Au supermarché Castorama de Bron,
des chariots ont été remplis de flacons de Round-up, puis exposés dans
le hall d’entrée intérieur du magasin. Une discussion s’est instaurée
avec les clients.
Puis les manifestants se sont rendus au siège social
européen de Monsanto à Saint-Priest. Des banderoles ont été déployées
devant les grilles du bâtiment.
- Manifestation du 25 mai 2013
Un message très clair a été écrit au sol avec des galets.
Une ruche avec des abeilles mortes, symbolisait le désastre que subissent les apiculteurs depuis une quinzaine d’années.
Une ruche avec des abeilles mortes, symbolisait le désastre que subissent les apiculteurs depuis une quinzaine d’années.
- Une ruche et des abeilles mortes
FRENEY Jacques - 26 mai 2013
Impossible de se sentir à l’aise avec cette entreprise qui fait face à de nombreux procès et de scandales, loin d’être tous enterrés : Monsanto a l’habitude d’investir… dans le lobbying et l’achat de ceux qui la gênent. Monsanto bâtit sa santé financière sur l’exploitation des êtres vivants, des plantes aux humains sur qui elle expérimente au plus grand profit de ses actionnaires. Au risque du mortifère ! Mais qui peut être autorisé à posséder la nature ?
Monsanto : La croissance stérile !
Monsanto ? Un fabricant de produits chimiques tout d’abord. Rien à voir avec l’alimentation, plutôt du toxique : Monsanto fournissait le gaz Agent Orange à l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Les effets perdureront bien après la fin de la guerre et entraîneront cancers et malformations. Premier procès. Viennent ensuite les gênants effets de produits de Monsanto au fil du temps : hormones bovines, PCB, Round Up. Ce dernier herbicide rend les plantes résistantes à certains traitements, preuve de vue à court terme. En fait, Monsanto voit le long terme de ses profits, qui dépend de ce que ses produits ne durent pas et qu’on doive sans cesse les racheter. Ainsi ses semences dites Terminator. Les conséquences, Monsanto s’en fout allègrement et ne se gêne pas pour falsifier ses tests en labo, seules expériences acceptées par l’UE pour prouver ses dires (pas de contre-expertise !).C’est d’autant plus grave que les semenciers brevettent à tout va ce qui existe, réclamant aux producteurs un pourcentage sur les récoltes, produites ou pas avec leurs semences, et font du judiciaire un argument massue, enchaînant les procès à l’encontre de ceux qui les contredisent. Pour eux c’est clair : la propriété industrielle leur garantit un pourcentage : ils sont propriétaires du vivant !
La faim justifie les moyens
La politique mondiale de Monsanto est aussi critiquable. Partout où la législation le permet, Monsanto commercialise des OGM et des hormones de croissance, nocives, et douloureuses pour les animaux. Elle s’oppose de plus à l’autonomie des paysans en les maintenant dans sa dépendance, comme en Haïti où sous couvert humanitaire, elle s’assure un nouveau marché en replantant les sols avec ses semences propres ! En effet les semences que cette entreprise commercialise sont l’objet de brevets qui en interdisent le libre emploi. Elles ne peuvent être correctement utilisées sans les engrais et pesticides que commercialise cette entreprise (duo Round up/soja Round up Ready). L’ organisation institutionnelle de la dépendance des agriculteurs, et notamment des plus pauvres d’entre eux, s’apparente dans de nombreux cas à une forme moderne de colonialisme, ou une forme privée d’impérialisme. Le problème réel de la faim dans le monde est déplacé : sous le prétexte de lutter contre la faim, Monsanto confisque en réalité l’autonomie alimentaire des peuples. Ce système tend à remplacer l’a-griculture traditionnelle vivrière, indépendante et souvent plus écologique par une monoculture conventionnelle (ou même bio !) qui ne les nourrit pas : les paysans pauvres du Brésil produisent à destination de la Chine, elle-même devenue depuis peu importatrice de riz… Une stratégie globale qui accentue l’éloignement entre consommateurs et producteurs au profit des entreprises capitalistes qui en sont les exploiteurs et les intermédiaires.
Faisons germer l’utopie
Les intérêts propres de Monsanto se trouvent aux antipodes de l’intérêt général. Elle confisque le bien commun au profit de l’intérêt privé et rejoint en cela les autres capitalistes de l’agro-alimentaire et de la distribution. Aujourd’hui ce que nous voulons, c’est toujours plus d’alimentation saine et propre (bio, agriculture solidaire…). Tout cela passe par le contrôle par tous de ce qui est produit et consommé. Les circuits courts, les labels et certifications nous offrent une partie de réponse grâce aux AMAP, coopératives et petits producteurs conscients. Mais le contrôle généralisé de la production agricole par tous, est-ce seulement envisageable dans une société capitaliste ? Il reste donc à créer un modèle agricole réellement profitable à l’ensemble de la société par l’organisation d’assemblées générale par lieu de vie. avec des urbains réclamant en assemblée leur droit à faire pousser leurs propres plantes, et des ruraux émancipés de la tutelle administrative et capitaliste, et à imposer l’idée de ce modèle par la convergence des luttes écologiste et anticapitaliste. L’autonomie agricole ne doit plus diviser les peuples mais leur donner l’occasion d’exercer une solidarité active. Nous devons faire en sorte de pouvoir reprendre en main nos pelles, nos savoirs, nos semences pour le bien de la terre, le bien de toutes et de tous. La nature n’est pas du domaine privé mais un bien commun !
Impossible de se sentir à l’aise avec cette entreprise qui fait face à de nombreux procès et de scandales, loin d’être tous enterrés : Monsanto a l’habitude d’investir… dans le lobbying et l’achat de ceux qui la gênent. Monsanto bâtit sa santé financière sur l’exploitation des êtres vivants, des plantes aux humains sur qui elle expérimente au plus grand profit de ses actionnaires. Au risque du mortifère ! Mais qui peut être autorisé à posséder la nature ?
Monsanto : La croissance stérile !
Monsanto ? Un fabricant de produits chimiques tout d’abord. Rien à voir avec l’alimentation, plutôt du toxique : Monsanto fournissait le gaz Agent Orange à l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Les effets perdureront bien après la fin de la guerre et entraîneront cancers et malformations. Premier procès. Viennent ensuite les gênants effets de produits de Monsanto au fil du temps : hormones bovines, PCB, Round Up. Ce dernier herbicide rend les plantes résistantes à certains traitements, preuve de vue à court terme. En fait, Monsanto voit le long terme de ses profits, qui dépend de ce que ses produits ne durent pas et qu’on doive sans cesse les racheter. Ainsi ses semences dites Terminator. Les conséquences, Monsanto s’en fout allègrement et ne se gêne pas pour falsifier ses tests en labo, seules expériences acceptées par l’UE pour prouver ses dires (pas de contre-expertise !).C’est d’autant plus grave que les semenciers brevettent à tout va ce qui existe, réclamant aux producteurs un pourcentage sur les récoltes, produites ou pas avec leurs semences, et font du judiciaire un argument massue, enchaînant les procès à l’encontre de ceux qui les contredisent. Pour eux c’est clair : la propriété industrielle leur garantit un pourcentage : ils sont propriétaires du vivant !
La faim justifie les moyens
La politique mondiale de Monsanto est aussi critiquable. Partout où la législation le permet, Monsanto commercialise des OGM et des hormones de croissance, nocives, et douloureuses pour les animaux. Elle s’oppose de plus à l’autonomie des paysans en les maintenant dans sa dépendance, comme en Haïti où sous couvert humanitaire, elle s’assure un nouveau marché en replantant les sols avec ses semences propres ! En effet les semences que cette entreprise commercialise sont l’objet de brevets qui en interdisent le libre emploi. Elles ne peuvent être correctement utilisées sans les engrais et pesticides que commercialise cette entreprise (duo Round up/soja Round up Ready). L’ organisation institutionnelle de la dépendance des agriculteurs, et notamment des plus pauvres d’entre eux, s’apparente dans de nombreux cas à une forme moderne de colonialisme, ou une forme privée d’impérialisme. Le problème réel de la faim dans le monde est déplacé : sous le prétexte de lutter contre la faim, Monsanto confisque en réalité l’autonomie alimentaire des peuples. Ce système tend à remplacer l’a-griculture traditionnelle vivrière, indépendante et souvent plus écologique par une monoculture conventionnelle (ou même bio !) qui ne les nourrit pas : les paysans pauvres du Brésil produisent à destination de la Chine, elle-même devenue depuis peu importatrice de riz… Une stratégie globale qui accentue l’éloignement entre consommateurs et producteurs au profit des entreprises capitalistes qui en sont les exploiteurs et les intermédiaires.
Faisons germer l’utopie
Les intérêts propres de Monsanto se trouvent aux antipodes de l’intérêt général. Elle confisque le bien commun au profit de l’intérêt privé et rejoint en cela les autres capitalistes de l’agro-alimentaire et de la distribution. Aujourd’hui ce que nous voulons, c’est toujours plus d’alimentation saine et propre (bio, agriculture solidaire…). Tout cela passe par le contrôle par tous de ce qui est produit et consommé. Les circuits courts, les labels et certifications nous offrent une partie de réponse grâce aux AMAP, coopératives et petits producteurs conscients. Mais le contrôle généralisé de la production agricole par tous, est-ce seulement envisageable dans une société capitaliste ? Il reste donc à créer un modèle agricole réellement profitable à l’ensemble de la société par l’organisation d’assemblées générale par lieu de vie. avec des urbains réclamant en assemblée leur droit à faire pousser leurs propres plantes, et des ruraux émancipés de la tutelle administrative et capitaliste, et à imposer l’idée de ce modèle par la convergence des luttes écologiste et anticapitaliste. L’autonomie agricole ne doit plus diviser les peuples mais leur donner l’occasion d’exercer une solidarité active. Nous devons faire en sorte de pouvoir reprendre en main nos pelles, nos savoirs, nos semences pour le bien de la terre, le bien de toutes et de tous. La nature n’est pas du domaine privé mais un bien commun !
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