
-Une réprobation
profonde envers la Maire sortante, déjà visible en 2001. Lors de cette
élection, une liste dissidente à gauche, portée par le PT, avait fait 20%.
Cette liste s’était maintenue, avec l’objectif avoué de faire tomber le maire. Il
s’en était fallu de 21 voix que la droite ne passe en 2001.
-une incrédulité des
diois devant l’union proposée :
Les Diois ont trouvé dans leur journal du jeudi
entre les deux tours la photo de
l’équipe d’union à gauche qui leur était proposée pour diriger la ville et qui rassemblait 3 groupes qui s’étaient
violemment combattus depuis 13 ans:
-Le PC, dont les conseillers municipaux avaient
voté contre le budget, et s’étaient vu supprimer leurs délégations d’adjoints
dans le mandat 2001-2008.
-Le PT, qui s’était maintenu au deuxième tour en
2001, avec l’objectif affiché de faire tomber la municipalité.
-La maire, qui avait juré de ne plus travailler
avec le PC.
Les Diois n’ont donc pas cru à cette union, et
ont souhaité ne pas réutiliser les ingrédients
qui avaient transformé le mandat précédent en guerre des Gauches.
Sur cette photo de second tour, il manquait par
contre les Verts, ainsi que Jean-Pierre
et Monique Rambaud, figures de référence hautement respectées chez les
communistes diois historiques, qui étaient 2ème et 3ème de la liste PC au premier tour. Ces absences
ont entrainé une démobilisation des
électorats concernés.
Le deuxième tour est
donc à notre avis un cumul de démobilisations, de refus, de craintes pour
l’avenir. Il a manqué à la liste de gauche :
-Des électeurs historiques du PC qui n’ont pas
voté en l’absence de JP RAMBAUD sur la liste au second tour, ou par refus soit
du maire sortant qu’ils avaient combattu, soit du PT.
-Des
électeurs du PT, qui avaient milité pendant deux mandats pour faire tomber la
maire, et qui n’ont pas changé d’option malgré le ralliement de leur tête de
liste.
-Des
électeurs proches du PS, de la gauche modérée ou du centre, qui ont jugé cette
alliance avec le PC et le PT ingérable.
-Des
électeurs écologistes qui ont été déçus de l’absence d’accord et de la façon
dont les écologistes avaient été traités.
On
peut ajouter des électeurs de droite, (environ 2%) qui avaient sciemment voté
et appelé à voter PC au premier tour pour augmenter artificiellement son score
et le rendre dominant à gauche. Ces électeurs de Droite sont évidemment
retournés dans leur famille politique.
S’ajoute,
de façon peu mesurable mais bien réelle,
l’impact des critiques formulées par plusieurs anciens adjoints sur la gouvernance du maire,
par les commerçants sur le manque de concertation et de contact, et par le
monde des entreprises sur le mauvais bilan de l’emploi et de l’activité
économique.
Un an plus tard, de nombreux diois ont progressivement expliqué leur
vote ; nous savons que des piliers
de la gauche dioise ont exceptionnellement voté à droite pour refuser la
reconduction de la Maire sortante.
Evidemment,
dans un tel contexte, la droite à mieux mobilisé pour le deuxième tour. La
comparaison des listes d émargement permet d’estimer à environ
150 le nombre de votants nouveaux au 2ème tour (6,5% des
exprimés) ; sans doute cette
mobilisation a t elle très largement profité à la droite sentant la victoire
envisageable.
Un bouc émissaire ne
répond pas aux questions politiques
Le
réflexe immédiat de la Maire sortante, et des soutiens qu’elle avait à
l’intérieur du PS, fut de rendre responsable de cette défaite les écologistes.
Le
réseau PS s’est employé, contre toute réalité, à promouvoir cette idée.
Mais
plutôt que de se satisfaire d’un bouc émissaire, il faudra bien que la gauche
pose un jour un regard plus lucide sur tous ces éléments. Plutôt que d’accuser
les écologistes, Il faudra bien qu’elle
mène une analyse objective et mesurée des raisons d’un échec qui avait failli se produire déjà en 2001, et qui
aurait, peut-être, pu être évité avec
plus d’écoute, plus de souplesse, plus de dynamique, et avec d’autres choix
tactiques.
Car
Die n’est pas à droite. Mais pour préparer l’avenir, nous aurons besoin de
produire un projet, des propositions, des perspectives positives plutôt que de
cliver encore.
L’expression des
électeurs de Die en 2009 :
Aux
élections européennes de juin 2009, avec
un taux de participation de 60%, les électeurs de Die se sont de nouveau
exprimés :
PC
12%, PS 16%, UMP 22%, Europe Ecologie 28%.
L’expression
des électeurs de Die en 2010 (cantonales)
Les verts et Europe
écologie du diois.
Les écologistes du
Diois
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