Le Postillon n°20. Mai-juin 2013 est sorti.
Au programme :
L’âme meurtrie de Mistral
Au Postillon, quand on
parle des « quartiers » de Grenoble, c’est généralement, et toujours
à raison, pour dire du mal de certaines actions de la mairie ou de la police. Oui
mais voilà, il a fallu douloureusement nous rendre à l’évidence : il n’y a
pas qu’eux qui pourrissent la vie des habitants de ces cités. Cela fait
plusieurs mois que des lecteurs témoignent de ce qui se passe dans le quartier
Mistral, à savoir le développement de ce que beaucoup comparent à un système
mafieux. Parce que face à l’omerta souvent rencontrée là-bas, nous pensons
qu’il est important de parler de ce problème ; nous avons donc décidé
d’essayer de le prendre à bras-le-corps. Après avoir passé du temps dans la
cité Mistral, ce papier tente de décrire – forcément subjectivement, mais avec
le maximum de justesse - les enjeux planant dans le quartier.
Le distributeur automa-shit. Encore une innovation grenobloise !
On répète sans arrêt - à
raison ! - que Grenoble est une ville innovante. Mais pourquoi diable
l’innovation devrait-elle se cantonner dans les quartiers nord de la
ville ? Pourquoi la création de richesses, la recherche illimitée de
profits devrait-elle se limiter aux laboratoires et centres de recherche de la
Presqu’île scientifique ou aux zones d’activités comme Innovallée ? Cette
profonde injustice est en train d’être réparée : dans les quartiers sud
aussi, on se veut à la pointe de la modernité. Le quartier Mistral, longtemps
considéré comme perdu pour la cause de l’Innovation, vient de faire parler de
lui pour un dispositif installé dernièrement au cœur du quartier : le
« distributeur presque automatique de drogue », auquel Le Daubé
(2/04/2013) a consacré une pleine page.
Menaces sur la protection de l’enfance + reportage
bédé
Décidément, les échos nous
parvenant du conseil général ne sont pas reluisants. Ainsi le témoignage
anonyme qui suit raconte de l’intérieur la volonté de mise à mal de la
protection de l’enfance par le conseil général et une partie du mal-être
engendré sur ses salariés.
Le boxeur brocanteur / reportage photos
On va sans doute nous le
reprocher : encore un reportage sur les vieux ! Et alors ? Au
Postillon on aime bien les vieux et les vieilles. Parce qu’ils et elles sont la
mémoire d’un quartier, d’un Grenoble d’antan où l’on ne triturait pas son
portable frénétiquement dans le tramway, où les bagnoles n’avaient pas le
monopole de la circulation, où les industries polluantes n’avaient pas encore
été remplacées par les technologies modernes toutes autant polluantes. Parce
que les vieux ça ne s’arrête jamais de parler et que c’est tellement plus
simple de ne pas avoir à poser de questions quand on fait un journal. Parce que
les vieux se plaignent sans cesse de leur mal de dos ou de pied et qu’on se dit
que nous ne ferons pas de vieux os. Parce que les vieux des fois ça prend la
tête. Parce que les vieux savent encore nous faire rire avec leurs
intarissables anecdotes.
Lettre à toi, bibliothèque de Grenoble. « Passons en mode numérique » : une
bibliothèque dans la poche... rien dans la tête !
Chère bibliothèque de
Grenoble, Détrompe-toi : si je t’écris aujourd’hui, ce n’est pas pour te
parler de l’absence du Postillon dans les bibliothèques de Grenoble. D’abord
car notre journal est maintenant, après plusieurs mois de suspense, présent à
la bibliothèque d’étude et d’information, l’une de tes plus importantes têtes
de réseau. Mais aussi parce que cette polémique commence à devenir lassante. Ce
dont je souhaite te parler est autrement plus important car il s’agit de
l’avenir de la lecture, de la presse et des livres.
Critique médiatique à deux roues
Grenews, que l’on ne
présente plus, titre photo à l’appui : « À Grenoble, comment pédaler
en sécurité ? » Les deux pages consacrées à ce « dossier »
ont provoqué l’ire de certains cyclistes (1). Ne prenant en compte que deux
points de vue institutionnels, celui de la mairie de Grenoble et celui de la
préfecture, l’article tend à stigmatiser... les cyclistes. François, président
d’uN p’Tit véLo dAnS La Tête démonte quelques-unes des âneries proférées dans
ce papier.
Le micro tendu à Stmicro. À quand le renoncement productif ?
Qu’est ce qui se passe
dans la tête d’employés d’entreprises polluantes et énergivores pour qui la
croissance n’a pas de limite ? Quel sens donnent-ils à leur travail ?
Les syndicalistes et les patrons défendent-ils ensemble la fuite en avant
technologique ? Vaut-il mieux déserter ou militer à l’intérieur ?
Sommes-nous condamnés à la course à l’emploi ? Discussion entre deux
membres du Postillon et Marc et Philippe, tous deux ingénieurs à
STMicroelectronics Grenoble et délégués CGT.
Si tu t’appelles mélancolie (Edito)
C’était il y a quatre ans.
Tin lin lin [Sur l’air de l’Été indien de Joe Dassin]. Un jour où les gardes
mobiles envahissaient le parc Paul Mistral et chargeaient des manifestants. Une
odeur de merguez planait dans l’air. Les sonos syndicales crachaient leur
musique. Tin lin lin lin lin tin lin lin. C’était un premier mai. Et le premier
vendeur à la criée du Postillon brandissait le numéro zéro du journal, comme si
rien ne pouvait le perturber. Pas même les coups de tonfa et encore moins les
merguez. C’était une feuille de chou, à parution à l’improviste, diffusée chez
à peine plus d’une poignée de buralistes, tirée à quelques centaines
d’exemplaires. Tin lin lin tin lin lin.
Tarif pour 6 numéros (environ un an) = 15 €. Possibilité de réduction pour des envois groupés
ou pour des personnes désargentées : nous contacter. Modalités :
envoyer de la monnaie ou un chèque à l’ordre de « Le Postillon »,
ainsi qu’un petit mot avec votre adresse. N’oubliez pas de préciser le numéro à
partir duquel vous voulez vous abonner. Ceux qui le désirent peuvent ajouter
leur email pour qu’on puisse les contacter en cas de « retour à
l’expéditeur ». La collection presque complète du Postillon (à l’exception
du numéro 11, épuisé) est disponible pour 19 euros, frais de port compris.
Pour nous écrire : Le Postillon, 46 bis rue
d’Alembert, 38000 Grenoble
lepostillon/chez/yahoo.fr
04 76 21 46 45
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