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dimanche 27 novembre 2011

Drôme : TOTAL attaque les décisions démocratiques....

Gaz de schiste: Total va contester l'abrogation de son permis par les élus de la république française.
L'entreprise la juge non conforme à la loi...du profit.
Total va déposer un recours contre l'Etat pour l'abrogation de son permis d'exploration de gaz de schiste dans le sud de la France, qu'il juge non conforme à la loi, a annoncé samedi son PDG Christophe de Margerie.
«Nous allons faire un recours contre l'abrogation de notre permis Montélimar», a déclaré le patron du géant pétrolier,gazier et pollueur français lors d'un forum organisé par le journal Libération à Lyon.
«Nous avons respecté la loi (que nous avions diligentée) et nous ne comprenons pas que la loi (vote démocratique des élus de la république) soit invoquée pour abroger notre permis», a dit M. de Margerie lors d'un échange avec l'écologiste José Bové, chef de file des anti-gaz de schiste en France.
La forme du recours sera annoncée ultérieurement, la date-butoir étant le 12 décembre, a-t-on appris par ailleurs auprès de Total.
Le groupe a la possibilité de faire soit un recours de contentieux en justice, soit un recours administratif adressé aux ministères de l'Ecologie et de l'Energie qui ont abrogé son permis.
Le permis accordé à Montélimar couvrait une zone de 4.327 km2
Le gouvernement avait annoncé le 3 octobre l'abrogation des trois permis d'exploration d'hydrocarbures visant exclusivement selon eux le gaz de schiste, à la suite de la nouvelle loi adoptée en juillet interdisant en France la technique controversée de la fracturation hydraulique, qui partout pollue gravement les sous-sol et les eaux.
Total avait fait part de sa «surprise», le groupe s'étant explicitement engagé à ne pas utiliser ( avant les élections présidentielles) la fracturation hydraulique dans son dossier remis au gouvernement, contrairement à l'autre entreprise sanctionnée, l'américain Schuepbach.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait dit à l'AFP à l'époque qu'elle avait «fait valoir l'argument que ce rapport n'était pas crédible». Dans une lettre notifiant Total de sa décision, dont l'AFP a eu copie, la Direction de l'Energie du ministère estime que le géant pétrolier français n'a pas «suffisamment explicité» les techniques de substitution auxquelles il comptait avoir recours.
Le permis accordé à Total, dit «de Montélimar», couvrait une vaste zone de 4.327 km2 du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier, sur plusieurs départements dont l'Ardèche, la Drôme et le Gard, centres de la contestation contre le gaz de schiste en France. Encore une fois le profit va-t-il l’emporter sur la loi ?
APL-MCD

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