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mardi 2 mars 2010

La fin des paysans...

Où vont les dernières 500 000 fermes de France ?
( photo : moisson 2009 à Die)
Les revenus des agriculteurs chutent de 34 % en 2009
En six mois, plus de 40 000 demandes de RSA (revenu de solidarité active) ont été déposées par des agriculteurs, en plus des 19 000 dossiers de RMI déjà existants. Vous êtes agriculteur et endetté, vous ne parvenez plus à boucler vos fins de mois ? Expliquez-nous votre situation financière et vos difficultés, comment vous avez vu votre vie d'agriculteur évoluer. Racontez-nous comment vous faites face au quotidien.
Les revenus des agriculteurs français ont chuté de 34 % en 2009, selon les Comptes prévisionnels publiés lundi 14 décembre par l'Insee. En 2008, ces revenus avaient baissé de 20 %, en raison de la chute des prix agricoles. Le revenu annuel moyen des agriculteurs devrait se situer en 2009 à 14 500 euros, soit près de moitié moins que le record de 28 500 euros enregistré en 2007. Le niveau des revenus de 2009 est également en dessous de celui du début des années 1990.
La baisse des prix de la plupart des productions agricoles explique en grande partie cette dégringolade, que le recul des coûts de production (énergie, alimentation animale…) n'a pas suffi à compenser.
Avec un recul de 16 % des prix du lait et une production en diminution, les éleveurs laitiers figurent parmi les plus touchés. Leurs revenus s'effondrent de 54 % par rapport à 2008. De même les arboriculteurs (– 53 %), ainsi que les producteurs de céréales et oléo-protéagineux (– 51 %).
Situa tion très différente d’une ferme à l’autre.
Les exploitations maraîchères et horticoles chutent pour leur part de 34 % par rapport à 2008, selon ces prévisions. Elles atteignent un niveau de revenu inférieur à celui du début des années 1990. Ces exploitations sont souvent plombées par leurs coûts d'exploitation et surtout un coût de la main-d'œuvre plus élevé que celui de leurs concurrents européens.
Parmi les productions qui tirent un peu mieux leur épingle du jeu figure une partie de la viticulture, celle des vins de table et de pays (+ 39 %). A l'inverse, les exploitations de viticulture d'appellation, en baisse depuis 2000, perdent encore 8 % en 2009.
Les élevages de bovins se redressent (17 %) mais cette évolution positive ne rattrape pas encore les fortes baisses des deux années précédentes. De même pour l'élevage ovin dont la progression (22 %) ne comble pas le retard pris depuis 2002.
La France compte 460.000 agriculteurs de moins qu'en 1990. La faute à des revenus insuffisants ? Pas forcément. Certains grands exploitants bénéficient d'importantes subventions et donc d'émoluments confortables.
Extermination des paysannes et paysans.
Cette chute des revenus "confirme la gravité de la crise", selon le ministre de l'agriculture. Pour Bruno Le Maire, ces chiffres, qui pour l'heure ne sont que des estimations et seront affinées en juillet, "justifient" le plan d'urgence annoncé fin octobre par le président de la République. Ce plan, d'un montant de 1,65 milliard d'euros dont un milliard de prêts bonifiés, doit permettre à "chaque agriculteur de trouver une solution à ses difficultés", a réaffirmé le ministre.
Le Salon de l'agriculture à ouvert à Paris ce samedi 27 février. Les revenus des exploitants ont plongé de 34 % en 2009. D'abord, gratter un peu. « Vous savez, par pudeur, on ne parle jamais d'argent, glisse le gérant du bar-tabac-presse-épicerie. Et quand d'autres clients les interrogent sur le sujet, les agriculteurs changent vite de conversation. » « Franchement, je préfère ne pas en parler, esquive ainsi un jeune exploitant du village. C'est quand même très personnel. » Commentaire du maire de la commune : « De toute façon, ici dans le Diois, les gens n'aiment guère raconter leurs histoires
Clément Lacombe

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