Un an après, l'emprisonnement des Pussy Riot en
Russie mobilise toujours
(Photos : Des
militantes russes demandent la libération des Pussy Riot durant le sommet du
G8, le 17 juin 2013).
Alors que deux membres du
groupe punk Pussy Riot sont toujours emprisonnées pour leur "prière
anti-Poutine" dans la principale cathédrale de Moscou, des stars
internationales se mobilisent pour leur libération. Un autre titre du groupe a
été mis en ligne. Très soutenues à l'étranger, les trois militantes continuent
de diviser la société russe.
Il y a un an aujourd'hui, trois membres des Pussy
Riot étaient condamnées à deux ans de travaux forcés pour hooliganisme.
Leur crime : avoir
organisé une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale
de Moscou. Pour les autorités, elles ont profané l'autel.
Au moment de leur procès,
certains Russes dénonçaient son aspect politique (la Russie était en pleine
période d'élection présidentielle, remportée par Vladimir Poutine) mais la
majorité des habitants pensaient que la peine était légitime.
La justice vient de
refuser aux deux Pussy Riot en prison leur libération anticipée. La troisième
avait bénéficié d'une liberté surveillée. Deux Pussy Riot sont toujours
détenues dans des camps.
Elles n'ont pas été oubliées
Les Pussy Riot n'ont pas
été oubliées par les stars qui les soutenaient au moment de leur procès. Plus
de cent artistes de renommée internationale, Madonna, Adèle, Sting, Elton John,
U2, Peter Gabriel, Bruce Springsteen etc. ont lancé lundi 22 juillet un appel
en faveur de la libération des deux Pussy Riot encore emprisonnées. Dans cet
appel, ils dénoncent "un procès terriblement inique".
"Tout en comprenant
l'aspect sensible de la manifestation dans un lieu de culte, écrivent-ils, nous
demandons aux autorités russes de revenir sur cette dure sentence pour que vous
puissiez revenir auprès de vos enfants, de vos familles et à vos
vies. "
"Votre force, votre
courage et votre détermination sont une source d'inspiration pour nous
tous."
Pendant ce temps, les
autres membres du groupe continuent leurs actions. Quatre d'entre elles ont mis
en ligne une vidéo de leur nouveau titre fustigeant Vladimir Poutine et
l'industrie pétrolière. On les entend chanter : "Votre président est comme
un ayatollah en Iran, les malfaiteurs sont dans les tours du pétrole, bouillie
de propagande, bouillie de propagande."
Un prêtre qui avait appelé
à la libération des Pussy Riot a été assassiné à coups de couteaux début août.
Cette voix divergente au sein de l'Eglise orthodoxe dissidente avait signé
l'appel demandant la libération des jeunes femmes.
Même Dimitri Medvedev,
l'actuel Premier ministre russe, a dénoncé leur incarcération : "Si
j'avais été juge, je ne les aurais pas mises en prison". Les Pussy Riot
ont même jusqu'à présenter des excuses, en refusant toutefois tout
repentir.
A Paris, un "week-end
Pussy Riot" est organisé pour soutenir Nadezhda Tolokonnikova, Maria
Alyokhina et Yekaterina Samutsevich…Leur libération est prévue en mars
2014.
Nota : Arrestation et procès : Les Pussy
Riot sont en prison depuis un an. Un an après le verdict, deux membres du
groupe punk féministe qui avaient défié Vladimir Poutine croupissent toujours
dans les camps de détention russes.
Maria Aliokhina (au
centre) est dans un centre de détention à 400 km de la capitale ;
Nadejda Tolokonnikova (à droite) purge sa peine dans un camp en Mordovie. Seule
Ekaterina Samoutsevitch est libre.
Elles avaient bruyamment prié la Vierge Marie de
libérer le pays de Poutine. Résultat : elles en ont pris pour deux ans de camp
de travail. Maria Aliokhina, 25 ans, Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, et
Ekaterina Samoutsevitch, 31 ans, ont été condamnées il y a exactement un an à
des peines de prison ferme pour « vandalisme » et « incitation à la haine
religieuse » par un tribunal de Moscou.
Leur performance punk sur l’autel d’une église orthodoxe de la capitale russe (qui visait à dénoncer la collusion entre le haut clergé orthodoxe et Poutine) a profondément divisé le pays. Le procès avait déclenché une campagne ultra-conservatrice du pouvoir russe et débouché sur les lois anti-homosexuelles du printemps dernier.
Les personnalités du monde culturel mobilisées
Aujourd’hui, deux membres des Pussy Riot continuent de payer leur témérité. Maria Aliokhina vient d’être transférée d’une colonie pénitentiaire de la région de Perm vers un centre de détention situé à 400 km de la capitale. Blonde cendrée âgée de 25 ans, Maria Aliokhina a défrayé la chronique pénitentiaire en écopant à plusieurs reprises de sanctions disciplinaires.
Sa camarade Nadejda Tolokonnikova, mère d’une fillette de 5 ans, connaît un sort encore moins enviable. Cette brune aux lèvres pulpeuses, dont la beauté remarquée a fait d’elle l’icône du groupe, purge sa peine dans une autre colonie « où il n’y a pas d’eau chaude et où les habits obligatoires des détenus ne sont pas assez chauds pour le climat local », explique son acolyte Ekaterina Samoutsevitch.
Cette colonie est située en Mordovie. Nadejda et Maria doivent encore purger six mois et demi de prison, car elles avaient été emprisonnées près de six mois avant leur procès. Leur libération est prévue pour début mars 2014. Le sort a été un peu plus clément envers Ekaterina Samoutsevitch. Condamnée en même temps que ses deux camarades de Pussy Riot, elle a bénéficié d’une libération anticipée deux mois après le verdict. Un recours déposé par son avocate avait alors convaincu la justice russe du rôle mineur joué par Samoutsevitch dans l’organisation de la « prière punk ». Depuis, elle se bat pour que le monde n’oublie pas ses deux camarades.
Leur performance punk sur l’autel d’une église orthodoxe de la capitale russe (qui visait à dénoncer la collusion entre le haut clergé orthodoxe et Poutine) a profondément divisé le pays. Le procès avait déclenché une campagne ultra-conservatrice du pouvoir russe et débouché sur les lois anti-homosexuelles du printemps dernier.
Les personnalités du monde culturel mobilisées
Aujourd’hui, deux membres des Pussy Riot continuent de payer leur témérité. Maria Aliokhina vient d’être transférée d’une colonie pénitentiaire de la région de Perm vers un centre de détention situé à 400 km de la capitale. Blonde cendrée âgée de 25 ans, Maria Aliokhina a défrayé la chronique pénitentiaire en écopant à plusieurs reprises de sanctions disciplinaires.
Sa camarade Nadejda Tolokonnikova, mère d’une fillette de 5 ans, connaît un sort encore moins enviable. Cette brune aux lèvres pulpeuses, dont la beauté remarquée a fait d’elle l’icône du groupe, purge sa peine dans une autre colonie « où il n’y a pas d’eau chaude et où les habits obligatoires des détenus ne sont pas assez chauds pour le climat local », explique son acolyte Ekaterina Samoutsevitch.
Cette colonie est située en Mordovie. Nadejda et Maria doivent encore purger six mois et demi de prison, car elles avaient été emprisonnées près de six mois avant leur procès. Leur libération est prévue pour début mars 2014. Le sort a été un peu plus clément envers Ekaterina Samoutsevitch. Condamnée en même temps que ses deux camarades de Pussy Riot, elle a bénéficié d’une libération anticipée deux mois après le verdict. Un recours déposé par son avocate avait alors convaincu la justice russe du rôle mineur joué par Samoutsevitch dans l’organisation de la « prière punk ». Depuis, elle se bat pour que le monde n’oublie pas ses deux camarades.
MCD
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