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samedi 15 décembre 2012

Die 26150 : 800 Dioises et Diois pour sauver leur maternité et services d' urgences médicales...

Vous êtes invité à voir l'album photo de Médias Citoyens Diois intitulé : 032
032
15 déc. 2012
de Médias Citoyens Diois
Message de Médias Citoyens Diois :
Manifestation de la population, autour de 800 personnes, contre la fermeture des Urgences et de la Maternité de Die ce 15 décembre 2013.
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« 30 mois de répits, de d’attente, après une rencontres de la Ministre de la Santé Marisolle Touraine et le Pt du Conseil Général de la Drôme » Didier Guillaume. (si  aucun accident)
Lettre à la ministre
Madame le Ministre 
Nous nous permettons de vous solliciter au sujet des services de gynécologie obstétrique (maternité) et de chirurgie de Die (Drôme).
Le Centre hospitalier de Die est situé en zone rurale et de montagne à 70 km du centre hospitalier de référence le plus proche, Valence, soit environ 1h15. Il faut éventuellement ajouter à ce temps 45mn pour les patients venant du haut Diois. Le bassin compte 12 000 habitants pour une population qui fait plus que doubler en été. Le centre hospitalier de Die est engagé dans un travail d’intégration en communauté hospitalière avec le centre hospitalier de Valence. Un contrat local de santé est en cours d’élaboration.
Concernant la maternité, le nombre d’accouchements a été de 147 en 2010 et de 125 en 2011. Le centre hospitalier de Die bénéficie d’une dérogation territoriale au titre de l’article R. 6123-50 du Code de la santé, lequel permet à titre exceptionnel le maintien d’une maternité ayant une activité inférieur à 300 accouchements par an, « lorsque l’éloignement impose des temps de trajet excessifs à une partie significative de la population ».
Cette maternité fonctionne sur ce mode dérogatoire depuis plus de 25 ans sans qu’aucun accident grave n’ait été constaté. L’équipe prend le maximum de garantie afin de réduire les risques notamment par un travail en amont avec les parturientes afin d’orienter les grossesses pathologiques à risque sur d’autres maternités avec le soutien du réseau Aurore Rhône Alpes.
Les dérogations accordées chaque fois pour des durées trop courtes (un ou deux ans, voire quelques mois) placent l’équipe dans une perpétuelle incertitude qui ne permet pas de recruter des praticiens statutaires qualifiés du fait du manque de lisibilité sur l’avenir et d’envisager une amélioration du fonctionnement du service.
La dernière dérogation autorisant le fonctionnement de cette maternité prendra fin au 31 décembre 2012. Le rapporteur qui présentera le dossier devant le CSOS du 28 novembre a déjà émis un avis défavorable au renouvellement de cette autorisation notamment du fait de l’absence d’un pédiatre " présent ou disponible " (1) 24h sur 24h sur le CH Die.
Les conditions de fonctionnement de la maternité de Die sont les suivantes. Depuis longtemps déjà, une permanence d’une demi-journée par semaine était assurée par deux pédiatres. Dans la perspective de leur départ pour fin 2012, un pédiatre a d’ores et déjà été recruté par le centre hospitalier de Die afin d’assurer une permanence deux journées par semaine depuis le 1er novembre et ce jusqu’au 31 mars 2013. Des contacts sont en cours avec d’autres pédiatres prêts à venir si le renouvellement des autorisations de fonctionnement est accordé. Par ailleurs, une présence d’anesthésiste est assurée sur place. Il faut signaler également que le personnel du service de maternité - médecins, sages femmes, gynécologue obstétricien, anesthésistes et auxiliaires de puéricultures - a suivi sur place en 2010 une formation en réanimation néonatale assurée par le réseau Aurore. Il est prévu que cette formation aura lieu à nouveau en 2013 si le service est maintenu.
Le directeur de l’ARS Rhône Alpes, Christophe Jacquinet, travaille avec les centres hospitaliers de Die et Valence afin de trouver une solution garantissant un niveau de sécurité identique à la situation actuelle pour les parturientes du Diois.
Selon nos informations, plusieurs solutions se présentent à lui à ce jour :
la maternité de Die se voit accorder une dérogation par le directeur de l’ARS ou par vous-même et continue à accueillir les parturientes avec toutes les précautions nécessaires à leur sécurité ;
la maternité de Die est mise aux normes. Il semble que cela nécessiterait la présence d’au moins trois pédiatres ce qui, dans le contexte de démographie médicale et budgétaire actuel, semble une solutions très difficilement envisageable;
Un scénario alternatif proposé par les centre hospitalier de Die et Valence : création d’un SMUR 24h/24h, accompagné d’une formation des sages femmes à l’échographie et des urgentistes à l’accouchement, ainsi que d’un service héliporté disponible 24h/24h. Cette solution n’a jusqu’alors jamais été travaillée. Elle nécessiterait certainement des moyens humains et financiers très importants et un temps de mise en place aujourd’hui indéterminé. De plus elle ne répond pas aux objectifs de sécurité des parturientes du fait de l’impossibilité de transfert par voix aérienne ou terrestre dans certains cas d’urgence.
Comme le souligne le rapport de l’IGAS (2) de mars 2012 concernant les restructurations hospitalières, la suppression du service de maternité de Die est « difficilement compatible avec une notion de service public » d’autant plus si elle était couplée avec l’arrêt de la chirurgie. Dans le contexte actuel de désertification médicale en zone rurale, est-il opportun de fermer un service public et d’aggraver la situation en laissant un seul médecin urgentiste de garde pour 12 000 habitants - le double en été ?
La présence d’anesthésistes formés à la réanimation néonatale en lieu et place de la présence d’un pédiatre dans les maternités effectuant moins de 300 accouchements pourrait-elle être prise en compte ?
Concernant le service de chirurgie, il répond aux besoins de la population du bassin de vie de l’hôpital (chirurgie générale, chirurgie traumatologique et chirurgie vitale) et particulièrement d’une population âgée en difficulté de déplacement. 60% des interventions chirurgicales réalisées en urgences concernent des personnes âgées avec une part importante de géronto-traumatologie. La perte de ce service entraînerait des conséquences graves :
pour les personnes âgées compte tenu de la surcharge de travail dans les hôpitaux référents
pour la réponse immédiate aux urgences vitales chirurgicales
pour la maternité fragilisée du fait de l’absence de plateau chirurgical sur place.
Les élus et la population dioise sont fortement attachés à la maternité ainsi qu’aux services de chirurgie et d’urgence comme en témoignent les nombreuses prises de positions et manifestations ayant eu lieu ces 25 dernières années. Une pétition a recueilli plus de 10 000 signatures et des dizaines de manifestations ont eu lieu en 2008-2009 suite à la proposition du conseil d’administration de l’hôpital de Die de transformer la maternité en centre périnatal - proposition qui n’a finalement pas été appliquée. La situation de sursis permanent de la maternité et de la chirurgie est très mal vécue par la population, les élus et le personnel hospitalier. Elle fragilise l’attractivité de l’hôpital et du territoire.
Ainsi, dans un objectif d’assurer la continuité des soins en gynécologie obstétrique et en chirurgie générale dans le bassin de vie du centre hospitalier de Die, nous sollicitons votre bienveillance pour accorder une dérogation autorisant le fonctionnement de la maternité de Die et la continuité du service de chirurgie pour 5 ans.
Aujourd’hui, l’ensemble de notre territoire est en forte attente et c’est avec espoir que nous nous tournons vers vous car nous pensons que des solutions pérennes peuvent et doivent être trouvées.
Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre haute considération.
Didier Guillaume, Sénateur, Président du Conseil Général de la Drôme et autres élus....
Copie à : - M. Jacquinet, directeur de l’ARS Rhône Alpes
- M le Préfet de la Drôme
- M. Berginiat, maire de Die, Président du conseil de surveillance de l’hôpital de Die
- M. Daubos, directeur du centre hospitalier de Die
- Mme Pallies Maréchal, directrice de la DDASS Drôme
1 Code de la santé, art. D.6124-44, 2°, a.
2 IGAS, RAPPORT N°RM2012-020P Fusions et regroupements hospitaliers : quel bilan pour les 15 dernières années?


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