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jeudi 6 février 2014

La Drôme frabrique des films d' animation....



Nous venons de découvrir ‘Tante Hilda’ aux Rencontres Citoyennes de Die  "Ecologie au Quotidien" ce samedi 1er février…
CINEMA : “Tante Hilda” : la nouvelle recette de Folimage, le studio drômois. Jacques Rémy Girerd, n’a pas attendu que ce soit à la mode pour défendre l’environnement. ‘’Tante Hilda’’ qui sort le 12 février, dénonce cette fois les dérives de l’industrie agro-alimentaire. Ce long métrage sera le dernier réalisé par le patron de Folimage. « J’ai 62 ans. Fabriquer un film d’animation est très long...»
A l’heure où l’on mange du cheval en croyant croquer du bœuf, où le poisson contient parfois plus d’antibiotiques que d’arêtes et où les fruits et légumes sont étrangement résistants, le dernier film sorti du studio Folimage a comme un arrière-goût d’actualité. Avec Tante Hilda, Jacques-Rémy Girerd a en effet décidé de s’attaquer aux dérives de l’agroalimentaire. Un projet qui aura mis sept années à voir le jour, et qui résonne pourtant étrangement avec l’air du temps.
Un film de femmes, précise son réalisateur - qui a œuvré avec Benoît Chieux sur ce projet - où l’on retrouve les voix de quelques grandes personnalités du cinéma français : Sabine Azéma dans le rôle-titre, Josiane Balasko ou bien encore François Morel. «Tante Hilda, c’est un peu comme mon Oncle de Tati, ou l’oncle Picsou… Au début elle avait des neveux mais finalement ils ont disparu… »
Reste Hilda. Tatie, certes, mais pas Danièle. Bien au contraire. « Avec Dolorès (Balasko) elles représentent deux mondes différents, deux mondes qui s’affrontent. D’un côté Hilda l’écolo et de l’autre Dolorès à la tête d’une multinationale alimentaire ». Environnement, alimentation, argent, affaires… Des thèmes que Jacques-Rémy Girerd a choisi de mettre en scène dans une comédie qu’il a voulu « belle et légère et qui remue un peu ».
Des thèmes de prédilection chez ce défenseur de la nature « gourmet, gourmand et cuisinier à ses heures » que l’on retrouve également derrière la série gusto-éducative « C’est bon ! » (avec Jean-Pierre Coffe).
« La nourriture est un problème majeur aujourd’hui. Le fait que l’on nourrisse des saumons avec des déchets de poulet… on ne sait plus à quoi ça sert tout ça, si on se projette on voit bien que ça se dégrade, se complique. La prise de conscience est en dent de scie. En ce moment la crise et le chômage relèguent l’environnement au deuxième plan, et pourtant l’effet augmente toujours».
Alors même s’il n’a pas réalisé un film «pour faire la morale », il espère bien pousser à la réflexion. «La question de l’agriculture est posée de manière un peu sarcastique. On a d’un côté des firmes comme Mosanto, de l’autre l’agriculture bio. On est en pleine radicalisation, en pleine mutation, et face à ça, les artistes ont leur mot à dire, pour faire réfléchir. Moi j’essaie d’en faire une matière cinématographique ».
« Tous ces personnages sont restés dans l’enfance »
Cette fois, pas question de faire des enfants les héros de l’histoire (contrairement à Mia et le Migou ou la Prophétie des grenouilles). Ce sont des femmes, d’âge mûr, qui portent l’intrigue, accompagnées d’hommes, qu’ils soient de cœur (le fiancé scientifique russe d’Hilda) ou de mains (“interpérétés” par François Morel et Bruno Lochet, les anciens Deschiens qui se sont retrouvés pour l’occasion).
« Tous ces personnages sont restés dans l’enfance. On le voit bien dans le film. Hilda parle à ses plantes… » Girerd s’interrompt. « Moi je parle bien aux arbres… »
Ok. Mais pour l’instant c’est plutôt aux journalistes qu’il va falloir causer. Car pour la sortie de ce dernier long métrage d’animation, SND (groupe M6) ne vas pas lésiner sur les moyens. 350 salles, 40 grandes villes… «Aujourd’hui on ne peut plus sortir un film avec de petits moyens. Une vie de chat par exemple n’est pas sorti avec assez de force. Un petit distributeur ne peut pas négocier avec les salles comme un gros…»
N’empêche. En fanfare ou non, ce long métrage sera le dernier pour le patron de Folimage. « J’ai 62 ans. Fabriquer un film d’animation est très long. En 20 ans, j’en ai fait trois. Je n’ai pas envie d’arriver à 70 et ne plus avoir le courage … Maintenant je vais aider les jeunes ». Et le voilà qui déroule les projets actuellement en cours, parfois juste au-dessus de sa tête.
Alors pas de regret à l’idée d’arrêter ? «Non, aucun. Je suis excité par l’idée d’écrire quelque chose de plus personnel, un nouveau livre… Avant d’avoir mes enfants j’avais une façon de faire des films plus adultes, plus personnels, fantasmagoriques... Quand j’ai été père, j’ai fait des films en pensant beaucoup à eux. Plus pédagogiques, ludo-éducatifs… Aujourd’hui, j’ai l’impression que comme ils sont grands j’arrive enfin à relier tout ça. L’engagement, la fougue de la jeunesse… Même s’il reste une œuvre collective, ce film est sans doute celui qui me ressemble le plus ». Engagé et poétique.
L’histoire
Après La prophétie des grenouilles (1,2 million d’entrées en salles), Mia et le Migou (Meilleur film d’animation européen 2009) et Une vie de chat (nommé à l’Oscar du meilleur film d’animation en 2012), le Studio Folimage présente Tante Hilda... Amoureuse de la nature, elle conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux, qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole.Mais la catastrophe n’est pas loin...
Sortie en avant-première à Valence à Lux, au Navire, au Pathé le vendredi 7 février. Sortie nationale le mercredi 12 février. Un film de : Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux Avec : Voix de Sabine Azéma, Josiane Balasko et François Morel.
Mireille ROSSI

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