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dimanche 20 novembre 2011

Drôme : L'Economie Sociale et Solidaire résiste sur nos territoires...

L'Economie sociale et solidaire : quelle valeur ajoutée pour les territoires ?
Compte-rendu d'une conférence organisée à Fleury-Mérogis dans le cadre du mois de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) lors du premier forum de l'ESS organisé par le Val d'Orge Mardi 8 Novembre 2011. L'Economie sociale et solidaire : quelle valeur ajoutée pour les territoires ? Quelles implications des collectivités ? Avec quels partenaires ?
Comme le relevait Olivier Quittard (Val d'Orge) en début de séance, l'ESS est une alternative intéressante. Elle crée des entreprises avec des acteurs impliqués (CCIE, AEE), avec des formes d'innovation différentes de celles que l'on connaît habituellement et qui servent principalement l'humain. L'intérêt est également économique pour le tissu local de l'Essonne (91) puisque les questions d'accueil dans des locaux (perspectives immobilières pour le département) se posent pour de nouveaux dirigeants ou des structures en mutations.
L'Essonne compte prochainement employer un chargé de mission qui travaillera à part entière sur l'ESS dans le département. Il existe déjà le forum de rencontres du club des développeurs pour accompagner à la création et effectuer le suivi des divers projets locaux.
L'ESS a été abordée en trois points lors de cette conférence regroupant acteurs locaux privés et publics : premièrement, l'ESS, c'est quoi ? Deuxièmement, un zoom sur les collectivités avec des retours d'expériences. Et dernièrement, l'entrepreneuriat ESS et les interlocuteurs de proximité.
L'ESS : définition et périmètre
Bérangère Eldin de l'Atelier
Françoise Fagois de l'URSCOP
Pour résumer en une phrase les enjeux principaux de l'ESS, Bérangère Eldin de l'Atelier a expliqué qu'il s'agit en fait d'un autre modèle économique pour d'autres finalités.
Depuis le début des années 1980, des initiatives de type « ESS » appartenaient à l'action publique au niveau national, donc à l'Etat. Aujourd'hui, ce sont les collectivités qui portent ces notions de changements et d'alternatives, plus que l'Etat.
On observe une croissante des initiatives d'intérêt général depuis 30 ans en France. Sans aucun doute, les crises successives amènent de nouveaux enjeux et de nouveaux acteurs sur la scène économique.
L'ESS cherche d'abord la rétribution du travail plutôt que celle du capital. C'est la primauté de l'intérêt collectif sur l'intérêt particulier. C'est entre autre pour ça qu'un grand nombre d'entreprises de service à la personne appartiennent à l'ESS. Il s'agit de promouvoir et de mettre en œuvre une réelle coopération entre les individus sur un territoire donné. C'est important, en ce sens qu'une activité inscrite dans l'ESS est également ancrée sur son territoire.
En Essonne, en Décembre 2009, l'Atelier a sorti une étude statistique menée avec l'INSEE montrant que 2 600 établissements étaient dans l'ESS. Avec 30 000 salariés (la moitié en action sociale). Cela représentant 7% de l'emploi du département. Et parmi ces 2 600 établissements, 87% étaient des associations. 700 000 000 € ont été redistribués sur l'Essonne et plusieurs milliards sur l'Ile-de-France grâce à l'ESS. Sans compter que la moitié des entreprises d'insertion d'Ile-de-France ont un statut juridique « classique » (SARL, par exemple). Et ne sont pas comprises dans la « case » ESS.
En termes d'attractivité pour les territoires, l'ESS est intéressante en matière de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), elle contient la notion du « bien commun » et permet par ce biais la valorisation du patrimoine et de l'environnement local. Evidemment, l'ESS correspond également à la dynamisation du tissu économique local par la transmission ou la reprise d'activité, et elles créent parfois des services pour les entreprises déjà implantées (exemple : conciergerie, PDIE).
D'ailleurs, les activités de l'ESS sont souvent sous un statut différent des sigles dont on entend souvent parler « SARL », « SA »… Il s'agit de la SCOP (Société Coopérative et Participative) ou de la SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif). Deux statuts coopératifs pour les territoires, comme le rappelait Françoise Fagois de l'URSCOP.
Concernant le statut SCOP, le principe est simple : les salariés sont décideurs, la gestion de la structure est démocratique sur le principe d'« une personne = une voix », les bénéfices sont rétrocédés aux salariés (à hauteur de 25% minimum du résultat) et les réserves sont impartageables ce qui permet la consolidation de la SCOP.
Quant à la SCIC, elle est basée sur le même principe démocratique que la SCOP « une personne = une voix », elle a une lucrativité limitée, et détient un patrimoine collectif. Elle a forcément une utilité sociale pour combler un manque autour d'un besoin émergeant, elle autorise plusieurs catégories de sociétaires (c'est le multi-sociétariat), et c'est une société commerciale telle qu'une SARL ou une SA.
Les retours d'expérience des collectivités locales
Jean-Baptiste Fernandes et Amandine Fournier du Conseil Régional d'Ile-de-France
Cécile Garret de la communauté de communes Les Lacs de l'Essonne
Depuis 2005, la région francilienne s'investit dans l'ESS par le développement économique. En quelques chiffres, Jean-Baptiste Fernandes et Amandine Fournier ont brossé le tableau pour le département de l'Essonne : 60 000 millions d'euros depuis 2005, avec 10 000 porteurs de projets aidés, 18 000 emplois créés et maintenus, 100 000 franciliens sensibilisés par des campagnes d'information lors de certains événements.
La région a la volonté d'apporter son soutien à chaque étape de création d'entreprises de l'ESS. L'un des obstacles est l'hétérogénéité des bénéficiaires. De ce fait, la région met en place de nombreux outils pour tout type de secteurs, ou parfois spécifiques à certains secteur ou une certaine structure (association, SCOP), mais le but est vraiment de couvrir un maximum de besoins.
L'offre proposée en Ile-de-France s'étale aussi bien sur la phase « ante-création » que l'accompagnement gratuit des projets lorsqu'ils sont en cours d'évolution. Par exemple, via l'analyse gratuite du projet, l'encouragement de création de Centres d'Activités et d'Emplois (CAE), de couveuses, ou par le biais d'une gramme de financements, d'accompagnement des emplois « tremplin » dans le monde associatif, d'aide aux plans de restructuration et sauvetage. Il existe également EQUISOL, le fonds capital risque solidaire, géré par une structure autre que le Conseil Général d'Ile-de-France, qui permet de débloquer des financements sur 5 à 7 ans.
Les perspectives pour 2012 est le lancement de plan de développement et d'innovation sociale, et de continuer à accompagner l'Insertion par l'Activité Economique (IAE) et l'ESS avec les dispositifs type PM'up.
Pour Cécile Garret, il faut également se questionner sur l'intérêt de favoriser l'initiative sur le 91.
Ceci est faisable sur deux grands axes :
La communication de la part de la communauté d'agglomération : en interne, vers le grand public, les acteurs publics et privés.
L'accompagnement au montage de dossiers (stratégie, technique, juridique, financement). L'ambition de ce projet est de travailler sur deux cibles de porteurs de projets : l'implantation d'un CAE (ESScop) et la création d'une FAI (Fabrique A Initiatives) (AVISE).
Les divers acteurs de proximité.
Essonne Active,
Réseau Entreprendre Sud Ile-de-France,
URSCOP,
l'Atelier
L'Atelier n'aura pas trop pris la parole, ayant déjà pu présenter son cœur de métier dans la première partie, tout comme l'URSCOP. Par contre, Alix de Saint-Aulaire, directrice d'Essonne Active a expliqué que sa structure appartient au réseau France Active (premier réseau de financement de l'ESS depuis 20 ans environ). Essonne Active a plusieurs métiers :
Le financement,
L'accompagnement, (développement : 90% de lancement et 10% de reprises de structures ; stratégie : Dispositif Local d'Accompagnement (DLA) dont la Caisse des Dépôts et l'Etat étaient à l'initiative il y a environ 10 ans).
La médiation bancaire (garantie sur emprunt bancaire, prêts).
Et Essonne Active développe ces outils pour les entreprises du secteur marchant (personnes en exclusion, femmes porteurs de projet…), et les entreprises de l'ESS quel que soit le statut de la structure (association, SCOP, SARL…).
Quant au Réseau Entreprendre Sud Ile-de-France, Marc Montagnon a expliqué que cette fédération d'associations locales de chefs d'entreprise existe au niveau national depuis près de 25 ans.
L'objectif de ce réseau est de créer des emplois autour de certains principes fondamentaux :
Pour créer des emplois, il faut créer des employeurs,
Réfléchir avec des partenaires,
Mettre l'humain au centre des préoccupations
Permettre une réciprocité, une solidarité et un échange entre les individus,
Pour la participation : gratuité pour les lauréats, cotisation payante pour les membres.
L'association fait un travail d'instruction et de validation de dossiers pour donner un maximum de chances de réussite aux porteurs de projet. Elle procède à la nomination de lauréats entrepreneurs et ambitieux, en offrant un prêt d'honneur au créateur, et en effectuant un accompagnement individuel (en binôme entre le porteur de projet et un autre membre), et collectif (entre les lauréats et des experts métiers).
Par rapport à l'ESS, l'idée de placer l'humain au centre est primordiale, et les spécialistes métiers sollicités pour intervenir auprès du réseau permettent la mise en place d'un accompagnement individualisé et spécifique sur un secteur d'activité ciblé.
Pour finir, une première édition est toujours « facile » à critiquer. Je dirai simplement que le fléchage sur place aurait pu être mieux adapté et plus visible, de même, le lieu était très bien choisi (lumineux et grand), mais le fait d'avoir des animations bruyantes à l'extérieur de l'espace conférence n'aidait pas à la concentration du public. N'étant pas restée au « goûter/visite » proposé par les organisateurs je ne me prononcerai pas sur « l'after-conférence », mais le buffet était alléchant, quoi qu'il en soit.
Donc globalement, ce premier forum de l'ESS du Val d'Orge était très réussi étant donné la variété et la qualité des intervenants et de l'animation de cette conférence.
Auteur : Emmanuelle Orvain

Vous êtes invités à la table ronde :
Le secteur associatif, acteur majeur de l'économie
Jeudi 24 novembre 2011 - 18h - Lycée Laffemas - Valence
OUVERT A TOUS
Avec :
Matthieu Hély, sociologue et maître de conférences à l’Université Paris Ouest-Nanterre,
Cyril Kretzschmar Région Rhône-Alpes - conseiller délégué / nouvelle économie, nouveaux emplois, artisanat et économie sociale et solidaire
Jean-Christophe BAUDIN, Administrateur national de la MGEN
Animée par :
Bernard BARRE, Directeur de l'association Le Tri-Porteur à Dieulefit
Vous pouvez encore vous inscrire aux ateliers qui se déroulent de 13h30 à 17h.
Détails de la journée :
http://www.dromeardeche-solidaires.org/les-rencontres-solidaires-valence

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