Le Peuple impopulaire
Bonjour, Vous trouverez toutes les informations relatives à la parution du Peuple impopulaire d'Alain Prévost, le premier titre des éditions La Thébaïde
Alain Prévost (1930-1971), écrivain et journaliste, effectue ses études à Princeton. A vécu aux Etats-Unis, au Canada, au Vercors et en Beauce. Il est également l’auteur d’Ephraïm Grenadou, paysan français et de films pour la télévision. Il est le fils de Jean Prévost, alias capitaine Goderville, le seul écrivain mort les armes à la main au maquis..
Etienne Vieljeu, le narrateur, vit sur un mode majeur l’été de ses 13 ans, tour à tour acteur, spectateur et commentateur.
Il quitte sa pension de Dieulefit pour rejoindre sa famille dans le Vercors. Cette ascension à bicyclette aux allures initiatiques est le point de départ d’une chronique qui débute le 4 juin pour s’achever le 24 août 1944. Il endosse l’habit du témoin qui voit tout, comprend tout et sait tout de la réalité de la guerre. Pas encore un homme, mais plus un enfant, il est aux avant-postes grâce à trois hommes : son père Michel Vieljeu, intellectuel de gauche et pacifiste qui a pris les armes et commande une section ;Terro, le prolétaire rouge et républicain espagnol qui a choisi ce nom « parce c’est l’abrégé de terroriste et que ça rime avec communiste » et Catillon, le paysan du plateau qui se bat pour défendre sa liberté, sa ferme et sa terre. Il ne rate aucun épisode des moments forts du Vercors. Dont le fameux télégramme de Chavant demandant que soient parachutées des armes lourdes accusant « les criminels et les lâches ». C’est aussi un roman politique : l’été 1944 en Vercors correspond à une Commune bis.
Même unité de lieu, même unité de temps, même unité d’action avec une République du Vercors étouffée par Londres et Alger, des résistants pourchassés et une population massacrée par les Allemands. Le thème de l’abandon se développe et court tout au long du roman: « Ils ont une peur, c’est que le peuple prenne les armes et les foute tous à la porte, les Boches, les collabos, les bourgeois, tous…
Nous avons été trahis comme ceux de la Commune comme le Front popu par ceux qui ont peur de nous… Nous avons voulu faire la guerre : Alger nous a laissé tomber en croyant que nous faisions la révolution ». Terro, le communiste rendu méfiant et instruit par l’expérience en est le porte-voix. Mais peut-on se battre sans colère ?
Les faits historiques sont rapportés dans leur vérité, dont la bataille de Saint-Nizier durant laquelle le capitaine Goderville s’illustra avec éclat : « C’était le combat du casque d’acier contre la tête nue du peuple. » A l’arrière, quatre femmes aimantes, toutes générations confondues, assurent le quotidien et supportent le reste. Sans elles, le guerrier paraît bien nu. Le Vercors avec sa nature, la forêt, ses figures locales (Marseille, la Mémé Bordat), Vassieux, Saint-Martin, la vallée de la Vernaison, Arbenouse... forme le théâtre de la tragédie.
La vivacité de l’écriture, les dialogues rythmés, l’acuité du regard font que ce roman de la force réfractaire s’imprime dans la mémoire : il séduit par la vérité du style et la présence des personnages. Je reste à votre disposition pour tout renseignement et espère que ce Roman du Vercors retiendra votre attention.
N'hésitez pas à nous contacter.
Bien cordialement,
Emmanuel BLUTEAU
Ed. La Thébaïde
06 84 11 47 39
"Ed. La Thébaïde"
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Littérature française – roman. Vercors, Résistance, histoire. Alain Prévost. Seul roman écrit sur le drame du Vercors. Première réédition depuis 1956. Postface de Vercors (l’écrivain). Dossier critique et historique. Prix public : 20 euros. Broché. 12 x 20,5 cm. 256 pages
La Thébaïde
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Commandes La Thébaïde Éditions
Quatrième de couverture : «Goderville regarda Terro, puis Vieljeu, étonné par la crise de l’Espagnol. Terro revint, la bouteille de marc en main, souriant : —Faites pas attention. Ça me prend de temps en temps. Je suis parti en guerre si souvent ! Tout à coup, ça m’a frappé. Il remplit les verres et expliqua : —Qu’est-ce que j’y gagnerai ? Je serai un héros ? J’en suis déjà un ! J’en tirerai ma peau ?
Déjà, deux fois, j’en ai tiré ma peau ! Je tuerai des Boches ? J’en ai déjà tué, et des Italiens, et des Espagnols. Je suis un tueur international !
Goderville et Vieljeu ne cherchèrent pas de réponse. Ils savaient tous deux que Terro disait vrai. Vieljeu ajouta simplement : —Post mortem à la tranquillité. —Que la paix repose en paix, conclut Goderville. Tous les trois se levèrent, trinquèrent avec une gravité d’enfant et se rassirent en souriant. Le mauvais moment était passé. »
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