Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

mercredi 5 juin 2013

Encore un effort pour le vélo...



Vers un nouveau plan d'action vélo
Frédéric Cuvillier a lancé lundi 3 juin un groupe de travail pour préparer un nouveau plan d'action vélo. Risque d'accidents, pistes cyclables réduites, des obstacles restent à franchir pour développer son usage.
Un nouveau plan national vélo d'ici la fin de l'année : c'est l'objectif que s'est fixé le gouvernement pour encourager les "mobilités actives". Frédéric Cuvillier, ministre chargé des transports, de la mer et de la pêche, a installé, lundi 3 juin, un groupe de travail interministériel dans cet objectif.
Parlementaires, représentants des élus locaux, usagers, constructeurs de vélos et les ministères concernés, réfléchiront aux mesures qui encourageront l'usage de la bicyclette ou la marche pour les déplacements.
Le groupe de travail remettra ses premières propositions dans le courant de l'automne. Ils devront plus particulièrement s'intéresser aux incitations financières à l'usage du vélo, à la prise en compte du vélo dans le domaine de l'urbanisme et du logement mais également au développement des itinéraires de loisir et de tourisme ainsi qu'à la communication autour des bienfaits de la marche et du vélo.
Le groupe de travail devra également se pencher sur les mesures qui favorisent l'intermodalité entre transports collectifs et modes actifs ainsi qu'un meilleur partage de l'espace public, mieux sécurisé pour tous les usagers. Sur ce point, le Club des villes et territoires cyclables a interpellé le gouvernement lors de son 20e Congrès. L'association préconise notamment une formation initiale et continue des conducteurs, des aménagements de voirie favorisant la visibilité des cyclistes, un équipement du parc de poids lourds existant avec de nouveaux rétroviseurs, et des campagnes de sensibilisation.
Elle se félicite toutefois de ce premier pas. "La réunion de ce jour marque une étape majeure, souligne Jean-Marie Darmian, président du Club des villes et territoires cyclables, la France rejoint désormais le peloton des pays en faveur du vélo et des modes actifs,  Il faut une ambition nationale et sa traduction dans une feuille de route, un calendrier et le fléchage d'objectifs quantifiés pour amplifier le transfert de l'auto-solo vers les modes alternatifs et accompagner les efforts des collectivités locales".
Vers une incitation financière pour le vélo ?
Outre le précédent et controversé plan vélo, un certain nombre de jalons ont déjà été posés pour encourager ces pratiques. "L'Etat a déjà pris des mesures concrètes, à travers l'appel à projet "Transports collectifs et mobilité durable", (…) le Parlement a également adopté, dans le cadre de la loi Transports d'avril dernier, la création d'aires de stationnement sécurisées pour les vélos aux abords des gares, a rappelé le ministre, j'ai notamment demandé pour fin juin un rapport sur l'éventualité d'instaurer des incitations financières pour ceux qui se rendent au travail à vélo".
Un certain nombre de frein aux développements de ces modes "doux" persistent toutefois. Du côté des usagers, une enquête commandée par le Club des villes et territoires cyclables montre que les mauvaises conditions météorologiques et la crainte de l'accident sont les raisons majeures évoquées pour ne pas faire du vélo (pour respectivement 58% et 48% des Français).
Parmi les autres obstacles évoqués figurent le vol ainsi qu'un manque d'équipement adéquat. "Seulement 5,5% de la population sont aujourd'hui directement concernés par une stratégie urbaine d'intégration du vélo dans la chaîne intermodale, pointe le Club dans un communiqué, le stationnement sécurisé des vélos en gare et dans les pôles d'échanges est donc une priorité à inscrire à l'agenda des opérateurs et des collectivités locales".
Avant d'enfourcher leurs cycles, les potentiels usagers souhaiteraient, selon l'enquête, un essor des itinéraires cyclables (51,6%), la mise à disposition des stationnements sûrs et abrités dans les gares (45,7%) ainsi que l'aménagement systématiquement de garages à vélos sûrs et accessibles dans les immeubles (36,3%).
Des itinéraires cyclables pas assez nombreux
Du côté des collectivités, si l'article 20 de la loi Laure leur impose d'aménager des itinéraires cyclables lorsqu'elles effectuent des travaux de voirie, elles semblent avoir quelques difficultés à l'appliquer.
Dans son étude "Pistes pour rendre efficiente l'obligation de créer des itinéraires cyclables en milieu urbain", le Commissariat général au développement durable (CGDD) estime que la première cause de ce contournement réglementaire est d'ordre économique.
Selon le document, si "les coûts des aménagements cyclables sont relativement faibles, comparés aux coûts des autres aménagements de l'espace public (notamment les aménagements routiers), pour autant, ils peuvent représenter des difficultés s'ils n'ont pas été prévus dès le départ".
Le partage de la voie publique semblerait constituer le second obstacle. "Les collectivités sont quelque peu réticentes face à l'idée d'aménager des itinéraires cyclables là où la population est majoritairement voire totalement pro-voiture", explique Dominique Lebrun, Coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo. Les communes considéreraient en effet, selon l'étude du ministère, que ces aménagements ne seraient alors pas utilisés et qu'ils viendraient réduire l'espace des couloirs réservés aux véhicules terrestres à moteur sur la voirie.
"La difficulté d'appliquer l'article 20 résulte du fait que des collectivités ne sont pas véritablement convaincues des bénéfices que va engendrer la pratique du vélo, analyse le Commissariat au développement durable, de plus, faute de caractère contraignant (absence de sanctions), celles-ci n'ont pas réellement de craintes quant à cette non-application".
Pour les encourager à modifier leur approche, le CGDD préconise que le nouveau plan vélo prévoit des campagnes de communication sur les avantages de ce mode de déplacement mais également des objectifs chiffrés que devront respecter les collectivités.
"L'augmentation de la part modale du vélo pourrait utilement s'accompagner de la réduction de l'utilisation de l'automobile puisque la moitié des déplacements de moins de 3 km sont effectués en véhicule à moteur", pointe dans son étude le CGDD.
Dorothée Laperche
Nota : La Drôme est  un des derniers départements  français au niveau des pistes cyclables (comme en matière de tri des déchets : 86ème sur 99 départements de métropole). La Drôme est aussi à la queue en matière de Compostage et de transports collectifs. A croire que sa première place en Agriculture Biologique a occulté les autres politiques locales. Quant aux pistes cyclables, c’est l’inculture qui prime…Depuis que l’ancien technicien départemental Mr Sylvestre a fait croire aux élus drômois que des « bandes multimodales » étaient des pistes cyclables et que les pistes cyclables en espace propre (séparées et matériellement distinctes de la voie automobile) n’étaient pas une nécessité ou coûtaient très chers.
Notons au passage que depuis que le nouveau  conseiller général de Die Mr Leewenberg est élu, ce dossier n’a pas avancé d’un pouce et qu’aucune piste cyclable « en site propre » n’a vu le jour. Une trahison ou un forfait quand l’on sait que ce Monsieur, avant d’être élu, se voulait le chantre du vélo et des pistes cyclables dans un « Collectif Vélo » dont il était membre. Les pistes cyclables, rappelons le, sont du ressort technique et financier du Conseil Général de Drôme et non des Intercommunalités ou des Mairies, encore moins des Régions (sauf ViaRhona) ou de l’Etat (Incitation).
Albert Idelon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire