La militante basque incarcérée Aurore Martin est
«sereine» après 45 jours de prison…
(Capture d'écran d'une
vidéo montrant la militante basque Aurore Martin après son arrestation, le 2
novembre 2012)
L'eurodéputée ‘EuropeEcologieLesVerts’
Catherine Grèze a rencontré la militante de Batasuna, incarcérée à Madrid...La
militante basque française de Batasuna incarcérée à Madrid depuis début novembre
est «sereine et déterminée», a déclaré Catherine Grèze, députée européenne EELV
qui l'a rencontrée vendredi en prison au côté de la sénatrice de Seine-et-Marne
Hélène Lipietz.
«Nous avons échangé avec
elle pendant une heure et demie. Elle est sereine et déterminée» a indiqué la
députée d'Europe Ecologie les Verts (EELV). «Son message est très positif. Il
porte sur le dialogue et la paix en Pays basque. Elle demande à ce que les
gouvernements français et espagnol s’impliquent dans le processus de paix»,
a-t-elle ajouté, après sa visite à la prison de Soto del Real, au nord de
Madrid.
Sa mère pour seule visite
Aurore Martin, 33 ans,
membre du parti radical basque Batasuna, illégal en Espagne mais pas en France,
avait arrêtée le 1er novembre dans les Pyrénées-Atlantiques et remise aux
autorités espagnoles en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid.
Aurore Martin, détenue
depuis six semaines n’a reçu à ce jour la visite de que de sa mère, a précisé
Catherine Grèze. «Elle ne peut être
visitée que par sa famille, elle n’a le droit à écrire que deux lettres et de
passer huit coups de téléphone de cinq minutes par semaine» a-t-elle
ajouté, estimant toutefois que ses conditions de détention sont acceptables.
Catherine Grèze a confirmé que la jeune femme a fait une demande de libération
sous caution déposée par son avocate il y a trois semaines, et dont elle attend
la réponse.
Un cas qui ouvre la
porte à «la restriction de la liberté d’expression en France»
«Nous allons écrire avec
Hélène Lipietz à (la ministre de la Justice) Mme Taubira pour demander sa
remise en liberté», a-t-elle précisé. «Le cas Aurore Martin ouvre la porte à la
restriction de la liberté d’expression en France. Le mandat d'arrêt européen
est fait pour une meilleure coopération entre Etats pour lutter contre le
terrorisme, le banditisme ou le trafic de drogue, mais pas pour museler la
liberté d’expression», a-t-elle encore estimé.
Aurore Martin, recherchée
par l'Espagne depuis 2010, est poursuivie pour des activités liées à Batasuna,
parti considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA,
et interdit en Espagne, mais pas en France.
La livraison-extradition
de Aurore Martin à la justice et l’Etat espagnole a causé un émoi considérable
au Pays basque, en Aquitaine et plus largement en France chez tous les
démocrates, mobilisant des élus de toutes tendances.
MCD-APL
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