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jeudi 8 août 2013

Die 26150 : la municipalité de Gauche peut elle revenir...dans 7 mois.



Les prochaines élections municipales françaises se dérouleront les 9 et 16 mars 2014. A Die comme dans de nombreuses villes, les listes et candidats de gauche (PS, PCF et EE-LV) partiront en ordre dispersé, face ici à deux listes de Droite (MODEM et UMP).
Bien sûr  une ville de 4600 habitants et 3335 inscrits et globalement 2710 votants et petite et offre  quelques difficultés pour réunir 5 listes de 27 personnes, soient 135 candidates et candidats (parité obligée).  Mais Die est  une sous préfecture, chef lieu d’arrondissement, bourg centre qui regroupe de nombreux Services Publics, ce qui augmente l’enjeu politique.  Rappel de la présidentielle 2012 à Die :
Candidat
Nombre de voix
% Voix/Inscrits
% Voix/Exprimés
Nathalie Arthaud-lo
19
0.57
0,71
François Bayrou-modem
236
7.08
8,87
Nicolas Dupont-Aignan
34
1.02
1,28
Jacques Cheminade-e
1
0.03
0,04
François Hollande-ps
709
21.26
26,63
Eva Joly-eelv
174
5.22
6,54
Marine Le Pen-fn
287
8.61
10,78
Jean-Luc Mélanchon-fg
614
18.41
23,07
Philippe Poutou-npa
42
1.26
1,58
Nicolas Sarkozy-ump
546
16.37
20,51
Et si « Unité de la gauche, cela ne voulait  plus rien dire… osons le pari de la clarté».
La montée du FN, les évolutions des partis socialistes et sociaux démocrates, quelle gauche ? L’émergence de nouveaux mouvements populaires ( Indignés, Altermondialistes , Occupy, 99%, etc…)  à l’échelle internationale…interrogent nos cadres politiques et questionnent la stratégie d’union de la gauche qui organise en profondeur la gauche française depuis les années 60 et le programme commun de 1973, avec son fameux–fumeux désistement républicain. Union de la gauche, vieux schéma obsolète ou conditions de l’hégémonie du PS sur ces partenaires ? Nous devons nous interroger.
La semaine a commencé mardi 9 juillet en Grande-Bretagne où le parti travailliste (dit socialiste) a asséné un coup de poignard dans le dos des syndicats. Bilan d’une involution de la gauche britannique qui parachève une mue idéologique libérale complète. Finies la redistribution et la défense des salariés, le New Labour d’Ed Miliban entend se poser en défenseur de la nation britannique. La gauche se déchire donc, puisque les syndicats sont organiquement liés au parti travailliste dont ils sont à l’origine.
Ailleurs, la gauche est ravagée par des conflits fratricides. En Allemagne, plutôt que de tendre la main à Die Linke pour construire une vraie majorité de gauche, le parti social-démocrate préfère s’allier à la CDU d’Angela Merkel. De la même manière en Grèce, le PASOK se range sous les fourches caudines de la droite plutôt que de bâtir un projet politique… Il n’y a guère qu’au Portugal – pays où l’union de la gauche n’a jamais existé – qu’un rassemblement des socialistes, des communistes, des écolos et des gauches associatives et syndicales pourrait voir le jour.
Dans ce paysage de désolation politique, la France ne se singularise guère. Depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, les décisions politiques et les choix assumés par l’équipe gouvernementale sont significatifs. « Le gouvernement a choisi le camp du MEDEF », simplifie Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT. La transcription de l’Accord national interprofessionnel en texte de loi, sans aucune modification et de manière autoritaire, puis l’annonce du contenu de la réforme des retraites ont aggravé les dissensions entre la gauche de gestion et  ce que l’on peut dénommer la gauche de transformation sociale. On trouve bien évidemment ici le Front de gauche, EELV, et des tendances du PS. Les critiques de Melenchon sont si vives que beaucoup n’hésitent plus à parler de rupture consommée entre le Front de gauche et le PS (le capitaine de pédalo…). Le PCF dépecé par le Parti de Gauche est dans une situation abracadabrantesque pour ces municipales, tant il a besoin du PS pour conserver des élus municipaux et qu’il doit avaler les couleuvres indigestes de Front de gauche à l’égard de François Hollande.  EE-LV avale aussi moult couleuvres depuis un an, le travail de qualité de Pascal Canfin et Cécile Duflot s’arrêtera t il  à la prochaine ? Nombre d’écologistes pensent que « le non respect d’une fiscalité  écologique et transition énergétique » seront les gouttes qui les  feront choisir la sortie du gouvernement en fin d’année 2013. L’enjeu autour de la fermeture de la Centrale Nucléaire de Fessenheim est bidon, car si Hollande ferme une centrale atomique, il en ouvre deux nouvelles : ITER de Cadarache ( le 17 janvier dernier a eu lieu l'inauguration officielle du siège d'ITER, à Cadarache, en présence de Geneviève Fioraso, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de Günther H. Oettinger, Commissaire européen à l'Energie) et EPR de Flamanville (Le chantier a franchi le 15 juillet une étape avec la pose du dôme en acier de 300 tonnes sur le bâtiment qui doit encore être recouvert de béton. Mais le réacteur ne sera pas mis en service avant fin 2016, avec quatre ans de retard sur le calendrier initial).    
Cette situation est lourde pour les élections municipales où le PS risque un échec cuisant. Nous regarderons avec curiosité  en Drôme comment il perdra Valence, Romans sur Isère,…et n’arrivera pas à gagner Crest ou Montélimar. Comme le souligne Emmanuel Maurel, leader de la gauche du PS, « ce scénario d’incompréhension serait l’assurance d’une victoire pour la droite, et pour longtemps ». Les exemples allemand et grec confirment sa peur. C’est d’ailleurs à partir de cette réalité politique précise que les Ecologistes du Diois (autonome), soutenu par EELV, avec l’envie de travailler avec des forces syndicales et associatives mais aussi des éléments du PS et sur la base d’un projet politique pour la ville de Die et son Intercommunalité,  veut faire avance sa proposition d’une majorité alternative, ouverte, généreuse, bosseuse et non dogmatique.
Les idées de Europe Ecologie-Les Verts, du Parti de gauche sont effectivement la gauche qui s’oppose à la politique anti-écologique et socialement timide menée par le Parti socialiste et ses alliés sociaux-libéraux. Le cas de EELV est particulier, car c’est un calcul « Ce que je perds/Ce que je gagne » qui les incite jusqu’à ce jour à rester dans ce gouvernement, dont ils ne gouttent guère les orientations : Gaz de schiste, Notre Dame des Landes, réforme des retraites, etc.….et risque de ne pas durer. Les Ecologistes du Diois ambitionnent d’ouvrir une alternative politique très ouverte à gauche à Die.
Pour ouvrir cette démarche de conditionnalité du débat le Parti de Gauche démontre souvent en quoi le PS serait devenu objectivement un parti de droite. Fort bien. Mais si chacun accepte de repartir du primat de la souveraineté populaire, il faut admettre que 95 % des citoyens de ce pays considèrent que le PS est toujours un parti de gauche. De ce point de vue l’initiative de Ghislaine Ribard (soutenue par Béatrice Frecenon, 1ère secrétaire fédérale du Parti Socialiste de la Drôme) est hautement intéressante. Un : elle démontre que le premier parti de France (par ces élus et ses adhérents), qui gère l’Etat, est majoritaire au Sénat, à l’Assemblée Nationale, dans les Régions, les départements de France et les grandes Villes est présent sur Die. Et deux : Le PS n’entend pas être la roue de secours d’un assemblage mathématique, d’injonction d’appareils départementaux ou marchandage politicien locaux (Journal du Diois du Vendredi 26 Juillet).    
L’unité de la gauche n’est pas l’unité du peuple, libre de s’affranchir des carcans que la dite Gauche-PCF voudrait lui imposer comme ou « un prêt à ne pas penser » ou  un oukase « battre la Droite, comme seul programme ». 
Cet outil politique principal de dialogue/débat proposé par Gigi Ribard dans cette  période d’incertitude, n’est «  pas de ressusciter une méthode qui ne marche plus, voire à  Villeneuve sur Lot », encore moins une esquisse de resucée de la « gauche plurielle ».
Quels  sont les contenus d’un programme, quel projet pour la Ville de Die et le Diois, quel contrat de mandature pendant six ans, quelle répartitions justes des adjoints et des délégations, quelle bienveillance pour travailler ensemble à l’intérêt des Dioises et des Diois : voila les question que se pose la population. Et cela  bien avant l’entre deux tours. Déjà maintenant à 7 mois des échéances.  216 jours sont vite passés…
Il s’agit de donner la priorité au rassemblement sur des bases de projets politiques partagés et bien identifiés, d’oser une démarche qui prenne en compte les besoins et les désirs des habitants,   prennent au mot les militants du Parti socialiste, d’Europe Ecologie-Les Verts et, au-delà, les centaines de citoyens et de citoyennes de ce territoire qui se reconnaissent plus dans les discours politiciens exaspérants et les luttes de pouvoir consternantes. La stratégie de dépassement du politique pour construire avec les gens obligera d’ailleurs les candidats à s’adresser aux abstentionnistes, aux jeunes non-inscrits, aux membres du PS aussi bien que d’EELV mais surtout à la grande majorité qui veut « Bien Vivre à Die ».
L’ambition de gagner la mairie de Die, contre la pérennisation d’un cartel d’organisations, rend la question de l’appartenance totalement secondaire.
Derrière ces mots se dessine une vision politique qui impose le primat de l’unité bienveillante afin de gérer au mieux notre cité et notre territoire. Pas une unité entre partis, sur la base de négociations occultes. Il s’agit bien de l’unité organique des habitants sur la base de désirs politiques clairs, de négociations affichées dès le départ. Bien loin de mise au pas ou de mise en demeure comme dans le Comm’Diois où l’on peut lire sans rire : « Philippe Leeuwenberg engagé pour mener une liste de rassemblement à gauche » une auto-proclamation, sans concertation, ni discussion (feuille de choux du PCF-Diois n°55 de Mai-Juin 2013). C’est cela l’union des bonnes volontés trempées dans des convictions fortes de justice, d’écologie, de solidarité et porteuses d’emplois qu’il est urgent de construire, vivifier. La gauche dispose des mots d’ordre politiques clairs : refus du  déclin de Die et du Diois, nouveau projet  territoriale de santé, Renforcement de la vie en centre ville, bien vieillir à Die, qualité environnementale ( eau, air, bruit), etc. L’humain d’abord. Bon nombre de personnes se sentant proches des gauches du PS et d’EELV s’y retrouveront. Alors, chiche ! La bataille se pose désormais entre  l’unité des personnes de progrès opposées aux archaïsmes de parti et  au conservatisme arc-bouté dans des attitudes de défense. Entre, ce qu’appelle le philosophe Patrick Viveret : les Coopérateurs Ludiques et les Militants Tristes. Elle exclut tout dogmatisme : Vert, Rouge ou Rose…
Albert Idelon (article à titre personnel, ne reflétant aucune structure, …)
26150 Die

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