Nous entrons dans une
période préélectorale : les Municipales sont annoncées pour Mars 2014, dans 10 mois. Il est évident que nous allons les suivre attentivement ces
élections dioises. Comme à notre accoutumée nous publierons tous les textes de
toutes les équipes en lice, (sans attaques personnelles) et surtout nous serons
vigilants à l’égalité de publication, tant en longueur que fréquence. Et en
cela nous nous réservons la possibilité de rétablir cette égalité. Claude
Veyret, rédacteur à MCD : claude.veyret26@gmail.com
Dans un forum de
discussion de EELV, une phrase écrite par un thuriféraire de Jean Luc
MELENCHON m'a incité à sauter sur mon clavier. C'est un débat qu'on pourrait
bien avoir à Die.
- la Phrase: " On ne voit pas bien ce que l'écologie
"autonome" pourrait bien dire par exemple sur la répartition des
richesses, à part (ce qu'elle fait d'ailleurs...) que la crise écologique
retombera en premier sur les moins favorisés de la société. Le reste du débat
est commun avec les "autres pensées" de gauche, qu'il conviendrait,
au minimum, de ne pas mépriser..."
- Du coup, j'ai envoyé ça:
il se trouve que l'écologie a posé des questions sur la
répartition mondiale de richesses ( par exemple sur l'exploitation
du tiers monde et donc le déplacement de la barrière de classe) depuis 40 ans;
il se trouve que l'écologie à questionné la croissance et le productivisme
depuis 40 ans, alors que les "autres pensées de gauche n'y sont pas
encore; il se trouve que l'écologie s'est située d'emblée sur le champ
libertaire, quand les autres en étaient encore à la dictature du prolétarariat
ou sont encore aujourd'hui sur des postures parfois proches du bonapartisme; il
se trouve que l'écologie a posé la question de la finitude de la planète, quand
"les autres pensées de gauche" en sont encore à vouloir que le monde
entier consomme plus demain qu'aujourd'hui...
-
L'écologie dès le départ, était bien plus qu'une "pensée
de gauche". L'écologie à pensé une représentation des questions politiques
qui ne s'inscrivait pas uniquement sur l'axe droite-gauche au sens classique du
terme ( répartition des richesses, justice sociale versus individualisme et loi
de la jungle) , mais également sur l'axe libertaire-autoritaire, sur l'axe
productivisme-non productivisme, sur l'axe primauté de l'économique ou primauté
de l'humain dans son milieu , et cette représentation en 4D a du mal a se
satisfaire de la seule explication droite-gauche.
-
"Le reste du débat est commun avec les "autres pensées" de
gauche,"? Je ne partage pas. La droite et la gauche ont
partagé les totalitarismes sanglants sans les écolos, la droite et la gauche
ont partagé la destruction de l'environnement à très hautes doses sans les
écolos, la droite et la gauche partagent toujours le nucléaire (et tout ce
qu'il contient de totalitarisme, militarisme, mépris des générations futures,
déni du bien commun...) sans les écolos, la droite et la gauche partagent
toujours une primauté de l'économique sur l'humain depuis près de deux siècles
, et aussi une techno-idolatrie que les écolos ont contesté depuis bien
longtemps.
Ajoutez
les OGM, défendus encore par une (petite) partie de la gauche, le refus des
médecines alternatives, les combats d'arrière garde contre les pédagogies
alternatives, un rapport toujours prédateur avec la nature, une grande méfiance
des pratiques de développement personnel, un positivisme qui produit ses effets
jusque dans les politiques de recherche qui ont abandonné sciences sociales et
botanique... je stoppe la liste, il se fait tard.
Il
est évident que sur l'axe "partage des richesses- justice sociale, écolos et
gauche sont presque d'accord. Presque, car il faudra quand même parler d'un
modèle économique extensible aux 9 milliards d'habitants de la planète, si on
veut vraiment l'égalité. Par contre sur les autres axes, il y a de très
grandes différences, peut être plus profondes qu'entre le PS et la gauche
critique, parce qu'elles interrogent les fondamentaux de la vie en société, du
rapport à l’autre, du rapport entre l'homme et la nature, et du sens à donner
au progrès.
Didier Jouve,
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